Bonjour tout le monde! Voici ma première fanfiction sur le couple Bella et Edward. cette histoire me trotte dans la tête depuis pas mal de temps, alors la voici. J'espère sincèrement que vous apprécierez. N'hésitez pas à me laisser vos commentaires après la lecture :)

Bien sûr, les personnages appartiennent à Stephenie Meyer.

Le rating est classé T pour l'instant, je verrais par la suite s'il changera pour un "M" :)

Bonne lecture!


Prologue : Toi et moi, nous sommes invincibles, Bella.


Quinze ans.

_Je devrais me faire tatouer, qu'est-ce que tu en penses ?

_J'en pense que tu es stupide.

Edward rigola et lança un coussin sur la tête de Bella qui était en train de lire une énième fois Roméo et Juliette, allongée sur le ventre et les jambes pointant vers le plafond. Elle jeta son livre à terre et se retourna sur le dos en soufflant.

_Roméo a de la chance, déclara Edward.

_Tu rigoles ? Il s'est entiché d'une fille totalement niaise… Sans parler de sa courte espérance de vie.

_Niaise ? Rappelle-moi qui voulait absolument lui ressembler quand on avait 7 ans ?

_La ferme Edward, tu avais promis de ne plus jamais en parler ! Le menaça-t-elle en levant le poing, ce qui le fit rire.

Il s'allongea sur le lit à ses côtés et l'enlaça.

_De toute façon, on s'en fout de Roméo et Juliette, toi et moi…

_On est invincibles, je sais. Sourit-elle, complétant sa phrase.

Seize ans.

_Tu comptes rester comme ça longtemps Bella ?

_Tes bras sont confortables.

Le regard qu'Edward posa sur elle la perturba légèrement, mais elle n'en laissa rien paraitre. Ils étaient confortablement installés sur le canapé chez les parents d'Edward et débutaient pour la énième fois un marathon « Seigneur des anneaux » version longue.

_Tu ne m'as pas dit comment s'était passé ta soirée avec Mike.

Bella se contenta de scruter l'écran, sans rien dire. Les paysages verdoyants de la Comté étaient tout à coup plus fascinants qu'à l'habitude. Edward soupira et se réinstalla plus profondément dans le sofa, faisant bouger Bella par la même occasion qui posa sa tête sur ses genoux.

_Ta manière d'ignorer les sujets sensibles m'épatera toujours, Swan.

_Ta manière d'aborder les sujets sensibles m'étonnera toujours, Cullen.

Il lui sourit, la faisant sourire à son tour et se concentrèrent à nouveau sur le gigantesque écran plat du salon.

Dix-huit ans.

Depuis qu'elle connaissait Edward – C'est-à-dire depuis toujours – Bella avait pris une habitude. A dire vrai, c'était plutôt une drogue.

Elle savait qu'Edward aimait passer ses vendredi soirs à jouer du piano et à composer. Edward avait une voix magnifique, doublée d'un talent inouï à tous les instruments de musique qui avaient le bonheur de se trouver sur son chemin, et triplé d'un don extraordinaire de parolier.

Alors tous les vendredi soirs, elle s'asseyait à même le sol, dos à la porte, et l'écoutait. Il n'avait jamais su qu'elle se trouvait là, chaque vendredi, à l'écouter. Esmée, sa mère, savait. Quelques fois, elle s'asseyait à ses côtés et elles restaient là, sans rien dire, la tête de Bella reposant sur l'épaule de celle qu'elle considérait comme sa seconde mère.

Si elle devait décrire Edward en un mot, elle utiliserait sûrement le terme « Indispensable ». Car c'est ce qu'il était pour elle : indispensable. Ils s'étaient connus au jardin d'enfant et depuis, rien n'avait réussi à les séparer. Ils avaient partagés leur scolarité, leurs joies, leurs chagrins et leurs remises en question. Ils avaient traversés les épreuves de la vie ensemble, se racontant tout dans les moindres détails et en s'étant toujours promis d'être toujours francs l'un envers l'autre. Si Edward était invité à une fête, Bella l'était aussi. Si Bella partait en vacance chez sa mère qui habitait en Floride, Edward partait également. Jusqu'à l'âge de quinze ans, leur relation était tout simplement une amitié extrêmement fusionnelle. Quand ils eurent atteint leur quinzaine, elle se transforma naturellement en quelque chose de beaucoup plus ambigüe, bien que non réciproque.

Si cette fois elle devait décrire Edward en plusieurs mots, elle utiliserait sûrement les termes « passionné », « magnifique » et « confiant ». Passionné, car il ne vivait que pour la musique et sa collection de livres. Magnifique, car passé sa période ingrate d'adolescent, il était devenu le plus bel homme qu'elle n'avait jamais vu. Et confiant, car contrairement à elle, il était d'un calme et d'une adresse légendaire. Oui, définitivement, elle était tombée amoureuse de son âme sœur, et elle se demanda si ce n'avait pas toujours été le cas.

Seulement elle n'avait jamais vraiment eu le courage de faire bouger les choses. Non seulement car Edward prenait un malin plaisir à collectionner les conquêtes dans leur lycée, qui pourtant souffre atrocement du manque d'élèves, mais aussi car elle ne voulait absolument pas perdre ce qu'elle avait de plus précieux : son amitié.

Bella pénétra dans la maison d'Edward et alla embrasser Esmée sur la joue. Nous étions en Janvier et dans six mois, ils seraient diplômés du lycée de Forks. Bientôt, ils auraient à choisir leurs universités et ce fait terrorisait Bella. L'idée d'être séparée d'Edward l'effrayait, mais ce qui l'effrayait le plus, c'était de penser que peut-être…. Que peut-être que de son côté, Edward ne s'en souciait pas.

Ces derniers temps, Edward était devenu distant avec elle. Elle le connaissait depuis toujours et quelques fois, cela lui apportait plus de mal que de bien. La seule explication qu'elle pouvait donner à son comportement était qu'il avait décidé de partir loin d'elle l'année prochaine. Et cette perspective lui broyait l'estomac.

Elle se déchaussa au pied de l'escalier et gravit les marches lentement. D'ici, elle pouvait déjà entendre les notes qui s'élevaient, d'abord incertaines, puis plus appuyées, signe qu'il composait une nouvelle mélodie.

Elle s'agenouilla doucement, glissant contre le mur. Ramenant ses genoux contre elle, elle se mit à observer les photos qui étaient accrochées sur la paroi d'en face. Edward à 7 ans, il lui manquait ses deux dents de devant et cela la fit sourire car elle se souvint qu'il en avait pleuré. Elle et Edward à 12 ans, le jour de Noël, tous deux côte à côte plongés dans les livres qu'ils avaient reçus le matin même. Edward et ses parents l'année dernière, lors de leurs vacances à Hawaï. Il avait envoyé une copie cette photo à Bella pour la faire rager, tout ça parce qu'elle avait refusé de partir avec eux. Un voyage à Hawaï, et puis quoi encore ? Elle avait beau considérer les parents d'Edward comme les siens, et ils avaient beau la considérer comme leur propre fille, il était hors de question qu'ils lui offrent un séjour à Hawaï ! Edward avait boudé pendant des jours entiers, mais elle n'allait tout de même pas bafouer ses principes pour sa belle gueule ! Si elle était partie avec eux, elle n'aurait pas seulement blessé son père qui même en travaillant vingt ans supplémentaires, n'aurait jamais pu lui offrir un tel cadeau, mais elle aurait également eu du mal à supporter la vision d'Edward torse nu sur une île paradisiaque à sauter sur tout ce qui bouge.

Les accords du piano devenaient à présent cohérents. Durant quelques minutes, les notes s'enchaînèrent en une merveilleuse mélodie, puis la voix d'Edward s'éleva, légèrement étouffée par le mur qui les séparait.

(Never say never – The Fray youtu . be / Aihu16RyYp8 Enlever les espaces)

Some things we don't talk about,
Il y a des choses dont ne nous parlons pas,
Rather do without and just hold a smile
C'est sûrement mieux de faire sans et de garder un sourire
Falling in and out of love
Tomber amoureux ou ne pas l'être
Ashamed and proud of, together all the while
Honteux et fier, ensemble tout le long
You can never say never
Tu ne peux jamais dire jamais
While we don't know when
Puisque nous ne savons pas quand
But time and time again
Le temps passe et passe encore
Younger now than we were before
Nous sommes encore plus jeunes aujourd'hui que nous l'étions avant

Don't let me go
Ne me laisse pas partir
Don't let me go
Ne me laisse pas partir
Don't let me go
Ne me laisse pas partir

Picture you're queen of everything
La photo est la reine de tout
As far as the eye can see under your command
Aussi loin que le regard puisse voir sous ton commandement
I will be your guardian when all is crumbling
Je serai ton gardien quand tout s'écroulera
I'll steady your hand
Je tiendrai ta main
You can never say never
Tu ne peux jamais dire jamais
While we don't know when
Puisque nous ne savons pas quand
But time and time again
Mais le temps passe et passe encore
Younger now than we were before
Nous somme encore plus jeunes aujourd'hui que nous l'étions avant

Don't let me go
Ne me laisse pas partir
Don't let me go
Ne me laisse pas partir
Don't let me go
Ne me laisse pas partir

We're pulling apart and coming together again and again
Nous nous écartons et nous nous rassemblons encore et encore
We're growing apart but we pull it together
Nous nous éloignons mais nous le tenons ensemble
Pull it together, together again
On le tient ensemble, encore ensemble

Don't let me go…
Ne me laisse pas partir…

Bella rouvrit les yeux. Elle n'avait même pas remarqué que les larmes avaient envahies son visage et son cœur battait frénétiquement dans sa poitrine. La voix brisée d'Edward sur la dernière phrase l'avait achevée, et elle avait remarqué les sanglots dans sa voix, avant que la mélodie ne s'achève enfin.

Ce qui lui faisait le plus de mal, c'était qu'elle connaissait Edward par cœur. Si Edward avait composé ces paroles, c'est qu'il en pensait chaque mot. Elle ne sut pas tout de suite si elle devait se réjouir qu'il ressente autant de choses à son égard ou si elle devait le haïr pour oser s'éloigner d'elle. Car c'était bien là où il voulait en venir, non ? Il allait partir, et c'était définitif. Quand elle réalisa que ces soupçons se confirmait, elle ne pu empêcher un sanglot de s'échapper de ses lèvres. Elle raffermit la prise autour de ses jambes et posa sa tête sur ses genoux.

_Bella ! Rugit Edward qui s'était précipité vers elle. Mais… qu'est-ce que tu fais là ?

Elle n'osa même pas relever la tête et au son de sa voix, ses larmes redoublèrent. Elle sentit les bras d'Edward l'encercler et un souffle chaud se répandre dans son cou.

_Je ne voulais pas que tu l'apprennes comme ça… Murmura-t-il.

_Et comment, alors ? Risqua-t-elle.

_A vrai dire… hésita-t-il, je n'ai toujours pas de réponses à cette question.

Vingt-et-un ans.

_Je t'ai envoyé un CD. Souffla la voix d'Edward à travers le combiné. Tu devrais le recevoir aujourd'hui.

_Il n'y a pas Internet à New York ? Rigola-t-elle.

_Je n'allais pas t'envoyer un cadeau d'anniversaire par pièce-jointe ! S'offusqua-t-il.

_Oh…Mon anniversaire.

Bella fronça ses sourcils quand elle entendit Edward rigoler.

_Tu dois être la seule personne que je connaisse à détester son anniversaire.

Un silence se fit. Le cœur de Bella s'emballa, comme à chaque fois qu'elle l'avait au téléphone, ce qui devenait de plus en plus rare et de plus en plus douloureux.

_Comment se passe la fac de socio ?

_Je reprends demain. Et toi, Julliard ?

_ça va. L'entendit-elle souffler. On a un concert de prévu demain avec le groupe.

_Oh, c'est génial Edward ! Et comment vont Jasper, Rosalie et Emmett ?

Edward avait rencontré Jasper dès son arrivée à Julliard. Il s'était inscrit comme lui dans la section musique et s'était tout de suite bien entendu. Peu de temps après, il avait également fait la connaissance de sa sœur jumelle : Rosalie, qui était inscrite en section danse classique. La première année, il ne se passait pas un jour sans qu'Edward ne lui envoie des messages ou des photos par mail. La première fois qu'elle avait vue Rosalie, elle avait été envahie par une jalousie à l'état brut. Cette fille était tout simplement sublime, et d'après ce qu'Edward en disait, son cerveau était au moins à la hauteur de sa beauté.

Puis quelques semaines plus tard, Emmett avait rejoint leur bande. Emmett était tout le contraire de Jasper : brun, grand, très musclé et il était inscrit en Théâtre à Julliard. Quand Edward lui avait dit qu'il était le fiancé de Rosalie, le cœur de Bella s'était légèrement allégé.

Bien sûr, Rosalie ne faisait pas partie du groupe de musique d'Edward. Le groupe était principalement composé d'Edward qui chantait et qui jouait du piano essentiellement, de Jasper à la guitare et d'Alec, un autre de leur promo qui les rejoignait quand ils avaient besoin d'un peu de batterie dans leurs chansons.

_Très bien. Ils te passent le bonjour !

_Dis-leur que moi aussi. Et peut-être qu'un jour, je pourrais les voir en vrai…

_Bella…

Sa voix s'était brisée. Bella n'avait pas vraiment eu l'intention de lui faire de reproches, mais c'était plus fort qu'elle. Deux ans. Deux ans qu'elle ne l'avait pas vu. Depuis qu'il était parti pour Julliard l'été suivant leur graduation, il n'était jamais revenu et Bella n'avait pas pu le rejoindre non plus. Elle avait la nette impression qu'elle était devenue un fardeau pour lui. Un fardeau nommé nostalgie et dont il se sentait redevable, ou quelque chose comme ça.

_ça va Edward, je plaisante.

Elle ne plaisantait pas.

_Je vais te laisser, Alice m'attends. Reprit-elle.

_D'accord, embrasse-la de ma part. Fais attention à toi, Bella.

Elle raccrocha au bord des larmes. Elle avait reçu un colis le matin même mais ne s'en était pas inquiété. Maintenant qu'elle savait qu'Edward lui avait envoyé un CD, elle regarda le petit paquet d'un autre œil. Son cœur se remit à tambouriner dans sa poitrine et ses jambes tremblèrent quand elle se leva pour atteindre son bureau. Elle déchira l'emballage et en sortit la pochette plastique. Ses larmes menacèrent à nouveau de tomber mais elle se retint, pestant contre elle-même d'être aussi faible. Elle ouvrit la maquette et un papier en tomba.

Bella,

J'aurais tant aimé être à tes côtés pour fêter tes 21 ans…
A la place, je t'envoie ce cadeau, j'espère qu'il te plaira.
Joyeux anniversaire

E.

Reprenant son souffle, elle inséra le disque dans son ordinateur portable et enfila ses écouteurs au creux de ses oreilles. Le piano retentit immédiatement et elle en eut des frissons, mais ce ne fut rien comparé à ce qu'elle ressentit quand la voix d'Edward s'éleva, douce et grave, encore plus belle qu'à son souvenir.

(Be still – The Fray youtu . be / Vtp-p7qFI2I Enlever les espaces)

Be still and know that I'm with you
Be still and know that I am here
Be still and know that I'm with you
Be still, be still, and know

Sois tranquille et sache que je suis avec toi
Sois tranquille et sache que je suis là...
Sois tranquille et sache que je suis avec toi
Sois tranquille, sois tranquille et sache que ...

When darkness comes upon you
And colors you with fear and shame
Be still and know that I'm with you
And I will say your name

Lorsque que l'obscurité t'arrivera dessus
Et qu'elle te teindra de peur et de honte
Sois tranquille et sache que je suis avec toi
Et je prononcerai ton nom

If terror falls upon your bed
And sleep no longer comes
Remember all the words I said
Be still, be still, and know

Si la frayeur retombe sur ton lit
Et que le sommeil ne vient plus
Souviens-toi alors de tous ces mots que je t'ai dit
Sois tranquille, sois tranquille et sache que...

And when you go through the valley
And the shadow comes down from the hill
If morning never comes to be
Be still, be still, be still

Quand tu traverseras la vallée
Et que l'ombre arrivera du haut de la colline
Si le matin en vient à ne jamais réapparaitre
Sois tranquille, sois tranquille, sois tranquille

If you forget the way to go
And lose where you came from
If no one is standing beside you
Be still and know I am

Si tu oublies le chemin à prendre
Et si tu ne sais plus d'où tu viens
Si personne n'est là à tes côtés
Sois tranquille et sache que moi, je suis là

Be still and know that I'm with you
Be still and know I am

Sois tranquille et sache que je suis avec toi
Sois tranquille et sache que je le suis...

Quand cinq minutes plus tard, Alice fit brutalement irruption dans la chambre qu'elles partageaient sur le campus, elle la découvrit à terre, le visage strié de larmes.

Vingt-trois ans

Le bras de James était solidement accroché à sa taille et elle souriait. Aujourd'hui, ils venaient d'être diplômé de Sociologie après cinq années d'études, et même si elle débutait une thèse dans deux mois, elle était heureuse de quitter partiellement son statut d'étudiante. Alice était à ses côtés, trépignant d'excitation. Ils étaient dans l'un des gymnases du campus de l'Université de Seattle qui avait été sobrement décoré pour l'occasion et qui était noir de monde. Les étudiants, leurs proches et tous les professeurs qui les avaient accompagnés tout du long et qui leur avait tant appris. James déposa un léger baiser sur sa tempe et s'écarta pour se diriger vers le buffet qui avait été dressé pour l'occasion.

Elle avait rencontré James dès son entrée à l'Université, mais il lui fallut plus de deux ans pour qu'il parvienne enfin à attirer son attention. Elle se rappelait du temps qui lui avait fallu pour qu'elle craque enfin à ses avances, et il lui en avait fallu au pauvre James de la patience ! Après l'anniversaire de ses 21 ans, elle avait traversé une période assez difficile et elle avait dû prendre la décision la plus difficile de sa vie. Quelques semaines après avoir reçu le cadeau d'Edward, elle l'appela. Elle se rappelait encore de la douleur qu'elle avait ressentie.

_Hey Bella !

_Hey.

Durant quelques secondes, elle n'osa prononcer un seul mot. Edward avait dû comprendre que quelque chose n'allait pas, car il ne dit rien non plus.

Edward soupira lourdement.

_Je savais que ça arriverait un jour ou l'autre…

Comme d'habitude, il avait tout comprit sans qu'elle n'ait besoin de dire quoique ce soit.

_Ce n'est pas comme si tu avais essayé d'empêcher ça… Souffla-t-elle, assez énervée.

Elle était à bout. Epuisée par cette relation qui ne rimait à rien. Oui, elle était énervée, car il avait beau dire qu'il serait toujours là, c'était loin d'être le cas. C'était lui qui était parti à 4000 kilomètres d'elle, lui qui avait espacé leurs appels, puis leurs mails. C'était lui qui n'était jamais venu la voir, alors qu'il en avait largement les moyens ! Il avait refait sa vie, et elle n'était plus incluse dedans, même s'il lui affirmait le contraire.

_Bella, ne fais pas ça s'il te plait…

_Je pense que…

Elle s'arrêta et mordit sa lèvre, hésitante.

_Je pense que les choses ont changé Edward. On grandit et… Enfin… Notre amitié ne ressemble plus à rien…

Elle ferma les yeux. Elle savait très bien qu'en disant cela, elle allait le blesser, mais il fallait à tout prix qu'elle lui ouvre les yeux. A quoi bon continuer à prétendre que tout cela a un sens ?

_Je pense qu'il serait plus… sain… pour nous d'arrêter là.

_Vraiment ? Coupa Edward durement.

Il se mit à rire.

_Quand je pense que… Bref, tu dois sûrement avoir raison, continua-t-il, toujours aussi froid.

_Je ne voulais pas te blesser…

_Ah bon ? C'est la meilleure, celle-là !

_Parce que tu crois que je me sentais bien, quand tu es parti ?

Le ton montait et elle s'en voulait énormément. Elle ne voulait pas que ça se déroule de cette façon. Edward avait l'air si… mal. Elle ne savait pas quoi en penser.

_ça doit faire deux ans que je l'attends, celle-là, il était temps qu'elle sorte ! S'énerva-t-il à son tour.

_Et bien voilà : je t'ai détesté de me laisser toute seule ! Et je te déteste encore de me mettre autant de côté ! Crois-moi, j'ai vraiment essayé de te trouver des justificatifs valables pour toutes les fois où tu n'étais pas là, mais aujourd'hui, je n'y arrive plus.

_Je devrais m'excuser de vivre ma vie ?

_Devrais-je m'excuser d'essayer de commencer la mienne ?

_Es-tu en train de me dire que je suis celui qui t'empêche d'avancer ?

Sa voix n'était plus qu'un murmure. Je ne m'étais jamais autant haïe qu'à ce moment-là, mais il avait raison, je ne pouvais plus supporter tout ça. Il fallait y mettre un terme. Je ne répondis pas, ne trouvant pas les mots. Le silence s'étendit, puis quelques secondes plus tard, je le perdis. Définitivement.


Voilà pour le prologue. J'aimerai vraiment avoir votre avis! J'ai déjà trois chapitres rédigés et un quatrième en cours d'écriture. Si tout se passe bien, je posterai la suite Dimanche prochain :)

Bellwardverse.