Bonjour,
Je viens avec une toute nouvelle histoire, qui sera très courte (une dizaine de chapitres je pense) et qui m'a été soufflé par la Bicyclette Bleue, bien que par la suite, cela va changer donc je m'excuse pour celles et ceux qui me diront que c'est plagié…
Je vous laisse à votre lecture et à bientôt…
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Un Amour au Cœur des Ombres - Part 1
On dit que l'amour est un sentiment destructeur et pourtant si puissant que nous ne pouvons, nous, humains, vivre sans lui.
J'ai ressenti cet émoi, cette passion, qui nous a caractérisé mon Amour. J'ai vécu le grand saut immortel qu'est le sentiment amoureux, je m'y suis donné corps et âme, j'y ai plongé avec dévotion et si cela était à refaire alors j'y succomberai sans hésitation car si pour cela, je le vis de nouveau dans tes bras alors des ailes me pousseraient dans le dos et m'emmèneraient dans ce paradis qu'est notre amour, mon Amour…
Je t'ai rencontré un beau printemps de l'an 1939…
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Tu étais une jeune fille respectable, de bonne famille, de Gascogne. J'étais déjà un homme et j'avais laissé derrière moi l'héritage de ma famille car je ne voulais pas me perdre dans des faux semblants et des manières qui n'étaient pas les miennes. Avec la fortune que j'avais reçue de mes parents, j'avais aidé les républicains espagnols qui étaient entrés en résistance contre le régime oppressif de Franco et pourtant aujourd'hui, mon combat était vain. Les allemands s'étaient mêlés de cette bataille et avait remporté la guerre d'Espagne.
Si j'avais su qu'en ce jour du 20 juin 1939 j'allais rencontrer la femme de ma vie, jamais je n'y aurais cru. J'étais depuis ma tendre jeunesse, un homme à femmes. J'avais eu ma première à l'âge de treize et depuis chaque nuit, je m'endormais entre les cuisses d'une créature de rêve. J'avais toujours cru, ou plutôt on m'avait toujours inculqué que l'amour n'était pas pour notre rang, balivernes. Enfin, cela je ne l'avais compris que bien plus tard…
Tu te trouvais sous l'ombre d'un immense chêne, tes admirateurs te tournaient autour tels des vautours et pourtant tu ne les voyais pas. Ton regard vide dans ce visage de porcelaine qu'était le tien m'avait tout de suite intrigué. Que pouvait-il bien t'arriver petite fille pour avoir une mine aussi perdue ? Je ne savais pas à quoi tu pensais mais chaque sentiment qui te traversait devenait visible sur ton si joli minois et alors tu me devenais ouverte et vivante. Tes longs cheveux bruns attachés de manière sévère te rendaient plus durs alors que tout en toi n'était que jeunesse. Etait-ce toi qui voulais te vieillir ou bien était-ce ce que la bien saillance te dictait de faire ? Si ce dernier cas s'avérait vrai alors c'était que la bonne société n'était pas pour toi : chacun de tes gestes montrait ton esprit sauvage et cela, je le comprenais… Nous nous ressemblions tant toi et moi et pourtant jamais encore nous ne nous étions adressés la parole…
Tout le long de cette journée, je t'avais observé à découvert et pourtant il avait fallu qu'un certain évènement nous fasse nous rencontrer…
Tu t'étais retiré à l'orée des bois qui longeaient la propriété de tes parents, je t'avais suivi du regard et je t'avais vu partir à la rencontre d'un autre que je m'étais mis à haïr à l'instant où tu avais daigné poser ton regard si envoutant sur lui. Si tu savais combien j'avais pu le haïr… je voyais dans tes gestes précipités et libres que tu accordais de l'importance à cet être vil.
Ce Jacob Black.
Rien que son nom m'amenait encore un goût amer dans la bouche.
Je m'étais rapproché de vous et continuais à regarder ton manège pour qu'il te tienne compagnie. Chaque cellule de mon être avait alors été envahie de colère et d'acidité en te voyant minauder devant lui. Je l'observais te repousser sans délicatesse, te disant des mots que je n'entendais pas mais il me suffisait de voir tes réactions pour voir qu'il te blessait. Je ne te connaissais aucunement et pourtant déjà tu me soufflais le chaud comme le froid et m'inspirait les pires émotions qu'un homme pouvait ressentir après avoir rencontré son autre. Car c'était ce que tu étais, mon autre, et cela je l'avais su dès le moment où j'avais posé mon regard sur toi.
Je ne savais pas ce qui était le pire… Te voir t'acharner sur lui pour qu'enfin il te voit comme tu étais : une jeune fille qui devenait femme ou bien le fait de t'entendre lui dire avec ferveur les mots que jamais je n'imaginais femme me dire : je t'aime.
Ce Jacob dont tu ne rêvais que l'amour était parti non sans te blesser une dernière fois. Je ne pouvais en voir plus sans rester de glace et alors je m'étais mis à fumer tout en continuant à te regarder. Je t'avais vu verser quelques larmes avant de te ressaisir et de te voir jurer. Si tu savais combien t'entendre l'insulter m'avait ému et combien je t'avais désiré à cet instant précis… Je t'entendais te faire une promesse, un jour ou l'autre tu l'aurais dans ton lit et ce, même si tu devais rompre ton amitié avec lui, lui qui allais se marier très prochainement… Ainsi voilà la raison de ta peine… Ses fiançailles.
Tu continuais à jurer et à vaincre ta peine. Tu faisais les cent pas dans ce morceau de jardin qui n'en était pas un réfléchissant au plan que tu devais mettre en place pour l'avoir. Si tu savais combien l'idée de ses bras et de son corps tout contre toi avait pu me faire mal… Je t'observais t'escrimer et réfuter toutes les idées qui te passaient par la tête et je ne sus ce qui te mis à bout jusqu'à ce qu'un pot de fleur finisse par s'éclater non loin de moi, contre le tronc contre lequel j'étais appuyé. Je m'étais mis à siffler d'instinct et c'était alors que nos yeux s'étaient rencontrés.
Jamais je n'avais un brun aussi riche que celui de tes prunelles. Je les avais crus vides sous le chêne mais à présent, ils étaient brûlants de colère et de détermination et alors la petite fille que je croyais que tu étais était devenue la plus belle des enchanteresses. Si t'entendre jurer contre Jacob m'avait excité, il n'en était rien en comparaison des insultes que tu as pu m'atribuer.
« -Que faites-vous ici ? m'avais-tu crié
-Je fume et me promène dans ce… ce semblant de jardin. T'avais-je répondu en te souriant.
-Partez et je hurle. M'avais-tu rétorqué. »
Quelle n'avais pas été ma réaction ? J'avais ri. Tu me donnais l'impression d'être un chaton en colère alors que tu te pensais lionne. Un jour, de cela je me le jurais, tu serais à moi et alors tu deviendrais ce que tu prétendais être. Je te ferais tourner la tête et tu miaulerais comme une chatte en chaleur, de passion en réponse à mes caresses. Tu étais tout ce qu'un homme désirait du beau sexe.
Je continuais à te contempler alors que tu t'approchais de moi. Je riais de toi et pourtant, tu étais au-delà du désirable… Tu me traitais de tous les noms d'oiseaux imaginables et je me sentais d'autant plus allumé. Tu te mis à me donner des coups de poings sur le torse et à chaque contact de ta main contre le tissu fin de ma chemise m'envoyait des chocs électriques dans tout le corps. Dieu comme je te désirais. Je te voyais déjà allongée sous moi, les cheveux détachés et étalés au pied de cet arbre contre lequel nous étions, je nous voyais déjà partagé les plaisirs de la chair et chaque fibre de mon être tremblait à cette pensée…
« -Quelle fougue pour si petite fille. Dites-moi, j'aimerais beaucoup voir si vous avez un tel feu, une telle passion quand vous partagez la couche d'un homme. T'avais-je avoué.
-Quel rustre ! M'avais-tu hurlé alors que tu m'avais mis une gifle ».
Sans un geste de plus, je t'avais pris les poignets dans une de mes mains et m'étais penché sur toi, me réfugiant dans la courbe de ta nuque et m'étais mis à te sentir. Ciel ton odeur était celle du paradis ! Je te sentais remuer contre moi mais je n'en avais que faire, tu étais contre moi.
« -Cessez de me renifler, je ne suis pas une truffe sale porc ! M'avais-tu rétorqué d'un ton acide ».
Je m'étais reculé et t'avais relâché, te laissant t'éloigner de moi. Tu m'avais fusillé de ton regard si profond et je m'étais senti me perdre dedans. Je n'avais même pas vu préparé la gifle que j'avais reçu peu de temps après t'avoir libéré de notre étreinte. Tu étais parti alors sans te retourner alors que je m'étais remis à rire de toi tant ta colère était belle. Tu retournais vers tes admirateurs…
Je m'étais contenté de t'observer de nouveau de loin et ton regard était redevenu vide, seuls lorsque tu croisais le regard de ton « amour » ou bien le mien, il s'animait, l'un de passion, l'autre de colère. Dieu que tu étais belle !
« -Alors Masen, comment trouvez-vous cette fête ? me demanda Ben Cheney, le prêtre de ton village mais aussi mon ami.
-Combien croyez-vous que nous en avons avant que la guerre n'éclate ? Regardez ces jeunes gens, ils sont insouciants de ce qu'est la réalité des batailles et des morts. Ils ne sont qu'ivresse et joie de vie. Je sens, mon ami, que, si guerre il y a et guerre il y aura, nous la perdrons et leur espoir ne sera alors plus qu'un lointain souvenir… Soupirais-je.
-Je ne te savais pas aussi défaitiste Edward, me rétorqua-t-il en réponse. »
J'avais haussé les épaules en réponse alors que je continuais encore et toujours à te contempler. Je me demandais ce que tu deviendrais alors que la dureté de la guerre t'aurait frappé. Je ne pouvais me l'imaginer tant tu étais l'image de l'innocence. Mon ami semblait avoir suivi mon regard…
« -Je vois que la beauté des lieux t'a envouté. Rit-il.
-Qui est-elle ? Lui demandais-je sans te quitter des yeux.
-De qui ? Isabella ? Elle est ma cousine ? Viens, je vais te la présenter… »
C'était alors que nous avions été présentés officiellement, bien que j'eus préféré la manière officieuse. Tu m'avais fusillé du regard en me voyant t'approcher mais tu m'avais vite ignoré, ne me laissant même pas te donner mon nom. Tu avais discuté avec ton cousin, avec qui je voyais que tu étais proche. A la fin de votre conversation, tu t'étais éloignée, poussée par un de tes admirateurs à danser et alors je t'avais vu valser. Mes yeux ne voyaient que toi alors que mon cœur battait pour toi. Qui étais-tu pour m'avoir autant ensorcelé ?
J'avais passé le reste de la journée à te contempler, je ne voulais et ne pouvais que faire cela. Tu étais si saisissante petite fille, si femme et tigresse quand tu n'étais que colère ou passion et pourtant si innocente. Alors que les invités partaient et qu'il était temps que je prenne congé, je t'ai vu t'éloigner et donc naturellement je t'ai suivie. Tu avais le regard perdu dans le loin, regardant la campagne qui s'étendait à tes pieds. Tu rêvais de choses qui n'appartenaient qu'à toi et je ne cessais de t'observer dans l'ombre d'un platane.
Des voitures klaxonnèrent au loin et c'était à peine si tu en prenais conscience.
Ben vint te dire au revoir et me salua une dernière fois, m'envoyant un sourire au passage. Je croyais bien qu'il avait déjà deviné l'obsession que tu étais devenu pour moi. Déjà avait-il disparu que tu retournais à tes songes. Je rêvais qu'ils me concernent mais je me berçais d'illusions… Je m'approchais de toi en silence et me mis à respirer ta peau. Je vis une chair de poule se formait sur ton épiderme mais c'était à peine si tu l'avais perçue.
« -J'ose espérer que vous rêvez de moi, te dis-je dans le creux de l'oreille. »
Je vis des frissons te parcourir alors que tes poings se resserraient le long de ton corps.
« -Vous ne pouvez comprendre quelque chose qui vous dépasse… Rétorquas-tu avec acidité.
-Oh vraiment… Vous ne rêviez pas d'un certain Jacob. Te demandais-je avec mesquinerie.
-Ainsi dont vous avez pu voir mon humiliation. Je ne vois même pas ce que je fais encore avec vous alors que vous ne cachez même pas votre bassesse.
-Isabella, vous rêvez d'amour avec un homme qui ne vous voit même pas. Soupirais-je.
-Taisez-vous ! Comment pouvez-vous parler de lui alors que vous ne le connaissez pas ! Dis-tu mauvaise et en colère.
-Je connais les hommes comme lui et il ne vous voit pas comme je vous vois…
-Oh et comment vous me voyez Monsieur… Je ne sais même pas votre nom. Réplicas-tu.
-Encore vous auriez-vous fallu écouter et me laisser me présenter Isabella. Souris-je. Quand à comment je vous vois, cela je le garderais pour moi jusqu'à ce que…
-Jusqu'à ce que quoi ? Continuez monsieur, je suis toute ouïe…
-Jusqu'à ce que tu te donne à moi Isabella. Te susurrais-je à l'oreille. »
Je ne cessais de t'émoustiller mais pardonne-moi tu étais si tentante et si éblouissante en colère. J'avais cru que j'allais de nouveau recevoir une gifle et cela, je l'aurais mérité mais rien ne vint.
« -Jamais je ne me donnerais à vous. Juras-tu entre tes dents.
-Nous verrons bien, Amour. Tu me supplieras de te prendre et je le ferai avec plaisir. Te répondis-je en souriant et en m'approchant de ta peau. »
Tu ne réagissais pas et je ne pouvais voir la flamme de ton regard. Dans un dernier élan qui frôlait le désespoir, je te dis au revoir et tu me répondis par un adieu à jamais. J'avais retrouvé ma tigresse… je m'étais penché d'autant plus sur la courbe de ta nuque et t'avais soufflé…
« -Mon nom est Edward. Edward Masen. »
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Alors votre avis ?
J'attends vos reviews avec une vive impatience pour savoir si je m'attelle à une suite…
Bisous.
Vôtre. Potine.
