Hallo Leute ! Ici KLR !
Alors, cette fois, j'ai décidé d'écrire une Drarry une peu plus longue que d'habitude, qui ne sera pas une OS. Je n'ai encore qu'une idée vague des scènes prochaines, mais ma trame est prête et...Vous verrez bien...Grand sourire!
J'espère que vous aimerez !
Chapitre 1 : Ma faiblesse...
Je froisse et refroisse ce papier dans ma main, ce maudit morceau arraché à la page d'un cours que je n'arrive pas à brûler, que j'ai espéré et craint toute la journée.
Je me hais d'être ainsi.
Je me déteste d'avoir passé toute la journée dans un état aussi pitoyablement fébrile pour en arriver là, quelques mots griffonnés à la hâte, jeté sur la feuille si vite qu'on se demande si c'est par excitation ou parce que l'auteur avait mille choses plus intéressantes à faire…
Il est neuf heures du soir, et comme tous les soirs depuis un mois et deux jours, je me honnis.
Et pour la première fois depuis ma naissance, ce n'est pas Harry Potter que je déteste, celui qu'on nomme le Survivant, qu'on adule alors que la seule chose qu'il ait vraiment accomplie a été de perdre ses parents.
Non, la personne que je déteste ce soir, c'est juste Harry.
Ce Harry qui n'est pas assez fort pour résister, ce Harry qui chaque soir supplie pour ne pas recevoir une missive, ce Harry qui pleure quant à minuit il n'a toujours pas reçu l'invitation.
Ce Harry qui ne sait même pas ce qu'il veut.
Je relis encore la lettre, et comme les trente-sept autres fois, j'essaye de me convaincre que je ne dois pas, que je vais me brûler les ailes, piétiner moi-même ce qui me reste de cœur.
Mais comme toutes ces autres fois, ces innombrables autres fois, hier, avant-hier, il y a une semaine, je n'arrive pas à trouver une raison suffisamment forte pour m'empêcher d'y aller.
Elles ne manquent pas pourtant ces raisons, mais leur problème est l'intensité à laquelle j'y prête attention, toujours dérisoire à côté de mon obsession.
Cette obsession qui me pourrit la vie, me ronge de l'intérieur, comme si j'avalais de l'acide en toute conscience et en observaient les dommages inéluctables sur mon corps.
Je me suis longtemps demandé ce qui avait pu me conduire à sortir tous les soirs pour rencontrer, pour baiser avec quelqu'un qui ne m'aime pas, et qui, au fond me déteste autant que moi. Moi qui avais toujours été d'un naturel si romantique, je me questionne sur le moment où j'ai cessé de rêver des sentiments purs que je portais à Ginny pour ne plus cauchemarder de cette prison des sens qu'est devenu mon plus grand rival.
Quand ai-je perdu cette innocence qui était la mienne pour devenir ce garçon, presque homme, qui ne survit plus qu'à l'idée d'un contact intense contre sa peau ?
Je m'écœure. Tous les matins, quand je réintègre mon lit, je laisse échapper des larmes de rage et de honte.
J'aimerais que la rage soit pour lui. Malheureusement, si colère il y a, elle est uniquement tournée vers moi.
J'aimerais que la honte soit pour avoir trahi Ginny. Mais quand je m'interroge, je me rends compte qu'elle est pour me mourir d'amour pour un salaud qui ignore jusqu'à la signification du mot amour.
Je sais que je vais éclater en sanglots silencieux sous ma couette en rentrant, je le sais pourtant. Suis-je aussi accro à ses larmes qui roulent sur mes joues ?
L'amour est devenu une institution monstrueuse de laquelle je veux m'échapper car elle a perdu toutes les connotations de bonheur et de jubilation auxquelles je m'attendais en voyant le lien entre mes parents, en interceptant les regards confiants et tendres entre Mr et Mme Weasley.
L'amour devait être comme un fleuve tranquille sans remous ni courant, où se baigner n'est pas dangereux, comme un endroit tranquille dans lequel j'aurais pu me plonger pour oublier. Je refuse cette cascade, ces rapides qui loin de bercer l'âme, me torture et m'épuise.
Encore une fois, je pose mes yeux sur les mots tracés de la main de Malefoy.
À peine lus, je crispe la main et jette le papier à terre, comme pour écarter la honte et la tentation, pour faire exploser cette colère qui menace de me faire imploser.
Mais aussitôt après, comme avec résignation, je me relève et récupère le papier.
« Rendez-vous à 9h30. »
Pourquoi sont-ils impersonnels ces mots ? Pourquoi ne m'apportent-ils pas au moins le soulagement de savoir que j'ai raison de me trahir moi-même,de trahir tous les autres ?
Pourquoi, alors que je les lis, les fait rouler sous ma langue encore et encore, je n'arrive pas à me persuader d'enlever mes chaussures et de me mettre au lit ?
Je sais parfaitement le temps qu'il me faudra pour atteindre sa chambre. Exactement cinq minutes et vingt-six secondes en courant.
Le dernier moment pour me décider est 9h24 à ma montre, après, il est trop tard, car il ne m'ouvre plus.
Malefoy joue avec moi. Je m'en rends compte.
Même moi qui suis tellement naïf, je ne peux me méprendre sur ses intentions.
Le monde tourne de lui, il est le centre, le point de repère.
Chaque jour il est avec une autre fille, Sang pure ou non pourvu qu'elle soit belle. Chaque matin qui existe, il parade avec une autre beauté à son bras, avec son regard qui nargue toute la gente masculine de Poudlard, il étale son pouvoir de séduction avec arrogance et je me meurs de jalousie. Il le voit, je sens ses regards moqueurs sur moi, il me nargue car il sait que je suis complètement dépendant à lui. Alors il en rajoute, encore et encore jusqu'à ce que je quitte la Grande Salle, au bord des larmes.
J'ai même développé un sortilège pour rafraîchir mon visage après que les larmes aient coulées, alors au bout de quelques minutes, je reviens avec un grand sourire factice affiché à mon visage et j'explique à Hermione, à Ron et à ma petite amie, Ginny que j'avais une envie pressante. Ginny vient se couler contre moi et je tourne résolument le dos à Malefoy pour en plus le voir…
Jusqu'à ce que je n'en puisse plus et que je ne revienne inlassablement me perdre dans ses yeux joueurs.
Il ne s'affiche jamais avec des mecs. Les garçons, je suppose qu'il se les garde à l'abri des regards, le soir, quand la nuit est tombée.
Comme moi.
Je me demande souvent combien d'autres garçons il appelle le soir et cette pensée me rend encore plus malade. L'imaginer avec un autre que moi me déchire littéralement le ventre.
C'est peut-être pour cela que je réponds à ces lettres, que je me glisse à sa chambre chaque nuit, parce que j'ai trop sangloté les nuits où la lettre n'est pas arrivée.
Ces soirs-là, je n'arrive plus à me contrôler, et mes larmes s'accompagnent de cris que mes compagnons de chambre prennent pour mes récurrents cauchemars. Je m'étouffe avec l'eau salée, je m'étrangle avec mes soupçons, je griffe mes bras jusqu'au sang.
J'ai mal. Tout simplement.
J'entends la voix de Ron dans les escaliers. Avec urgence, je fourre le papier dans une poche de ma robe. Comme un voleur surpris la main dans la sac, je ne peux m'empêcher de sursauter quand mon meilleur ami pénètre dans la pièce.
Je lui lance un sourire crispé qu'il remarque.
« Ça ne va pas ? »
Je secoue la tête trop violemment pour être sincère. Il s'en rend compte et vient s'asseoir sur mon lit, un pli soucieux barrant son front.
« C'est à cause du message que tu as reçu ? »
Je hausse les épaules, avec un air qui indique je m'en fiche, mais Ron ne me croit pas, cela se voit dans son attitude. Il insiste, ses yeux tentant de me décrypter.
Avec un balayement de la main, je repousse son inquiétude et déclare d'un ton qui se veut léger.
« C'est rien…Un gars qui ne me croit pas. J'ai jeté la lettre au feu. »
Il hoche la tête, énervé.
« J'arrive pas à croire qu'il y a encore des imbéciles pour ne pas voir la vérité en face. Et je comprends encore moins comment ils peuvent encore venir la ramener et te pourrir ton temps libre… »
Pourquoi c'est si facile de mentir ? Pourquoi tu me crois quand je te raconte ces bêtises toutes plus misérables les unes que les autres ?
J'aimerais que tu saches, que tu me hurles dessus. Que tu cris pour ta sœur que je trompe. Que tu t'époumones pour vous tous que je trahis en pactisant avec notre ennemi que vous qualifiez « d'héréditaire ». Que tu me frappes, me mettes le nez en sang…pour moi.
Pour me sauver contre mon grès, seul je n'arrive pas, je n'ai pas assez de courage pour le refuser. Il est mon péché et ma damnation, et comme dans la bible des Moldus, je ne suis qu'un Homme incapable de résister au démon qui me titille jour et nuit.
Alors voilà…Tu ne sais pas. Aucun de vous ne sait. Parce que j'ai trop honte, de ma faiblesse, de mon corps, de mes pensées, de mon désir.
Alors je me cache, je me dissimule, vous racontant les histoires les plus dégradantes, dégradantes car elles vous convainquent.
Devant la mine que j'affiche, tu viens me mettre une accolade fraternelle, et après Adam face au serpent, je me sens Judas.
Tu ne devrais pas me toucher. Je ne mérite pas vos sourires, votre amitié, votre amour.
Je ne te mérite, toi Ron l'ami si fidèle.
Je ne te mérite pas Hermione, toi si brillante, si compréhensive.
Je ne te mérite pas Ginny, toi qui m'aimes et que j'aime… mais si faiblement par rapport au besoin de lui qui coule dans mes veines.
Et pourtant je ne peux pas me passer de vous. Sans vous, je tombe. Pour ne plus me relever.
Je jette un coup d'œil à ma montre.
9h23.
Je suis faible. J'en suis conscient et je me mortifie de l'être tellement.
Pourtant, je vais aller le rejoindre, parce que même si je me dégoûte, même si je me hais et m'écoeure, il est mon besoin et mon désir.
Et sans désirs, on a plus envie d'avancer dans la vie.
Alors, lâche que je suis, je jette un regard contrit à Ron, et je murmure
« Je n'arriverai pas à dormir cette nuit encore. Ne m'attendez pas ! »
Et alors que je me dirige vers la porte, le papier bien serré entre mes doigts, j'entends mon meilleur ami qui répond
« Tu ne devrais pas passer tes nuits dans les couloirs. Tu ne devrais pas rester seul… J'ai peur que tu fasses…une connerie »
Sans me retourner, je chuchote doucement
« Ne t'inquiète pas, il ne m'arrivera rien… »
Et je sors, le laissant seul dans le dortoir.
Oui, il ne m'arrivera rien, je ne me tuerai pas.
Tout simplement parce que Drago m'a appelé ce soir, et que même s'il est ma mort, je veux vivre encore pour recevoir, au moins une fois de plus, l'ordre de revenir…
Hey Leute..Wie war's?
Moi (GLR) j'ai trouvé que c'était hyperchouette...Notre pauvre Harry est carrement addicted, là(niveau 4 du désir, cf notre cours de philo)..Va t il s'en sortir?Si oui, comment? mais d'abord, comment a t'il pu en arriver jusque là??
Autant d'interrogations tout à fait spannend auxquelles notre auteur préférée( j'ai nommée ma deuxième Rote: KLR) répondra dans le prochain chapitre (ou pas? aha...Qu'est ce que c'est chouette de se sentir supérieure à tout un tas de lectrices affamées d'action et de suite, alors qu'on en sait pas plus qu'elles(ou alors vraiment très très peu...))
Bon allez, je vous aime toutes, et à bientôt!
"Es ist zum Wahnsinnigwerden. Offiziell sind wir es ja schon."
