Chapitre 1 : La fin d'une ère, le commencement du renouveau.
Harry regarda d'un air perdu autour de lui. Sa baguette était encore tenue fermement par sa main droite, un corps gisant à ses pieds. Lord Voldemort était enfin vaincu par un Avada bien placé. Bien sûr tout ceci n'avait pas été aussi simple. Après tout, la bataille durait depuis maintenant cinq heures. Les bâtiments tout autour de lui étaient en ruines. Le beau village qu'était Little Angletone avait disparu. Cet endroit avait été décidé comme dernier lieu de la guerre. Aujourd'hui l'ordre du phénix avait décidé de reconquérir l'Angleterre et de tuer Voldemort ou bien de mourir. Et maintenant c'était chose faite. La guerre avait fait bien trop de victime. Cédric, Sirius et Dumbledore n'avait été que le commencement d'une longue liste. Hermione, Ron, Rémus, Tonks, Kingsley, Georges, Molly, Arthur, Percy, Fleur, les professeurs de Poudlard, les élèves n'ayant pas rejoint les mangemorts, et beaucoup d'inconnus. En fin de compte la liste était trop nombreuse pour être fixé dans son entièreté.
Les mangemorts avaient vu leur maître tombé. Ils avaient voulus faire payer au responsable de tout cela. Celui qu'on surnommait l'élu. Même sans le maître, ils gardaient l'avantage. Que croyaient-ils ces stupides résistants. Juste une poignée de sorcier et de moldus. Eux, ils étaient des centaines. Une fois que la résistance serait écrasé le contrôle des mangemorts assuré, le monde serait à porté. Voilà dans quel état se retrouvait actuellement Lucius Malfoy, mangemort dans son état et accessoirement bras droit du fût seigneur des ténèbres. C'est donc avec surprise qu'il regarda ses camarades courir dans tout les sens. Ceux-ci étaient désormais tel des moutons sans leur berger. Un corps ne sachant que faire sans la tête. Grande désillusion que se fut lorsqu'il comprit. Lorsqu'il vit que tout était fini, les mangemorts n'allaient pas gagner. Pauvre fou qu'il avait été d'être persuadé que son maître allait réussir à tuer le survivant. Il n'avait pas réussi lorsque celui-ci n'avait eu qu'un an. Il vit du coin de l'œil un de ces répugnant moldus venir à sa rencontre. Il le reconnaissait. C'était le père de cette saleté de sang de bourbe, meilleur amie de Harry Potter. D'autres personnes arrivaient derrière lui.
Lucius se tenait là, le maintient fier comme tout bon sang pur se respectant. Alan Granger, bien qu'il ne se l'avouerait jamais à haute voix, était impressionné par cet homme devant lui. Garder un tel maintient alors qu'il était dans le camp des perdants était tout à fait remarquable. Il sortit son pistolet lorsqu'il remarqua que le sorcier avait toujours sa baguette devant lui et pointa son arme sur son adversaire le maintenant en joug et prêt à tirer sur celui-ci s'il menaçait de dire un sort. Il n'avait aucune pitié. Ceux-ci n'en avaient pas eu lorsqu'il avait tué sa femme et sa fille. Ceux-ci n'en avaient pas eu lorsqu'ils passèrent une loi mettant en esclavage tous les moldus. Ils n'en avaient pas eu lorsqu'ils dominèrent d'un pas conquérant la France, L'Italie, L'Espagne et bien d'autre pays. Ils n'en avaient pas eu lorsqu'ils exécutèrent publiquement Ginny Weasley parce que celle-ci avait eu le malheur d'aimer le survivant. Et maintenant c'était juste retour des choses.
- Lâchez votre baguette immédiatement Malfoy, je n'hésiterais pas à faire feu sur vous. Et je ne vous manquerez pas. Commença hargneusement Alan
- Je n'en doute pas. Ce que je trouve déplorable est que des individus tels que vous ai gagné. Vraiment je préférerais mourir que de voir le monde répugnant que vous allez créer. Répondit Lucius tout en lâchant sa baguette.
- Ne t'inquiète pas Malfoy, ta requête pourrait être exaucé.
Alan n'avait pas remarqué à quel point il avait été tendu que lorsqu'il senti ses épaules se détendre. Il soupira un bon coup pour relâcher la pression puis regarda tout autour de lui. Un voile passa devant ses yeux devant ce spectacle de désolation. Son regard accrocha enfin une silhouette. Harry Potter était à quelque mètre de lui. Suivant le regard de celui-ci il vit un corps à ces pieds. Celui du crétin congénital. Harry n'avait pas bougé depuis la fin de la guerre. Prit d'une impulsion, Alan se dirigea vers le sauveur du monde. Il ne put empêcher un sourire fleurir sur ces lèvres, le premier depuis très longtemps. Fier que ce garçon de vingt-trois ait réussi à faire l'impossible. Il commença alors à se diriger vers celui qu'il considérait presque comme un fils.
Harry se retourna brusquement lorsqu'il entendit des pas marcher dans son dos, un vieux réflexe inutile maintenant. C'était Alan Granger. Harry le détailla comme s'il c'était la dernière fois qui le verrai, une habitude prise par tout le monde vu le nombre important de morts ces temps-ci. Il était un homme plutôt grand en effet du haut de son mètre quatre-vingt cinq il dominait la plus part des personnes présentes. Il avait, tout comme sa fille des cheveux brun emmêlés qui donnait l'impression constante qu'il venait de se battre. Ses yeux par contre étaient d'un bleu profond reflétant toute la misère des personnes perdu mais aussi la joie du temps présent. Il avait une cicatrice sur son visage partant de l'oreille gauche pour aller se perdre sur le côté droit de son cou ce qui lui donnait un air menaçant mais pas effrayant, l'air d'un homme ayant connu la guerre et ses malheurs. Une deuxième lui barrait le torse. Ces cicatrices avaient été faites par un sortilège de lacération. Celui-ci arriva enfin au niveau de Harry et commença à lui parler d'une voix rauque
- Tu l'as fait Harry. Tu as enfin tué ce connard comme il le méritait.
Alors qu'il écoutait vaguement ce que lui disait Alan, Harry fut prit d'un vertige et s'évanouit. Alan voyant son fils par procuration commençait à vaciller couru pour aller le rattraper. Le déposant doucement au sol, il essaya de capter un battement de cœur et soupira de soulagement quand il l'entendit. Harry était juste tombé dans le coma et quoi de plus normal lorsqu'on voyait ce qu'il avait fait. S'assurant que Harry était bien installé sur ses genoux, Alan regarda autour de lui. Son regard accrocha finalement ce qu'il recherchait. Abramo Landelli, un des rares médicomage à être encore en vie et surtout à avoir son diplôme. Celui-ci était italien, assez petit ne mesurant qu'un mètre soixante cinq. Il avait la peau mat ses cheveux étaient noir et ses yeux étaient bien sûr marrons. Il était comme le peu des survivants restant occuper à attacher les mangemorts encore vivant. Alan se mit alors à crier.
- Abramo vient ici s'il te plait. J'ai un blessé.
Il était inutile d'alerter tout le monde en criant sur tous les toits que le survivant était tombé dans le coma. Il était certain que les moldus, il en voyait par ailleurs certain qu'il n'avait jamais vu, allaient l'idolâtrer. Celui qui les a libérés de l'esclavage. Bien que ceux-ci n'avait pas arrangé les choses. Ils avaient eu largement les moyens de se révolter. L'espèce humaine était décidément bien étrange. Préférant regarder et ne penser qu'à soi que d'agir et se battre ensemble. Les sorciers, il en était sûr, n'aurait eu aucune chance. Ils avaient depuis trop longtemps négligé les inventions moldus. Abramo venait juste d'arriver à ses côtés lorsqu'il vit le survivant dans ses bras.
- Je vois. Fut le seul commentaire qu'il fit.
- Crois-tu pouvoir le soigner ?
- Alan, as-tu oublié qui je suis ? Je suis le meilleur médicomage de tout les temps.
- Mais oui Ab, fait gaffe à tes chevilles et examine plutôt Harry. Je crois que je ne le supporterai pas si je devais le perdre lui aussi.
- Et tu sais que tu ne seras pas le seul. Tout le monde ici le considère comme un fils. Après tout il est un des rares enfants sorciers encore en vie, si on peut l'appeler un enfant.
Sur ces paroles Abramo se pencha vers Harry pour effectuer un rapide diagnostique de son état. Il lança plusieurs sorts qui, Alan le savait, était l'équivalent des scanners, des radios et des IRM moldus. Par contre Abramo lança un sort qu'Alan ne connaissait pas. Celui-ci fronça les sourcils. Pas qu'il n'avait pas confiance dans le sorcier, au contraire il confierait sa vie à cet homme comme à tout ceux qui avaient participé à cette bataille. Mais généralement les trois premiers sorts étaient suffisants pour cerner de façon satisfaisante l'état d'un patient. Lorsqu'un médicomage utilisait d'autres sorts cela pouvait être de très mauvais augures. Abramo fronça alors des sourcils avant de lancer quelques sortilèges. Il se tourna alors vers son camarade.
- Ne t'inquiète pas Alan. Harry est hors de danger pour le moment. Il faudra simplement faire attention que son état n'empire pas. Il a quelques côtes cassées ainsi que son bras gauche. Sa colonne vertébrale est elle aussi touchée et c'est cela le plus dangereux avec son poumon perforé. Il a aussi les ligaments de sa jambe gauche en bouilli et risque de ne plus pouvoir utiliser sa jambe si je ne le remmène pas à la Planque. Par contre il n'as aucune liaison ou dommages irréversibles au cerveau, ce qui est rassurant. La cause de son évanouissement est du à une dépense trop élevée de sa magie. Il a presque utilisé toutes ses réserves. Le mieux serait vraiment de l'emmener le plus vite possible et le maintenir en coma magique quelques temps. Il serait dangereux qu'il se réveille tout de suite. Son corps à besoin de récupérer ainsi que sa magie.
C'est sur ces paroles que Abramo transplana laissant seul un Alan qui n'avait pas pu en placer une. Alan soupira puis se leva regardant autour de lui, plus loin les quelques survivants c'étaient réunis autour des mangemorts capturés. Seulement une dizaine. Bien trop de mort pour une guerre inutile et par ailleurs Alan comparait souvent celle-ci avec celle d'Hitler. Hitler tout comme Voldemort avait idéalisme ethnique bien précis. Ils avaient tout les deux tenté de tuer tous ceux n'appartenant pas à cette catégorie et Voldemort avait réussi lorsqu'Alan voyait le nombre de survivant.
Lorsqu'il atteignit le cercle de personne il vu la haine briller dans leurs yeux. Une haine incommensurable qui allait mettre des générations à disparaitre. Une haine qui se transmettrait à leur enfant et leur petits-enfants, une haine que les futures générations descendant de mangemort allait devoir supporter car il fallait bien se l'avouer, trop peu de personne avait survécu pour qu'on extermine le reste des sorciers vivant même si ceux-ci avait fait parti du mauvais coté. En parlant des mangemorts ceux-ci était attachés entre eux, la tête baissé. Peu espérait rester en vie. Les vainqueurs étaient ceux qui vivaient et écrivaient l'histoire, les perdants ceux qui mourraient. Voilà la conclusion de cette guerre pour eux, mangemorts. Alan détourna alors le regard de ces personnes dont la vie allait être jugés pour le seul acte d'avoir suivit celui en qui ils croyaient. Quelqu'un prit alors subitement la parole, coupant le silence qui s'était installé.
- Alan ! Tu as vu Harry ? Il n'est pas là. Ne me dit pas qu'il est...
- Ne t'inquiète pas. Harry est en vie. Il s'est évanoui juste quand je m'approchai de lui. Ab est en train de s'occuper de lui à la Planque.
- Encore heureux que le gamin soit en vie ! Il ne manquerait plus que ça. Je l'ai déjà prévenu, si il meurt je vais en enfer lui filer la bonne correction qu'il mérite pour être mort ! s'écria Amath, un africain qui lui aussi considérait Harry comme son fils.
- Euh… je suis désolé de vous interrompre mais j'ai une question. Demanda timidement Nayéli. Une mexicaine d'une trentaine d'années seulement.
- Oui ?
- Que faisons nous maintenant ? Demanda-t-elle laissant un blanc autour d'elle.
- Je crois que… Je crois que moi je n'arriverai pas à reprendre ma vie d'avant. J'en ai trop vue. Et de toute façon dans l'immédiat…reprit-elle
- La guerre vient juste de finir laissant derrière lui un monde en ruine. Personnellement je n'ai jamais pensé à ce que je ferais une fois la guerre finit. Bon dieu je ne me rends même pas compte que la guerre EST finie. Répondit quelqu'un d'autre.
- Dans l'immédiat tout ce que nous pouvons faire est d'aider. Je suis sur que la Planque est débordé, sans parler des moldus qui en ont enfin fini de l'esclavage. Ensuite il y a tous les gouvernements à reconstruire… Il se peut qu'on y passe des mois voire des années. Mais une chose est sûre, la guerre est belle et bien finie. Répondit un des rares sorciers présents ici.
- La deuxième chose qui est sure c'est que les gagnants réécrivent l'histoire et nous sommes les gagnants. Alors réécrivons l'histoire en évitant les erreurs du passé.
- Nous ferons ça plus tard. Pour le moment allons déposer ces choses quelque part où ils ne peuvent pas s'enfuir avec quelques gardes pendant que les autres vont voir se qu'ils peuvent faire pour aider dans d'autres endroit.
Le petit groupe se dispersa dans toutes les directions, les sorciers emmenant avec eux les détenus ainsi que plusieurs moldus volontaire pour surveiller. Alan lui se décida à quitter cet endroit le plus vite possible. Voir la jolie ville de Little Angletone détruite ainsi lui déchirait le cœur. S'apprêtant à tourner derrière un immeuble qui tenait encore miraculeusement debout, Alan regarda de nouveau le lieu ou se trouvait le cadavre de Lord Voldemort. C'est alors qu'il souhaita deux choses. Le premier fut que personne n'oublierai jamais ce qu'il s'était passé ici quelque soit la personne et quelque soit le futur. Le deuxième fut que plus jamais un tel massacre ne soit perpétré. Une larme coula lentement sur sa joue. La première depuis bien longtemps. En fait depuis que sa femme et sa fille l'avait quitté pour aller dans le monde des morts. Lui non plus n'arrivait pas à se mettre dans la tête que la guerre était réellement fini.
Cela faisait maintenant deux mois que le seigneur des ténèbres était mort. Deux mois que Harry Potter était maintenus dans le coma et deux mois que le monde essayait tant bien que mal de se relever. Et cela faisait deux mois que les survivants de la bataille final se succédaient au chevet de Harry Potter empêchant par la même les curieux venus voir leur Sauveur. Abramo était devenu le médicomage attitré du grand sauveur. La plupart des autres n'étant que des fanas de Harry voulant plus le prendre en photo que le soigner. Mais aujourd'hui il y avait plus de monde que d'habitude. En effet Aujourd'hui Abramo devait retirer le sortilège du coma artificiel sur Harry. La suite comme le disait Abramo ne dépendait que de lui. Lorsqu'il avait émis pour la première fois que Harry ne se réveillerait peut être jamais, coma artificiel ou non, la plupart des gens présent avait voulu lui sauter dessus pour lui casser la figure. Il l'avait échappé de justesse ce jour là expliquant son point de vue.
Flashback
- Vous savez comme moi que Harry à pratiquement tout perdu. Et tout ça à cause d'un même homme. Tuer ce fumier de Voldemort était le seul but que Harry s'était fixé dans sa vie. Maintenant que c'est chose faite, il n'a plus de but. Et combien pensez-vous de mort que cette bataille a fait. Non, en fait vous le savez pertinemment. Ce que je veux dire c'est que même si Harry n'est plus en danger et qu'il n'a plus rien il se peut qu'il ne veuille pas se réveiller. Préférant rester dans l'ignorance jusque la fin.
Fin du Flashback
Après cela la plupart des personnes avaient fixé Abramo d'un drôle d'air. Ce qu'il avait dit était en train de faire mouche dans leurs esprits. Et c'est pour ça qu'ils étaient tous réunit ici attendant et espérant que Harry se réveille. Abramo était celui qui était le plus proche du lit. Celui-ci leva finalement sa baguette. Le contre sort franchit ses lèvres. Mais Harry resta toujours aussi immobile ne montrant aucun signe de réveil. Abramo soupira. Il s'en était douté. Il y avait deux choix qui se présentaient. Soit Harry allait bientôt se réveiller. Finalement, après un coma de deux mois forcé on ne se réveillait pas non plus dès que le sortilège était levé. Soit alors son hypothèse devenait bonne et Ils auraient beaucoup de mal à faire sortir Harry de son coma. En se retournant Abramo soupira. Pour finalement froncer des sourcils. Qu'est-ce qui lui avait donc traversé l'esprit pour laisser entrer autant de personne dans la chambre d'un patient. De plus on commençait à étouffer dans cette pièce.
Alan était bien entendu présent dans la pièce lorsque Abramo enleva le sortilège et bien sur il fut déçu comme tous les autres de voir que cela n'avait pas marché. Son regard croisa alors celui de Abramo. Celui-ci fronçât les sourcils. Il allait de toute évidence bientôt faire sortir toute les personnes présentes ici. Ce qu'il fit d'ailleurs sans tarder.
- Bien je suis désolé mais comme vous le constatez Harry est toujours dans le coma. Tous ce que j'ai à dire c'est de reprendre les rondes pour le surveiller. Et surtout parlez lui. Si vous le voyez bouger ne serai-ce qu'un tout petit peu prévenez moi immédiatement. Bon je crois que j'ai tout dit. Allez ouste ! Tous dehors !
Cela faisait maintenant deux jour que le sort avait été levé et c'était au tour d'Alan de surveiller Harry. Celui-ci contemplait silencieusement le visage de celui qu'il considérait comme son fils puis soupira. Il ne savait tout simplement pas quoi lui dire. Par quel bout commencer pour s'excuser. Parce que oui Alan voulait s'excuser envers ce garçon. Il voulait s'excuser depuis le jour ou Hermione était morte. De ne pas avoir su la protéger. De ne pas avoir su le protéger aussi.
- Je… Harry… Je… excuse moi ! Excuse-moi de n'avoir pas pu t'aider. Je... J'aurais du protéger Hermione. C'est de ma faute si elle et ma femme sont mortes. Tu sais, je crois que je t'envie un peu. Tu es si serein dans ce coma. J'ai vraiment l'impression que tu fais ton âge pour une fois. Je sais que si tu te réveille tu ne vas pas être content. Tellement des nôtres sont morts. Minerva. Tu sais j'ai appris qu'elle était morte dignement en tuant pas mal d'ennemi. Et je n'ai pas non plus protégé Charlie. Lui aussi j'aurai dû le protéger. J'aurai dû te protéger aussi. Ce n'est pas, après tout le rôle d'un adulte de protéger un enfant ? Alan s'interrompit mal à l'aise. Aucune larme ne coulait. Il ne pouvait plus pleurer, cela faisait déjà longtemps que ses larmes s'étaient tari.
- Tu le sais peut être déjà mais la reconstruction avance bien. Moldus et Sorcier s'aidant mutuellement. En même temps les Sorciers ont presque tous disparu. Une vingtaine ! tu te rends compte il ne reste plus qu'une vingtaine de sorcier ! Alan s'interrompit de nouveau. Il croyait avoir vu la paupière de Harry bouger. Il le fixa un moment. Ne voyant aucun autre signe il reprit
- Je ne parle pas non plus du nombre de moldus qui reste. Nous ne somme plus que cinq cent mille. Voldemort a bien réussi son coup. Je crois que nous allons mettre du temps avant de nous relever. Mais tu sais Amath et Nayéli ont enfin décidé de se déclarer leur flamme. Ils vont se marier dans quelques semaines. La guerre est enfin finie et nous allons tous pouvoir nous relever. Alors toi aussi tu dois te réveiller. Que dirait tout tes anciens amis s'il te voyait dans cet état. Tu es en vie, bon sang Harry le monde ne se résume pas à tuer ou être tué. Tu peux recommencer une nouvelle vie ! Alors saisi ta chance. Réveille-toi ! Alan s'arrêta pour respirer et reprit d'un ton suppliant
- Réveille toi Harry je t'en supplie qu'allons nous devenir ? Nous tous t'attendons, on attend que notre fils se réveille enfin.
Une larme perla de l'œil droit d'Alan, celle-ci descendit lentement sur sa joue pour finalement se perdre dans sa barbe de plusieurs jour. Puis une deuxième suivit bientôt le chemin de la première. Alan se dit furtivement qu'il était devenu vraiment pleurnicheur depuis que la guerre était enfin finie. Mais cela n'avait pas vraiment son importance en ce moment, il se sentait tellement coupable. Harry lui entendait vaguement quelque chose. Quelqu'un pleurait. Quelqu'un à côté de lui pleurait. Il n'était pas mort non ? Alors pourquoi quelqu'un pleurait ? Puis le discours lui revint en mémoire. Alan était à côté de lui. Alan qui s'en voulait de ne pas les avoir protégés. Alan qui le considérait comme son fils. Puis le nombre de victime. Harry ouvrit brusquement les yeux pour tourner la tête vers Alan. Celui-ci n'avait pas vu Harry ouvrir ses yeux il sursauta donc lorsqu'il entendit la phrase de Harry.
- Franchement, Alan penses-tu réellement que je t'en veuille ? C'était la guerre !
- Harry ! Glapit Alan
- Salut Alan. Répondit Harry un brin malicieux
- Ne dit pas simplement ça ! bon sang, je vais prévenir Abramo que tu es réveillé. Ne bouge surtout pas !
- Oui chef !
Alan couru dans les couloirs de l'hôpital faisant lever les sourcils des uns et avoir une réprimande des autres. Bien que pour le moment il ne faisait aucun cas sur les sentiments des infirmières présent. Une seule personne comptait et il la retrouva à un détour de couloir, lui rentrant littéralement dedans. Abramo, sur les fesses, s'apprêtait à engueuler le coupable lorsqu'il vit la main d'Alan tendu pour l'aider à se relever. La première pensé qu'il eu fut que quelque chose de grave était arrivé à Harry, la deuxième était qu'il s'était peu être tout simplement réveillé. Ses questions eurent une question presque immédiatement, lorsqu'Alan prit la parole.
- Abramo, vite, Harry s'est réveillé. Je lui parlais et il a simplement ouvert les yeux.
Il n'en fallut pas plus pour que le médicomage se remette sur pied et suivre un Alan plus que fébrile. Une fois la chambre atteinte, Abramo se précipita sur le corps de Harry sous l'œil amusé du principal concerné.
- Je vais bien Abramo, je me sens juste comme quelqu'un sortant du coma. Mais si tu me disais plutôt de temps j'ai dormit. La bataille s'est passée hier pour moi.
Bien sur, Abramo ignora se que son patient préféré lui disait et lançait tout un tas de sort sur le corps de ce dernier. Constatant finalement à contrecœur que son patient était effectivement en bonne santé, il se décidât à lui répondre.
- Effectivement tu vas bien. La bataille s'est déroulé il y a deux mois, à présent le monde tente tant bien que mal à se reconstruire. Les membres de l'ordre on tous été élu à un poste important pour pouvoir faire fonctionner le monde. Et pour répondre à ta question idiote qui va surement bientôt franchir tes lèvres, tu ne sortiras pas d'ici avant deux jours.
Il s'était passé quelques semaines depuis que Harry s'était réveillé de son coma. Il avait passé le plus clair de son temps chez lui, ne voyant que pour quelques rares occasions ses anciens compagnons de combat devenant par la même occasion quelqu'un de renfermé. Devant sa maison se trouvait, chaque jour, des dizaines de journalistes sorcier et moldus pour essayer de le prendre en photo, ou la cerise sur le gâteau, avoir une interview de sa part. Lorsqu'il mettait un pied au dehors et qu'il avait par ailleurs réussi à semer les journalistes, des gens, sorciers comme moldus venait lui serrer la main ou l'adulait. Certain le voyait comme un dieu, d'autre parlait du successeur de Merlin. Pourtant aujourd'hui était un jour particulier, Amath et Nayéli allait se marier et il était le témoin de celle-ci.
La cérémonie se déroulait qu'en présence des membres de la résistance. Pas que les deux tourtereaux ne voulait pas inviter leur famille, mais cela faisait bien longtemps qu'ils n'en avaient plus. Tout au moins celle qui était liée par le sang car tous ceux présent était la famille de ces deux là.
Le mariage fut parfait et rapidement la nuit commença à tomber. La fête battait de son plein lorsque Harry décidât que le moment de s'éclipser était venu. S'excusant auprès de son compagnon avec lequel il parlait, Harry ne put s'empêcher de faire un sourire triste. Les personnes présentes ne le remarquèrent malheureusement pas. Si ceux-ci l'avaient fait peut-être que les choses se serait passé autrement. Toujours est-il que Harry profita de l'obscurité pour transplaner. Il se retrouva devant Godric Hallow. Sa maison et aussi le principal lieu de résistance lors de la guerre. Maintenant il n'y avait personne. Harry s'arrêta devant les portes. Il devait faire vite. Avant que Abramo ou Alan ne vienne ici pour le chercher. Pendant les quelques semaines suivant son coma il avait réfléchi et maintenant il avait un plan. Il avait hésité, jouer avec le temps pouvait être très dangereux.
Tout en ramassant ses objets les plus précieux et quelques vêtements, Harry se remémora se qu'il devait faire. Il allait retourner dans le passé. Exactement lorsque Tom serai un petit bébé inoffensif. Et alors il le tuerait. À nouveau. Pour tous les morts, il allait changer le passé pour un futur meilleur puis ensuite il se reconstruirait là bas. Il avait déjà prévu une identité. Janus Smith. Il avait trouvé ce prénom dans un livre parlant de dieu et de mythologie. Janus était le gardien des portes et lui allait ouvrir la porte du temps. Il serait un américain nouvellement milliardaire ainsi plus de question sur l'argent. Il allait enfin devenir quelqu'un de normal pas celui qui avait sauvé le monde. Il fallait qu'il retourne dans le passé grâce à une magie oubliée de la plupart. Harry se retrouva devant un tableau et l'ouvrit. Tout son argent se trouvait là. Il ne fit ni une ni deux et prit tout. Il n'avait plus le temps.
Harry couru le plus vite possible. Heureusement que la magie soignait pratiquement tout en peu de temps. Il était sur que sinon il aurait été gêné. Il arriva enfin là où il voulait être. Une clairière se situant dans une forêt. Celle-ci se trouvant juste derrière le manoir. En fait cette forêt s'étalait entre le manoir et une ville moldu, la clairière était juste au centre de ceci. Harry prit son couteau, traça un cercle parfait au sol. Il grava ensuite la date ou il voulait aller. 1926 était maintenant graver en haut du cercle. Il retira alors son tee-shirt et le posa avec ses autres affaires se trouvant déjà dans un autre endroit du cercle. Il savait que pour la suite il fallait être fou. C'était d'ailleurs bien pour cela que cette magie n'était plus utiliser. En effet, il fallait graver des runes sur son propre corps. Ce n'est pas ce qui allait l'arrêter. Une sur chaque main. Une sur chaque pied. Une sur son front et enfin une dernière sur son torse.
Harry était sur de les avoir fait correctement, il s'était entrainé à les dessiner des années durant. Juste au cas où il ne resterait plus d'autres solutions. Et aujourd'hui il le faisait. Harry respira profondément et ferma les yeux. Il se mit alors à chercher sa magie. Elle était là. Attendant de sortir. Il su alors que c'était le bon moment. Il mit doucement ses mains sur la marque de sa poitrine. Sa magie jailli alors hors de lui. Une lumière blanche l'enveloppa, lui, ainsi que ses affaires. Celle-ci disparut alors aussi brusquement qu'elle était venu. Là ou se tenait il y a quelque seconde le sauveur de l'Humanité il n'y avait plus rien. Harry Potter avait disparu.
