Annonce : Je ne suis que la traductrice de l'histoire "Love of the Light Child" de AngelMoon Girl, et le monde de Harry Potter appartient à J.K.Rowling.

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Bonne lecture,

Emmanuelle Dumbledore.

L'amour de l'Enfant de Lumière.

Une obscurité à donner le frisson s'abattit sur les ruines ; le ciel d'un gris lugubre donnait l'impression d'être en deuil. Les restes de la prison d'Azkaban, qui avait été démoli dans l'agitation de la bataille finale, s'étaient déployés sur une vaste étendue et avaient dispersés tout le monde un peu partout. Des cadavres jonchaient le sol et il y avait beaucoup de blessés, et cela dans les deux camps. Au centre de cette agitation, un vieil homme était accroupi et tenait délicatement le corps inerte d'un adolescent contre lui. Un amas de robes en combustion reposait tout près, encore fumante. C'était tout ce qui restait de Lord Voldemort. La prophétie avait été accomplie, et maintenant le Mage Noir avait été vaincu…Cependant, cela avait coûté beaucoup de perte au camp du Bien. Le victorieux Enfant de la Lumière gisait effondré dans les bras de Fondateur de l'Ordre ; inconscient, blême, épuisé. Le garçon de la lumière avait triomphé contre le sorcier maléfique dans une bataille fantastique, et il avait à la fin détruit le Mage Noir avec l'amour pour seule arme. Il avait vaincu la seule personne qui ne pouvait pas être battu d'une autre manière ; il avait sauvé le monde de l'obscurité et du mal, il avait porté le poids du monde héroïquement…et maintenant, il agonisait.

Albus Dumbledore changea de posture, rapprochant son jeune protégé de lui. Le directeur avait l'impression qu'un cognard avait brisé son cœur, le coupant impitoyablement en deux. Son Enfant en Or, l'Elu ; le seul qu'il aimait comme son propre fils, avait seulement quelques minutes à vivre. Le corps du garçon était parcouru par de la Magie Noire, le dévorant de l'intérieur et propageant le poison rapidement. Cela avait été le "cadeau" de Voldemort avant qu'il soit vaincu et tombe dans l'oubli. Il n'y avait pas de remède pour ce sort qui emportait Harry Potter, et le temps qu'ils quittent les ruines de cette forteresse, Harry serait mort. Mais la mort était inévitable maintenant, et regarder cela se produire était l'unique chose qu'Albus pouvait faire.

Harry Potter ouvrit ses yeux, inconscient de l'endroit où il se trouvait ou ce qui lui était arrivé, seulement que tout son corps était douloureux et que le simple fait d'ouvrir ses yeux lui prenait beaucoup de force – c'était comme si quelqu'un avait placé un poids énorme sur ses paupières. Il vit un visage aux contours flous au-dessus de lui.

"Harry ?"Il connaissait cette voix. Il l'avait entendu un million de fois. La dernière fois qu'il l'avait entendu, elle criait son nom avec terreur. C'est à ce moment qu'Harry se rappela : le combat ! Il se souvint de la bataille subséquente entre l'Ordre et les Mangemorts, et son duel avec Voldemort jusqu'à la mort. L'Avada Kedavra que Voldemort avait lancé à Harry avait rebondi quand Harry avait utilisé tout son pouvoir de l'amour. Harry avait survécu et en serait sorti en tant que légende vivante si ce n'avait pas été par la dernière incantation de Voldemort avant qu'il ne meure. Le Sortilège de Magie Noire avait frappé Harry en pleine poitrine – c'était le Poison Meurtrier, pire que l'Avada Kedavra. La victime entrerait dans un monde de peine et de souffrance avant de mourir de ce poison.

Et Harry était en souffrance, c'était peu dire. Ses muscles étaient parcourus irrégulièrement de spasmes douloureux quand il faisait ne serait-ce que le plus petit des mouvements, sa tête martelait comme si quelqu'un le frappait répétitivement, et il brûlait de l'intérieur. Comme s'il était en feu. Un feu inévitable qui consumait tout.

"M-Monsieur ?"Gémit Harry faiblement. Malgré les protestations de son corps réfractaire, Harry avança une main et toucha le visage de son bien-aimé directeur. Etonnamment, il était mouillé, des larmes s'écoulaient de son visage accablé de douleur.

"C'est moi, Harry", répondit Dumbledore en serrant les mains glacées de Harry dans les siennes.

"Es-Est-ce que t-tout le m-m-monde va bien ?"Murmura Harry, sa vision devenant plus ou moins nette. Parfois il voyait Dumbledore, parfois juste une tache blanche, et parfois simplement que du noir. Une obscurité paisible et accueillante. Sans peine.

Dumbledore ria à contre-cœur. Uniquement ce garçon pouvait demander comment les autres se portaient alors qu'il était lui-même à deux doigts de la mort. "Ils vont bien, Harry. Juste bien…" La voix de Dumbledore se brisa. C'était un mensonge, mais il ne pouvait pas supporter d'ajouter encore plus de tristesse dans le cœur de l'enfant. La perte de Rémus, qui avait été tué dans ce désordre indescriptible, était déjà pleurée à chaudes larmes.

"Ron ? H-Hermione ?"Haleta Harry, un frisson traversant son corps. Dumbledore sanglota intérieurement parce qu'il était incapable d'enlever la peine de Harry. Il aurait volontiers prit la place du garçon, à n'importe quel moment. L'enfant n'avait même pas atteint sa majorité, et c'était horrible que sa vie se termine si rapidement. Ne jamais se marier, ne jamais avoir d'enfants et de ne pas pouvoir transmettre l'héritage des Potter…ne jamais avoir d'amour ou de connaître les joies des expériences du monde des adultes. C'était tellement cruel.

"Ils vont bien aussi, Harry. Repose-toi maintenant," commanda doucement Dumbledore. Harry essaya, mais de plus en plus de spasmes le parcouraient douloureusement.

"Monsieur…suis-je en train de mourir ?" Des larmes, venant d'au-dessus de lui, s'écoulèrent sur le visage de Harry. Elles avaient un effet apaisant sur lui, comme l'était la main de Dumbledore qui caressait son visage et ébouriffait ses cheveux affectueusement, comme si tout allait bien : mais ce n'était pas le cas.

"Oui."Cela brisa le cœur de Dumbledore de dire cela. Tout mais pas ce mot ! Pourquoi, pourquoi ce ne pouvait pas être le sens contraire ?

"Restez avec moi. Je suis effrayé !"Gémit Harry, les yeux grands ouverts. Dumbledore serra Harry contre son torse.

"Je reste. Je serais avec toi tout le temps…"

"Je suis effrayé,"répéta Harry, fermant ses yeux et prenant de manière saccadée sa respiration. La fin était proche.

"Ne le sois pas. Il y a un monde magnifique qui t'attend, un monde sans tristesse, sans peine ou de Voldemort. Tu verras tes parents et Sirius de nouveau. Et Rémus aussi !" Un petit sourire éclaira le visage de Harry.

"C'est vrai…je les sens déjà…leurs accueils chaleureux…"Dumbledore blêmit, heureux pour le garçon mais tourmenté pour lui-même. Harry était en train de le quitter – il pouvait sentir son esprit se libérer de son corps. Mais Dumbledore n'était pas certain de vouloir rester seul. Cet enfant était la lumière de sa vie. Il était devenu extrêmement attaché à lui avec les années.

Harry commença à haleter, essayant de prendre la respiration demandée et dont il avait besoin pour vivre, mais il échoua. La peine était atroce, comme si quelqu'un lui jetait le Doloris. Normalement, il aurait dû avoir des spasmes et se tordre de douleurs, mais ses articulations rigides ne semblaient pas travailler correctement, comme s'il était paralysé.

Il ouvrit ses yeux pour la dernière fois, paraissant comme si chaque mot délibéré lui coûtait un effort énorme… ."Professeur…je vous aime. M-Merci…je ne vais pas… oublier…" Ses yeux se refermèrent, cette fois demeurant clos. Harry Potter rendit son dernier soupir, puis son cœur s'arrêta alors que le poison l'atteignait et contaminait ses muscles affaiblis. Le Garçon-qui-a-Survécu ne vivait plus.

Dumbledore éclata ouvertement en sanglots, s'agrippant au garçon comme si sa vie en dépendait. Il avait son visage contre celui blanc et froid de Harry.

"Je t'aime aussi, Harry. Je vais te rejoindre rapidement."Car le vieux directeur n'avait pas mentionné au garçon que lui aussi avait été frappé par un sortilège…le sortilège coupant. Le vieil homme n'avait pas voulu dire quoique ce soit, de peur d'angoisser le garçon. Le vieux directeur changea encore de position, révélant une longue entaille qui partait de son flanc, remontait jusqu'à son cœur et était entourée de sang. Du sang se répandait de la blessure et même si le directeur savait qu'on pouvait stopper l'hémorragie, il n'essaya pas de la soigner. Au contraire. Il voulait rejoindre Harry. Il avait vécu sa vie pleinement, et cent-cinquante-six ans de vie lui avait permis de voir des merveilles. Il avait vu tout cela, et maintenant l'homme voulait de la paix et du repos. Quel meilleur temps que celui avec Harry ?

Le vieil homme devenait de plus en plus faible à cause d'une perte considérable de sang. Il patienta, perdant encore plus de force alors que le temps s'écoulait. Un petit laps de temps plus tard, lui aussi tomba en avant, en travers du garçon. Albus Dumbledore, le plus grand sorcier du siècle, venait de mourir à côté de l'enfant remarquable qu'il tenait encore dans ses bras.


Il faisait noir. Harry sentit de la chaleur – une chaleur pleine d'amour et qui l'acceptait, une chaleur qu'il reconnaissait au fur et à mesure qu'elle s'approchait. Un visage apparut dans son champ de vision, le visage ayant l'air plus jeune mais portant toujours sa barbe blanche si excentrique et paré de robes blanches, rayonnantes. Harry était vêtu de la même robe blanche incandescente.

"Professeur Dumbledore ?"

"Oui, Harry."

"Vous…vous êtes mort aussi ?"Le directeur ria doucement.

"En effet, il semble que je suis mort."

"Comment est-ce que je rejoins mes parents ? Où est-ce que je vais à partir d'ici ?"Dumbledore offrit son bras et Harry le saisi.

"Suis-moi."Ils planèrent tout le long du parcourt, et rapidement une faible trace de lumière devint visible, presque comme une lumière à la fin d'un tunnel. Elle grossit en puissance jusqu'à ce que tout ce que put voir Harry fut le blanc aveuglant. Puis sa vision s'éclaircit et une vue nostalgique vient à lui – une vue chaleureuse et bienvenue. Lui et Dumbledore se tenaient dans un Godric Hollow réanimé en une petite place qui donnait le sentiment d'être à la maison, avec une petite cuisine et un salon. Un feu était embrasé dans la cheminée. Avant que Harry puisse enregistrer cet événement, il fut enveloppé par quatre personnes extatiques dans une embrassade digne des ours …quatre corps solides et complètement réels dont Harry connut l'identité immédiatement.

"Maman ? Papa ? Sirius ? Rémus ?"Quatre sourires lui firent écho. Harry se retourna, Dumbledore était toujours ici, regardant la scène qui se déroulait devant lui avec bonheur.

"Tu vois, Harry ? La mort n'est pas la fin. C'est le début d'une vie meilleure. Une vie éternelle pleine d'amour…"

Harry sourit. Pour une fois dans sa vie troublée, il était à la maison. Il était à la maison, heureux et en paix avec ceux qu'il aimait. Un jour, ses amis le rejoindraient aussi. Mais pour l'instant, il allait juste en profiter pour toujours.

Fin.