Bonsoir,

Les personnages et l'univers appartiennent à Hiro Mashima et l'histoire à Mezzo morto donc tout ce que j'ai c'est la traduction. L'histoire d'origine est en russe, donc si vous voulez pratiquer n'hésitez pas à aller voir l'original.

A part tous ça, c'est ma première traduction ainsi que première publication tout court.

Les avis sont bien venus, pour la traduction mais aussi l'histoire ; je transmettrai à l'auteur.

Pleins de bisous baveux, chu chu chu !


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Aucun des deux ne saurait dire s'il aime l'autre. Ils ont l'amitié, le respect, l'admiration, l'ardeur ; mais l'amour ? Eux mêmes ne le savent pas. Leur relation est comparable au feu qui réchauffe et qui éclaire pendant une froide nuit sans lune, à une flamme brûlant quiconque osant s'approcher trop près, à un brasier ardent et au charbon incandescent, ainsi qu'à un feu crépitant paisiblement et un incendie acharné qui monte jusqu'aux cieux.

Le dragon ne sait presque pas donner de la tendresse mais, pour le démon, la tendresse n'est pas indispensable. Le dragon déteste se retenir mais avec le démon il n'en a pas besoin. Cela ne ressemble pas du tout à de l'amour. C'est plus un champ de bataille pour la place victorieuse, mais entre eux il n'y a jamais ni perdant ni vainqueur.

Le dragon lui fait subir des morsures impétueuses et des baisés qui le sont tout autant, laissant sur la peau du démon des marques éclatantes, affirmant ses droits sur lui.

« A moi. Juste moi et personne d'autre » rugit le guivre.

Car les dragons sont effroyablement possessifs. L'incube n'est pas en reste, lui aussi mord, lie leurs lèvres et griffe. Il laisse sur le dos et les épaules du guivre de longues traces rouges. Parfois, se rebellant, il se hisse en renversant le dragon et lui laisse ses propres marques ; les démons n'aiment pas non plus partager ce qui leur appartient.

Parfois, exceptionnellement, quand les premier rayons du soleil tombent sur la chevelure verte éparpillée sur les draps, quand les yeux dorés du dragon rencontrent ceux bleus du démon, le dragon effleure avec ses lèvres celles du démon et cela est tellement tendre que ce geste semble lui comprimer la poitrine.

La colère du dragon est terrifiante et dans ces moments-là personne ne se risque à l'approcher par crainte de la mort. L'air se déchire a cause du grondement des éclairs et on peut sentir l'odeur de l'ozone. Mais le démon n'a pas peur car il sait : l'éclair ne le touchera pas, jamais. Pour lui, le dragon est sublime dans sa colère.

Le démon est avide de sang et de mort. Il aspire à ressentir les os de ses victimes se briser sous ses coups. Il veut entendre leurs cris de désespoirs. Mais le dragon sait comment apaiser le démon et pour lui son aliénation est incroyablement somptueuse.

La rage et la démence se complètent.

Aucun des deux ne pourrait vraiment dire s'il aime l'autre, pourtant ils sont certains qu'il ont quelque chose de plus que l'amour.