Hello ! Me voici avec la suite d'Une Seconde chance de vivre…

J'espère que cela vous plaira !

Laisser vos reviews !

Remarque : Pour ceux qui viennent de débarquer, il vaudrait mieux que vous lisiez la première partie sinon vous ne comprendrez pas grand-chose de la suite…

Sur ce, bonne lecture !

Diaboliqua…

Les conséquences d'un passé oublié

Résumé

Près de seize années se sont écoulées depuis la chute du terrifiant mage noir : Lord Voldemort. Alors que les membres de la famille Jedusor essaient de réapprendre à vivre, certains s'évertuent à leur mettre des bâtons dans les roues. Combien de temps le ministère va-t-il continuer à s'acharner sur Tom et Tania Jedusor ?

Que cache Tara Jedusor ? Et pourquoi son frère, Théo, semble-t-il la surveiller ? Harry Potter serait-il un menteur ou deviendrait-il un manipulateur ?

Remarque

Je tiens à préciser que les personnages de J.K. Rowling ne m'appartiennent pas. En revanche, l'histoire et les autres personnages qui n'existent pas dans les livres sont ma propriété.

De plus, dans cette histoire, Rose Weasley et Scorpius Malefoy sont déjà en quatrième année. Dans les livres, ils n'entrent qu'en première, mais pour les bienfaits de mon histoire, j'ai modifié ce petit détail.

Il s'agit de la suite d'Une Seconde Chance de Vivre qui relate l'histoire de Tom (alias Lord Voldemort) et de Tania Jones. Pour les lecteurs qui débarquent en plein parcours, je leur conseille de lire la première partie au risque de ne pas comprendre l'histoire qui suit.

Il vous suffit d'aller dans mon profil…

Bonne lecture à tous.

Diaboliqua

Chapitre 1 : Seize ans plus tard

Cela faisait maintenant plus de seize ans que la bataille finale s'était déroulée. Seize ans que la communauté magique avait retrouvé son équilibre depuis la fin du règne de Lord Voldemort. Cette journée de mai, jour de la bataille de Poudlard, avait marqué les cœurs et les mémoires à jamais.

Chaque année, une fête commémorative avait lieu chez les sorciers pour qu'aucun d'entre eux n'oublie cette grande bataille. Des centaines de livres, de journaux parlaient du règne déchu du Lord et, l'histoire d'Harry Potter était racontée aux jeunes enfants afin que le courage des sorciers qui avaient participés à la sauvegarde de la liberté ne soit jamais oublié.

Non, le monde magique n'oublierait jamais le jour où près d'une cinquantaine de sorciers et sorcières avaient donné leur vie pour la liberté, le jour où Harry Potter avait défié une ultime fois le terrifiant mage noir, le jour où Tania Jedusor s'était sacrifiée par amour, et enfin, le jour où cette folie avait pris fin grâce à Voldemort lui-même.

Beaucoup de choses avaient changé depuis la fin de la guerre.

La célèbre école de sorcellerie a connu quelques changements. Notamment dans le corps professoral, mais aussi, dans l'entente des différentes maisons. En effet, les Serpentards avaient enfin oublié leur culture du sang noble et pur pour se rapprocher des trois autres maisons et surtout, de celle de Godric Gryffondor. Aujourd'hui et plus que jamais, l'union faisait la force.

Le ministère de la magie avait été entièrement réformé dans le but d'une politique plus libre. De plus, la diminution des familles de Sang-Purs était à son paroxysme alors que les né-moldus obtenaient enfin les mêmes droits que tout autres sorciers.

Harry Potter, dit le survivant, avait repris en main le Quartier général des Aurors avec son ami Ronald Weasley et sa femme Siri Lupin. Maintenant, les pouvoirs et les droits de ces défenseurs du monde magique étaient plus importants qu'avant. Cela leur permettait d'agir plus vite en cas de conflit et d'étouffer les rébellions d'anciens partisans du Seigneur Noir dans l'œuf. D'ailleurs, leur plus gros dossier n'était autre que le mage lui-même.

Le nouveau ministre en poste depuis la fin de la guerre – Kingsley Shacklebolt – ainsi que ses plus hauts conseillés avaient jugé inutile d'enfermer Lord Voldemort à la prison d'Azkaban. La raison de cette décision était simple.

Ce n'était pas des murs et quelques gardes qui allaient empêcher le plus grand mage noir de tout les temps de s'échapper. Aussitôt, le nouveau Magenmagot avait été réuni pour délibérer du cas de Tom Elvis Jedusor. Harry Potter s'était formellement opposé à sa condamnation à mort, jugeant que s'était la meilleure échappatoire possible pour le criminel. Des jours entiers de discussions et d'interrogatoires incessants furent nécessaires pour statuer sur les sorts du mage et de ses partisans appelé Mangemorts.

La plupart d'entre eux avaient écopé la prison à vie dans les cellules d'Azkaban, ce qui était tout a fait logique en vue de leurs odieux crimes. Quant au mage noir, celui-ci avait obtenu la liberté, mais avec une série de conditions à respecter jusqu'à ce que le ministère ait convenu que sa dette était payée.

Tout d'abord, le lieu de domicile de Tom Jedusor – qui n'était autre que le manoir Jones – fut entouré de divers champs de force magique qui permettaient de connaître les allées et venues des habitants ainsi que l'identité des visiteurs. Ensuite, le criminel et sa famille devaient aller à une audience disciplinaire chaque mois dans le but de subir un interrogatoire complet sur leurs agissements.

De plus, pas moins de cinq perquisitions, par an, étaient effectuées par les Aurors au domicile du mage. Bien sûr, les dates de ses fouilles n'étaient jamais communiquées à la famille ainsi, rien n'échappait aux membres du ministère. Et enfin, Tom Jedusor s'était vu interdire l'emploie, de quelque manière que se soit, de la magie pendant près de huit ans.

Comme promis, non sans grandes difficultés, Tania Elisa Jedusor fut graciée ainsi que Severus Rogue. Quant à Narcissa Malefoy et à son fils, Voldemort déclara qu'ils avaient agit sous la menace et sous l'usage du sortilège de l'Imperium.

En ce qui concerne Bellatrix Lestrange, celle-ci avait réussi à s'en tirer avec les mêmes conditions que l'ancien Lord grâce à on ne sait quel coup fourré.

Enfin, la communauté magique était libérée de la peur et de l'oppression du plus grand mage noir de tout les temps. Moldus et sorciers avaient retrouvé la paix et l'harmonie d'autre fois et chacun profitait du retour des jours heureux.

Trente-et-un août, Demeure familiale des Scott…

Harry Potter, trente-trois ans, était installé à la table de sa cuisine devant un bon petit déjeuner préparé par les bons soins de sa charmante femme.

Occupé à lire son rapport, il ne se retourna pas quand la porte de la pièce s'ouvrit sur sa femme qui pestait contre leur fils aîné.

- Il me demande de le réveiller et puis, il s'insurge parce que j'ose entrer dans sa chambre, marmonna-t-elle en retournant à ses toasts.

- Tu connais James, chérie. Il ne sait jamais ce qu'il veut, ricana Harry. S'il n'est pas prêt pour prendre le Poudlard Express se sera de sa faute. Et puis, il n'est que sept heures.

- Oui, tu as raison. Lily et Albus sont réveillés et ne vont pas tarder à descendre. A quelle heure devons-nous retrouver Ron et Hermione ?

- Vers dix heures et demie, à la gare, répondit-il sans lever les yeux de son rapport. Comment va Albus ?

- Il est stressé pour sa première rentrée, informa Siri.

- C'est normal, qui ne le serais pas, lui dit son mari en déposant son assiette dans l'évier pour ensuite embrasser sa femme avant de retourner à la lecture de son fameux dossier.

- Encore sur le dossier Jedusor, s'informa-t-elle.

- Oui, je relis le rapport de leur dernière audience. Il y a certaines choses qui ne me plaisent pas.

- Ah oui et les quelles ?

Harry ne pu répondre à la question car leurs trois enfants arrivèrent et inondèrent la cuisine de leur voix en parlant tous en même temps.

- Salut Man ! Salut Pa ! Bien dormi, lança James à la cantonade.

- Bonjour les enfants ! Qui veut un petit déjeuner, demanda leur mère.

- Alors moi, je voudrais des toasts, commença Lily.

- A la marmelade, continua James.

- Avec un jus d'orange, termina Albus.

- Ok ! Je vous fais ça. En attendant, allez terminer vos valises les garçons, ordonna Siri.

- Oui, maman ! s'exclamèrent les deux garçons en quittant la pièce suivis du regard par leur mère.

James Sirius Potter, tout juste quinze ans, ressemblait beaucoup à Harry, mais avait les traits fins et les yeux ambre de sa mère.

Quant à Albus Severus Potter, âgé de onze ans, il ressemblait plus à Siri, mais avec les yeux de son père.

- Excuse-moi Chéri, que disais-tu sur les Jedusor ? demanda-t-elle une fois sortie de ses pensées.

- Je disais que certaines choses m'inquiètent concernant leur fille.

- Ah bon et pourquoi ? s'étonna Siri. Tu disais pourtant que leur famille était irréprochable.

- Oui, bien sûr, mais chaque fois que je vois Tara, il y a quelque chose qui me met mal à l'aise et je ne sais pas pourquoi.

- Ce n'est pas aujourd'hui qu'à lieue la perquisition de leur manoir ? demanda sa femme.

- Oui, informa le Survivant. Et j'ai bien l'intention de m'occuper personnellement des affaires de la jeune Jedusor.

- Tu n'exagères pas un peu, se moqua-t-elle. Il s'agit qu'en même d'un membre de ma famille.

- Non, Siri, je n'exagère pas ! s'offusqua son mari. Cela fait seize ans que je suis cette famille de près et je trouve que Tara Jedusor ressemble beaucoup trop à son père et ce, pas que physiquement.

- Je suis sûre que tu t'inquiète pour rien Harry. Et même s'il y a un problème, Tania et Tom le régleront très vite. Ce sont de bon parent, il ne faut pas en douter. Cette perquisition va très bien se passer.

- Oui, je l'espère aussi, souffla ce dernier en terminant son café.

A la même heure, Manoir Jones…

Tania Jedusor se réveilla dans les bras de son mari comme ils en avaient pris l'habitude après dix-sept ans de mariage. Le soleil illuminait leur chambre et les berçaient d'une douce lumière. S'écartant du torse nu de sa moitié, elle sourit paisiblement à la vue de l'homme endormit.

Aujourd'hui âgé respectivement de quarante ans et de...– oui, enfin, disons que l'ancien Lord avait l'apparence d'un homme âge d'une bonne quarantaine d'années – le couple était toujours autant soudé et amoureux – sinon plus – qu'autrefois. Se redressant sur son coude droit, Tania caressa du bout des doigts le visage de son mari avant de déposer un tendre baiser sur ses lèvres.

Instinctivement, Tom y répondit avant de renverser sa femme sur le lit pour avoir le dessus et approfondir leur échange. Maintenant, Tania ne se privait plus pour glisser ses doigts dans les cheveux noirs de son époux. Rompant leur baiser et ouvrant enfin les yeux, Tom sourit de toutes ses dents avant de s'attaquer au cou de sa femme.

- Bonjour ma douce, souffla-t-il entre deux baisers.

- Oui, bonjour, fit-elle en souriant. Mon amour arrête, rigola-t-elle en essayant vainement de se dégager de l'emprise de son mari qui continuait à couvrir son coup de baiser. J'ai des choses à faire, c'est la rentrée des enfants aujourd'hui.

- Oh, je t'en prie, soupira-t-il. Il n'est que sept heures quart et le train ne part qu'à onze heures. On a le temps, non ? questionna-t-il avec un sourire plein de sous-entendu.

- Je sais, mais…

- Je t'aime, s'exclama-t-il.

- Je t'aime aussi, mais je dois vraiment…

Elle n'alla pas plus loin dans sa phrase que son mari l'embrassait déjà à pleine bouche et que ses mains se baladaient un peu partout. Puis, il s'arrêta d'un coup et s'écarta de Tania.

- Bon et bien, commença-t-il d'un ton neutre, puisque tu as des choses à faire, je ne vais pas te retenir plus longtemps.

Tania lui envoya un regard noir avant de jeter un coup d'œil à son réveil : 7h20. Faisant rapidement le calcul, elle se dit qu'il ne fallait pas 3h40 pour prendre sa douche, s'habiller et préparer le petit déjeuner. Tom tourna la tête vers sa femme avec un sourcil levé et la regarda d'un air moqueur.

- Alors ? demanda-t-il ironiquement. Tu ne te lèves pas ?

- Tais-toi, lança-t-elle en posant avidement ses lèvres sur les siennes.

- Et bien, les bonnes résolutions du matin se sont volatilisées, on dirait.

- Arrête de te moquer, souffla-t-elle en continuant à l'embrasser. Et puis, le petit déj peut attendre. J'ai plus urgent à faire pour l'instant.

Ne se faisant pas prier une seconde de plus, l'ancien Lord reprit là où il en était resté cinq minutes plus tôt. Un étage plus bas, une jeune fille sortait de sa salle de bain personnelle fraîchement lavée et habillée. Contournant son lit, elle se regarda dans le grand miroir pour voir le résultat. Un sourire satisfait naquit sur ses lèvres.

Elle se trouvait particulièrement belle aujourd'hui. Tara Erika Jedusor était une jeune fille de quinze ans. Elle possédait des magnifiques cheveux noirs, légèrement bouclés comme ceux de son père, de profonds yeux noirs avec, parfois une lueur écarlate qui y brillait.

Son regard était dur et pénétrant accentuant encore plus les traits fins de son visage pâle et de ses fines lèvres rosées. Elle était d'une beauté froide comme son père. En fait, c'était son portrait craché. Une magnifique robe vert émeraude faisait ressortir ses cheveux.

Le deuxième étage était réservé aux enfants du couple Jedusor. Toute une partie en avait été transformée. Ainsi, deux chambres étaient reliées entre elle par un grand salon central qui donnait sur le couloir. Salon qui était dans les couleurs crème pour donner un effet neutre à l'endroit.

Tara s'arracha à son reflet pour terminer de préparer sa valise. Valise qu'elle tira jusque dans le salon où se trouvait déjà son frère. Celui-ci était nonchalamment installé dans un grand canapé de couleur beige. Le bruit des talons de Tara lui fit relever la tête.

- Bonjour Tara, lança-t-il chaudement.

- Bonjour Théo, répondit-elle sur le même ton.

La jeune femme sourit à son frère avant de prendre des affaires dans son bureau qui se trouvait à l'opposé de ce dernier dans le salon. Le jeune homme la regarda faire sans rien dire.

Théo Erwan Jedusor, âgé de quinze ans, possédait de cours cheveux noirs et des yeux bleus océans comme ceux de sa mère. Son regard était calculateur et pétillant de malice. Les traits fins de son visage légèrement hâlé et ses lèvres rouges carmin lui conféraient un air doux et amical.

Il était l'exact portrait de sa mère. Il était habillé d'un pantalon noir et d'une chemise rouge sang qui faisait ressortir le rouge de ses lèvres. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Tara et Théo étaient jumeaux. Malgré leur physique et leur caractère opposé, ils s'entendaient à merveilles et étaient inséparables depuis leur naissance.

- Ouf, enfin fini, s'exclama Tara en bouclant sa valise. Tu sais si les parents sont levés ? demanda-t-elle à son frère en s'asseyant à ses côtés.

- Non, je ne crois pas, répondit-il simplement en passant un bras autour des épaules de sa sœur. Contente de rentrer à Poudlard ?

- Evidement ! Bien que cette année va être particulièrement difficile avec les B.U.S.E.S, mais on est des Jedusor, non ? Alors on s'en sortira haut la main, fit-elle dans un sourire.

- Tu veux un verre d'eau ? proposa-t-il en se levant pour se diriger vers une table où reposait des verres et une carafe.

- Oui, merci.

- Dis-moi Tara, on s'est toujours parlé franchement, non ? On partage tout.

- Bien sûr, pourquoi cette question, s'étonna-t-elle en fronçant des sourcils.

- Et bien ! commença-t-il. J'ai appris de source sûre que tu es devenue, ce que l'on appelle dans ta maison, l'Aînée des Serpentards.

La jeune fille ouvrit des yeux ronds bien vite suivis d'un sourire dont leur père et elle avaient le secret.

- En effet, on t'a très bien informé, lança-t-elle. J'ai été élue Aînée, fit-elle non sans une once de fierté.

- Des félicitations s'imposent ! Enfin, si j'ose dire.

- Oh je t'en prie Théo, s'écria Tara. Ne commence pas ! Etre l'Aînée des Serpentards ne veut pas dire être mauvais. Cesse avec tes idées bien arrêtée de Gryffondor.

- Je ne faisais que te taquiner Tara, fit remarquer son jumeau.

- Oh, désolé, je ne l'avais pas pris dans ce sens, s'excusa-t-elle. Et je suppose que s'est Mindy Wilford qui te l'a dit ?

- En effet !

- Cette fille n'a jamais su tenir sa langue. Elle n'est pas vraiment digne d'être à Serpentard, conclu-t-elle avec dédain.

- Peut-être, mais faut dire qu'elle a le béguin pour moi ! s'exclama Théo. Mon dieu ! Qu'est-ce qu'elle peut être collante !

- Je te plains mon frère. Personnellement, je n'ai pas à m'en soucier : elle a peur de moi.

- Elle a peur de toi parce que tu l'as menacée de la découper en petits morceaux si elle continuait à te suivre partout, lui fit-il constater.

- Oh oui, peut-être, admit Tara. Je ne vais pas finir à Azkaban pour ça ! Il n'empêche que cette Mindy ne va plus crier à qui veut bien l'entendre mais moindre fait et geste.

- Oui, c'est sûr, conclut son frère en lui jetant un regard en coin qu'elle ne vit pas.

- Tient, s'exclama sa jumelle. Maintenant que tu m'y fais penser, je dois prendre un des mes livres que cette cruche aimerait bien lire. Excuse-moi un instant, termina-t-elle en se levant pour aller dans sa chambre.

- Oh, mais je t'en prie ! Surtout, prends ton temps, ajouta Théo tout bas en se levant également.

Jetant un coup d'œil circulaire sur la pièce, il s'approcha de la valise de Tara posée sur l'un des fauteuils. Posant une main sur celle-ci, il l'ouvrit en murmurant :

- Il faut que je sache, que je confirme mes soupçons.

Deux minutes plus tard, la jeune femme revint avec le livre en question qu'elle rangea dans sa valise. Alors qu'elle se dirigeait vers le canapé où était assis son frère, quelques coups furent frappés aux doubles portes du salon.

- Entrez ! ordonna-t-elle.

Les doubles portes de la pièce s'ouvrirent sur leurs parents qui se tenaient par la main avec un sourire béat sur le visage.

- Bonjour les enfants, s'exclama le couple.

- Bonjour papa, bonjour maman, fit Tara en les embrassant.

Théo, lui, n'avait toujours pas bougé. Il semblait plongé dans ses pensées.

- Et bien Théo, lança son père. On dirait que tu dors debout ! Aurais-tu trop pensé à une jeune fille cette nuit ? lui demanda-t-il avec un sourire.

- Tu peux causer toi, s'indigna Théo. Pas la peine de vous demandez pourquoi vous ne vous levez que maintenant.

Le couple échangea un regard complice. Décidemment, leurs enfants ne les connaissaient que trop bien.

- On a juste fait la grâce matinée et prit une douche, c'est interdit, s'offusqua faussement Tania.

- Oh, je t'en prie maman, s'indigna Tara. On n'est pas aveugle. Vous avez toujours…

- …cet air béat et…, continua Théo.

- …ce sourire en vous tenant par la main…poursuivit Tara

- …en nous disant que vous venez de faire une grâce matinée, termina Théo.

Tania et Tom se regardèrent avec une mine étonnée. Avec les jumeaux, il fallait s'attendre à tout.

- Vous ne trouvez pas que vous avez dépassé l'âge de faire des galipettes sous la douche, lança une voix derrière eux.

Dans une parfaite synchronisation, les jumeaux et leurs parents se retournèrent vers le nouvel arrivant. Près de la porte d'entrée, se tenait un jeune garçon d'environs onze ans. Thomas Eric Jedusor était le petit dernier de la famille. Il avait des cheveux noirs un peu plus longs que ceux de son frère aîné et des yeux noirs pétillant de malice.

Il possédait les mêmes traits fins et le teint pâle que Tara, mais avait les lèvres rouge carmin de son frère. Thomas était le parfait mélange de ses parents. A la remarque audacieuse du bonhomme, tout le monde rit de bon cœur.

- Et bien Thomas, commença Tom. D'où tiens-tu ce genre de réplique ?

- C'est Tara ! lança le petit garçon. Je l'ai entendu dire ça à Théo une fois !

- Hey ! s'exclama la concernée. Depuis quand espionnes-tu mes conversations avec Théo petit monstre ?

- Depuis que tu laisses la porte grande ouverte quand je passe devant, rétorqua-t-il.

Face à la répartie de son jeune frère, Tara ouvrit des yeux ronds avant de faire un imperceptible sourire que seul son père remarqua.

- Et bien, regardez-moi ça ! Le petit homme devient un vrai Jedusor à ce que je vois !

- Parce que je n'étais pas un vrai Jedusor avant ? demanda Thomas.

- Bien sûr que non ! lâcha Théo.

- Tu n'étais qu'un tout petit garçon…, continua sa jumelle.

- …qui allait pleurer dans les jupes de sa maman, poursuivit le jeune homme.

Pour se moquer encore plus de leur petit frère, les jumeaux mirent en scènes leurs paroles. Théo se mit à genoux devant Tara en se tenant le doigt.

- Maman, maman, regarde ! Je me suis coupé ! fit Théo avec une petite voix.

- Mon pauvre petit bébé ! Viens dans mes bras. Je vais regarder à ça ! répondit Tara en imitant le ton maternel de leur mère.

Le couple Jedusor était ébahi par la scène qui se déroulait devant eux. Décidemment, les jumeaux ne reculaient devant rien.

- Arrêtez de vous moquer de moi, cria Thomas en se mettant à courir après ses aînés. Vous allez me le payer !

Les trois enfants disparurent du champ de vision de leur parent.

- Et bien ! Qu'ont-ils mangé pour être aussi enragé ce matin ? questionna Tania.

- Aucune idée ! s'exclama son mari.

- Désespérant ! soupirèrent-ils d'une même voix en se dirigeant vers la cuisine.

Les trois enfants furent les premiers à entrer dans la pièce. Une femme d'âge mur s'affairait déjà devant les fourneaux alors qu'un homme lisait la gazette installé à un coin de la longue table. En les reconnaissant, les jumeaux s'exclamèrent d'une seule et même voix :

- Marraine ! Parrain ! Vous êtes de retour !

Tara sauta dans les bras de la femme alors que Théo sautait dans ceux de l'homme.

- Alors comment vont nos deux futurs préfets, demanda la marraine.

- Merveilleusement bien, répondit Théo en la prenant dans ses bras alors que Tara faisait de même avec son parrain.

Un petit raclement de gorge les fit tous se retourner. Ils en avaient presque oublié le couple Jedusor et Thomas qui regardait toujours les jumeaux d'un œil noir. Avec un grand sourire, Tania se rapprocha de son amie de toujours.

- Alors Bella, enfin de retour ?

- Tu sais bien que tu ne pourras jamais te débarrasser de nous.

- Ca nous ne le savons que trop Severus, s'exclama Tom en lui serrant la main avec un sourire.

Après les réjouissances, la petite bande s'installa à la table pendant que Bella et Tania terminaient le petit déjeuner pour tous.

- Des crêpes, ça vous dit ?

- Super idée, mam, acquiesça Thomas.

- Au fait, comment se sont passé ces quinze jours en amoureux, demanda Tom au couple.

- Fort bien ! rigola Severus. Pour une fois, nous ne nous sommes pas engueulez.

- Et bien, cela tiens du miracle ! se moqua Tania. Et moi qui pensais que Severus nous reviendrait dans une boîte d'allumettes.

- N'exagère pas Tania, fit Bella. Et puis, si je me rappelle bien, n'est-ce pas toi qui avais menacé Drago d'un tel sort ?

- Hum, hum ! Qui veut du sucre sur ses crêpes, lança Tania à la cantonade pour ne pas avoir à répondre.

- C'est bien ce qu'il me semblait, dit Bella.

Le brouhaha des conversations emplit bientôt la pièce. Seule Tania n'y participait pas. Elle préférait écouter et regarder. Cela faisait longtemps qu'ils n'avaient plus pris un petit déjeuner tous ensemble. En effet, depuis la fin de la guerre, Bellatrix et Severus vivait dans une aile du manoir à la demande du couple Jedusor. N'ayant pas vraiment d'endroit où aller, ils n'avaient pu refuser.

Cinq ans après la fin de la guerre et, une fois l'interdiction de pratiquer la magie pour Bella levée, cette dernière et Severus s'étaient décidé à se marier. Le parrain et la marraine de leurs trois enfants formaient un couple plus que surprenant dont les chamailleries étaient devenues légendaires. Un magnifique sourire orna les lèvres de Tania au surgissement d'un vieux souvenir.

- Je peux savoir la raison de ce sourire, ma douce, susurra Tom à son oreille.

- Oh, je me souvenais juste de notre premier anniversaire de mariage. On avait fait une ballade à cheval et on était tombé sur Bella et Severus qui se promenaient, tu te souviens ?

- Et comment, rigola-t-il les autres écoutant attentivement le couple. Ce n'est pas la fois où Bella a traité Severus de rustre et lui de cinglée ?

- Tu racontes n'importe quoi ! s'exclama Bella. Je ne l'ai jamais traité de rustre.

- Comment ça, bien sûr que tu l'as dit. Tu avais même ajouté que j'étais buté et méprisant, s'indigna Severus.

- J'étais en colère et puis, tu m'as bien dit que j'étais cinglée, s'écria sa femme.

- Et tu l'es toujours, rassures-toi, informa-t-il.

Leur dispute continua tout le long du petit déjeuner sous les rires des jumeaux et de Thomas. Tom et Tania échangèrent un regard en roulant des yeux. Apparemment, ils ne changeraient jamais ces deux-là.

- Tu ne crois pas que l'on devrait les stupéfixier, suggéra Tania.

- Non, et puis, Bella va s'en charger pour nous, répondit-t-il alors que l'ancienne Mangemort tenait sa baguette en main.

- C'est du déjà vu, firent-ils en même temps avant de s'embrasser sous les menaces de Severus à sa femme.

Les minutes s'écoulèrent à grande vitesse et l'heure de partir approchait à grand pas. Bella et Severus leur souhaitèrent une bonne rentrée avant de quitter le manoir pour transplaner à Poudlard. En effet, Severus avait obtenu le poste de directeur adjoint de l'ancestrale école après la fin de la guerre. Ce qui, bien sûr, en avait étonné plus d'un.

Les valises une fois prêtes dans le hall, les enfants n'attendaient plus que leurs parents.

- Où sont-ils ? demanda Thomas qui commençait à paniquer pour sa première rentrée à Poudlard.

- Je parie qu'ils sont encore dans la cuisine occupé à s'embrasser, soupira Tara. Je vais les chercher.

- Pas la peine, nous voilà, s'exclama son père.

- Ca va aller, chéri, demanda Tania à son jeune fils.

- Oui, mais j'ai peur pour la répartition, souffla-t-il. Je ne sais pas dans quelle maison aller.

- Vas à Serpentard, comme Tara et moi, suggéra son père.

- Où à Gryffondor, lança Tania.

- Oui, approuva Théo. Comme maman et moi.

- Non, mais vous vous entendez, s'écria Tara. Ne les écoute pas Thomas. Va dans la maison qu'il te plaît le plus, répondit-t-elle en miniaturisant les valises pour les mettre dans une poche de son long manteau.

- Et comment savoir laquelle me convient le mieux, interrogea-t-il.

- Et bien, cela dépend de ta personnalité, de tes choix et de tes envies ainsi que du but que tu souhaites atteindre. Si tu es courageux, hardis et fort, tu rejoindras Gryffondor, commença-t-elle.

- Si tu es malin, rusé et roublard, tu iras à Serpentard, continua Théo.

- Si tu es loyal, juste et patient, Poufsouffle t'accueillera certainement, poursuivit sa jumelle.

- Et enfin, si tu es réfléchi, sage et érudit, Serdaigle te voudra aussi, termina le jeune homme.

- Maintenant, tu n'as plus qu'à faire ton choix, informa Tara, mais où que tu ailles, nous serons tous fier de toi, finit-elle en l'embrassant sur la joue.

- La voix de la sagesse à parlé, lança une voix à l'autre bout du hall.

- Merci grand-père, dit Tara en souriant au tableau d'Albus Dumbledore.

- Tient bonjours, grand-père, lancèrent joyeusement les deux garçons.

- Bonjour les enfants ! répondit-il en fixant la petite famille d'un regard bienveillant. Tom ! Tania.

- Bonjour, papa ! Bonjour Albus, firent-ils ensemble avec un petit sourire.

- Allez en route, Poudlard nous attend, s'exclama Thomas joyeusement.

- Une minute, s'exclama le vieil homme.

Les Jedusor se retournèrent dans un parfait ensemble qui fit sourire le mage.

- Qu'y a-t-il papa ?

- Oh rien de bien méchant, Tania, sourit Albus. J'aimerais juste parler aux enfants avant que vous ne partiez.

- Pas de problème, s'exclamèrent-ils.

- Approchez jeunes gens, rigola l'ancien directeur.

- Alors grand-père, que veux-tu nous dire ? demanda Théo.

- Et bien ! Tout d'abord, je voulais souhaiter une excellente rentrée à notre jeune Thomas, commença le sorcier après s'être assuré que sa fille et son gendre ne les écoutaient pas.

- Merci grand-père, lança joyeusement le garçon.

- Comme beaucoup d'autre avant toi, tu as peur de ta répartition. Mais saches que, comme l'a dit Tara, le choix se fait selon la personnalité et les capacités du jeune sorcier.

- Oui, mais je ne sais pas encore mettre un mot sur ce que je suis, coupa Thomas.

- Cela se fera plus tard, répondit le mage. Un jour, tu seras à quelle destinée tu es promis. La seule chose que je peux te dire pour t'éclairer est que se ne sont pas nos aptitudes qui définissent ce que nous sommes, se sont nos choix.

Tara et Théo furent frappé par les quelques mots du mage, mais chacun pour des raisons différentes. Tous deux échangèrent un étrange regard que leur grand-père capta.

- Nous devrions tous les trois méditer sur ses sages paroles, n'est-ce pas Théo ? dit Tara d'une voix sans émotion aucune qui rappelait à Albus une certaine personne.

- Merci grand-père pour tes conseils, j'en tiendrais compte, s'exclama Thomas avec un sourire avant que Théo ne rétorque. Bon, j'y vais ! A bientôt !

- A bientôt Thomy ! répondit le mage.

- Veux-tu nous dire quelque chose également grand-père, questionna Théo.

- Oui, je tiens à vous dire combien je suis fière de vos nominations de préfets. Vous suivez le même chemin scolaire que vos parents. Chemin scolaire qui est-on ne peut plus brillant.

- Merci, dit Théo. Nous sommes content que…

- Il y a toujours moyen de faire mieux, coupa Tara avec froideur. Je suis certaine qu'il n'y a aucunes limites aux capacités magiques d'un sorcier. Je pense, et vous serez surement d'accord avec moi, que je n'ai pas encore développé tous mes pouvoirs.

- Tu en es à ce point sûre, Tara ? questionna avidement Dumbledore.

- Oui, je suis absolument sûre d'être un jour plus puissant que mère, père ou vous ne l'êtes jamais été.

- Alors, prouve-le, encouragea-t-il, mais fait attention où tu mets les pieds jeune fille.

- Je n'ai pas besoin de vos mises en garde, s'exclama-t-elle dédaigneusement. Je sais ce que j'ai à faire pour me surpasser. Sur ce, au revoir.

La jeune fille se retourna sans un regard de plus, observée par Albus Dumbledore. Tara était identique à Tom sur bien des points. Toujours la même démarche assurée et volontaire. Toujours le même visage impassible de toutes émotions. Toujours la même voix froide et tranchante. Toujours le même esprit déterminé et manipulateur. Toujours le même combat.

Bien que, quelques fois, Tara laissait tombé le masque qu'elle portait et se montrait telle qu'elle était : une adolescente pleine de vie. Mais, comme son père avant elle, Tara conservait une certaine distance entre elle et son grand-père. Le vouvoiement, qu'elle était la seule à pratiquer envers lui, en était l'une des preuves. Cette jeune fille, il le savait, apporterait beaucoup au monde des sorciers, en bien ou en mal.

Tara sortit dans le parc, là où ses parents et Thomas les attendaient pour transplaner.

- Alors grand-père, appela Théo. J'ai raison de m'inquiéter n'est-ce pas ?

- Peut-être ! admit le mage.

- Que dois-je faire à propos de…enfin, à propos de ce que j'ai trouvé…tu vois, hésita-t-il.

- Laisse-la continuer, répondit le sorcier. Mais, garde un œil sur elle, d'accord Théo ?

- Tu sais que tu peux compter sur moi grand-père, répliqua le jeune Jedusor avec une certaine fierté.

- Je le sais Théo, je le sais.

- Bon, faut que j'y aille ! lança-t-il. Ils m'attendent.

- Oui. Vas-y mon garçon. Et bonne rentrée ! termina le mage avant de quitter son cadre.

Théo rejoignit les membres de sa famille dans le parc. Tous parlaient joyeusement. Le voyant arrivé, Tara s'écria :

- Alors, que te voulait-il le vieux fou ?

- Tara, s'indigna sa mère.

- Oh, je t'en prie Tania, ce n'est pas une insulte, rétorqua Tom.

- Mais oui maman, comme papa le dit, ce n'est nullement une insulte, fit Tara avec un regard en coin vers son père qui voulait dire le contraire.

- Je vous ai à l'œil tout les deux, se méfia Tania.

- Bon, est-ce que tout le monde est prêt parce que moi, j'en ai marre d'attendre, clama Thomas.

- Oui, on y va, rigolèrent les autres.

Les trois enfants se mirent en route suivit par leurs parents qui échangèrent un regard complice. Oui, ils étaient extrêmement fiers de leurs enfants.

Gare King's Cross, 10h30…

La famille Potter venait de passer la barrière magique qui donnait accès à la voix 9 ¾. Bien vite rejoint par Hermione et Ronald Weasley accompagné par leurs deux enfants, Rose, qui entrait en quatrième année, et Hugo.

- Alors, comment va la famille Potter, demanda Ron.

- On ne peut mieux, n'est-ce pas Albus, lança Harry.

- Oui, on…on ne peut mieux, répondit le jeune garçon plus blanc qu'un Malefoy.

- Le stress d'une première rentrée à Poudlard, éluda Hermione.

- Bah, il n'a pas à s'inquiéter, dit Siri. Tout ira bien.

Alors que tout ce petit monde discutait de chose et d'autre, James revint avec un grand garçon d'environ dix-sept ans qui était le portrait craché de Remus Lupin.

- Tient, Teddy, s'exclama joyeusement Siri en le prenant dans ses bras.

- Salut grande sœur ! Salut Parrain ! ajouta-t-il en faisant l'accolade à Harry.

- Prêt pour ta dernière année à Poudlard, demanda Hermione.

- Oh, ne m'en parle pas ! Je suis déjà nostalgique à cette seule idée. Je ne sais pas si Siri vous l'a dit, mais je suis le nouveau Préfet en Chef de Gryffondor.

- Non, nous n'étions pas au courant, s'exclama Ron. Toutes mes félicitations !

- Oui, toutes mes félicitations également, rajouta Hermione. Tu le mérites.

- Merci, c'est gentil ! Même si je vais devoir cohabiter avec une Serpentard.

- Au fait Teddy, lança Siri. Tu ne nous à pas dit si Victoire était préfète elle aussi avec James.

- Et bien non !

- Ah bon, s'étonna Harry. Et qui est-ce ?

- Il s'agit de…

Teddy fut contraint d'interrompre sa phrase car les cris d'un groupe de Serpentards qui s'approchait d'eux le fit taire.

- J'espère que tu plaisantes Mindy, s'écria une jeune fille aux longs cheveux noirs.

- Non, je t'assure que c'est vrai, s'exclama la fille en la suivant de près. Ma sœur est la Préfète-en-Chef de Serpentard.

- Donc, elle a accès à la liste des nouveaux préfets, continua un garçon qui se tenait à côté.

- Oui, c'est ça !

Alors que le petit groupe passait à côté des Potter et des Weasley, la jeune fille en tête s'exclama avec dédain :

- Je ne comprends pas pourquoi Severus à choisi ce garçon pour être préfet !

- Et, jeune fille ! interpella Harry.

Le groupe s'arrêta, mais aucun des jeunes gens ne se retourna pour autant.

- Il faudrait que toi et tes camarades appreniez à avoir un peu plus de respect pour le directeur adjoint de votre école.

La jeune fille interpellée se retourna et s'avança vers Harry et ses amis. La laissant passer, les autres élèves se rapprochèrent. Une fois qu'ils furent assez proches pour pouvoir distinguer leur visage, Harry regretta aussitôt ses paroles.

- Excusez-moi Monsieur Potter, mais j'ai cru, pendant un instant, que vous me donniez une leçon de respect.

- Tara et Théo Jedusor, murmura-t-il.

- Dis-moi Théo, continua la jeune Jedusor. N'est-ce pas uniquement nos parents et nos professeurs qui ont le droit de nous faire une telle remarque ?

- Si, bien sûr que si, accorda son jumeau. Et puis, si mes souvenirs sont bons, Severus Rogue est notre parrain, ajouta-t-il.

- Chose qui d'ailleurs est incompréhensible, s'exclama James avec un air de dégoût.

- Boucle-la monsieur le Préfet, s'interposa Théo.

- Qu'est-ce que t'as "Jeux du sort" ? lança le jeune Potter en s'approchant dangereusement. T'es jaloux ?

- Je ne vois pas pourquoi mon frère serait jaloux puisque nous sommes également nommé préfets, répliqua Tara.

- Quoi ? s'écria Harry.

- Et oui, s'enthousiasma l'aînée des Jedusor. Mon cher jumeau va tenir compagnie à votre fils.

- Je sens que l'on va bien s'éclater James !

- La ferme Théo, s'écria-t-il.

- Ne t'énerve pas James, tenta Hermione. Ils n'en valent pas la peine. Il est clair que Severus Rogue n'a plus toute sa tête pour être non seulement le parrain de ces enfants, mais en plus pour les avoir nommé préfet, poursuivit-elle avec un dédain non dissimulé.

- Si j'étais toi, lança Tara, je ne parlerais pas sur ce ton, Sang-de-Bourbe.

Toutes les personnes présentes écarquillèrent des yeux. Même quelques Serpentards qui accompagnaient les Jedusor furent surpris. Ce nom caractérisant les nés-moldus n'était quasiment plus utilisé.

- Tara, s'indigna son jumeau. Je trouve que tu…

- De quel droit te permets-tu d'insulter ma mère, Jedusor, s'écria Rose.

- Je m'en permets le droit parce que je ne dois aucun respect à cette…femme, dit-elle en hésitant sur le dernier mot.

- Tara, je t'en prie, lança son jumeau en la prenant par l'épaule. Arrête avant que cela ne dégénère.

La jeune fille allait acquiescer et dire au groupe de Serpentard que le spectacle était terminé quand Hermione s'avança vers les jumeaux avec détermination.

- J'aimerais te dire une chose Tara Jedusor dont tu ne sembles pas être au courant.

- Ah oui ! s'étonna la jeune fille. Et laquelle, je te prie, demanda-t-elle en continuant de tutoyer son aînée sans aucun respect dans la voix.

- Comme tu dois sans doute le savoir, commença-t-elle, je travaille au département de la justice magique.

- Et alors ? Où veux-tu en venir ?

- Où je veux en venir ? s'étonna Hermione. C'est très simple pourtant ! Les injures sur le sang d'un sorcier sont proscrites dans plusieurs textes de loi. Il me suffirait de dire un seul mot au ministre pour que cela devienne une interdiction totale.

- Tu n'oserais pas, menaça Tara commençant à voir où la née-moldu voulait en venir.

- Oh que si ! Avec cette interdiction, tu pourrais être renvoyée de Poudlard et ce, définitivement, termina-t-elle fière d'elle.

Harry Potter, resté silencieux pour mieux observer même s'il n'en pensait pas moins, tenta de décomposer la réaction des deux Jedusor, mais en particulier de Tara.

La jeune fille affichait toujours un air impassible et froid même s'il voyait une petite vaine palpiter à sa tempe, signe d'une grande fureur. Ses yeux noirs brillaient d'une intense lueur rouge. Il avait déjà vu ça dans le regard du petit Tu-Sais-Qui de la Chambre des Secrets.

Le jeune garçon, lui, boulonnait littéralement de rage et cela se voyait sans l'ombre d'un doute.

Harry devait bien le reconnaître : Tara était à son père ce que Théo était à sa mère. L'aînée de la famille Jedusor avança d'un pas.

- Tes menaces insipides ne me font pas peur, dit-elle d'une voix glacée.

- Tara, murmura son frère.

D'un geste de la main, elle le fit taire.

- Sache qu'une personne telle que toi ne mérite aucune marque de respect de ma part, ni d'aucun membre de ma famille, continua-t-elle. Tu n'es que la Sang-de-Bourbe qui a voulu tuer ma mère.

- Tara, arrête !

- Non Théo, fit-elle en élevant légèrement la voix ce qui attira l'attention des personnes proches. Cette femme a essayé d'ôter la vie à notre mère alors qu'elle était enceinte de notre défunt frère.

- Je suis d'accord avec toi, mais…

- Non, elle aurait mérité que notre mère la tue, continua-t-elle toujours calmement ce qui contrastait avec ses paroles colériques. Et la Sang-de-Bourbe sait que si elle est encore là, c'est parce que Tania Jedusor a un cœur en or.

Tout d'un coup, tout le monde se mit à parler en même temps. James et Ron s'en prenait à Théo alors que Tara devait subir les attaques verbales de Rose et d'Hermione.

- Je peux savoir qui t'a autorisé à utiliser ce nom infâme, Tara ? demanda Tom Jedusor qui s'approchait accompagné de sa femme et de son plus jeune fils.

Tous se retournèrent vers les nouveaux arrivants ce qui les fit taire d'un coup.

- Je t'ai posé une question Tara, dit Tom.

- Père, commença-t-elle. Cette femme a osé insulter notre famille et me menacer.

- Théo ?

- Je confirme maman.

- Il n'empêche que vous m'avez désobéi, s'exclama Tom Jedusor.

- Père…

- Non Tara ! coupa-t-il sèchement. Je vous avait formellement interdit de vous approchez de la famille Potter et Weasley.

A la surprise générale, les jumeaux Jedusor baisèrent la tête en signe de soumission. Seulement, au bout de quelques secondes, Tara releva la tête et fit un pas vers l'ex mage noir.

- M'accorderiez-vous votre pardon père, demanda la jeune femme.

Harry Potter écarquilla des yeux. Il n'en revenait pas ! Depuis quand Tara Jedusor vouvoyait-elle son père ?

- Ce n'est rien ma fille, répondit l'ancien mage.

Le Survivant trouvait l'échange très conventionnel entre les deux Jedusor. On dirait qu'il ne s'agissait pas d'un père et de sa fille, mais plutôt d'un Maître et de son élève. Quelque chose frappa Harry en plein cœur. Tara ne parlait pas à son père, mais à Lord Voldemort. L'Elu se demanda si Tom Jedusor s'en rendait compte.

- Vous savez les enfants, continua Tom, ce n'est pas contre vous, mais il vaut mieux éviter de s'attirer d'autre ennuie.

- D'autre ennuie ? s'écria Théo. Nous accuserais-tu de causer des tords à notre famille ?

- Théo, ce n'est pas ce que ton père veut dire…

- Oh, je t'en prie maman.

- Théo a raison ! s'indigna Tara en se tournant vers Harry Potter. Le principal responsable de nos malheurs s'est vous.

- Si tu dois en vouloir à quelqu'un, lança James. Ce n'est pas à mon père, mais au tien.

- Ah oui ! s'énerva Théo. Et qui nous empoisonne la vie depuis plus de seize ans ?

- Théo, je te somme d'arrêter.

- Non, papa ! s'écria Tara. Il a raison. Harry Potter, ses Aurors et le ministère nous persécute depuis des années.

- C'est bien nécessaire quand on voit quel genre d'homme est votre père, ricana Ron.

Tom Jedusor fusilla Ron Weasley de ses yeux noirs. Un reflet écarlate rappelant étrangement les yeux de Voldemort y brillait.

- Ne t'aventure pas sur ce terrain-là avec moi, Weasley. Tu ne fais pas le poids.

Alors que Ronald et Hermione allaient répliquer, une voix au son métallique provint des parlophones.

- Mesdames et Messieurs, le départ du Poudlard Express est imminent. Nous demandons aux derniers élèves d'embarquer.

- Faut qu'on y aille, lança James à ses parents.

- Oui, dépêche-toi, répondit Siri.

Les garçons Potter serrèrent leurs parents et leur petite sœur encore trop jeune pour entrer à Poudlard. Les Weasley faisaient de même avec leur jeune fille, Rose.

Un peu à l'écart, Tom prenait sa fille dans ses bras alors que Tania embrassait leur plus jeune fils.

- Prenez soin de vous les enfants, dit Tom.

- Et écrivez-nous régulièrement, continua Tania.

- Evidemment, s'exclamèrent les trois enfants.

Les trois familles côte à côte regardèrent leurs enfants partir ensemble vers la porte du train la plus proche. Tous se retournèrent pour faire signe à leurs parents une dernière fois. Ils ne se reverraient plus avant cinq mois.

- Prends soin de toi, maman, cria Tara.

- Et aussi du bébé, rajouta Théo.

Au mot bébé, Siri se tourna vers Tania qui approuva discrètement.

- Potter, Weasley, crièrent les jumeaux Jedusor. Sans rancune !

- Sans rancune, répondit Harry.

- Mais je vous garanti, continua Tara, que vous nous payerez toutes les injustices que notre famille à subit. Foi de Jedusor !

C'est sur ces dernières paroles qu'ils montèrent à bord du train. Très vite, celui-ci s'ébranla et se mit en route pour finir par disparaître à l'horizon.

- Bon et bien, rentrons chez nous, dit Tania à son mari.

- Oui ma douce, bonne idée.

Alors que le couple s'éloignait bras dessus bras dessous, Siri les interpella :

- Attendez !

- Qui y a-t-il ?

- Je voulais vous souhaiter toutes mes félicitations pour votre bébé à venir.

- Quoi ? s'écria Hermione.

- Merci Siri, remercia Tania en prenant sa petite cousine dans les bras.

- C'est tout naturel, Tom et toi êtes des membres de notre famille, pas vrai Harry ?

- Oui bien sûr, répondit l'homme sans grande conviction. Toutes mes félicitations, fit-il en tendant la main vers Tom.

Celui-ci la regarda avec suspicion comme le jour de la bataille finale avant de sourire et de la serrer en retour.

- Merci Harry.

- Harry, s'écria Hermione. Comment peux-tu cautionner cela ? Ces gens, fit-elle en pointant le couple Jedusor du doigt, ont failli réduire à néant la communauté magique et on les laisse vivre en liberté. C'est scandaleux !

- Hermione, calme-toi s'il te plaît, intima Harry.

Se retournant vers Tom et Tania, il ajouta :

- Je crois que nous devrions avoir une discussion.