El Síndrome de Estocolmo
Le Syndrome de Stockholm
Base : FMA
Disclaimer : Cette fanfic n'est pas à moi. Il s'agit d'une traduction de l'espagnol de Lady Lileni.
Genre : Angst – Drama – Yaoi
Résumé : Edward Elric savait que les homonculus en avaient après lui. Ce qu'il ne savait pas était que l'un d'eux le haïssait à n'en plus pouvoir et serait capable de tout pour le faire souffrir, jusqu'à l'éloigner de tout ce qu'il connaissait... YAOI RoyEd, EnvyEd et qui sait si ce sera tout.
Note de la traductrice : Voici donc une fanfic à l'origine en espagnol, que j'ai pris le temps de traduire pour vous la faire découvrir. Ceci dit, comme mon projet est de rendre accessibles aux français toutes les fanfics anglaises et espagnoles, mon travail n'est qu'une pépite sur un cookie xp. Enfin... J'ai calculé, me faudrait à peu près 80 ans...! ;D Si, d'ici là, ils n'en rajoutent pas d'autres x) Mais j'ai la foi...! …... Ou pas.
Bref. Tout ça pour dire que je vous souhaite une bonne lecture ;p J'ai déjà traduit tous les chapitres disponibles de cette fanfic. La publication se fera donc relativement rapidement, vous n'aurez pas à attendre de trop :) Si ça, c'est pas chouette .o.
Note de l'auteur : Je publie finalement quelque chose qui me fait plaisir. De plus, ce sera aussi mon premier yaoi et mon premier « Angst » (mon premier tout xD). J'espère seulement que ça vous plaira, mais je vous préviens déjà que dans cette fic, il y aura de tout : de la violence, de la torture, probablement des viols et du sexe. Ce ne sera pas une fic pour les personnes sensibles car je serai très cruelle pour le pauvre Edo U.U Vous êtes avertis.
Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, il sont à Hiromu Arakawa. La fic est basée sur l'histoire de l'anime.
Chapitre I :
Cette journée avait été particulièrement épuisante pour le jeune Edward Elric. Une fois de plus il s'était rendu dans le bureau du colonel Mustang pour essayer d'obtenir la permission dont il avait besoin pour se rendre dans l'Est, mais à nouveau, la réponse de Roy avait été négative :
« Pas question, Fullmetal. Tu as du travail ici et l'Est est à présent une zone dangereuse », lui avait répondu avec sérieux le colonel.
« Colonel, je dois y aller, c'est important! » lui avait crié Ed, laissant apparaître clairement son point de vue.
« Écoute nabot (Qui est-ce que tu traites d'avorton microscopique, bordel?) ne me prends pas la tête, d'accord?
- J'insiste, Colonel! Si vous ne me laissez pas y aller, je rédigerai un rapport expliquant que vous gênez mes recherches », l'avait menacé le Fullmetal Alchemist, on ne peut plus furieux.
C'en avait été déjà trop pour les nerfs de Roy, qui s'était levé de sa chaise si vite qu'elle en était tombée au sol avec fracas. Edward dut reculer involontairement.
« Fullmetal Alchemist, Edward Elric, vous resterez ici puisque votre colonel vous l'ordonne, compris?
- T'es rien qu'un enfoiré, Mustang », avait marmonné Edward avant de lui tourner le dos et de marcher jusqu'à la porte.
« Mais tu ne comprends donc pas que c'est pour ton bien, Fullmetal? »
La voix du colonel avait parue si triste qu'Edward fit volte face, surpris. Roy était retourné s'asseoir sur sa chaise et enfouissait son visage dans ses mains. De suite, la rage de l'enfant s'atténua un peu.
« Colonel, vous savez quelle est ma mission dans cette vie, vous savez que je n'y renoncerai pas. Pourquoi vous acharnez-vous à me mettre constamment des bâtons dans les roues?
- Parce que tu es un enfant, Edward, et moi un adulte...
- Ne recommencez pas à nouveau avec ce beau discours comme quoi les adultes doivent protéger les enfants! » s'était exclamé Edward, retrouvant un peu de sa mauvaise humeur.
Roy avait levé les yeux et ses iris noirs, perçants, se heurtèrent à ceux dorés, d'Edward.
« Tu ne comprends donc pas que si je ne te vois pas comme ça, ça ne fera que compliquer les choses? »
Edward s'était à nouveau tourné en direction de la porte et avait déclaré tandis qu'il l'ouvrait :
« Non, je ne le comprends pas, Colonel.
- Parce que tu es un enfant, Edward, parce que tu es un enfant. »
Edward était ensuite sorti du bureau en claquant la porte. Il était si furieux qu'il manqua de heurter son frère à l'entrée du QG. Il s'excusa et, avant que son frère ne lui demande ce qui n'allait pas, il s'appliqua à dissimuler sa colère. Pour fuir l'interrogatoire d'Alphonse, le jeune garçon expliqua qu'il était épuisé et se dirigea jusqu'au petit appartement qu'il avait loué, sous les yeux surpris de son frère.
Edward entra dans l'appartement et se lança sur le lit, découragé. « Maudit colonel de pacotille! Il se prend pour qui? Bon sang! Imbécile! Crétin!... Si je ne te vois pas comme ça, ça ne fera que compliquer les choses? Qu'est-ce que c'est sensé vouloir dire, ça, bordel? Imbécile de Roy! »
Au même moment que tout ceci se passait, une réunion secrète avait lieu dans le repaire souterrain des homonculi. Lust, Glutonny, Sloth, Wrath, Envy et leur chef, Dante, discutaient d'un sujet très important à leurs yeux :
« Le temps presse, nous devons faire en sorte qu'Edward Elric termine la pierre pour nous au plus tôt », disait Dante avec sérieux.
« Capturons-le et obligeons-le à la transmuter! » s'exclama Envy avec un sourire malveillant.
« Ça ne servira à rien, il ne la fera certainement pas pour nous », intervint Lust, plus sensée.
« Alors torturons-le jusqu'à ce qu'il parle. Je me charge de ça.
- Non. Lust a raison, nous devons trouver quelque chose de mieux. »
« Et si nous séquestrions son frère? » Proposa Sloth.
« Greed a déjà essayé et n'a pas réussi », leur rappela Lust.
« Mais nous, nous sommes plus et mieux préparés que lui », dit Sloth avec son calme habituel.
« Moi, je préfère l'idée d'Envy », intervint Wrath pour la première fois.
« Non! » Coupa Dante. « Pour l'instant nous les laisserons libres, puisqu'eux-mêmes cherchent une façon de créer la Pierre Philosophale. Mais nous n'avons que peu de temps, il faudra donc les guider un peu. Sloth, parle avec Pride pour qu'il fasse en sorte d'envoyer les frères Elric à l'Est, où il y a des révoltes. Ce sera le scénario parfait pour créer la pierre.
- Dante-sama, tout serait plus rapide si nous les capturions et...! » l'interrompit alors Envy, incapable de se taire plus longtemps.
« Laisse de côté tes désirs de vengeance Envy, ne m'oblige pas à te punir, l'avertit Dante d'un ton glacial.
- Mais moi, je veux le voir souffrir! Je veux voir comment la vie de ce nabot s'éteint devant mes yeux et entre mes mains!
- Peut-être que lorsqu'il aura créé la pierre, Dante-sama te le permettra », intervint Lust avec un sourire, amusée de voir Envy ainsi, furieux et frustré.
« Je ne peux pas attendre aussi longtemps! Je ne supporte pas de penser que ce nabot soit de son sang!
- Envy! Dante se leva, visiblement furieuse. « Je t'interdis de tuer Edward Elric jusqu'à ce que je te l'ordonne. »
Envy voulait répliquer mais il dût se mordre la langue sachant pertinemment ce qui risquait de se passer s'il contrariait son chef. Finalement, il laissa échapper un cri d'impuissance et sortit de la salle de très mauvaise humeur. Tandis qu'il montait dans l'ascenseur qui l'amènerait à la surface, il prit une décision.
« D'accord, je ne le tuerai pas », susurra-t-il avec un sourire sadique, « Mais personne ne m'a interdit de m'amuser un peu avec lui... Prépare-toi, Edward Elric! »
Alphonse marchait dans la rue, attristé. Quelle était cette chose qui préoccupait son frère? se demandait-il tandis qu'il donnait un coup de pied dans une boîte de conserve vide. Le plus jeune avait décidé de faire un tour pour ne pas retourner de suite chez lui, histoire de laisser le temps à Edward de se calmer. Pourquoi Edward sortait-il toujours si énervé du bureau du Colonel Mustang? Selon lui, le colonel était pourtant une personne sérieuse, peut-être un peu froide, mais au final, il s'inquiétait pour eux, et visiblement, son frère ne semblait pas s'en rendre compte.
« Alphonse-kun! » S'exclama une voix derrière lui.
Alphonse se tourna pour voir le lieutenant Ross qui arrivait à sa hauteur en courant. Elle passa ensuite devant lui et le salua d'un geste de la main.
« Bonjour, Ross-san, bien qu'il fasse déjà déjà nuit », commenta l'armurée avec son amabilité et son insouciance habituelles. Cependant, l'expression inquiète de la femme le fit changer de ton : « Que se passe-t-il?
- Un message urgent est arrivé de Resembool », l'informa la brune avec rapidité. « Mademoiselle Winry Rockbell sollicite votre présence et celle de votre frère au plus vite.
- Winry? Pourquoi? Que s'est-il passé? » Le ton d'Alphonse sonna très ému et anxieux.
« Elle ne nous a pas donné de renseignements concrets. Elle nous a seulement dit qu'elle avait besoin de votre présence parce qu'apparemment, une certaine Pinako avait eu un accident.
- Pinako-san! Oh, non, c'est pas vrai! » S'exclama l'armure vide.
« Edward-kun a déjà été informé et est parti de suite pour Resembool », continua Ross.
« Quoi? Il est parti sans moi? » S'étonna Alphonse.
« Le message paraissait si urgent qu'il est partit de suite et m'a demandé de vous avertir. J'ai tout préparé pour que vous puissiez prendre le train qui part d'ici dans une demie-heure », expliqua-t-elle en lui donnant le billet de train.
Alphonse murmura à peine un remerciement tandis qu'il partait en courant jusqu'à la gare, le cœur noué, pour ainsi dire. Il savait qu'il fallait un jour entier pour arriver à Resembool depuis Central, et il était très inquiet à propos de la santé de la grand-mère Pinako. Pourvu qu'elle ne fût pas...
Il devait se dépêcher.
Edward avait décidé de prendre une douche froide pour se relaxer, ne cessant de penser aux paroles de Mustang. L'eau ruisselait le long de son épaule avec lenteur, et retombait sur son bras et sa jambe métalliques bruyamment, l'empêchant d'entendre quoi ce que fût d'autre. Au bout d'un moment, il ferma le robinet et sortit de la douche tandis qu'il attrapait une serviette pour se sécher. Il enfila un short bleu et une chemise blanche dépourvue de manches, prêt à se coucher dès qu'il sortirait de la salle de bain. Il essuya avec vigueur ses cheveux dorés pour ensuite les nouer en une tresse, puis sortit.
« Al? Al? Tu es là? » Demanda-t-il à haute voix.
Mais personne ne répondit, et le jeune garçon commença à s'inquiéter un peu. Ça faisait déjà pas mal de temps que la nuit était tombée et Al n'avait pas l'habitude de rentrer tard à la maison, ni de déambuler par ci par là tout seul. Il se rendit dans sa chambre et jeta un vague regard par la fenêtre. Ils se trouvaient au dernier étage d'un immeuble qui en comportait cinq, suffisamment isolés pour pouvoir mener secrètement leurs recherches sur la Pierre Philosophale. Il soupira, espérant que son frère allait bien.
Tout à coup, avant qu'il ait le temps de se demander ce qu'il se passait ou de réagir, quelqu'un lui saisit l'épaule et lui donna un puissant coup, le faisant se retourner et le planquant brutalement dos contre la vitre, le laissant désorienté l'espace de quelques secondes. Immédiatement, il sentit que quelqu'un se rapprochait très près de lui, l'immobilisant complètement en plaçant une de ses jambes entre celles d'Edward, les séparant, et saisissant avec force son bras métallique tandis que l'autre bras de l'inconnu s'interposait entre la fenêtre et lui, sur son épaule.
« T-toi...
- Ça fait longtemps qu'on s'est pas vus, nabot », lança dans un rire la voix cruelle d'Envy, qui souriait de manière bien visible.
Edward trembla. L'homonculus l'avait attrapé lorsqu'il s'y attendait le moins et avait sa garde relâchée. Son cerveau travaillait à cent à l'heure pour essayer de trouver un moyen de s'échapper de cette situation, mais sans succès. Et le sourire malveillant d'Envy ne faisait rien d'autre qu'accroître son inquiétude. La seule chose qui vient à l'esprit du Fullmetal fut de gagner du temps.
« Ouais, ça fait pas mal de temps... Même si je ne peux pas dire que ça me fasse plaisir de te voir.
- Oh, qu'est-ce que tu peux être cruel, nabot! » ironisa l'homonculus sans cessé de sourire, amusé.
« Ne m'appelle pas nabot, enfoiré! » Cria Ed, hors de ses gonds. Même la crainte n'était pas capable de le calmer lorsque quelqu'un le taquinait à propos de sa taille. « Et barre-toi de là, abruti! »
Mais Envy ne bougea pas, souriant simplement de plus belle et approchant son visage de celui du plus jeune.
« Ça te dérange que je sois si proche, nabot? » Demanda-t-il d'une voix sensuelle au creux de son oreille.
Edward devint complètement rouge et commença à s'agiter pour essayer de lui échapper. Envy resta immobile, et écarta avec plus de force le bras en acier de l'alchimiste pour éviter qu'il ne pût le bouger et joindre ses paumes, conscient qu'ensuite, l'enfant utiliserait son alchimie contre lui. Puisqu'Edward ne renonçait pas à sa tentative désespérée de lui échapper, l'homonculus dût prendre une mesure drastique.
« Cesse de t'agiter tout de suite. »
D'un brusque mouvement, il brisa le bras métallique, le laissant tomber, inutilisable, contre le flanc du jeune garçon.
Edward ouvrit de grands yeux, surpris. Avec un bras inutilisable, ses possibilités d'utiliser l'alchimie se réduisaient considérablement : il se retrouvait complètement piégé.
« Qu'est-ce que tu veux, homonculus? » Demanda-t-il, se calmant comme il pouvait et le regardant d'un air haineux et froid. « Parce que si c'est encore une fois pour me parler de la pierre...
- Qui se préoccupe de cette stupide pierre? Certainement pas moi, Fullmetal.
- Mais alors... »
Les yeux violets d'Envy luisirent d'une telle méchanceté qu'Edward trembla involontairement. Envy se rapprocha encore un peu plus de lui, exerçant une pression avec sa jambe sur les siennes, l'obligeant à demeurer dans cette posture contraignante. Gardant encore une de ses mains sur le mur, sur l'épaule d'Edward, il rapprocha l'autre de sa joue, la caressant avec lenteur et provocant chez le jeune garçon un autre tremblement.
« Tu lui ressembles tellement... » susurra-t-il tandis qu'il approchait sa bouche de l'oreille d'Edward. « Les mêmes yeux, la même chevelure, la même odeur... Tu es pareil, c'est indiscutable.
- Je ne sais pas de quoi tu me parles. » La voix de l'alchimiste sonna faible et tremblante.
« Tu n'es pas son fils en vain », continuait de murmurer Envy sans lui prêter attention. « Et ce que moi je veux savoir, c'est si tu lui ressembles pour d'autres choses... Tes cris de douleur sonneront pareil? » L'homonculus paraissait se parler à lui-même à voix haute au lieu de s'adresser à Edward. Le jeune garçon sursauta en entendant une telle question, et celle qui la suivit : « Peut-être ressentirai-je, moi, le même plaisir à te torturer toi qu'en le torturant lui? »
La main qui caressait la joue du Fullmetal cessa tout à coup de le faire, appliquant tant de force lorsqu'elle revint qu'elle laissa quatre profondes coupures sur le visage du jeune garçon, qui commencèrent à saigner rapidement et arrachèrent à Edward un cri, davantage de surprise que de douleur.
Edward déglutit et recommença à s'agiter, conscient des plans d'Envy.
La main de l'homonculus se referma comme une griffe sur le cou de sa victime et lui arracha tout son air d'un seul coup. Edward haleta et essaya de ne pas crier de douleur à cause des ongles qui s'enfonçaient douloureusement dans sa gorge. Il y avait une lueur de folie dans les yeux d'Envy et quelque chose dans son rire fit que le sang d'Ed se glaça à l'intérieur de ses veines.
« Lâche-moi! » Criailla Edward à moitié asphyxié. « Tu perds ton temps... Mon frère viendra ensuite et alors...
- Ahaha! Ton petit frère adoré ne débarquera pas ici, sois-en sûr. », railla Envy, commençant à soulever Edward du sol d'une seule main. Sa forcé était surhumaine. « Je me suis assuré qu'il disparaisse de la carte pour au moins deux jours. Tu es tout à moi pour ce laps de temps. Ça ne te semble pas tout simplement merveilleux? » déclara-t-il finalement, se moquant du petit blond.
Et se fut à ce moment qu'Edward Elric commença à paniquer.
Il lutta pour amener de l'air dans ses poumons, gigota autant qu'il put mais ses forces l'abandonnaient. Envy, qui au départ, n'avait pas pensé tuer le jeune garçon, mais seulement s'amuser un peu avec lui, se heurtait à la haine et la folie qui le dominaient complètement. Il n'était plus capable de s'arrêter même s'il savait que si cet enfant mourrait, il y avait la possibilité que Dante le tue pour avoir désobéi à un de ses ordres directs. Toutefois, il se rendit compte qu'à cet instant, il s'en fichait complètement. C'était sans importance. La vengeance était si douce...
Edward commençait à perdre la vision et sentait que sa vie s'éteignait peu à peu. Il voyait que l'homonculus était comme possédé, avec les yeux exorbités et le visage déformé par un rictus terrifiant. Avec le peu de forces qu'il lui restait, il profita que son agresseur fût distrait pour lever son bras valide et le rapprocher avec lenteur de sa paume mécanique. Un tout petit peu plus...
La main d'Edward frôla la paume de métal et le jeune garçon s'empressa de la poser sur la vitre. Un éclair bleuté détourna l'attention d'Envy, mais trop tard.
Des dizaines d'aiguilles aiguisées en verre surgirent, entourant Edward, et obligèrent l'homonculus à le lâcher. Edward réagit rapidement : il claqua à nouveau ses mains l'une contre l'autre, mais sur le sol cette fois-ci.
Une énorme masse pointue en forme de conne traversa le corps de l'homonculus.
L'expression d'Envy, qui était apparemment mort, passa d'une joie folle à une grimace de surprise tandis que le sang jaillissait de sa bouche et coulait le long du pic. Mais Edward savait qu'il était loin d'avoir tué son agresseur, sachant parfaitement qu'il ne mettrait que quelques instants à se régénérer grâce à l'action de la pierre rouge.
Edward se releva par à-coups et, haletant, s'éloigna comme il put de la chambre, jusqu'à la porte de sortie. Son unique chance était qu'il puisse atteindre celle-ci avant qu'Envy ne se régénère. Cependant, il n'avait pas atteint la poignée qu'il sentit un puissant coup dans son dos qui l'envoya au sol où il s'étala de tout son long.
Une voix glaciale teintée de rage lança dans son dos : « Ça, ça ne m'a pas plût du tout, nabot. »
Edward essaya de se relever en s'appuyant sur son bras valide mais une forte douleur aux lombaires l'en empêcha et lui fit lâcher un cri étouffé. Envy rigola tandis qu'il se rapprochait lentement de lui, se plaçant ensuite accroupi à ses côtés et tirant la tresse blonde du jeune garçon pour l'obliger, douloureusement, à lever la tête et le regarder dans les yeux.
« Ça m'a fait mal, et pas qu'un peu. Ça t'es jamais arrivé de te faire empaler le ventre, pas vrai? C'est un peu comme ça. »
Envy retourna le petit corps d'Edward pour le mettre face à lui, et le redresser un peu et lui envoya un violent coup de poing dans l'estomac. Edward étouffa un autre cri et ouvrit de grands yeux. Tout l'air s'échappa de ses poumons et il sentit comme une traînée de sang couler au coin de sa bouche.
« Je t'avais sous-estimé, j'ai pensé qu'en te brisant le bras, ça suffirait », continuait Envy tandis que l'enfant essayait de se remettre du coup. « Mais tu n'es rien sans ton alchimie, pas vrai, nabot?
- Ne... M'appelle pas... Nabot... » haleta Edward.
Envy laissa échapper un éclat de rire.
« T'as une grande gueule alors que tu es si petit, Edo-kun », reconnut-il sans cesser de rire. « Même si, comme je te l'ai dit : tu n'es rien sans ton alchimie. Auras-tu autant de cran sans ça? » Lui demanda-t-il tandis qu'il levait l'automail à présent inutile.
Les yeux d'Edward s'agrandirent en comprenant ce qu'il était sur le point de faire et il essaya de hurler pour l'en empêcher, mais l'homonculus ne s'en soucia guère.
D'un grand coup, il arracha à la racine l'implant de l'alchimiste.
« AAAAAH! » hurla le plus jeune de toutes ses forces lorsqu'une vague d'intense douleur parcourut tout son corps, le faisant tomber de nouveau au sol.
Envy ricana d'une véritable cruauté tandis qu'il lançait l'implant au-dessus de lui pour l'attraper ensuite au vol et regarder Edward de haut, avec mépris.
« Voyons-voir ce que tu fais sans ça, maintenant, « Fullmetal ». »
Edward serra les dents avec forces pour s'empêcher de crier à nouveau. A présent, il était complètement sans défenses, toutes ses chances de s'échapper venaient de disparaître. En sentant la peur parcourir son corps comme jamais auparavant, il se rendit compte de quelque chose. Tout ce qu'il avait essayé de nier au reste du monde était vrai, le mur d'autosuffisance qui s'était construit s'écroulait, la vérité le frappa comme une masse, il ne pouvait nier la réalité. Il était un enfant. Edward Elric n'était rien de plus qu'un enfant de quinze ans qui se donnait des airs d'adultes. Il se rendit compte à quel point il avait été stupide de se croire au dessus des autres parce qu'il possédait quelque chose qu'eux n'avaient pas : il avait l'alchimie. Mais... A quoi lui servait-elle à présent? Envy avait raison : il n'était rien sans son alchimie... Juste un enfant sans défenses avec de grands airs.
Et la panique, la peur et l'horreur s'emparèrent de lui. Il cria de façon hystérique quand Envy le souleva et le heurta contre le mur. Il appela à l'aide lorsque les poings de l'homonculus tombèrent sur lui et pleura de terreur lorsqu'il fut projeté au sol et qu'Envy s'acharna davantage à le rouer de coups.
L'ancien Edward se serait obligé à contenir les cris, son orgueil l'aurait fait rester insensible aux coups qui le firent tomber, il aurait préféré mourir plutôt que de donner à son ennemi la satisfaction de le voir l'implorer pour sa vie. Mais le nouveau Edward pensait à cela et ne pouvait faire autrement que de s'en vouloir d'avoir été si stupide. Il ne pouvait surmonter la douleur, il ne pouvait cesser de pleurer, il ne pouvait cesser de supplier...
Il ne voulait pas mourir.
Il était un enfant, il lui restait encore trop de choses à vivre, à expérimenter, à voir.
Et ceci fut la dernière chose qu'Envy vit se refléter dans ses yeux dorés avant de lui administrer un puissant coup de pied dans la tête qui le fit s'évanouir.
Lady Lileni
Traduction : White Assassin
