Cette fic est la suite de Les dieux de la Mort et de la Guerre. On repart sur les aventures (ou mésaventures) de la pauvre Yue face à un (peut être deux) fous furieux. Je ne posterais la suite que si ça plait bien sûr. Il y aura sans doute référence à ma fic sur Bleach qui porte sur Yue, section Bleach, Quand se brise la glace. Pour ceux qui connaissent un peu Bleach mais qui n'en sont qu'aux premiers épisodes ou qui suivent la série papier, risque de SPOILER.

Bon bah, Yue est à moi, le reste à leurs auteurs respectifs

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Cette histoire se déroule après une mission particulièrement difficile à Ishbala pour la jeune femme shinigami nommée Yue. Elle était de retour à la Soul Society.

Ce jour là, Yue lisait un livre sur les marches qui menaient au bâtiment principal de la onzième division. C'était un manga bizarre que Rukia lui avait ramené de Terre, et elle le dévorait littéralement. Le héros, un jeune garçon aux cheveux argentés, était sur le point de sauver la fille qu'il aimait des griffes du méchant lorsque soudain…

- Yo, ça faisait longtemps.

Elle leva les yeux des images en noir et blanc pour observer l'homme qui venait de l'aborder. Elle croisa son regard, cet éclat doré… Elle se releva précipitamment, laissant tomber le livre sur mes marches et recula, horrifiée. Ses doigts effleurèrent la cicatrice qui barraient son œil gauche, cette fameuse cicatrice qui la brûlait encore. Et l'homme qui lui avait infligé cette blessure, ce brun aux cheveux longs attachés pas très musclé, les yeux dorés, celui qui était sensé vivre dans un autre monde, se tenait debout devant elle. Il avait un peu vieilli, et changé sa coiffure aussi. Il était beaucoup plus séduisant que la première fois où ils s'étaient vus, à Ishbala, mais arborait toujours ce sourire suffisant de prédateur. Et surtout, il semblait beaucoup plus fort. Yue fit volte face et s'enfonça dans le bâtiment.

- CAPITAINE !

Elle croisa, ou plutôt heurta Yumichika. Ce dernier était accompagné d'Ikkaku, qui les aida tous deux à se relever.

- Et bien Yue-chan, dit Yumichika en riant. Tu sembles bien pressée. Tu t'es enfin décidée à déclarer ton amour à notre capitaine ?

- Qui… Qui… Qui… bégaya t elle en s'accrochant à Yumichika, les yeux agrandis par l'effroi.

- Qui ? Toi normalement, non ? répliqua Ikkaku en baillant.

Yue fit non de la tête. Ce n'était pas ce qu'elle essayait de leur dire. Elle fit une dernière tentative.

- C'est Kimblee !

- Tu comptes avouer ton amour à Kimblee ? s'horrifia Yumichika.

- Mais non ! Se révolta Yue. Kimblee est là, dehors !

- QUOI ?.!

Le shinigami se précipita à la porte et vit qu'effectivement l'Alchimiste Ecarlate était debout devant l'escalier, mains dans les poches de son pantalon militaire, ayant enfilé pour une fois la veste qui allait avec. Il adressa un signe de la main au Shinigami, qui recula à son tour.

- Mais qu'est ce que…

- C'est le type qui vous a agressé la bas ? demanda Ikkaku à Yue.

Elle acquiesça en silence. Leur dernier combat l'avait beaucoup marqué, voire même traumatisé. Elle repartit en courant à la recherche de Zaraki, tandis que Yumichika et Ikkaku restaient à observer l'alchimiste.

A son bureau, Zaraki rêvassait plus qu'il ne travaillait, lorsque la porte s'ouvrit violemment, laissant place à une Yue complètement paniquée.

- Capitaine ! On a un très gros problème !

Face au « problème » en question, Yue cachée derrière lui, Zaraki se demanda si tout le monde n'était pas devenu fou.

- C'est qui ce type ? demanda t il de mauvaise humeur. Un Ryoka ?

- Non, je suis bel et bien une âme, le corrigea Kimblee en souriant.

- Capitaine, l'interpella Yumichika discrètement. C'est lui qui…

Il posa son doigt sur son œil gauche, imitant la trace d'une cicatrice… Zaraki dégaina immédiatement son Zanpakuto en hurlant

- Je vais le tuer cet enfoiré !

Au final, il ne tua pas Kimblee parce que celui-ci s'était enfui. Yue avait d'ailleurs été très impressionnée par le magnifique saut qu'il avait effectué, avant d'hurler que si ils ne le rattrapaient pas maintenant, il allait tout exploser !

Dans les deux secondes qui suivaient, les quatre shinigamis s'étaient lancés à la poursuite du fuyard.

Yue arriva devant la maison des Kuchiki. Rukia était dehors, elle salua son amie lorsqu'elle la vit.

- Rukia ! Dis, tu n'aurais pas vu un… type bizarre ?

- Qu'est ce que tu entends par bizarre ? Genre un mec de ta division ?

Yue version goutte derrière la tête.

- Non, c'est pas tout à fait ça… plutôt…

- Plus grand que toi, brun cheveux longs attachés, drôles de vêtements et des yeux couleur or ?

Yue lui lança un regard étonné.

- Comment tu sais ça ?

- Il est derrière toi.

Yue se raidit. Elle se tourna lentement et vit qu'effectivement, Kimblee se tenait derrière elle. Il lui sourit.

- Je n'avais pas l'intention de me cacher, seulement l'autre type m'aurait tué avant que je puisse en placer une.

- Yue ? s'inquiéta Rukia en s'approchant. Tout va bien ?

- Et si je dis non ? répondit Yue tendue. Ton frère ne serait pas dans les parages, par le plus grand des hasards ?

- Nii-sama est à l'entraînement avec Renji…

- Ah…

Kimblee sortit les mains de ses poches et écarta les bras.

- Si tu as peur que je t'explose, je te rassures tout de suite, je ne le ferais pas.

Yue comprit néanmoins ce qui était sous entendu dans cette phrase « Pas tout de suite ».

- Qu'est ce que tu fais là ? demanda t elle sur la défensive.

- Je vais t'expliquer, à toi ainsi… qu'à tous les autres.

- Comment ça ?

Il remit la main dans sa poche et sortit une lettre. Yue la saisit et la parcourut rapidement. Son visage devint de plus en plus pâle au fur et à mesure de sa lecture.

- Comment ça, nouvel habitant de la Seireitei ! MAIS C'EST UNE BLAGUE !

- Je crains que non. Mais si vous me suivez, vous aurez la réponse à vos questions.

Il se détourna et partit en direction du Taisha. Yue ne put réprimer un frisson.

- Je vais finir par croire que je suis maudite, marmonna t elle en emboîtant le pas à l'alchimiste, main sur la garde de son zanpakuto.

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Dans la salle de réunion des capitaines, tous étaient réunis sur deux lignes parallèles comme à leur habitude. On avait pris soin de séparer Kurotsuchi et Zaraki, sinon ce dernier n'aurait pas hésité à tuer son collègue. Encore qu'à ce moment précis, ses envies de meurtre allaient plutôt à l'encontre de l'homme derrière Yamamoto. Ukitake et Kyouraku avaient déclaré tout net que cet homme était le diable incarné et qu'il n'avait rien à faire ici. Byakuya s'étonnait même de le voir dans la Seireitei. Komamura grogna que même deux Zaraki étaient préférables à ce type. Le capitaine Unohana émit même une objection, ce qui était très rare. Mais le vieux Yamamoto n'en démordait pas.

- S'il est arrivé jusqu'ici, c'est sans doute pour une raison bien précise. Aussi va-t-il rester.

Murmures de désapprobation de la part de tous les capitaines. Yamamoto attendit que le silence revienne pour ajouter.

- D'autre part, un autre homme venant de son monde est arrivé en même temps que lui. Malheureusement mal en point, il est soigné à la quatrième division. Je ne vous le présenterais donc que plus tard.

Zaraki fronça les sourcils.

- Serait-ce ce fameux Roy Mustang ?

- Je ne dirais rien de plus aujourd'hui. Vous pouvez vous retirer.

Tous les capitaines se dirigèrent vers la sortie. Mais lorsque Zaraki voulut passer la porte, Yamamoto le rappela.

- Capitaine Zaraki, il nous faudra néanmoins quelqu'un pour veiller sur monsieur Kimblee.

Le capitaine de la onzième division n'en croyait pas ses oreilles. Hitsugaya s'était arrêté et observait leur commandant général comme s'il était devenu dingue.

- J'espère que vous ne comptez pas inclure cette… Bref ! Dans ma division ! N'oubliez pas qu'il a essayé de tuer deux de mes membres il n'y a pas si longtemps.

- Il s'est écoulé plusieurs années depuis cet incident dans ce monde, il faut tourner la page, répliqua Yamamoto. Ses affaires ont déjà été envoyées à votre division.

Zaraki sortit en claquant la porte, l'air plus que furieux.

Yue attendait avec les lieutenants. Il se dirigea directement vers elle.

- Sous aucun prétexte, tu ne devras sortir sans ton Zanpakuto désormais. Même lorsque tu dormiras, je veux qu'il soit avec toi.

Yue lui lança un regard inquiet.

- Ce qui veut dire ?

- Que Kimblee Zolf est désormais membre de la onzième division, expliqua Hitsugaya d'un ton qui ne présageait rien de bon.

Tous les lieutenants se révoltèrent à cette idée.

- Mais ce malade a déjà tenté de tuer Yue ! s'exclama Renji furieux. Il lui a fait cette cicatrice ! Il pense à quoi l'autre là haut !

- Je propose un assassinat rapide et sans preuve ce soir, dit Matsumoto d'une voix très menaçante.

- Je ne veux pas de ce type chez nous Ken-chan ! Ajouta Yachiru, la mine boudeuse.

- Rangiku-san, vous comptez réellement assassiner cet homme ? demanda Kira un peu inquiet.

- Et comment !

- Matsumoto, ça suffit, la réprimanda son capitaine. C'est malheureusement un ordre, et on ne peut rien contre.

La seule qui n'avait pas encore réagi c'était Yue. Elle fixait toujours son capitaine, tentant de comprendre la mauvaise blague qui venait de lui faire. Les autres la regardaient avec compassion. Enfin, elle détourna les yeux et partit en direction de la rivière, marchant d'un pas lent mais sûr.

Arrivée au bord de la rivière, elle s'immergea complètement dans l'eau, sans même prendre la peine d'ôter ses vêtements.

- Je croyais que vous n'aimiez pas l'eau, fit remarquer une voix grave dans son dos.

Yue sourit tristement et tourna la tête vers le capitaine Komamura.

- C'est un cas de force majeure. Si je ne me rafraîchis pas les idées, je sens que je vais…

Elle avait failli dire « exploser ». Elle laissa échapper un petit rire. C'est sûr, maintenant que Kimblee allait vivre à quelques mètres d'elle, elle risquait réellement d'exploser.

La shinigami sortit de l'eau et repartit en direction de sa division, accompagnée du capitaine à tête de loup. Le trajet du retour fut silencieux. Une fois devant les portes de la onzième division, il posa sa main sur l'épaule de Yue et lui dit

- Ne vous inquiétez pas. Si cet homme tente quoi que ce soit contre vous, n'oubliez pas que nous sommes là pour vous aider.

Elle s'inclina.

- Merci.