Titre : It's gonna rain
Ed et Al ne m'appartiennent pas T.T
De retour, avec ma nouvelle story (Gné ... dix mois après ... ) mais bon, la première S n'est pas aussi simple que je le pensais ... et puis grosse panne d'inspiration, plantage d'ordi, voyage en Irlande ... enfin c'est bon, chuis requinquée pour des mois là! xD
Et puis, pour pas changer, étant toujours aussi fan de Ed et Al, c'est une histoire sur eux.
Par contre, le titre n'a pas de vrai rapport avec l'histoire, c'est juste le titre d'une chanson de Kenshin que j'adore --' (Je me passe les OST de Kenshin en boucle, y a des chansons vraiment magnifiques, essayez!)
J'espère que vous aimerez, ça penche plutôt dans le dramatique ... enfin c'est un mélange de genre xD
J'ai un peu triché avec les dates, mais c'est pas bien méchant, c'est pour eviter à nos héros d'être trop vieux ... Il y aura plus d'action par la suite, là, c'est pour situer l'histoire. (arf l'histoire me parait super cucul maintenant que jla relis ..)
Stop le blabla et enjoy!
Chapitre 1
Edward
regarde sa montre, soucieux.
17h04.
Se
dépêcher.
« - … n'est pas vaincue, vous entendez ? Elle ne l'est pas ! Il suffirait de s'affranchir de ce diktat qui nous empêche de vivre librement et qui nous …»
17h05.
Un sourire
contrit sur le visage, Edward interrompit son interlocuteur.
« Je suis désolé monsieur, mais il est temps pour moi de partir.»
Le vieil homme leva les yeux de son carnet et jeta un œil sur l'horloge. Edward le hait pour l'expression qui envahit ce vieux visage. Un mélange de pitié, d'impatience et d'ennui.
« Ah … lui, c'est vrai … Vous ne pouvez vraiment pas rester ? Pour une fois …»
Il ne
prend pas la peine de répondre. Enfile son manteau, se lève,
ouvre la porte. Se force à ouvrir la bouche pour sortir
quelques formules de politesse.
Merci pour le café. Au revoir.
Edward
descend les escaliers, en essayant de ne pas croiser la concierge.
Une bonne femme aussi stupide que l'homme qu'il vient de quitter.
Sourire désabusé. Il s'aigrit.
Une fois
dans la rue, le jeune homme s'adosse au mur et soupire. Il déteste
venir ici. Le vieux Stenbauer est un patriote extrémiste,
convaincu que seul la guerre pourra les sortir de la situation
précaire de l'Allemagne.
Mais
servir de secrétaire à cet homme est son seul revenu
d'argent. Il n'a pas le choix. Il en a besoin. Et, de plus, qui
l'accepterait en temps qu'employé avec ses horaires aussi
… compliqués ?
17h11.
Il
avait juste le temps de rentrer.
Essoufflé,
il glissa la clé dans la serrure.
« AAAL ! Chuis rentré ! »
Pas de
réponse. Comme d'habitude.
Edward se
mit à l'aise. Le manteau lancé sur le fauteuil, le
pain sur la table, les chaussures devant la porte. Puis remplissant
un verre d'eau, il se dirigea vers la chambre d'Alphonse.
Il faisait
sombre. Ed posa le verre sur la table de nuit, et s'assit sur le
chaise à côté. Attendre.
17h36.
C'est l'heure.
Al se réveille. Ouvre un œil, puis deux,
vérifie que son frère est là, puis, soulagé
et souriant, se relève.
Edward
s'autorise lui aussi un sourire avant de tendre le verre d'eau à
Al et d'ouvrir le volet en grand.
« - Alors bien dormi ? »
« … »
« Au vu de ta bonne mine, je dirais que oui. Bon, tu n'es pas encore très frais, mais un bon coup sous la douche, et hop ! Même mon automail ne brillera pas autant que toi. »
« … »
« J'ai acheté un peu de beurre. Je nous ais ruiné, mais comme je sais que tu adores ça …Tiens ? La voisine a repeint ses volets en rouge ? Je savais qu'elle avait pas de goût, mais à ce point … »
Ed
continua son monologue. C'était leur rituel. Et pis de toute
façon, pas le choix.
Al avait
perdu la parole il y a un an. Et quatre mois. Lors de ce jour de
décembre … Un bruit de verre cassé sortit Edward de
ses pensées. Il regarda en soupirant les débris de
verre à terre.
« - Oh Al, tu aurais pu faire attention … si tu continues à casser les verres, on en aura plus ! »
« … »
« Et qui c'est qui doit tout ramasser ? moi ! Donc penses à mon pauvre dos, la prochaine fois que tu jettes quelque chose !»
« … »
Al tourna
la tête, indifférent. Le … L'incident de décembre
ne l'avait pas seulement privé de la parole. Edward en avait
entendu, des qualificatifs pour l'état de Al, chez tout les
médecins chez qui il l'avait emmené. Des méchants,
des moins méchants, des avisés, des moins avisés.
Mais jamais aucun de ces adjectifs ne lui avait semblait convenir
pour Al.
Non, son petit frère n'était pas fou. Non il n'était pas mentalement déficient. Non il n'était pas faible d'esprit. Non, non, non. Il était dans son propre monde c'est tout. Son âme s'était enfuie ailleurs, et ne semblait pas vouloir revenir. C'était illusoire – stupide – mais Edward se plaisait à penser que peut-être, l'âme d'Al errait quelque part dans leur pays natal. Peu pressée de retourner dans la dure réalité, celle d'un monde qui se déchire et se détruit, elle vivait à présent dans leur propre univers – qu'il espérait – en paix.
Après
tout, si les médecins considéraient son frère
comme fou, alors il l'était lui aussi. Rien que leur
situation était folle, impensable. Deux frères
orphelins, ayant tenté de ressusciter leur mère. Ils
ont vécu cinq ans à la botte de l'armée,
pratiqué l'alchimie. Echoués dans un monde parallèle
au leur, il y a quatre ans pour Al. Six ans dans le cas d'Edward.
Lui, l'aîné, portait deux automails. Son cadet avait
vécu comme âme dans une armure, retrouvé son
corps qui ne correspondait plus à son âge réel et
maintenant n'avait plus toute sa tête.
A peine
l'eût-il pensé qu'il regretta ses mots.
« -
Pardon, boîte de conserve.
Al lui
adressa un sourire lointain.
19h30.
Al
dessinait dans sa chambre. C'était désormais sa seule
forme d'expression, bien que ses dessins étaient rarement
déchiffrables. En tout cas, Ed en profitait pour se reposer,
dans un fauteuil, le journal à la main, une tasse de café
dans l'autre.
Parcourant
d'un œil distrait les nouvelles du jour.
10
avril 1932, un train a déraillé causant deux morts, le
chômage est de plus en plus important, le maréchal
Hindenburg élu président à 53 des voix, contre
un certain Adolf Hitler…
Après
un vague froncement de sourcil suite à la dernière
nouvelle, Ed haussa les épaules. L'élection d'un
nouveau président ne lui faisait ni chaud ni froid, sauf si ce
dernier pouvait lui donner un bon boulot bien payé et rendre à
son petit frère sa santé.
Grimace.
Le café était amer…
Et son
caractère aussi. Il s'en rendait compte. Il avait toujours
été plus ou moins susceptible, têtu et coléreux.
Mais sa situation le rendait égoïste.
Et puis,
lui qui avait toujours été si désordonné
et fier de l'être. Sa vie était aujourd'hui réglée
comme du papier à musique, il lui fallait suivre les horaires
qu'Al avait choisi inconsciemment. Edward ne se souvenait plus
vraiment de quand cela avait commencé. Tout ce qu'il savait,
c'était que son petit frère piquait des crises de
panique quand il ne le voyait pas à son réveil.
C'était
curieux, mais c'était ce qui empêchait Ed de craquer.
Alphonse avait trop besoin de lui. Se laisser aller signifiait signer
l'arrêt de mort de sa seule famille.
20h04.
Aller se
coucher. Demain il faudra se lever tôt.
03h00.
100 g de nitrate de potassium, 4L d'ammoniac
Laissez-moi
dormir un peu s'il vous plaît …
Alors Fullmetal, ce rapport ?
S'il
vous plaît …
Tu veux voir des photos de ma
fille ?
Encore un
peu …
Un est
tout, tout est un.
Un tout
petit peu …
Prend
soin de ton automail cette fois-ci ! … Nii-san, on peux garder
le chat ? … Traverse la porte ! … Alphonse ! …
Nous ne vivons pas dans tes rêves. … Tuez-moi ! …
Nii-san ! … Maman … Et alors ce rapport ? … Une
mission à l'est, encore ? … Mini-haricot ! …
Je suis contente … Maman … Abrutis d'apprentis! …
TAISEZ-VOUS !
Edward se
releva en sursaut. Il gémit. Toujours ses voix. Toujours ses
cauchemars. Ces cauchemars composés de ses meilleurs et pires
souvenirs. Un subtil mélange qui le faisait tomber dans le
désespoir le plus profond.
En larmes,
trébuchant sur tous les murs, sur toutes les portes, il se
dirigea vers la cuisine. Passa sa tête sous l'eau froide.Ses
sanglots ne s'arrêtaient pas, ses poumons et sa gorge étaient
en feu. Il enfouit sa tête dans ses mains et ferma les yeux.
Quand il les rouvrira …
Quand il
les rouvrira, il sera chez lui, dans son monde, dans son lit. Il lui
suffira de crier un peu, et sa mère viendra le consoler.
Alphonse, réveillés par ses cris, ouvrira des yeux
ensommeillés, mais leur mère lui dira de se rendormir.
Elle bercera Edward, lui dira que ce n'est qu'un cauchemar, que
c'est fini, que personne ne lui fera jamais de mal. Et le
lendemain, il se lèvera, ayant tout oublié, menant son
insouciante vie d'enfant.
Un sanglot
plus gros que les autres l'obligea à ouvrir les yeux. Non.
Non. C'était réel. Il était là, seul.
Personne dans la cuisine, personne dans la chambre, personne pour le
consoler. Alphonse en aurait été capable. Plus
maintenant.
Ses larmes
continuaient telles un torrent, son nez coulait, et il avait une
furieuse envie d'aller au toilette. Il était pathétique.
Si sa mère
le voyait…
Il éclata
d'un rire hystérique et se tint prostré en dessous de
la table. Si sa mère le voyait, si sa mère le voyait,
si sa mère le voyait…
(Mon
dieu je n'ai jamais cru en vous, mais je vous en prie, sauvez-nous)
To be continued ...
Hésitez pas à commenter hein, ma boîte mail adore ça xD
Thanks!
