Je t'ai trahie
Salut tout le monde
Cela faisait longtemps que je n'avais pas écris un os.
Voilà c'est chose faite.
Rien est à moi comme toujours
Bonne lecture
Enchantra83
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Je suis allongé sur mon lit en train de réfléchir à ce que je venais de commettre quelques heures plutôt.
J'avais commis " l'irréparable ", pensais-je.
J'étais furieux et en colère... Tellement en colère... Non après toi mais contre l'idiot que je suis…
" Comment avais-je pu faire ça ? "
Et là, mon esprit me répondit avec la simplicité d'une logique froide, implacable et surtout inhumaine.
" Voyons, je ne vais quand même pas t'expliquer à ton âge… Tu as vu cette fille. Tu as ressenti l'appel de la chaire et tu y as succombé tout simplement parce que tu en avais envie. C'est tout… Tu ne t'ais jamais préoccupé des autres alors pourquoi cela serait différent maintenant ? "
Voilà c'était ça.
Je venais de te trahir avec une autre juste parce que j'en avais envie et que je suis un égoïste.
Non.
La raison était plus complexe.
En réalité, si je t'ai trompée c'est juste parce que je suis mort de trouille à cause de ce que je ressens pour toi. Je suis terrifier par les changements que tu as occasionnés dans ma vie et ce que tu pourrais encore m'apporter.
Et maintenant, le plus ironique, c'est que j'ai peur de ce que je vais perdre ainsi que ce que tu aurais pu m'apporter avant que tu ne me quittes.
Etrange dilemme qui ronge mon cœur que je croyais de glace. Non c'est plutôt la honte qui déchire mon âme à cause de la souffrance que je vais t'infliger.
Et maintenant que faire ?
Te mentir ou te dire tout au risque que tu me laisses.
Je n'en sais rien… Enfin ce n'est pas vrai.
Je sais qu'il faut que je te dise la vérité parce que sinon je te salirai un peu plus et ça, je crois, que moins que le reste, je ne pourrai le supporter.
Pourtant comment vais-je endurer de voir tes yeux chocolat perdrent leur éclat doré quand je te raconterait la triste vérité.
Comment vais-je endurer le mépris que tu afficheras à mon égard ?
Evidemment je l'aurai mérité mais…
Ca y est je t'entends rentrer dans nos appartements de préfet-en-chef.
Je sais chacun des gestes et des bruits que tu vas faire. Ils sont devenus mon quotidien comme une seconde peau que je refuse d'enlever à présent.
Et puis, tu vas rentrer dans ma chambre avec ton sourire lumineux qui m'émerveille à chaque fois. Tu vas essayer de me faire comprendre que ce n'est pas bien, en tant que préfet, de sécher les cours. Qu'il faut que je montre l'exemple…
Soudain, tu vas voir que je ne lève pas ma tête et que je ne plonge pas mon regard acier dans le tient. Tu sauras alors que quelque chose de grave est arrivé.
De suite, tu vas t'imaginer que c'est la lettre que nous redoutons tous les deux depuis quelques temps, que mon père m'annonce que je vais être marqué comme un vulgaire animal pour rejoindre les dessins de son glorieux maître.
A la rigueur, j'aurai préféré que se soit ça. Au moins, la blessure, que tu allais recevoir, n'aurait pas été de ma faute.
Puis par réflexe, tu mettras ta main sur ta bouche pour étouffer un cri de soulagement quand je te dirai que non. Que ce n'est pas ce que tu crois...
Tu seras en paix quelques secondes. Cependant très vite encore, tu verras que mon attitude ne change pas et là je serai au pied du mur et je devrai te dire tout…
J'aurai honte de moi et toi, tu auras la sensation que ton monde s'effondre. La sensation que tu es entrain d'étouffée et je ne pourrai rien y faire.
Tes larmes couleront et elles seront comme des millier de lames acérées qui déchiquèteront mon cœur que toi seul, tu as su animer.
Tu t'enfuiras de là sans dire un mot.
C'est ça qui sera le pire, le silence. Car c'est les accusations de ma propre conscience que j'entendrai à mon encontre.
Moi, je ne ferai rien sur le moment puisque je ne suis qu'un lâche.
Ca y est, cette fois, tu es là en face de moi…
La scène se déroule comme je l'avais imaginé dans les moindres détails.
J'entends la porte claquait violemment derrière ta course.
Tu es partie et moi je suis là sur ce maudit canapé, mon regard visait sur le feu qui crépite joyeusement malgré moi.
J'ai passé la nuit à attendre que tu reviennes sans changer de place en maudissant encore de ce que je t'avais fait.
Ce n'est qu'au petit matin que tu es revenue.
Je suis toujours visé sur ce canapé mais le feu n'est plus.
Tu es allée en direction de ta chambre. Tu as ouvert la porte toujours sans un mot.
Et c'est là que je te l'ai dit alors que je ne l'avais jamais fait pour personne au par avant.
- Hermione, je t'aime…
Les mots résonnèrent contre les murs sombres et froids de la pièce.
Tu as hésité une seconde puis tu as passé le cadre de bois droite comme un i.
Et puis plus rien…
Je suis rester dans la salle commune, toujours sans bouger comme si je voulais croire que rien ne s'était passé. Luttant contre mon éducation, mon orgueil et ma fierté de Malefoy afin de trouver une solution.
Je voulais me faire pardonner mais j'ignorai comment. Il faut dire pour ma décharge que je n'avais jamais fait ça avant.
J'ai encore patienté et n'y tenant plus, je suis allé frapper à ta porte.
Pas de réponse.
- Hermione, ouvre-moi. Je t'en prie…
Ma voix est suppliante. C'est d'ailleurs encore une chose que je fais pour la première fois.
" C'est donc de cette manière qu'on agit quand on est désespéré. "
Etranges sensations…
J'insiste mais aucun signe de ta part.
La colère monte en moi. Je suis entrain de m'humilier et toi, tu ne fais rien.
Alors l'ancien Draco Malefoy refait surface avec son impatience, ses réflexions acerbes, prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut.
- Bien quoique tu en penses, je vais ouvrir la porte d'accord ou non, espèce de sang-de-bourbe.
Et là, devant le spectacle qui s'offre à moi, je regrette ce que je viens de te dire.
Tu es pâle. Beaucoup trop par rapport à la couleur rouge de tes draps.
Je me précipite et te secoue violemment.
Tu ne réagis pas.
Tu es comme une poupée de chiffon et ça me glace le sang un peu plus comme si cela était possible.
- Qu'as-tu fais, Mione ?
Je te soulève comme une mariée et te serre contre moi en te disant de ne pas me laisser.
Je cours à travers les couloirs pour t'amener à l'infirmerie.
Je me fiche des élèves qui sont là et qui m'observent interdit et surpris par mon attitude qui n'a rien avoir avec mon comportement de sang-pur.
Mais à cet instant, il n'y a que toi qui compte et ta survie.
" Pourquoi as-tu fait ça stupide gryffondore. Je n'en vaux pas la peine, tu ne le sais pas encore. "
C'est ça qui me traverse l'esprit pendant que je vois défiler les couloirs jusqu'à l'infirmerie.
Là-bas, je hurle sur madame Pomfresh pour qu'elle se dépêche en te posant sur le premier lit.
Elle me jette des regards noirs. Elle croît que c'est ma faute et d'une certaine manière, elle a raison.
Je suis là, impuissant, faisant les cents pas comme un lion en cage et je suis le seul coupable.
Le temps s'écoule.
Combien ?
J'en sais rien et je m'en fou.
Subitement Potter et Weasley font irruption dans la salle blanche.
Le survivant se précipite à ton chevet.
La tempête rouquine me pousse et me colle une droite magistrale en vociférant toutes les insultes possibles et inimaginables.
Je suis parterre.
Je ne sens plus rien.
Je devrais avoir mal mais non je suis vide.
Je vois l'inquiétude de tes deux amis. Et il y a ce goût métallique qui pénètre dans ma bouche et ma gorge.
C'est du sang…
Mes lèvres s'ouvrent alors en lâchant cette vérité qui frappe mes tempes depuis que je t'ai vu tout à l'heure.
- Je l'aime vous savez et elle aussi…
Tous, ils me regardent comme si j'étais un fou échappé de Sainte Mangouste.
Mais tout ce que je dis est vrai.
Ca y est notre secret est dévoilé et c'est moi qu'il l'est révélé.
Je sens les regards meurtriers des gens présents.
Je me lève mais je ne peux pas m'approcher à cause de ta garde rapprochée qui s'interpose entre nous.
Je sors parce que j'étouffe sous la culpabilité. Je vais dans le parc et je m'en prends au premier arbre un peu isolé du monde extérieur.
Je frappe sans cesse jusqu'à ce qu'une tache rouge apparaisse sur ma peau blanche.
- Je te jure Hermione, si tu survis, je ferai tout ce que tu me demanderas pour que tu me pardonnes et te reconquérir.
Le reste du monde continue à ne plus avoir d'importance, tout ce qui compte aujourd'hui, c'est toi et moi. C'est notre avenir… ensemble.
Rien d'autre.
Deux semaines se sont écoulées et tu es toujours à l'infirmerie. Personne n'en connait vraiment la raison de ta présence là-bas. On a juste dit que tu étais malade.
Je n'ai pas pu te rendre visite car j'ai constamment la belette sur mon dos veillant jalousement pour que je ne vienne pas t'importuner.
Je sais que tu dois sortir demain et rentrer chez nous…
Comment vas-tu réagir maintenant ?
Ca, c'est l'inconnu…
Et il me terrorise au plus profond de moi-même si rien ne paraît sur mon visage.
Tout ce que j'ai pu faire, c'est t'écrire une lettre où je t'explique tout. Elle est sur ton bureau. Je sais que tu la liras parce que malgré la douleur morale, tu voudras savoir ce qu'elle contient et ça c'est ma chance.
Tout ce qu'il reste maintenant c'est cette attente en moi avec cet ultime espoir que tu puisses me pardonner et me laisser te prouver que j'ai changé.
Je sais qu'il faudra du temps, de la patience pour que je regagne seulement d'abord ta confiance. Et encore plus de temps pour que tu puisses m'aimer à nouveau.
Mais, je veux y croire.
Comme tous les soirs depuis que tu n'es pas là, je finis par m'endormir sur ton lit en m'imprégnant des dernières traces de ton odeur.
Peut-être est-ce encore un moyen de repousser, quelques instants, l'inévitable fin de notre histoire…
Enfin je sens la chaleur des rayons du soleil sur ma peau.
J'ai la sensation que ça fait cinq minutes à peine que je dors. J'inspire profondément avant de me lever.
Je me retourne et je me retrouve face à toi.
Je ne dis rien alors que tout en moi me dit le contraire, de me jeter à tes pieds en implorant ta pitié mais je ne le faits pas.
Mon regard se pose sur ta silhouette et grave chaque parcelle de toi dans ma mémoire comme si c'était la dernière fois que je te voyais.
Ultime souvenir de nous.
Je sors en passant à côté de toi sans essayer de te frôler. Car je sais que si je le faissais, tu aurais un mouvement de recul et je le comprendrais.
Maintenant c'est à toi de décider de mon destin.
Quoi qu'il arrive, sache une seule chose.
Toute ma vie, je t'aimerai…
Fin
