HAHA je crains toujours autant en résumés, c'est bien

J'ai des trucs à dire, avant. Comme bien souvent... :)

- Cette fic risque d'être dark. Enfin je l'imagine très dark. Je vais peut être pas réussir à la rapporter comme je la vois, mais bon. J'écoute des musiques partiellement triste (qui me font pleurer, ce qui n'est pas pratique, admettez le). Je posterais la playlist sur tumblr une fois ce chapitre en ligne, si vous voulez la lire dans les mêmes conditions que je l'écrit.

- Attention à la Death Fic. Je ne sais pas encore si ça va en être une, mais le fait est qu'elle m'est venue en Death fic. Sauf que ça me crève le coeur de devoir tuer quelqu'un. Je verrais le moment venu, mais préparez vous psychologiquement dès maintenant, on sait jamais. Ne vous attachez à aucun des personnages. Au cas où.

- Si tout va bien, il y aura un lemon quelque part.

- AU parce que pas dans le monde SPN, mais aussi AU parce que dans un monde pas trop semblable au notre. Disons nos technologies avec la mentalité de fin du dix neuvième siècle quoi. Pas compatible, je sais, mais fanFICTION, merci :)

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Sur ces bonnes paroles, enjoy, mes lapins.


Freak Show

Chapitre 1


Dean ouvrit les yeux et s'étira lentement avant de comprendre ce qui l'avait réveillé. Il se leva de son canapé en baillant et trébucha jusqu'à la porte d'entrée, qui vibra sous les coups rageur qu'on lui donnait. Il ouvrit la porte et lança un sourire à la femme qui se trouvait sur son perron.

- Hey, Lisa!

L'air sérieux de la brune le fit déchanter:

- Que...

- Dean Winchester, as-tu seulement vu l'heure?

Il jeta un oeil à sa montre:

- Dix heures trente. Ecoute, Lisa, je suis touché par ton intérêt, mais j'ai eu une nuit agitée, et...

- On est mercredi, Dean! Tu étais censé être chez moi à neuf heures! Ben m'a appelée en catastrophe parce qu'il était seul et qu'il n'arrivait pas à te joindre. Je t'ai appelé six fois!

Dean baissa les yeux. Le début de la semaine avait passé si vite qu'il avait du mal à la croire:

- Mercredi...? Lisa, j'ai...

- Je t'ai demandé un service! Un! Et tu trouve le moyen de ne pas me le rendre?!

- Un service...? Tu sais très bien que je suis ravi de l'avoir le mercredi.

- Alors pourquoi tu continue à faire la foire?! Tu sais que tu dois être prêt à neuf heures, Dean. Et où est ton téléphone?!

- Quelque part dans...

- Est-ce que tu as ramené une fille?

Dean s'appuya sur le chambranle de la porte, croisa les bras et soupira:

- Lisa, je crois que ça ne te regarde plus...

Elle eut l'air dégouté, l'espace d'une seconde, mais se reprit:

- Ben est dans la voiture et je ne voudrais pas qu'il croise le chemin d'une de tes prostituées à moitié nues.

- Ce ne sont pas des prostituées...

Il vit sa machoire se serrer et décida de changer de tactique. Mieux vallait éviter de la pousser à bout de nerfs. Il savait parfaitement ce que ça pouvait donner.

- C'est bon, je suis seul. Envoie le moi.

Elle hocha la tête puis retourna à sa voiture pour en faire descendre Ben. Après avoir embrassé sa mère, il se dirigea vers la maison, alors que Lisa redémarrait en trombe, sans doute pour retourner au travail. Dean ébouriffa les cheveux de Ben alors que le garçon passait devant lui:

- Comment ça va, mon grand?

Il ne répondit pas et partit s'installer directement devans la télévision. Dean soupira et le rejoignit sur le canapé.

- J'suis désolé, Ben. J'ai été embarqué dans une soirée, et...

- Tu sens l'alcool, Dean.

Il ne montra pas au garçon à quel point ses paroles le blessèrent. Comme à chaque fois, il cacha sa déception derrière une grimace et envoya une légère tape derrière la tête de Ben. Celui-ci leva les yeux au ciel et soupira:

- Pourrais-tu aller te doucher, s'il te plaît, papa?

- Tu as pris ton petit déjeuner?

- Maman m'a acheté des croissants en venant ici.

- Ok. Je vais me doucher. Sois sage.

Il voulut l'embrasser sur le front, mais Ben l'esquiva, les yeux rivés sur la télévision. Dean secoua la tête puis monta en silence à l'étage. Quand il redescendit, douché et changé, il fit un crochet par la cuisine pour se servir un café puis rejoignit Ben dans le salon. Son fils, basculant d'une chaine à l'autre sans vraiment prêter attention aux programmes, l'ignora, jusqu'à ce qu'il lui dise:

- Hey, Ben... Je suis désolé, vraiment... Je sais que je suis pas le meilleur père du monde, et je sais que j'ai franchement déconné...

Dean n'avait jamais été doué avec les enfants. Et, malheureusement, le sien n'échappait pas à la rêgle. Ben posa la télécommande sur ses genoux et dit en penchant la tête sur le côté:

- Tu sais, il y a une fête foraine, en ville...

- Oh... Je vois où tu veux en venir. Tu sais ce que ta mère pense de ce genre d'endroit, n'est-ce pas?

- Oui. Mais on est pas forcés de lui dire. Ça peut être notre petit secret...

Dean se laissa tomber en arrière contre le dossier du canapé:

- Tu profite du fait que je me sente mal, hein?

Ben haussa les épaules avec toute l'innocence dont il pouvait faire preuve. Dean but une gorgée de son café puis soupira:

- Très bien. Mais pas de fast-food.

- Non! Tous les mercredis c'est fast-food. C'est le seul jour de la semaine où j'y ai le droit.

- Pas les jours de fêtes foraines. C'est dit, et je ne reviendrais pas sur ma décision.

xx-xx

Ils avaient pris le chemin de la fête foraine dès qu'ils eurent quitté le Burger King où ils avaient mangé. Dean trouva leur première heure à la fête foraine des plus banales. Mais il prit sur lui, parce qu'il était là pour faire plaisir à Ben avant tout. Le garçon avait tenu à faire deux tours d'un manège appelé le "shaker". Et Dean du admettre qu'il portait bien son nom. Dean avait ensuite gagné une peluche en forme de koala et une épée en plastique lors d'un jeu de tir à la carabine. Ben avait mieux accueilli l'épée que le koala et avait passé vingt bonnes minutes à menacer les passants de son arme factice.

- Alors, demanda Dean en piquant un bout de barbe-à-papa à Ben. Quel est le programme, maintenant?

- La maison hantée, répondit le garçon en pointant une direction du doigt. Je l'ai vue là bas, à côté de la pêche aux canards.

- En route, alors.

Ils se mirent en marche et, après quelques mètres, Dean demanda, sur le ton de la plaisanterie:

- Pourquoi ne pas s'arrêter à la pêche aux canards, tant qu'on y est. Je sais que tu adore ça.

N'obtenant pas de réponse, il se tourna vers le garçon:

- Ben?

Mais son fils avait disparu. Dean tourna sur lui même, tentant d'apercevoir le garçon:

- Ben?!

Il revint sur ses pas, sentant la panique se glisser en lui:

- BEN!

Il finit par apercevoir le garçonnet, debout devant une tente, regardant fixement une affiche en contre-plaqué. Il le rejoignit en trottinant et lui attrappa le bras:

- Ben! Ne refais jamais ça, compris?! Allez viens, la maison hantée est par là...

- Oublie la maison hantée. Je veux entrer là dedans.

Dean se tourna vers la tente gris sale, peu inspiré, et dit avec une grimace:

- Vraiment? Je crois que la maison hantée serait plus sympa.

- Non, regarde.

Il jeta un oeil à la pancarte que lui montrait le garçon. Sur celle ci étaient dessinés dans un style vintage ce qui devait être un Ange et un Démon se battant l'un contre l'autre. Le Démon, aux cornes, à la queue en pointe et à la peau rouge, avait tout pour faire peur. Toutes dents dehors, il hurlait un cri silencieux vers l'Ange qui le tenait par la gorge. De l'être ailé émanait des lignes or et blanches, sans doute pour représenter la lumière divine. Au dessus des deux figures était inscrit à l'encre bleu foncé: "Crowley's Freak Show". Ben sourit franchement:

- Ça à l'air cool.

- Non. Non, Ben, c'est loin d'être cool.

- Pourquoi?

Dean aperçut un homme en costume noir sortir de sous la tente et se planter à l'entrée. Il se pencha vers Ben et lui expliqua:

- Parce que ces gens n'ont pas demandé à être là, Ben. Ils sont retenus prisonniers par des gens horrible, juste pour amuser d'autres gens horribles, qui ne veulent que rire d'eux. Tu aimerais ça, toi, qu'on paye pour venir se moquer de toi?

Le garçon haussa les épaules:

- On se moque de moi, à l'école. Je vois pas pourquoi je ne pourrais pas me moquer de quelqu'un aussi...

- Vraiment? demanda Dean en fronçant les sourcils. Qui se moque de toi? Pourquoi?

- C'est Tommy Blake et sa bande... Parce que... Tu crains un peu, comme père.

Dean se redressa et croisa les bras:

- Oh. Vraiment.

Ben secoua la tête et le regard de son père fit un aller-retour entre le montreur de monstres et l'affiche devant son fils.

- Et les "père cools" de la bande à Blake, là, ils les emmènent dans les freak shows de ce genre?

- Certainement pas...

Il lui désigna la tente d'un signe de tête et s'approcha du montreur:

- Vous êtes... Crowley, c'est ça?

- C'est moi même.

- Vous avez des gens intéressants, là dedans?

- Le meilleurs des Etats-Unis, monsieur.

Dean jeta un regard à Ben, qui piétinait déjà d'impatience, puis demanda:

- Et... Rien qui ne puisse choquer un garçon de dix ans...?

- Bien sûr que non, voyons.

Il se pencha en avant pour se mettre à la hauteur de Ben:

- Je ne voudrais pas choquer mes petits visiteurs, n'est-ce pas?

- Est-ce que vous avez vraiment un Ange et un Démon?

- Bien entendu. Crowley ne fait pas de publicité mensongère.

- On pourra les voir?

Le montreur se redressa et regarda Dean:

- Il va falloir mettre le prix...

- Bon, admettons qu'on veuille les voir... Ça nous ferait combien?

Crowley réfléchit une seconde puis annonça:

- Cinq dollars. Par tête.

Dean aller protester, mais il repensa aux paroles de Ben et se retint. Il serait un père au moins aussi cool que celui de ce Tommy Blake. Il sortit deux billets et les tendit à Crowley qui les glissa dans sa poche en souriant. Il écarta un pan de la tente et appela:

- LUCIA!

Une toute petit femme sortit de la tente et vint se planter près de Crowley. Elle ne lui arrivait même pas au genou. Le montreur sourit à ses deux clients et demanda:

- N'est-elle pas mignonne?

Dean ne se sentait pas à l'aise face à ce demi-mètre de bonne femme. Il jeta un regard à Ben qui, lui, ne semblait pas gêné le moins du monde.

- Lucia, veux-tu présenter nos deux merveilles à ces gens, s'il te plait?

La petite femme secoua la tête et fit signe à Dean et Ben de la suivre sous la tente. Lucia marchait relativement rapidement, compte tenu de la taille de ses jambes. Il ne faisait pas aussi sombre que Dean aurait pu le penser. Et ce n'était en rien le zoo qu'il s'était imaginé. Les "monstres" n'étaient séparés de leur public que par une petit grille, aussi haute que Lucia. Ils pouvaient aisément s'enfuir, s'ils le voulaient. A part peut être la femme tronc qu'il aperçut sur sa droite, qui aurait quelque difficulté à passer par dessus la barrière. Mais les autres, siamois, femme à barbe, homme-chien, femme-chameau... Tous pouvaient s'enfuir s'ils le voulaient.

La vérité frappa Dean comme un coup de poing: ils ne voulaient pas s'enfuir. Parce qu'ils n'avaient nulle part où aller. Comment se faire accepter ailleurs que dans un cirque quand votre soeur est collée à vous par la taille ou quand votre anatomie vous oblige à vous déplacer à la manière d'un camélidé? S'ils sortaient d'ici, ils étaient morts. Morts ou engagés dans un autre cirque ambulant.

Lucia les entraîna au fond de la tente, dans une petite annexe. Sans que Dean ne puisse s'expliquer pourquoi, elle était plus sombre que la partie principale. Deux cages -de vraies cages, cette fois- d'environ trois mètres de large sur quatre de long chacune, hautes comme deux hommes, étaient accolées l'une à l'autre. Leur sol était recouverte de paille -sans doute une vaine tentative de rendre le sol plus confortable- et elles possédaient chacune un petit abri sommaire fait de planches de bois.

La petite femme saisit une barre de fer posée à terre près d'un des deux enclos et tapa sur les barreaux, les faisant résonner. Ben se recula légèrement et attrapa le poignet de son père, effrayé par toute cette mise en scène. La petite femme continua de taper sur les barreaux et dit, avec un fort accent espagnol et d'une voix aussi haut perchée que Dean l'avait imaginée:

- Je vous laisse ici. Je reviens dans quart d'heure. Pas parler, pas toucher, pas trop s'approcher. Ange est fragile.

Elle lança la barre une dernière fois sur les cages puis sortit de l'annexe, laissant Dean est Ben dans un silence relatif, l'écho du bruit fait par la petite femme résonnant encore dans leur tête. Le garçon lâcha le bras de son père, les yeux rivés sur les deux cages. Il n'y eut aucun mouvement, aucun signe de vie dans aucune des deux. Ben s'approcha lentement de la cage de droite:

- Soit prudent, Ben.

- Ils sont en cage... Il ne vont rien nous faire.

Dean jeta un regard suspect à la cage de droite avant de se rapprocher de l'autre. Il tenta d'apercevoir quelque chose dans l'abri, mais tout ce qu'il obtint fut un furtif bruissement. Il colla son front contre les barreaux et inspecta la cage. Il n'y avait rien qui indiquait que la créature avait bu ou mangé récemment. En revanche, Dean put apercevoir plusieurs plumes perdues ici et là entre les brins de paille. Il s'accroupit et tendit le bras pour en saisir une. Il s'arrêta en chemin lorsqu'un grondement s'échappa de l'abri. Après avoir jeté un coup d'oeil à Ben, bien trop occupé par l'autre cage pour avoir entendu quoi que ce soit, il étendit davantage le bras et saisit une des plumes le plus vite possible avant de s'éloigner des barreaux. Il resta accroupi et inspecta son trésor. Elle était d'un brun orangé sur l'extérieur et blanche à l'intérieur, rayée de brun. Il passa le pouce sur toute la longueur de la plume, notant à quel point elle était douce au toucher. Si Crowley avait truqué ses deux "monstres", il avait bien fait les choses car la plume que Dean tenait entre ses mains avait l'air bien réelle. Il releva les yeux sur la cage, toujours sans signe de vie, s'attendant à chaque instant à voir l'Ange sortir de sa cachette.

En aucun cas il ne s'attendit à ce qui allait suivre. Il y eut un concert de bruits -grognements, feulements, bruissements, Dean n'eut ni l'envie ni le temps de les identifier-, un mouvement rapide, trop rapide, et Ben laissa échapper un hurlement aussi court que perçant.

TBC...


Ouuuuuuuh un Cliff sur le premier chapitre... Quelle mauvaise auteure je fais :)

Ha oui, je voulais vous dire, aussi. Tous les Freaks de cette fanfiction (sauf Cas et Victor -Qui est Victor? VOUS VERREZ BIEN QUI EST VICTOR) ont réellement existé. A une époque antérieure à la notre, bien sûr, mais je voulais faire un clin d'oeil à ces "monstres".