Titre : Undead
Auteurs : La Communauté des Barjos... euh CryNienna et Dark Testament
Origine : Comte Cain
Warnings : Death, shonen ai
Couple : Lisez ;p
Disclaimer : Pas à nouuuuuuuuuuuuus !
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Hello hello !
Nienna : Alors comment expliquer ce que vous allez lire...
Darky : Hummmm je sais :
- vous prenez 2 elfes dont 1 à moitié démon
- vous les faites se rencontrer
- vous ajoutez les personnages de Comte Cain favoris de chacun, d'un côté une chouette musicale, de l'autre un docteur psychopathe
- vous soupoudrez d'une idée saugrenue
- vous mélangez le tout puis laissez cogiter
Et vous obtenez cette fic ;p
Vala, je pense qu'après cette petite recette explosive, vous savez à quoi vous attendre lol.
Nienna :
... j't'ai déjà dit que t'étais barge ?
-.-;;
Darky : j'te renvoie le compliment /tire la langue/
Bisous à tous
Nienna et Darky
PS : Pour résumer, Nienna se charge de Owl, Darky se charge de Jezabel, mais je pense que vous l'auriez remarqué, nos styles sont bien différents ;p
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Ce prologue est un double POV.
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Prologue :
(POV Jezabel)
Fatigué...
C'est là mon état lorsque je sors enfin de la grande salle où le Cardmaster m'a reçu pour un énième rapport.
Epuisé... pas physiquement mais moralement plutôt...
Le désespoir avait fini par me gagner.
Il fallait croire que cette fois-ce avait été une fois de trop...
Père a encore fait comme si je n'étais pas là et, durant mon rapport, j'en étais même venu à me demander s'il m'écoutait.
Je ne sais plus quoi penser. L'attitude de Père a tellement changé depuis que je suis devenu Death.
J'ai la sensation désagréable qu'il s'éloigne de plus en plus de moi.
Il me méprise. J'en suis convaincu.
J'en viens à me demander s'il me considère encore comme son fils.
Il faut croire que non, vu qu'il me reprend à chaque fois que je veux l'appeler 'Père', préférant le nom 'Cardmaster', même venant de moi.
Peut-être qu'en fin de compte il ne m'a jamais considéré comme son fils, même avant la venue au monde de Cain. Je sens mon coeur se serrer à cette pensée.
J'aimais Alexis comme mon propre père lorsque j'étais môme, et aujourd'hui encore, malgré la pression morale que j'ai subie et les tortures qu'il m'a affligées durant ma vie au sein de Delilah, je continue à le respecter.
Mais lui ?
Ai-je au moins une place quelque part dans le coeur de pierre de cet homme ?
Un rire nerveux plutôt pitoyable quitte mes lèvres. Que vais-je donc imaginer ? Personne n'a sa place dans ce caillou aussi noir que la nuit. Nous ne sommes rien de plus que des outils, des marionnettes qu'il utilise pour atteindre son objectif.
Rien de plus que de simples pantins dont il tire les fils invisibles.
Même Cain...
Nous ne sommes rien que des jouets servant à le distraire à ses yeux.
Mon demi-frère, ma demi-soeur, moi-même, Riff, les autres cartes... des objets qu'il manipule à sa guise, tous, sans exception !
J'arrive enfin devant ma chambre. Sans bruit, j'ouvre la porte pour y entrer puis referme derrière moi. Je reste adossé à elle, noyé dans ce flot incessant de pensées de plus en plus alarmantes.
Un objet.
Un vulgaire objet.
Pas un être humain.
Encore moins son fils.
Juste une carte.
Même si mon rang est élevé, je reste une simple carte parmi les autres.
Une carte dans un paquet de cartes.
Un morceau de carton rectangulaire sur lequel on trouve un dessin.
Celui de la Mort.
La Mort... La Grande Faucheuse...
J'ai envie qu'elle m'emporte pour de bon, qu'elle m'arrache à cette existence terne.
Je veux qu'elle me prenne dans ses bras pour y dormir éternellement.
Ici je n'ai personne.
Je ne suis qu'un pion.
Personne ne se soucit du docteur Jezabel Disraeli et je sais que personne ne me pleurera si je venais à mourir.
Elle par contre m'aimera sans aucun doute.
Elle pourra apaiser mes craintes et cette douleur indicible qui me tanne au niveau de la pointrine.
Mon coeur me fait tant souffrir.
J'ai tellement besoin d'un peu d'amour.
Seule elle pourra combler ce manque, car la Mort aime tout le monde.
Parfois douce, parfois brutale, elle n'en reste pas moins aimante.
Je plonge une main dans ma poche pour en sortir un scalpel.
Elle est proche, je la sens.
Lentement, je le porte à ma gorge.
Un soupir s'échappe de mes lèvres lorsque la lame vient la caresser, froide comme les doigts de la Faucheuse.
Je ferme les yeux alors qu'elle pénètre ma chair.
Mon sang commence à couler le long de mon cou, glissant de plus en plus rapidement sur ma poitrine, tachant la chemise que je porte.
Je rouvre mes paupières et souris légèrement.
Ma vue se trouble puis tout devient noir.
Elle est là.
Elle est venue me chercher.
Ses bras vêtu de larges manches noires m'entourent lentement, m'aveuglant peu à peu jusqu'à ce que tout devienne noir.
Mais je n'ai pas peur.
Je me sens rassuré.
Je m'y sens bien.
Je referme les yeux et me laisse tomber contre elle.
Je vais enfin pouvoir dormir sans rêves.
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(POV de Owl)
"Merci pour ton rapport Owl. Tu peux te retirer. "
Je salue rapidemment le Cardmaster avant de me tourner vers la sortie, cachant avec peine mon soulagement. Mais peu avant que je franchisse la porte, j'entends encore sa voix glaciale m'interpeller.
"Owl ? Peux-tu aller voir ce que fait Jezabel ? Il ne s'est toujours pas présenté ce matin... et son retard mérite bien une sanction."
Je reste un instant immobile. Je n'ai pas besoin de lui faire face pour deviner son petit sourire satisfait se dessiner dans la pénombre tandis qu'il caresse avec un plaisir évident le manche de son fouet...
Je soupire discrètement et me dirige vers la chambre de Death. Décidement, ce gamin cherche vraiment les ennuis ! Désobéir à Lord Alexis lui plait donc tant ?
Enfin, je n'ai qu'à accomplir ma mission avant de m'isoler quelques temps avec mon violon comme seule compagnie...
Perdu dans mes pensée, je ne me rends pas immédiatement compte que j'ai atteind la chambre de Death. Et sans doute que je serai passé devant sans même m'arrêter si je n'avais pas été surpris par cette odeur étrange...
Un parfum délicatement cuivré flotte dans l'air.
Intrigué, je m'approche de la porte et tape plusieurs fois en appellant Death. N'ayant reçu aucune réponse, j'ose alors appuyer sur la poignée et entre dans la pièce sombre avant de rester pétrifié de surprise.
La vision sanglante que mes yeux viennent d'apercevoir ne cesse de hanter mon esprit.
Etendu là, à même le sol, le docteur Jezabel Disraeli semble endormi, dans un profond sommeil, si paisible, loin de tous rêves, et de tout cauchemars.
Je ne sais pourquoi, mais mes yeux n'arrivent pas à se détacher de ce visage aux traits si fins...
Oui, ce visage a quelque chose d'angélique, et de terrifiant...
Je frisonne un instant. Il me semble reconnaître dans ces courbes legères toute la douceur et la terreur qu'inspirent les grands personnages de Wagner. Est-ce Jezabel qui dort devant moi, ou Lohengrin, perdu sur le lac vermeille où s'ébattent des cygnes mourrant ?
Je ne peux me retenir d'effleurer cette vision qui m'est telle une apparition, pour ne serait-ce que pour vérifier que je ne suis pas encore égaré dans un de mes songes...
Son corps glacé m'oblige à retirer ma main. Il me semble que j'ai là devant moi une beauté que je n'ai pas le droit de souiller. Il est parfait ainsi, un peu comme une de ces symphonies si réussies que l'on n'ose les jouer...
C'est étrange mais depuis le temps que je suis au service de Delilah, je n'ai jamais remarqué cette étrange beauté qui emmane de lui... Peut-être que sa tristesse et sa mélancolie me la cachaient ? Peut-être qu'elle ne pouvait s'épanouir que dans les bras apaisants de la Dame Noire...
Et pourtant, malgré ma fascination sans limite, je ne peux retenir ni les battements de mon coeur ni ma tristesse. J'aurais tant voulu voir ce visage sourire, ne serait-ce qu'une fois!
Mais à présent, il est déjà trop tard... Entraîné dans la danse macabre de la faucheuse, il est parti avant moi, avec mon espoir fou de voir fleurir autre chose que des larmes sur ce visage d'ange...
Et si j'écoutais véritablement mes désirs, je ne pourrais m'empêcher de recouvrir son corps si froid de mon manteau, embrassant son front comme on embrasse celui d'un enfant malade, afin de le rechauffer avec un peu de compassion... Je crois d'ailleurs que c'est la première fois que j'éprouve autant de souffrance face à un spectacle d'une telle beauté.
Bravo Jezabel, tu as tout orchestré de main de maître... J'en arrive même à ressentir une certaine colère envers celui qui t'a poussé dans les bras de Morphée... pour l'éternité.
Repose en paix mon Icare aux ailes brûlés. Dans l'immensité de tes rêves, tu t'es perdu.
Quel dommage !
Tu aurais fais un si bel ange !
Mais les dieux sont loin des hommes et les ont depuis longtemps abandonnés... Chercher à s'envoler plus près du soleil de ses rêves, c'est descendre aux enfers...
Quel dommage que tu ne l'aies appris que trop tard...
Je m'en vais prévenir Alexis... Qui sait, peut-être sera t-il contrarié par ta mort, tu étais un élément important... Oh, et puis surtout, tu l'as défié finalement, en choisissant toi-même ton propre destin. Te voilà libre à présent.
Vole et ne reviens plus sur cette terre.
Ici, tout est déséspoir et tristesse...
Ici, seuls les requiems peuvent encore se permettrent de verser des larmes sincères.
Oui, car ce monde est sans dieux... (1)
Fin du prologue...
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(1) référence à Godless, dernière partie de Comte Cain : God Child
