Disclaimer: Ils sont pas à moi ! (Ça c'est nul ...) Sauf Julie, Johann, Andrea et Thomas: ces mecs sont à moi ... Mais j'peux vous les prêter, je suis pas aussi radine que la MGM *menton levé au maximum* Hum !

Saison: Aucune.

Résumé: Séquelle de VEH qui tiendra en quelques chapitres et c'est purement ship. Contentes ? ... Si j'ai pas de bisous à la fin de ce chap', je vous éclate la tête ! *boulet* On va dire ça comme ça, ouais :/

Pairing: Ship Julie Coureau/Thomas Heinrich. Ca donnerait du ... Courich ? *déjà sortie*

Rating: K. C'est tout gentil, mignon :p

Note: Elle prend place directement après le dernier chapitre (je ne compte pas le premier épilogue) ... Donc, suite directe du chapitre 37. Coupée en scènes ;)

Note 2: Traduction du titre qui donne "Où est Papa" (pas trop difficile, ça va :D)


°°o°° Scène I °°o°°


Pégase, 2012.

Trois semaines plus tard.

La maison … Bientôt, elle y serait. Oui, Atlantis était ce qu'elle appelait désormais sa maison …

Julie sourit devant la baie vitrée, ils étaient sortis d'hyper-espace et atteindraient la cité des Anciens dans quelques heures. Enfin … Presque deux mois qu'ils ne l'avaient pas revue. Coureau avait l'impression d'être partie seulement la veille.

6 semaines, 3 jours, 11 heures et 47 minutes … La Française soupira. Elle avait repris ce décompte -tenu à son départ d'Atlantis- depuis qu'ils avaient quitté la Terre. La jeune femme imaginait encore le vaisseau Ruche se pulvériser, emportant définitivement Kolya et Michaël, puis se fit violence pour ne pas repenser au jeune homme qui avait permis ce miracle …

Et Alexander l'avait payé de sa vie … Julie déglutit en se mordant la lèvre. Elle fixa son reflet que lui renvoyait la baie vitrée et serra les dents en repensant aux félicitations de ses supérieurs.

Quelle hypocrisie.

Ce gosse était un héros, pas elle … Elle n'avait rien fait. Julie ferma les yeux et se détourna. Une boule grossissait dans sa gorge.

Tout cela à cause d'une pseudo culpabilité. Le jeune homme avait pensé se racheter. Il avait voulu expier, en protégeant une planète, les millions de morts dont il n'était pas responsable ...

Et Julie n'avait pas su l'en dissuader. Elle n'avait pas été fichue de le persuader qu'il n'était pas, comme il semblait le penser, un monstre ne méritant pas de vivre. Elle n'avait pas été fichue de le convaincre qu'il n'avait pas à donner sa vie pour un crime qu'il n'avait pas commis ...

Alexander devait avoir cette idée en tête depuis le début, avant même de quitter le Dédale. Julie en était persuadée ... Et elle n'avait rien vu.

Quel gâchis.

Elle se dégoûtait.

Curieusement, elle n'en voulait pas à son Sergent d'avoir, en quelque sorte, déclenché chez l'adolescent cette haine envers son peuple ... et lui-même. (1)

Coureau redirigeait cette rancœur contre elle-même.

Elle s'assit sur son lit et laissa couler les larmes qui refusaient de se montrer depuis son dernier effondrement dans la salle de contrôle. Rage, amertume, tristesse, colère ... La jeune métisse procédait littéralement à une évacuation.

Elle tentait également d'oublier Thomas depuis qu'ils avaient repris le chemin du retour. Elle l'avait laissé là-bas, à la demande du Commandant.

Sa raison lui disait qu'elle avait fait le bon choix, son cœur lui soufflait qu'elle était une crétine finie ...

Julie se laissa aller durant cinq bonnes minutes ... Puis se redressa, les yeux rougis, et entama un exercice de respiration, reprenant son masque habituel.

Elle était désormais prête à redevenir le Capitaine Coureau. Optimiste, blagueuse, casse-pieds et pas très fute-fute.

Sentant son estomac se rappeler à elle, la jeune femme sortit de sa cabine et entreprit de rejoindre la cantine. En espérant que, cette fois, elle réussirait à avaler un plateau complet sans en renvoyer la moitié …

Julie se sentait un peu patraque, ces derniers jours … Elle devait certainement couver quelque chose, elle passerait par l'infirmerie lorsqu'elle aura avalé au moins un bout de pain.

Et ce fut finalement dans l'un des nombreux couloirs du Dédale, alors que le cauchemar était terminé, que sa vie bascula …

O

Penchée sur son bureau, le menton posé sur sa paume et le stylo bien calé dans sa main libre, le Docteur Jennifer Keller scrutait pour la énième fois sa fiche d'analyse. Elle referma très brièvement le dossier pour revérifier le nom sur la couverture.

C'était bien le dossier médical du Capitaine Coureau. Une analyse de sang -celle-ci prise lors de l'examen post-mission- ne pouvait pas mentir, ni se tromper. L'ADN restait l'ADN.

Elle ne savait même pas pourquoi elle avait pris la peine de vérifier … Keller secoua la tête, il y avait pourtant une anomalie, le Capitaine lui avait bien assuré qu'elle …

J'ai dû me tromper.

Elle fronça les sourcils et relut ses résultats. Ils étaient pourtant tout ce qu'il y avait de plus limpides … Le sang ne ment pas, se répéta le médecin.

Célibataire, mon œil, oui ...

Jennifer se mordit la lèvre en se levant pour quitter son bureau. Elle devait avoir une petite discussion avec la militaire Française …

O

« Capitaine Coureau ! »

Julie se figea devant la porte de la cantine. Ça y est, qu'est-ce que j'ai fait, encore ? La jeune femme fit volte-face et, avant même d'avoir pris le temps de reconnaitre le Docteur Keller, leva les mains et avança.

« C'est pas moi, j'étais pas là ! »

Jennifer se figea à sa hauteur, son dossier marron précieusement serré contre sa poitrine cachée par la blouse blanche, et haussa un sourcil.

« Je vous demande pardon ? »

« J'ai ronqué, les trois semaines de voyage … J'ai rien fait, je dormais. » Affirma Julie en agitant l'index sous le nez de la doctoresse.

L'Américaine fronça les sourcils, franchement interloquée.

« Mais enfin, de quoi diable parlez-vous ? »

La Française réadapta le numéro du poisson rouge privé de son bocal d'eau. Elle finit par faire une moue, l'air absolument débile ... Jennifer soupira bruyamment devant l'absence de réaction.

« Capitaine, de quoi est-ce que vous parlez ? »

« Que ... De quoi je me mêle, déjà ? Hein ? Et puis ... hu ... Je ne sais plus ce que je voulais dire ! 'Là ! » Le Capitaine haussa les épaules. « Hum, vous vouliez … ? » Conclut-elle, sourcils froncés et bras croisés, l'air de rien.

Le médecin roula des yeux et souffla, comme pour reprendre ses esprits. Elle décida de récupérer la conversation intelligemment car la Française avait la réputation de faire régresser la population se trouvant dans son périmètre.

Et l'Américaine se rendait compte de la véracité de cette rumeur ...

« Eh bien, on peut dire que vous avez la conscience tranquille, Capitaine. » Sourit Jennifer, un brin ironique, et Julie grimaça. « J'aimerais m'entretenir avec vous, en privé, si vous avez quelques minutes et ... »

« Bah, j'en reviens à ce que je disais: c'est pas moi ! » Coupa la jeune métisse.

Keller leva les yeux au ciel. C'était vrai que cette femme était épuisante … Rodney lui avait parlé d'elle –il s'était surtout plaint, se souvint-elle avec un sourire goguenard- mais Jennifer, le connaissant, était persuadée que son amant exagérait comme toujours.

Tout le monde savait que les notions McKay et hyperbole ne faisaient qu'un, pensa la doctoresse en dardant un regard songeur sur Julie. Néanmoins, il se pourrait que finalement …

« Doc' ? »

Elle reporta son attention sur Julie qui l'interrogeait du regard.

« Vous n'avez rien fait de mal, Capitaine. Calmez-vous. Il s'agit seulement de vos analyses de sang. J'aimerais en discuter avec vous et je pensais vous voir dans mon bureau si … »

« … J'ai cinq minutes. » Compléta Julie. « Humpf … Vous me laissez manger, après ? »

Jennifer sourit en secouant la tête puis acquiesça. Rassurée quant à l'avenir de son estomac, Julie lui enjoignit de passer devant elle et lui emboita le pas.

O

Assise en face du médecin qui poussait son sixième soupir –Julie comptait depuis qu'elles étaient entrées dans l'infirmerie-, la Française observait l'Américaine qui semblait chercher ses mots, les yeux rivés sur son fichu dossier.

Ça devient chiant …

Julie était énervée, elle avait l'impression que Jennifer avait quelque chose de grave à lui annoncer et qu'elle ne savait pas comment s'y prendre. Et la jeune métisse prit peur. Elle claqua des mains sur ses cuisses, l'air agacé, et fit sursauter la blonde.

« Bon, Doc', qu'est-ce qu'il y a ? »

Keller poussa un septième soupir et se mordit la lèvre inférieure.

« J'ai relevé quelques anomalies dans vos analyses sanguines, Capitaine, et donc, je voudrais revoir certains points avec vous et … »

« Des anomalies ? »

Jennifer hocha la tête.

« Genre ? J'suis malade ? » S'exclama Coureau, affolée.

« Non, ne vous inquiétez pas. » Tempéra le médecin. « Il n'y a rien de grave. Seulement, les résultats ne collent pas avec les informations contenues dans votre dossier, fournies par vous-même d'ailleurs ... »

« Doc', ça soule. » Coupa laconiquement Julie.

Soupir de l'Américaine qui repris.

« Bon, je ne vais pas y aller pas quatre chemins … »

Bon, bah, ça va ! Lâches-la, ta bombe !

Keller inspira profondément pour se donner du courage et assena d'une voix claire et posée.

« Vous êtes, semble-t-il, enceinte. »

Kikekoi ?

Julie cligna plusieurs fois des paupières et ...

Boum !

... Contact perdu.

Jennifer sursauta violemment, s'empêchant de justesse de pousser un cri de surprise. Elle n'avait pas eu le temps de réagir et ne put qu'appeler l'infirmière de garde. Le désormais célèbre Capitaine Coureau venait tout bonnement de faire une syncope.

O

Bip, bip …

Thump, thump …

Elle n'aurait su dire ce qui était le plus douloureux à ses oreilles, des battements de son cœur ou du « bip » incessant de son moniteur cardiaque. Julie fit une grimace en tentant d'ouvrir les yeux, elle ne saurait dire pourquoi mais une vilaine migraine avait décidé d'élire domicile derrière son œil droit.

Elle sentit une main fraiche se poser sur son font. Mmmh, froid ... fait du bieen ...

« Vous revenez enfin parmi nous, Capitaine ? » Une voix claire, cristalline. La voix d'une femme.

Julie ouvrit un œil pour apercevoir des cheveux blonds. Kikecé ?

« Capitaine ? »

Une lumière vive vint se ficher sur sa rétine et lui fit pousser un petit cri sous la douleur. Elle chassa le stylet lumineux du médecin d'un geste vif de la main.

« Photosensibilité … » Entendit-elle marmonner au-dessus d'elle. « Je vois … La migraine n'est pas passée depuis votre dernier réveil ? »

Julie fit un effort surhumain pour répondre à la doctoresse.

« M'têt' … »

« J'imagine que ça veut dire non. » Elle reposa sa main sur le front de la militaire. « Détendez-vous, elle est seulement due au stress. Elle devrait vous laisser tranquille d'ici quelques heures … Pour ce qui est de votre deuxième malaise, ce doit être les hormones. Vous avez eu des bouffées de chaleurs et ... »

Bla bla bla ...

L'environnement finit par devenir plus distinct autour du Capitaine et la jeune femme écouta vaguement Jennifer lui rappeler sa syncope dans le bureau avant son dernier réveil il y avait une heure de cela … Julie avait reperdu connaissance aussitôt.

« … S'est passé quoi ? » Demanda-t-elle, pâteuse. « Pourquoi j'me suis évanouie ? J'suis malade ? »

Jennifer grimaça. Elle avait déjà entendu cette question ... Elle se demanda si la militaire en avait conscience.

« Vous ne vous rappelez pas ? »

« J'ai fait un rêve chelou … » Elle vit Keller hausser un sourcil. « Vous me disiez que j'étais … »

« Enceinte, oui. C'était réel, Capitaine. »

La Française fixa l'Américaine pendant quelques secondes, le regard vide et l'air absent.

« Vous n'allez pas encore nous quitter, hu ? » S'inquiéta Jennifer.

« C'est pas possible. » Souffla Julie pour toute réponse, suffoquée.

Elle se redressa dans son lit avec l'aide du médecin et se força à récupérer une respiration moins anarchique. Elle avait cru que son cœur allait, dans un bond, sortir de sa poitrine.

« Vous vous êtes plantée, Doc'. » Asséna-t-elle, un ton plus haut. Comme si le crier sur tous les toits rendrait ce fait réel.

Elle vit Jennifer se saisir du dossier qu'elle avait laissé près du lit pour le poser sur les genoux de la militaire. Le médecin attendit que Coureau, après un regard perplexe, ouvre la chemise cartonnée pour ouvrir la bouche.

« Vos analyses sont formelles. Et avant que vous ne tentiez ça aussi, je précise : c'est bien votre sang. » Assura-t-elle devant la dernière lueur de soupçon dans les yeux de la Française, puis elle se pencha et désigna des chiffres en bas de page. « Voyez … J'ai détecté des sécrétions de Bêta HCG et un taux anormalement haut de Progestérone … »

« J'y bite rien. » Coupa très poliment Julie.

« La Bêta HCG est une hormone créée par votre placenta, une fois développé, Capitaine. Avec la Progestérone, elles permettent un environnement plus sain et plus accueillant pour un œuf … pour faire simple. » Elle vit la Française hocher la tête, pensive. « Et, bien évidemment, la première n'est présente que dans le sang d'une femme enceinte. » (2)

Un bébé …

Elle avait arrêté d'écouter le médecin et son fichu jargon médical. Peu importait ce que l'Américaine avait découvert dans son sang, elle s'en fichait … Elle allait avoir un bébé, mais comment … ?

« Vous n'avez pas compté à quand remontaient vos dernières règles ? »

« Non, je ne sais pas … Je crois que c'était juste avant que je parte … d'Atlantis. »

Et Julie tilta.

Elle avait un retard de deux semaines, pile-poil … En soupirant bruyamment, elle repensa à son état actuel, elle avait pensé qu'elle couvait quelque chose avec ses vomissements. Quelle idiote elle faisait, comment avait-elle pu ne pas s'en apercevoir plus tôt ?

De son côté, Jennifer se racla la gorge. Autre question à aborder, un peu plus épineuse. Par le passé, il lui était déjà arrivée de se faire rabrouer par certaines patientes, alors elle souffla un bon coup et se lança, déterminée.

« Avez-vous eu des relations sexuelles, non protégées, depuis notre départ ? »

Coureau sursauta en écarquillant les yeux. Pas qu'elle trouvait la question de Keller indiscrète voire osée -après tout elle était médecin, elle ne faisait que son boulot- mais Julie était seule depuis son arrivée sur la cité des Anciens. Elle était donc plutôt surprise par cette qu …

Minute … Elle n'avait fréquenté personne pendant près d'un an, jusqu'à ce mois-ci. Jusqu'à …

« Thomas. »

Il avait suffi d'une seule fois.

Elle ferma les yeux et se prit la tête entre les mains avant d'en sentir une troisième se poser dans son dos, réconfortante. Elle n'eut pas d'autre réaction de la part de Keller.

Bien entendu, celle-ci n'était pas là pour juger. Et puis, qu'y avait-il à juger d'ailleurs ? Le médecin continua de caresser le dos de sa patiente, compatissante. Puis aborda un point qui l'avait interpellée en relisant les antécédents de la jeune Française.

« Il est pourtant inscrit dans votre dossier que vous preniez la pilule ... Je voudrais y jeter un œil. Elle n'était peut-être pas suffisamment dosée en … »

« J'ai oublié de la prendre. » Coupa Julie. « Avec tout ce foin … La mission, les Wraiths, Kolya … J'ai complètement zappé … » Gémit-elle pour conclure, l'air désespéré.

« Je suis désolée. » Fit maladroitement Jennifer.

A dire vrai, il était rare que la doctoresse ait eu à consoler une de ses patientes après l'annonce d'une grossesse à venir. Elle se demanda, d'ailleurs, si ce n'était pas la première fois. Elle était un peu décontenancée par la réaction du Capitaine.

Elle lui rapporta un gobelet d'eau à sa demande et entreprit de terminer l'entretien. Et ce, en la rassurant quant à sa santé. La jeune métisse ne s'était pas protégée et qui savait quelles maladies elle pouvait ramener d'une époque comme les années quarante ...

Heureusement, il se trouvait que le père était sain. Julie soupira de soulagement en entendant Jennifer lui affirmer qu'elle n'avait rien détecté d'alarmant.

Du moins, autre que les traces de la présence d'un embryon …

Coureau se renfonça dans son oreiller, les rouages de son cerveau se mettant déjà en branle tandis que le Dédale amorçait sa descente vers la cité Atlante …

Qu'allait-elle faire, désormais ?

OoO

(1) Dans VEH, chapitre 31, c'est Andrea qui révèle la Shoah à Alexander avant qu'il pète les plombs.

(2) Informations récoltées sur internet et j'ai aucune notion en médecine. Alors restez vigilantes.

Sinon ? Alors ? Je continue où vous préférez en restez à la dernière fin ? héhé ... Je sais, question à 2 Yen ... *houla !* lol