Amis du soir, bonsoir ! :)

À toutes les personnes fêtant Noël aujourd'hui, joyeux Noël ! n_n

Comme promis hier, voici le prologue ;)
Tout ce que je peux dire sur cette nouvelle fic sans trop spoiler, c'est qu'un simple malentendu peut parfois avoir de bien mauvaises conséquences… Kagaho et Eaque vont en faire l'expérience.


Les personnages de l'œuvre originale et de Lost Canvas ne sont pas et ne seront jamais à moi, mais à Masami Kurumada et Shiori Teshirogi… Tant pis… But I still believe~


J'espère que cette fic vous plaira ^^ On se revoit à la fin du chapitre ;)
Bonne lecture~ ! Et vive la neige ! *sors*

PS: Les passages en italique sont des flashbacks.


Prologue

En cette fraîche matinée de début d'hiver, presque tout sur Terre n'était plus que glace et neige. Une brise frisquette soufflait entre les cheminées, où s'échappait par-ci par-là une fine fumée grisâtre, et les gens, chaudement emmitouflés dans leurs vêtements chauds, déambulaient en ville. Certains regardaient leurs pieds, d'autres observaient les alentours avec un sourire, émerveillés de ce paysage dit "de sucre" en raison de sa blancheur immaculée, d'autres encore s'amusaient à donner des coups de pied dans les mottes de neige aux coins des magasins.

Aux Enfers, l'ambiance était quelque peu la même, si ce n'est qu'il n'y avait pas de magasin à chaque coin de rue, ni de décoration de tous les côtés. Cependant, l'humeur des Spectres était analogue à celle des habitants de la Surface: joyeuse, même pour les plus renfrognés. Parmi ceux-ci comptait Kagaho du Bénou qui, malgré ses tentatives, ne pouvait s'empêcher de sourire à chaque fois qu'il regardait par une fenêtre, frappé d'admiration devant la lande du Monde Souterrain recouverte de cette matière blanche et froide, à qui les humains avaient donné le nom de "neige".
Il neigeait très rarement aux Enfers, c'était donc la première fois que l'Egyptien voyait une telle chose. Dans sa terre natale, jamais il n'avait vu pareille curiosité, juste vaguement entendu parler de "pays du Nord" où parfois, "les anges faisaient tomber des nuages". C'était son amant qui l'avait, il y a déjà quelques jours, tiré jusqu'à la fenêtre de sa chambre avec un large sourire en pointant l'extérieur du doigt. L'oiseau de feu s'était figé en demandant ce qu'il était en train de se passer dehors. Son conjoint lui avait alors répondu qu'il s'agissait de neige. Puis, quelque peu surpris, avait ajouté:

« Quoi ? Tu n'en as jamais vu ? »

A voir, Eaque ne devait pas savoir que jamais le paysage ne se recouvrait de blanc, en Egypte… Il avait dû oublier, le connaissant… Tout ce qui ne l'intéressait pas entrait par une oreille et ressortait par l'autre…

Un fin sourire étirant ses lèvres, l'Egyptien continua sa route à travers le couloir en direction des appartements de son aimé, impatient de voir sa réaction suite au cadeau qu'il allait lui offrir. Il s'était décidé à lui acheter un présent à la Surface. Pas quelque chose de bien important, mais ça lui tenait à cœur de lui témoigner au moins une fois une petite marque d'attention. Et, connaissant le Garuda, ce cadeau allait sûrement lui faire plaisir. Après tout, il en existait très peu aux Enfers, juste à un seul endroit… Et encore, sûrement pas de cette couleur !

Il arriva devant sa porte et, suite à ce qu'Eaque lui avait amicalement dit il y a déjà quelque temps, à savoir "tu n'as pas besoin de toquer avant d'entrer, je n'ai rien à cacher", il ouvrit la porte.

Et le beau bouquet de roses qu'il tenait tomba au sol alors qu'il se figeait devant la scène sous ses yeux.

Eaque était dans son lit, le lit où tant de fois ils s'étaient unis l'un à l'autre en se promettant fidélité et amour éternel, et était au-dessus de Pharaoh, en train de l'embrasser, tous deux… nus.
Le Garuda sursauta en le voyant et se redressa précipitamment, ne s'attendant visiblement pas à le voir.

« Kaga ! »

Le regard impassible de l'oiseau de feu allait, d'un calme olympien, de son amant à son frère d'armes, qui s'était redressé sur les coudes en le fixant d'un air purement indifférent, comme si sa présence n'était qu'un petit détail qu'il faudrait régler avant de reprendre les choses où elles en étaient restées.

D'un ton acide, bouillonnant de colère, le Bénou fit remarquer, en sifflant presque ses mots:

« Oh… je vous dérange, à ce que je vois…
- K… Kaga, c'est pas ce que tu crois ! fit le Juge en sautant hors de son lit, tellement paniqué qu'il ne chercha même pas à cacher sa nudité. Je peux tout t'expliquer… !
- Ne t'en fais pas, il n'y a rien à expliquer, dit le jeune homme en plissant les yeux. J'ai clairement compris.
- Non, att… ! »

Trop tard: Kagaho était déjà parti en claquant la porte de toutes ses forces, la sortant de ses gongs tant l'impact avait été violent.

Eaque se tourna vers Pharaoh, à qui il cria, fou de rage:

« Pourquoi ! Pourquoi tu as fait ça ?! Tu mériterais que je te tue, non, que je te torture jusqu'à ce que tu me supplies de t'achever !
- Pourtant, vous ne m'avez pas repoussé, Seigneur Eaque, lors de la nuit que nous avons eue… Ni quand, il y a quelques minutes, je vous ai embrassé…, sourit le Sphinx.
- Imbécile, je ne m'y attendais simplement pas ! Je t'ai déjà dit que je ne t'aimais pas et tu as osé me faire boire je-ne-sais-quoi, hier ! Tu savais qu'il viendrait ici ce matin, avoue ! Tout ça, tu l'as manigancé !
- Oh, mais jamais je n'oserais…, ronronna l'Egyptien en s'allongeant sur le ventre, balançant ses jambes galbées au-dessus de son arrière-train. »

L'ancien roi d'Egine s'approcha de lui et le Gardien de la Seconde Prison leva la tête vers lui, continuant de parler d'une voix mielleuse:

« Arrêtez de vous mentir à vous-même… Avouez, vous avez aimé cette nuit avec moi et vous ne désirez que recommencer~ Après tout, qu'a-t-il de plus que je n'ai pas ? Je suis plus sociable, plus entreprenant, moins timide et surtout, je n'ai pas son caractère… Nous avons presque le même physique lui et moi, et notre couleur de peau et de cheveux est la même. Sauf que moi, je serais prêt à réaliser le moindre de vos fantasmes… Dites-moi ce qui vous retient de ne pas me choisir moi, à la place de lui ? demanda-t-il langoureusement en le fixant dans les yeux tout en posant une main sur sa cuisse. »

Les prunelles du Juge étincelèrent et, d'une main, il attrapa son subordonné à la gorge, le retourna et le plaqua violemment contre le matelas.

« Car il n'est pas toi, et je l'aime, lui cracha-t-il à la figure. Et maintenant, sors. Que je ne te revoie plus, sale déchet. »

Sa main enserrant toujours son cou, il le souleva et le projeta contre le sol, devant la porte fermée. D'une flambée de cosmos, le Garuda l'ouvrit et ordonna au jeune homme:

« Va-t'en. Ou je te tue. »

Il lui jeta ses vêtements à la figure et le Spectre, ses habits de la veille sous le bras, détala en quatrième vitesse. Eaque sortit de ses appartements, histoire de vérifier qu'il soit bel et bien parti, quand il vit, par terre, un bouquet de roses. Et quelle couleur magnifique… La même que ses yeux. Il les ramassa et nota avec déception que malheureusement, les fleurs n'étaient plus en très bon état. Pharaoh devait les avoir écrasées en fuyant… Qui lui avait laissé un tel présent…?
Il se souvint alors que c'était Kagaho qui avait lâché ce bouquet en les voyant, lui et Pharaoh. Et comme pour confirmer ses dires, il remarqua une petite carte dans les fleurs. Il la prit et son cœur se serra à sa lecture. Trois petits mots, écrit de la main de son Oiseau…

"Je t'aime"

Il se prit la tête entre les mains. Il revoyait encore le regard de son amant, glacial et pourtant si ardent de haine. Il y a environ quatre mois, ils s'étaient mis ensemble et depuis ce moment, il n'avait eu de cesse de lui prouver son amour et de lui promettre fidélité. Et cette nuit… il l'avait trahi. Pharaoh avait versé quelque chose dans son verre et il avait tout oublié de sa soirée. La dernière chose dont il se souvenait, c'était de… de commencer à… avec cette ordure de Pharaoh… Et ce matin, en se réveillant entièrement nu avec lui dans son lit, il avait commencé à avoir un horrible pressentiment. Et ses doutes s'étaient confirmés lorsque le Sphinx s'était réveillé et, tout sourire, lui avait soufflé:

« Vous y avez été un peu fort, mais c'était vraiment agréable, Seigneur Eaque… »Il n'avait même pas eu le temps de répondre que Pharaoh l'avait attiré contre lui en se laissant tomber en arrière avant de l'embrasser goulûment. Et Kagaho était arrivé à cet instant, sûrement impatient de lui offrir ce beau bouquet.

Eaque regagna sa chambre et déposa le bouquet sur une petite table. Qui sait ? Peut-être pourrait-il l'arranger plus tard avec son cosmos ? Mais à présent, ce qui lui importait le plus était de retrouver Kagaho et de s'expliquer avec lui. Car tout cela n'était qu'un énorme malentendu.

§*§*§°O.o_q.p_o.O°§*§*§…

Kagaho entra dans sa chambre en claquant la porte et la verrouilla immédiatement après. Ses mains tremblaient comme jamais tant il était fou de rage… et de chagrin. Il se réjouissait, c'était la première fois où il lui faisait un cadeau ! Et tout ça pour quoi ? Hein ? Pour voir qu'il avait ouvert son cœur à un menteur, un manipulateur ! Et il le savait, le jour il avait accepté de le fréquenter, puis de sortir avec lui ! Il savait qu'Eaque était du genre à être volage ! Mais une fois, une seule fois dans sa vie il avait voulu lui faire confiance, croire en ses belles paroles ! Ça lui faisait juste plaisir, d'y croire ! Croire qu'il pourrait être heureux… Quelle belle utopie ! Du vent ! Rien que des mots qui s'effacent, emportés par le temps !

Il se laissa tomber sur son lit, enfouissant sa tête dans son oreiller.

Ce matin… Alors qu'Eaque était avec Pharaoh, il était allé sur Terre pour lui acheter un présent. Pour le faire sourire et lui prouver qu'il l'aimait… Et en récompense, il n'avait eu qu'une trahison. Eaque l'avait trompé… Et comme par hasard, avec un autre Egyptien.

Et dire qu'il était de si bonne humeur -chose vraiment rare chez lui-, il y a encore une heure… Avant que tout ne s'écroule.

Bien au chaud dans son manteau doublé, ses bottes rembourrées et ses gants, Kagaho observait les fleurs de l'autre côté de la vitre de la petite échoppe. Il hésitait à entrer, se voyant mal offrir ce genre de choses à son amant… Mais il se souvenait combien le Garuda était fou de joie quand il allait à la Surface au printemps, entouré de fleurs. Un de ses passe-temps était même de se rouler dans ces plantes colorées… Au bout de quelques minutes supplémentaires de doutes, le jeune Spectre finit par entrer. La sonnette du magasin retentit au-dessus de la porte lorsqu'il l'ouvrit et une jeune fille souriante vint l'accueillir.

« Bonjour, monsieur. Puis-je vous aider ?
- Eh bien… Je souhaiterais offrir des fleurs à quelqu'un, mais je ne sais lesquelles choisir. Qu'auriez-vous à me conseiller ?
- Tout dépend: à qui désirez-vous les offrir ? Vos parents ? Une amie ? Une personne chère à votre cœur ? »

L'oiseau de feu sentit son élément lui monter aux joues avec la gêne.

« Oui, une personne que j'aime beaucoup, dit-il en détourant la tête.
- Dans ce cas, pourquoi ne pas lui offrir des roses ? proposa la vendeuse. Elles symbolisent l'amour et la passion. Venez, je vais vous montrer les sortes que nous possédons… »

Elle invita l'Egyptien à la suivre plus en arrière dans la boutique et ils arrivèrent devant une belle roseraie, où s'étalaient de multiples variétés de roses.

« En ces saisons, je serais plutôt pour vous proposer la célèbre rose rouge, mais voyez-vous, nous avons reçu pas plus tard qu'hier un nouvel arrivage de roses, déclara-t-elle en désignant d'étranges roses oranges, brunes et bien d'autres teintes. Ce sont des races rares. Elles sont croisées, voire modifiées génétiquement pour certaines, dit-elle avec une certaine admiration dans la voix. Et elles résistent mystérieusement au froid. Ne vous en faites pas, elles ne sont nullement dangereuses, au contraire ! Leur durée de vie est plus grande et leur parfum varie d'une espèce à l'autre. Qu'en pensez-vous ? »

Kagaho examina attentivement les roses. Elles étaient toutes extrêmement belles, lesquelles choisir ?

Mais alors qu'il allait demander un simple bouquet de roses blanches, les trouvant sublimes de par leur simplicité, il le vit.

Dissimulé par d'autres et quelque peu en retrait, un grand bouquet de roses, dont la couleur variait entre l'indigo et le violet foncé, attira son attention. La même couleur que les yeux d'Eaque… Captivé, il les pointa du doigt, ne pouvant décrocher les yeux de cette merveille. La jeune fille à côté de lui arqua un sourcil et suivit son regard.

« Celles-ci ? Entendu. Combien en voulez-vous ?
- Neuf… »

Un chiffre dit totalement au hasard, mais ces fleurs étaient si belles qu'il en voulait des tonnes. La vendeuse hocha la tête et, avec une infime délicatesse, vint couper les roses vers le bas de leur tige en tâchant de ne pas se piquer à leurs épines. Elle alla à la caisse et, alors qu'elle arrangeait les fleurs en un beau bouquet, l'Egyptien enfouit sa main dans sa poche à la recherche du porte-monnaie que leur Seigneur leur avait à tous donné pour qu'ils puissent "acheter des choses de la Surface s'ils le désiraient". Il étouffa un juron lorsqu'il réalisa qu'il l'avait oublié aux Enfers. Il baissa la tête en soupirant:

« Arrêtez.
- Il y a un problème ? demanda la jeune fille en relevant les yeux vers lui.
- Je n'ai pas de quoi payer.
- Je vous demande pardon ?
- J'ai oublié mon portefeuille chez moi. …Désolé de vous avoir pris du temps pour rien. »

Il tourna les talons en s'insultant mentalement et prit le chemin de la porte. Cependant, la voix de la jeune fille l'interpela une dernière fois.

« Attendez ! »

L'oiseau de feu jeta un œil par-dessus son épaule et vit la marchande de fleurs le rejoindre en serrant contre elle le bouquet de roses violettes. Un sourire aux lèvres, elle le lui tendit.

« Tenez. Prenez-le.
- Mais je n'ai pas de quoi v…
- Ça ne fait rien, je vous l'assure, l'interrompit-elle en secouant la tête. Noël était il n'y a pas si longtemps, alors on va dire que c'est le dernier cadeau que je fais cette année, lui confia-t-elle avec un clin d'œil. »

Reconnaissant, Kagaho prit le bouquet et la remercia avant de sortir. De retour dans le froid, il rajusta son col et partit s'enfiler dans une ruelle. Après avoir attentivement regardé les alentours, sûr qu'on ne l'avait pas suivi, il se téléporta aux Enfers, non sans avoir une dernière fois admiré le ciel blanc et discrètement attrapé un flocon de neige sur la langue.

Kagaho se redressa sur les coudes. Il suffoquait. Il ne se sentait pas bien, tout à coup. Pas bien du tout. Il avait besoin de se changer les idées… Rester ici, dans sa chambre, sur le lit où l'odeur d'Eaque s'était imprégnée avec le temps… Non. Ça lui faisait trop mal. Il avait besoin… de sortir. D'aller à l'extérieur. Sinon, il allait commencer à étouffer.

Au même moment, comme par ironie du sort, tous ses souvenirs avec Eaque lui revinrent à l'esprit. Leurs moments passés ensemble, les discussions qu'ils avaient eues, les nuits qu'ils avaient partagées, tous ces mots, qu'on ne dit qu'à une seule personne, qu'ils avaient prononcés…

Kagaho sortit hors de sa chambre.

§*§*§°O.o_q.p_o.O°§*§*§…

Alors qu'Eaque arrivait au Tribunal de Rhadamanthe, il vit Minos sortir de la Salle de Jugement du blond. Il rejoignit son collègue au pas de course en l'appelant.

« Minos ! Tu… n'aurais pas vu Ka… Kagaho ? demanda-t-il une fois devant lui, tâchant de reprendre son souffle. Ça fait… bientôt deux heures que je… le cherche partout !
- Kagaho ? Il me semble l'avoir croisé en venant ici, il y a environ une demi-heure… Pourquoi ?
- Est-ce que tu sais où il allait ? »

Le Norvégien secoua la tête.

« Non, désolé. J'ai juste vu qu'il était habillé chaudement, peut-être qu'il est sorti dehors ou qu'il s'est téléporté à la Surface ?
- Oui, peut-être… Merci, 'Nos !
- Tout va bien ? s'enquit néanmoins le Griffon en posant une main sur son épaule alors que le Népalais allait repartir en courant. Il s'est passé quelque chose entre lui et toi, vous vous êtes disputés ?
- C'est une longue histoire et… m'en veux pas, j'ai pas envie d'en parler.
- Entendu, déclara l'ancien roi de Crète. Mais si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas, d'accord ? Si tu veux parler, je suis là. »

Ce que le Garuda préférait chez son meilleur ami, c'était bien sa qualité à accepter de ne pas insister si la personne face à lui ne voulait pas lui faire part de ses problèmes. Après l'avoir remercié et salué une dernière fois, il fit rapidement un saut dans ses appartements pour s'habiller convenablement de vêtements chauds, puis il sortit dehors. Une main en visière, de la buée s'échappant de ses lèvres, il scruta le paysage recouvert de blanc des Enfers.

« Kagaho… mais où t'es-tu envolé, mon Oiseau ? »

§*§*§°O.o_q.p_o.O°§*§*§…

Kagaho courait à travers la forêt, il courait à en perdre haleine. Ses pensées n'étaient tournées que sur sa course. Ou du moins, il essayait de se focaliser là-dessus…
Il devait courir. Courir sans s'arrêter. Se changer l'esprit. Ne plus y penser. Ne pas y penser, ne pas y penser… ! Ne pas penser à sa trahison…

« Je te jure te t'aimer plus que tout au monde et de te chérir pour l'éternité.
- Eaque… Ça ressemble presque à une demande en mariage, arrête…
- Si c'en était une, tu accepterais ?
- Qu… ? Dis pas des choses comme ça d'un coup, idiot !
- Je veux juste que tu sois sûr que je t'aimerai pour toujours.
- Ne fais pas des promesses que tu ne pourras tenir…
- Je te le jure. Je n'ai jamais aimé quiconque plus que toi, tu es mon plus grand amour, Kaga… Jamais je ne te trahirai. Je le jure sur mon honneur et ma vie.
- …Eaque.
- Oui ?
- A… A propos de ma réponse… Si tu veux vraiment savoir… D'accord, ce serait un oui. …Arrête de me regarder comme ça. »

Ne pas penser à ses promesses sur le sable que le vent a emmené. Ne pas penser à tous ses mots doux…

« Mon bel Oiseau…
- Arrête Eaque, c'est gênant…
- Tu préfèrerais "mon sucre" ?
- Appelle-moi encore une seule fois comme ça…
- D'accord, d'accord ! …Mon ange ?
- S'il te plaît…
- Non plus ? Bon, très bien…
- Merci.
- …Tu sais, j'ai toujours voulu t'appeler "mon amour"…
- Qu… ?!
- Tu n'aimes pas non plus ? S'il te plaît, j'aimerais vraiment te donner ce joli petit surnom !
- Non non, c'est bon… Celui-là me convient…
- Vraiment ?
- Je ne te le dirais pas, sinon. »

Ignorer. Ignorer tout ce qui l'entoure. Les gens qu'il croise, les regards qu'ils lui envoient… Tout ignorer. Ignorer la douleur qui lui broie le cœur… Ignorer ces larmes qui coulent sans fin le long de ses joues…

Kagaho passa le reste de la journée dans cette forêt à la Surface, à courir et pleurer loin des regards. Il ne rentra que tard la nuit et, exténué, retourna à sa chambre, retrouvant son lit sur lequel il se laissa tomber. Ses joues, frigorifiées, et ses yeux, rougis par les larmes, le brûlaient, mais ce n'était rien comparé à la douleur qu'il ressentait autre part.

Et, durant les jours qui suivirent, Eaque se trouva devant une porte fermée à clé toutes les fois qu'il voulut parler à son bien-aimé.


À suivre…

Un commencement pas très gai, je sais… ToT
Ces deux Oiseaux vont en voir de toutes les couleurs dans cette fic… Je me demande si j'ai bien fait, gloups !
Mais n'oubliez pas que j'aime les happy ends~ ;)

On se revoit au prochain chapitre ? D'ici là, je vous souhaite de joyeuses fêtes ! -^_^-

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