"Viens me rendre visite bientot "dit Lucrezia dans un murmure. Elle était triste de devoir le quitter, mais son mari aurait pu se réveiller et remarquer son absence. Elle voulait plus que tout sentir les bras de Cesare autour d'elle, la brulure de son corps contre le sien….Mais les paroles de Cesare résonnaient encore douloureusement dans son coeur d'amoureuse, "ce qui s'est passé entre nous l'autre nuit n'a pas de place dans ton futur, ni dans le mien", avait-il chercher à la convaincre et à se convaincre lui-même. Meme si elle savait qu'au fond de lui il était éperdumment amoureux d'elle et la désirait tout autant qu'elle, elle n'allait pas faire le premier pas pour faire l'amour, non ! Il fallait que cela vienne de lui.
A regret donc, elle quitta lentement le lit, caressant sa main au passage. Cesare la regardait partir avec tristesse. Une partie de lui savait qu'il fallait être fort. En tant qu'homme et que grand frère, ne devait-il pas être le plus raisonnable des deux, celui qui prenait les bonnes décisions et protégait Lucrezia, même contre elle-même ?
Il avait tellement envie de lui dire de rester, mais il fallait la laisser partir. Il passerait le reste de sa vie à penser à elle, à se torturer de son amour et de son desir pour elle. Elle était sa déesse, il aurait voulu vivre à ses genoux et l'adorer.
Alors qu'elle avait juste passé la porte , contre laquelle sa main traînait à regret , Cesare d'un bond sauta du lit et fut sur elle. Il la plaquait contre la porte, pressait son corps contre elle si fermement qu'ils pouvaient à peine respirer, dévorait sa bouche, mordait ses lèvres délicieuses. Ses mains la soulevèrent et l'emportèrent sur le tapis pres du feu. Le peu de volonté qui lui restait l'avait quitté. Lucrezia sentait le coeur de Cesare cogner dans sa poitrine, voyait la passion qui faisait étinceler ses yeux. Soudain, elle était nue. Soudain, elle brulaît.
Des pas résonnèrent dans le couloir mais ils ne les entendirent pas…
