Disclaimer : La série et les personnages ne sont pas à moi. Et je ne gagne rien avec cette histoire.
N/A : j'avoue que je me suis inspirée de la série "Brimstone", et plus particulièrement de l'épisode "Repentance" pour écrire cette fic. J'ai décidé de placer cette histoire dans la saison trois, tout simplement car je trouvais qu'on pouvait faire des parallèles -certes faciles, je l'admets- entre l'enquête et ce que vivent les garçons. Mais il ne sera pas question de comment sauver concrètement Dean !
REDEMPTION
Chapitre 1.
George Sawyer, la quarantaine bien entamée, se délesta de son manteau et de ses chaussures, qu'il laissa près de la porte d'entrée. Geste qu'il accomplissait tous les soirs lorsqu'il rentrait chez lui, dans son petit pavillon de banlieue.
"C'est toi, George ?" l'interpella une voix, alors qu'il passait dans le couloir sombre de la maison.
"Oui, mon amour" répondit-il, en s'arrêtant sur le seuil du salon. Il pouvait distinguer sa femme, Ellen, dans la pénombre de la pièce, dont la seule source lumineuse était la petite télé.
"Tu as passé un bonne soirée ?" finit-elle par lui demander, alors que sur l'écran une femme venait de déclarer à son mari qu'elle le trompait avec une autre femme. Il n'avait jamais compris l'intérêt qu'Ellen pouvait porter à ce genre d'émission.
"Oh, tu sais, comme d'habitude. Quelques bières, quelques blagues graveleuses et puériles... rien de bien folichon" expliqua-t-il, mais sa femme était à nouveau absorbée par l'histoire sordide qui se déroulait dans la petite lucarne.
George soupira. Chacun avait le droit à ses passions ! Il se dirigea vers son bureau, enleva quelques livres de la bibliothèque derrière lesquels se trouvait son coffre-fort. Il rentra patiemment le code et attendit quelques secondes le léger déclic indiquant l'ouverture. Il sortit très rapidement quelques Polaroïds de sa poche de chemise. Il aurait voulu les regarder, mais il savait que ce n'était pas le moment. D'ici quelques heures, Ellen serait au lit, et il aurait alors tout le loisir de les admirer. Il échangea donc les quelques photos contre une arme.
Il s'installa à sa table de travail, posant l'arme devant lui. Son oeil d'expert en arme à feu avait tout de suite reconnu la pièce de collection. Tout indiqué que c'était un vrai Luger P08, un des modèles standards utilisé par l'armée allemande. Et si l'histoire racontée par le propriétaire était vraie, l'arme avait servi à un officier S.S lors de la Deuxième Guerre Mondiale. Il pouvait donc espérer une première cotation dans les alentours de 400 dollars.
"George ? Tu viens te coucher ?"
Il leva la tête, et constata que cela faisait déjà plus d'une heure qu'il était plongé dans ses notes.
"Je dois finir mon rapport sur cette pièce. Michael aimerait qu'elle puisse passer lors de la prochaine vente, celle de la fin du mois" s'excusa-t-il, en désignant tous les papiers et l'arme qui occupaient sa table.
"Ne travaille pas trop tard" le sermonna-t-elle gentiment, en ne jetant qu'un vague regard à l'arme. Elle avait l'habitude de voir son mari en rapporter chez eux pour finir de les expertiser.
"Ne t'inquiètes pas !" la rassura-t-il.
"Bonne nuit mon chéri" ajouta-t-elle, avant de le laisser seul. Elle s'assura, une dernière fois, que toutes les portes et fenêtres du rez-de-chaussez étaient bien verrouillées, puis monta dans leur chambre.
Ellen se prépara tranquillement pour la nuit, se demandant ce qu'elle et George allaient bien pouvoir apporter au pique-nique du quartier, le week-end prochain. Elle avait déjà quelques recettes en tête, mais rien de bien concret. Puis elle ne voulait pas, encore une fois, se faire rabaisser par cette pimbêche de Madame Pyckles. Et elle s'endormit en imaginant les plans les plus extravagants qui lui permettraient de prendre sa revanche.
Lorsqu'elle se réveilla en sursaut quelques heures plus tard, elle fut désorientée l'espace de quelques secondes. George n'était pas à ses côtés, et pourtant le réveil indiquait minuit passé. Il lui sembla entendre des bruits provenant d'en bas, comme des paroles étouffées, ou des gémissements. Elle se leva précautionneusement et enfila son peignoir qui traînait par terre, au pied du lit.
"George ?" appela-t-elle d'une voix inquiète, en descendant.
Elle distinguait un rayon de lumière qui passait en dessous de la porte du bureau de son mari, mais aucun son ne filtrait. Elle eut l'impression que la température avait subitement baissé et elle resserra son peignoir sur sa poitrine d'un geste convulsif.
"George ?" répéta-t-elle, en frappant légèrement à la porte.
Mais la seule réponse qu'elle obtint, fut le claquement sec d'un coup de feu. Ellen sursauta, et d'une main tremblante ouvrit le battant de la porte. Ses yeux s'écarquillèrent d'épouvante devant le spectacle. George était allongé sur le ventre. Une mare de sang se formait déjà, lentement, mais inexorablement sur le parquet ciré, donnant l'impression d'une grotesque auréole.
Ellen détacha difficilement son regard de la macabre découverte, pour le porter, alors, vers l'ombre noire qui se tenait, le Luger à la main, juste au-dessus du corps sans vie de son mari. Mais la vision se volatilisa au même moment dans un nuage, et l'arme tomba lourdement sur le sol.
Le seul bruit qui suivit, fut le long cri d'agonie d'Ellen Sawyer.
Je n'y connais rien en arme à feu, mais Wikipedia est mon ami. Donc normalement, tout est un peu près juste. Quant à la cotation, c'est ce que j'ai trouvé sur un site.
Chapitre 2 : mercredi.
