Hello !

Nous, oui nous, parce que nous sommes deux, vous présentons notre première fic sur ce site.

Coécriture : TangerineTree & Mebaelle.

En espérant avoir des avis (reviews ? Oh soyez gentiiiiiiiiiils ! )

Bonne lecture !


Bonjour.
Oui, je suis une fille bien élevée, incroyable n'est ce pas ? Qui l'eût cru.
Je m'appelle Annabella Saint-Bartholomé, et je suspends au plafond le premier qui fait une remarque.

Ca, ce n'est pas de la bonne éducation, c'est de la fierté. Annabella Saint-Bartholomé donc, française, bourrée de fric, fière et avant tout, exilée chez les British. Tout ça parce que mon Papa préféré, cela dit, il n'a pas beaucoup de concurrence, a voulu aller voir le pays natal de ma mère, après la moitié de leur vie en France. Me voici donc depuis mes dix ans au pays du petit déjeuné à coup de jambon, des desserts gélatineux et des blondinets boutonneux. Charmant.

Je suis quelqu'un de physiquement banal. A vrai dire, la seule particularité que je possède ne se voit pas, puisqu'elle réside dans un coffre de Gringotts sous la forme d'une multitude de pièces d'or. Je suis de taille moyenne, brune avec des cheveux mi-longs raides comme des baguettes, j'ai des yeux bleuâtre tout ce qu'il y a de plus normal. Oui, désolée de vous décevoir, il n'y a ni paillettes mordorées dans mes yeux ni incroyable changement de couleur de mon iris lorsque je m'énerve. Quelle déception.

Seulement voilà, je suis pénible. Pénible, chiante, emmerdant, insupportable, hautaine, fière, orgueilleuse, égoïste, individualiste et j'en passe. Mais il faut croire qu'il y a quelque part en moi de l'intelligence, puisque je suis à Serdaigle. Quoiqu'au vu de bien des filles de mon année, je puis vous affirmer que les Serdaigles ne sont pas tous intelligents, c'est un fait avéré et reconnu.
Le nombre d'amis que j'ai est inversement proportionnel à mon nombre d'ennemis. Et il faut compter à côté de cela ceux qui me laissent totalement indifférente. Vous l'avez deviné, le plus grand nombre est celui de mes ennemis.
Quoique celui des insignifiants lui fait de plus en plus concurrence depuis l'année dernière. Pourquoi ? Parce que Sirius Black, qui compte pour vingt, est entré dans ce côté de la Force depuis qu'il me harcèle. Et encore, harcèlement est un euphémisme.
Black est un Gryffondor qui n'aurait jamais dû atterir là, et qui fait preuve d'une prétention presque égale à la mienne. Ce qui, je vous l'avoue, me déplaît fortement. Il est beau, a passé plus de la moitié des représentantes féminines de Poudlard dans ses draps, et croit qu'une fois sorti des études, il lui suffira d'asseoir son magnifique petit cul sur le monde et d'attendre que la vie lui profite. Abruti congénital.
Congénital, ça c'est certain, vu sa famille. Une belle bande de dégénérés consanguins avec tous les Serpentards de l'école à cause de leur manie du Sang-Pur. Vous l'aurez deviné, bien sûr, je les déteste parce que je ne suis pas une Sang-Pur, ce qui les place, selon leur règles, au dessus de moi. C'est une chose que je ne supporte pas, et qui m'a par ailleurs conduite à pas mal de duels dans la salle des Trophées.

Ah, Poudlard. Il me tarde d'y retourner demain. Tous ces sous doués d'une bêtise répréhenseible par le Ministère, ces gourdasses qui se pâment devant le moindre blond aux yeux bleus, c'est palpitant. Il y a là matière à martyriser, je promets, on en va pas s'ennuyer cette année.

Celui qui a inventé le réveil avait un sérieux problème mental. Ou alors, il était très sadique. Ce qui revient un peu au même. Franchement, pourquoi se lever ? Je suis très bien dans mon lit, moi ... J'enfouis ma tête sous l'oreiller, mais j'entends toujours la sonnerie insupportable de mon réveil. J'extirpe au prix de nombreux efforts ma main de sous la montagne de couvertures qui me recouvre, saisi l'objet et le lance violemment par terre. Annabella, 1 - Réveil, 0.
Malheureusement, mon répit est de coute durée. J'entends un bruit de pas dans le couloir qui mène à ma chambre, que j'identifie comme appartenant à ma mère. Bingo. Elle ouvre la porte de ma chambre et crie de son horrible voix haut perchée :

- Annaaaabellaaaa ! C'est l'heure de te réveiller, mon canard !

Je-ne-suis-pas-ton-canard !

Je fais semblant de dormir. En vain, ma mère me connaît trop bien. Elle arrache d'un grand geste les couvertures de mon lit et caquète d'une voix suraigüe :

- Annabella chériiie ! On se réveille !

J'ouvre les yeux, et regarde ma mère d'un air meurtrier. Cette cruche continue de me faire un sourire niais au possible. Je pousse un soupir que j'estime très convaincant, et me lève enfin. Je me dirige d'un pas traînant vers la salle de bain.

Après une rapide douche, j'arrive dans la cuisine. Mon père est déjà assis devant une tasse de café fumant. Son visage est masqué par le journal qu'il est en train de lire - un journal français, bien sûr. Ma mère, elle, est en face de lui, sirotant un verre de jus de fruit. Ce sera son seul et unique petit déjeuner. Vous comprenez, elle a grossi, la pauvre ... Je salue mes parents d'une voix que j'essaye de rendre enjouée, mais qui sonne fausse dans le silence de la cuisine. Ma mère se tourne vers moi, un sourire stupide gravé sur la visage. Comme toujours. Mon père me répond d'un grognement, tout en continuant de lire son journal. Je m'assois à la place que j'occupe toujours. Notre elfe de maison (je suis pleine aux as, vous avez oublié ?) m'apporte mon petit déjeuner, le même que tous les autres jours. Des toasts, et du Nutella en quantité industrielle.

Une fois mon petit déjeuné avalé, ma mère et moi nous rendons à la gare de King's Cross grâce au transplanage d'escorte. La voie 9 3/4 est bondée, comme toujours. Des premières années angoissés, des septièmes années blasées, des familles qui se disent au revoir, un crapaud égaré, des parents moldus en train d'halluciner ...
Brusquement, ma mère se jette sur moi, me serrant dans ses bras en manquant de m'étrangler au passage. Elle me colle une bise énorme sur la joue, et m'accompagne jusqu'au train tout en me parlant.

- N'oublie pas de bien être attentive en cours, mange équilibré, fait du sport, soit respectueuse ... Au fait, qu'est-ce que tu penses de ma robe ? Elle est neuve, je l'ai trouvé en solde chez Gaichiffon ... Seulement 6 Mornilles, une affaire ! Rosa m'as dit que le cousin du frère de son gendre a entendu dire que ...

Ca y est, j'ai décroché. Ca n'empêche pas ma génitrice de continuer à jacasser d'une voix joyeuse . Je m'engouffre dans le Poudlard Express, heureuse d'échapper à son bavardage incessant. Elle me crie qu'elle m'aime, qu'on se reverra pendant les vacances, que je lui envoie des hiboux ... Je lui fait un vague signe de la main et m'en vais. Je m'installe dans un compartiment vide, duquel je vois toujours ma mère m'adresser de grands signes de la main. Je soulève mon énorme malle grâce à un sortilège et la range dans un espace prévu à cet effet. Je m'assois dans un siège et m'appuie contre la vitre.

Au bout de quelques minutes, un troupeau de premières années hystérique débarque dans mon compartiment. Je leur sourit d'un air hypocrite.

Je savais que j'aurais pas dû me lever. Et de toute façon, je vais me recoucher ce soir ! Certes, dans un lit différent, mais à quoi bon se lever pour se recoucher ?
Vous croyez qu'elles ont remarqué que je suis là ? Visiblement oui, aucune ne s'est assise sur moi. En revanche, elle n'ont peut être pas remarqué l'hypocrisie pourtant flagrante que traduit mon visage. Ah, il y a dans la bande de la graine de Serdaigle :

- On ne te dérange pas ?

Maman m'a toujours dit avec son atroce voix haut perchée que mentir, c'est mal, et que la franchise et l'honnêteté sont de grandes qualités. Enfin, l'entité paternelle a toujours contrebalancé cette vision atrocement basique en précisant que traumatiser les gens à coup d'évidence n'est pas spécialement bon. S'en suivait d'ailleurs une discussion par dessus le journal de mon père qui se répétait inlassablement. La-men-table.
Je suis toutefois de l'avis de ma mère pour une fois, je réponds avec franchise, ainsi qu'avec qu'un sourire aimable.

- Si, vous m'emmerdez, allez glousser ailleurs.

Elles me regardent, outrées. Ah, c'était une question rhétorique ? Sincèrement désolée. Mais si vous pouviez tout de même bouger vos fesses de futures conquêtes de Black, je vous en serais extrêmement reconnaissante. En fait, non, puisque si mon compartiment n'est pas vidé de ces hystériques sous peu, je les expulse avant qu'elles aient eu le temps de parler de mecs.
Et croyez moi, ce genre de fille met généralement peu de temps avant de ramener ce sujet sur le tapis, c'est un fait observé, et prouvé. Elles se lèvent, les lèvres pincées et la tête haute, avec les restes de la dignité qu'elles croient avoir.

Le train émet un bruit des plus désagréables, et part. Ma chère mère pour qui, vous vous en doutez désormais, je déborde d'affection, voyez y de l'ironie, me fait de grands signes. Déjà que c'est pour elle que je subis les odeurs de jambon fumé au petit déjeuner depuis mes dix ans, si elle pouvait éviter de me ridiculiser devant une gare pleine de Britons, croyez bien que j'en serais honorée. Heureusement que je ne lui ressemble pas. Mon atroce réputation partirait en fumée. Monde cruel.
Oh, un hurlement. Une bagarre peut-être ? J'adore les bagarres !
Je passe la tête en dehors du compartiment.

James Potter, un gnome à lunettes atrocement gamin se frotte une joue rouge, sous le regard amusé de son pote, Black. Quelle solidarité, vraiment, c'est beau cette amitié, ça me touche.
Lily Evans. C'est de là que vient le délicieux hurlement furax qui m'a sorti de mon antre personnelle pour la durée du voyage. JE la plains, elle est poursuivie par Potter depuis trois ans, et toutes les claques, réparties, hurlements et autres joyeuses délicatesses n'y font rien.
C'est tellement triste de voir le peu de soin que mère Nature met à confectionner les cerveau de certaines personnes, je trouve ça malheureux, pas vous ? Cela dit, votre avis, franchement, même le premier caleçon mouillé de Merlin m'intéresse plus.

Evans rentre dans le compartiment des préfets, en bonnes petite fille modèle et harcelée, et je fais de même dans mon compartiment. Il n'y a rien à voir, pas de bagarre. Quoique ça risque de devenir intéressant, quand Potter et Black veulent se défouler, ce qui me semble être évidemment le cas, ils vont joyeusement taper sur les Serpentards.
Eh bien oui, ilsemblerait malgré tout que la Nature aie tout prévu, même les pires idiots inintéressants ont leur utilité. Celle de bouffons leur va d'ailleurs à ravir.

Je m'affale avec la grâce qui me caractérise dans le fauteuil près de la fenêtre. Dans MON compartiment à MOI. Je jette un bref coup d'œil à ma mère, qui, probablement lassée, a changé le bras qu'elle agite frénétiquement. Le train commence à bouger, signe qu'on s'en va. Je fais un bref signe de tête à ma mère qui court après le train, toujours en secouant son bras. Hésitant entre honte et désespoir, je me cale confortablement dans mon siège, prête à finir ma nuit de sommeil.
J'ai à peine fermé les yeux que la porte de mon wagon s'ouvre violemment. J'ouvre les yeux, bien déterminée à faire subir les pires tortures au coupable de cet affront. Je constate avec effroi, horreur, dégoût, abomination, et pire encore, que ce sont ces attardés de Maraudeurs. Potter et ses toutous. Vous devez vous demandez pourquoi je le déteste à ce point. Et si vous ne vous demandez pas, j'explique quand même. C'est quand même moi qui raconte, ho ! Je hais cette bande au plus haut point par ce que je ne supporte pas leur prétendue supériorité, leur popularité excessive, et qu'ils m'énervent. J'ai non plus dis que mes explications seraient valables, hein ...
Je disais donc que, Ô joie, la troupe à Potty débarque dans mon territoire. Je me lève brusquement, leur faisant ainsi remarquer ma présence.

- St Bartok ! Tu m'avais manqué, c'est fou.

Ce crétin de Black m'appelle St Bartok depuis notre rencontre en première année. Je lui fait mon plus beau sourire hypocrite.

- C'est marrant, moi j'avais presque oublié ton insignifiante existence ... Bon allez les enfants, c'est pas une garderie ici, vous dégagez.

- Ce compartiment n'est pas à toi !

Potter le justicier à la rescousse. Quand il ne parle pas, il n'a déjà pas l'air très fin, mais alors là ...

- Si, j'ai fais pipi sur le siège pour marquer mon territoire. Maintenant, vous sortez.

Je n'en suis pas réduite à ça, mais je crois que Potter et sa bande me croient, vu leur mines dégoûtées.

- Tu mens ! lance une voix.

C'est Lupin. Lupin le gentil, discret, inutile ami de Potty. Il ne m'a rien fait de particulier, mais c'est un Maraudeur, donc je ne peux pas le voir. J'ai des principes, figurez-vous.

- T'es moins bête que t'en as l'air, dis donc ...

Ce petit jeu commence à m'amuser, mais si cette bande d'attardés à du mal à répondre à mes répliques. Malgré tout, il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps, quand je commence à me lasser, je m'énerve ...
Black s'assoit d'autorité sur un siège, et étend nonchalamment les jambes devant lui, un demi-sourire sur les lèvres. Potter a un grand éclat de rire, puis s'assied à côté de lui en me regardant d'un air satisfait. Lupin s'assied également, soupirant, comme à contre-cœur. Pettigrow, la quatrième roue du carrosse, fait de même, fixant ses idoles d'un air dégoulinant d'admiration.

Je vais m'acheter un chat. Un chat enfermé dans un compartiment, ça pisse partout, comme ça au moins je serai tranquille ! En plus Peter Petit Gros s'est assis à côté de moi, ce mec pue, c'est une infection !

- Petit Grassouillet, éloignes toi.
- Pourquoi ? Me répond-il en jetant des regards suppliants vers Lupin pour qu'il le sauve.

Mais il s'aperçoit pas qu'il fleure bon la bouse de sombral ? Nan, je peux vous dire à ce niveau, ça relève de Médicomagie, parce que je risque une asphyxie dans peu de temps

- Parce que tu sens les défections de pigeon. T'as la même odeur que la volière de Poudlard. Décales toi !

Il tente un regard courroucé, mais se décale tout de même en me voyant hausser un sourcil moqueur. Lupin soupire. Oui, je comprends, la perfection est un lourd fardeau. Moi même j'en ressens le contrecoup, mais je le vis bien quand même. Black m'observe, ou me matte, puisque la deuxième option sied plus au caractère de Sa Seigneurie. Et Potter... se fout de la gueule du Petit Gros qui Pue. C'est son nom indien.
Ils ont une solidarité à faire peur dans ce groupe. Soudés dans la bêtise pourrait-on croire, mais même pas. Chacun essaie, en voyant la colombe que je suis, de voler plus haut que son prochain. Peut être qu'une jour ils ne seront plus que crétins légers. Qui sait, la magie progresse !
Black prend la parole. Attention, asseyez vous, peut être dira-t-il quelque chose d'intelligent.

- Y'a des petites nouvelles qui ont l'air prometteuses !

Oubliez, les miracles ça arrive pas si souvent que ça. L'oreille de black a été dressée pour entendre certians mots, du genre... Vierge, cul, lit, kamasutra. Et à mon grand regret, nous pouvons ajouter à cette désolante liste de débauche... Mon nom. Croyez bien qu'il s'en ressent chez moi une profonde affliction, voyez l'état du pauvre garçon. Je me cale nonchalamment contre la vitre et étale mes jambessurla banquette, puisque le Petit Gros qui Pue s'est décalée d'une paire de fesses. Ce qui chez lui est l'équivalent d'un mètre.
Bien sûr, il fallait s'y attendre, black stoppe le débat sur les statistiques de la taille des bonnets suivant la couleur de cheveux. Les blondes ayant de plus gros seins que les blondes selon sa théorie, pour m'adresser la parole, un air de chien excité plutôt crade sur le visage.

- St Bartok chérie, il y a d'autres endroits pour montrer combien tu as envie de moi. Cela dit, un strip tease...
- Mais bien sûr mon Lapinou, et comme je n'ai pas de potion contraceptive, enlèves ton pantalon, que je te broie les testicules à coups de pieds. Répliquai-je d'une voix doucereuse.

Vulgaire ? Cruel ? Méchant ? Arbitraire et injustifié ? Non. La justification tient à ceci : C'est Black.


En attendant la suite, vous savez, il y a le joli bouton des reviews et... non, on vous influence pas du tout. Mais a-bso-lu-ment pas.

Bref, bye !