OS en réponse au 14e défi du poney fringuant
Tous les personnages sont à tolkien à l'exeption d'un seul, vous devinerez lequel.
Enfin libre!
« Je ne suis pas un homme! » cria la femme.
À partir de l'instant ou je vis la longue chevelure dorée de mon adversaire qui tombait sur ses frêles épaules, je sut qu'enfin mon esprit serait libéré de ce fardeau. Depuis des années, des décennies, voir même des siècles, il occupait chacune de mes pensées et revenait sans cesse me tourmenter. Je me nourrissais de la crainte de ceux qui croisaient ma route et rien ne me faisait peur. Rien à l'exception de cette voix qui commandait chacun de mes mouvements et qui guidait ma pensée depuis le premier jour où mes yeux s'étaient posés sur cet objet si petit, mais pourtant si puissant. A présent, je pouvais enfin contempler le ciel et me souvenir de ce que j'avais été dans un temps jadis.
J'avais été un homme il me semble. Un homme puissant et un féroce combattant. Je vivais sur une île dont le nom m'échappe encore. J'avais été un roi ou du moins un seigneur. Tout était si flou encore. Tant d'année et de souffrance me séparait de ce lointain passé, tant de douleur et de peur. Pourtant, peu à peu, je revoyais des images défiler dans mon esprit. Je voyais une femme. Elle était si belle et si seule. Je voyais son visage se ternir alors qu'elle me voyait partir. Je voyais ses yeux d'un bleu si pure. Pourquoi avait-il fallut que me fusse offert cet anneau ? Elle avait une longue chevelure brune comme tous ceux et celle de son peuple. Son peuple et, comme je l'avais oublier, le mien également. Númenor, oui, son nom me revenait à présent. C'était une île remplit de merveille digne des dieux. J'aurais put être un roi et vivre dans ce lieu avec ma douce compagne. Son souvenir était encore si frai à ma mémoire. J'avais voulut lui offrir davantage. Régner sur le monde en entrer et lui offrir une vie immortelle. Elle ne voulait rien de tout ceci. Elle voulait vire avec les siens malgré l'amour quelle me portait. Si je n'avais point été aussi cupide, ma vie aurait put être si belle.
En effet, ma famille était noble et j'avais, au fils des ans, participé à un nombre incalculable de batailles. Lorsque j'étais sur un champ de bataille, les orcs de la terre du milieu ou tous les autres adversaires qui osait me défier n'avait pas la moindre chance de survivre. Contrairement à certain roi, je me faisais un devoir de partir en guerre avec les miens. Je portais une armure rouge du sang de mes adversaires pour être bien certain que tous savent à qui il avait affaire. Mon épée était redoutable et c'était pour cette raison que cet ignoble être m'avait offert cet anneau si puissant. Je serais plus fort encore et il me serait plus facile de conquérir les terres immortelles pour offrir à ma dulcinée cette vie qui lui revenait de droit. C'était un être vil et sans vergogne, mais ses paroles étaient envoûtantes. Alors que ceux de mon peuple partait en guerre dans le but de conquérir l'ouest, le sombre seigneur m'ordonna de guider son navire jusque sur la terre des hommes. Lorsque la tempête se leva aux premières lueurs du jour, je put apercevoir la terre de mes ancêtres disparaître emportant avec elle ma bien aimée.
Malgré l'emprise que Sauron avait sur mon esprit pendant toutes ces années, je n'avais put chasser son visage. Et à toutes les fois où je l'apercevais, je hurlai comme je l'avais fait au moment de la submersion de Númenor car le hurlement des Nazgûls ne vise pas à effrayer, mais plutôt à évacuer le désespoir et la peine qui les habitent. Et à présent que mon âme vogue vers les terres immortelles pour être jugé, je sais que je pourrais enfin revoir son visage car elle attend encore ma venue.
