Bonjour bonjour !
Voici donc une fic sur Glee. Elle retrace l'évolution de la relation entre Santana et Sebastian. Pour le moment, il s'agit seulement de respect qui évolura en amitié. Mais étant donné que la frontière entre amour et amitié est bien mince (on se croirait dans du Céline Dion), il est tout à fait probalbe que cette amitié évolue.
Mais chaque chose en son temps, et Brittana est bien présente ici !
Comment cela pouvait-il s'être passé ?
Comment le destin pouvait être aussi cruel, là, d'un coup ?
Nous avions gagné les régionales, les deux abrutis allaient se marier, nous nagions tous dans leur stupide bonheur…Et il a fallu qu'il y ait cet accident. Au moment où Rachel s'avançait vers l'autel, radieuse au point ou même moi, Santana, j'étais obligée de l'admettre, j'avais reçu un appel.
Brittany m'avait lancé un regard de reproche, et j'avais glissé ma main dans mon sac pour l'éteindre, j'ai vu que la personne qui m'appelait était le coach Sylvester. Elle ne me téléphonait pas sans qu'elle avoir une information de la plus haute importance à me communiquer.
" Oui ? » Chuchotais-je en m'éloignant de l'autel.
Il y a eu un silence, et j'ai perçu des sanglots au bout de la ligne.
Ma gorge s'est nouée.
« Qui y-a-t-il coach ?
- C'est…Santana, il faut que vous veniez tous à l'hôpital. Quinn a eu un accident. Une voiture l'a percutée de plein fouet. Venez. »
Elle raccrocha et la tonalité retenti. Une fois, deux fois, trois fois.
« San', ça ne va pas ? » demanda Brittany.
J'ai senti des larmes couler sur mes joues.
« Il faut arrêter le mariage, dis-je d'une voix tremblante.
- San', qu'est-ce qui se passe ?
- Arrêtez ! Criais-je. Arrêtez tout ! »
Berry se tourna vers moi en un mouvement de colère. Puis, elle a vu mes larmes. Un énorme silence plana dans la salle.
« C'est Quinn. Elle…elle a eu un accident en venant au mariage. Elle est à l'hôpital. »
Rachel poussa un cri et laissa tomber son bouquet. Pour une fois, je ne pouvais pas lui en vouloir de ses excès d'émotion.
oOoOoOo
Nous attendions tous là, dans la salle d'accueil de l'hôpital. Quinn était en réanimation. Les parents de Quinn aussi étaient présents, effondrés. Le médecin ne nous avait absolument rien dit à propos de ce qu'il allait advenir d'elle. Tentant de ne pas céder aux larmes, j'offrais mon épaule à Brittany, ne pouvant m'empêcher de remercier le ciel que ce ne soit pas elle à la place de notre meilleure amie. Cette pensée cruelle me faisait me sentir coupable et, inévitablement, toutes mes réflexions me portaient vers notre ancienne capitaine, couchée dans la salle de réanimation. Nous ne savions absolument pas si elle allait s'en sortir.
« Je n'y crois pas, murmura Sue Sylvester. Je ne peux pas y croire. J'avais accepté qu'elle soit à nouveau dans les Cheerios et voilà qu'elle… »
Mr Shuester prit sa main dans la sienne. Je tentais de retenir mes larmes. Brittany se dégagea de mes bras et alla voir Artie. J'aurais été jalouse en temps normal, mais je comprenais parfaitement qu'elle aille le réconforter. Après tout, il était le seul à n'avoir personne. Je me levai et allai vers lui.
« Ca va aller toi ? » Demanda Brittany.
Artie baissa les yeux. C'est à ce moment là que je compris : ce que nous étions en train de subir lui faisait revivre les affres de son accident. Brittany le serra dans ses bras, et je me trémoussai, légèrement gênée. Puis, je lui donnai un petit coup de poing sur le bras.
« T'inquiète pas, va, dis-je. Elle va s'en sortir. »
Artie s'autorisa un sourire. Il s'apprêtait à dire quelque chose lorsque le docteur déboula dans la salle sans ménagements :
« Elle est hors de danger. Monsieur et Madame Fabray, votre fille a eu beaucoup de chance de s'en sortir » , dit-il dans un souffle.
Les parents de Quinn s'étreignirent, et nous nous regardâmes tous avec soulagement. Néanmoins, le docteur intervint à nouveau.
« Cependant, si son pronostic vital n'est pas engagé, nous ne savons pas encore si elle pourra… »
Il paraissait chercher ses mots. C'était bizarre, pour un docteur.
« Mr et Mme Fabray, il se pourrait que votre fille soit paralysée. »
Quelqu'un poussa un petit cri ridicule. Je ne sais plus de qui il s'agissait, et peut-être même était-ce moi. Nous étions tous bouleversés.
« Mais…Il y a des chances pour qu'elle ne le soit pas non ? Intervint Finn. Je veux dire, il y a bien un espoir ! »
Le docteur le regarda droit dans les yeux, et je me rappelle et y avoir lu le doute. C'était terrifiant.
« Oui, il y a un espoir, concéda-t-il. Mais je ne veux pas m'avancer. C'est infime.
- Peut-on la voir ? A demandé la mère de Quinn.
- Pas encore. Je reviendrais vous chercher quand ce sera le cas. »
oOoOoOo
J'étais dans la cafétéria de l'hôpital, seule devant un chocolat. Brittany était resté avec les autres. Pour ma part, je n'en pouvais plus de cette ambiance oppressante. Ils m'avaient tout lancé un regard de reproche au moment où j'étais sortie de la salle d'attente. Je pense que la plupart avaient compris que c'était plus par lâcheté que lassitude. Je refusais de voir mon ancienne capitaine immobilisée dans lit d'hôpital. C'était une idée trop insupportable.
« Santana ? » M'appela doucement une voix familière.
Je redressai la tête. Sebastian Smythe, le leader des Warblers, se tenait devant moi.
« Je peux m'assoir ? Demanda-t-il en désignant la place en face de la mienne.
- On est dans un pays libre » , répondis-je en haussant les épaules.
Que pouvait-il bien vouloir ? Il avait beau avoir fait amende honorable cette semaine et avoir rendu hommage à Karofsky, il en demeurait pas moins ce qu'il avait toujours été à mes yeux : un petit enfoiré pré restais prostrée, le regard plongé dans ma tasse de chocolat. Il ne disait rien, et je lui en était plutôt reconnaissante.
« Qu'est-ce que tu fais là ? » Demandai-je au bout de plusieurs
Je redressai la tête. Il arborait un air profondément désolé. Était-ce un jeu d'acteur ?
« Je…je suis venu porter des fleurs à votre amie.
- Pourquoi ? Répliquai-je, sur la défensive. Tu ne la connaissais même pas ! »
Il m'offrit un pauvre sourire. Diable. Twink avait l'air…Compatissant.
« De vue, je le reconnais. Mais elle fait partie des New Directions, et je dois admettre qu'elle a du talent sur scène. »
Je laissais mon regard se promener dans la cafétéria quasiment déserte.
« Merci, dis-je au bout d'un moment.
- De quoi ?
- De ne pas avoir parlé d'elle au passé.
- Je n'ai aucune raison de le faire, Santana. Elle va s'en sortir. »
Je souhaitais de toute mes forces qu'il ait raison.
« Comment sont-il là-haut ?
- A peu près dans la même état que toi. Ceci près qu'ils ne se retiennent pas d'exprimer leur peine. »
Je levais les yeux vers lui. Ce n'était pas un sarcasme.
« C'est un reproche ? Demandai-je.
- Non. Je te comprends. »
J'éprouvai l'envie de lui hurler que non, il n'en avait strictement aucune idée, mais quelque chose dans son regard me retint. Après tout, je ne connaissais presque rien de son histoire.
« Par contre, je crois que les visites sont autorisées. »
Je poussais un grognement. Je n'avais pas envie d'aller voir Quinn…
« Diminuée, compléta-t-il.
- Pardon ?
- C'est-ce à quoi tu pensais non ? Que tu n'avais pas envie de la voir diminuée. »
Je le regardais. Il avait toujours la même souffrance dans le regard, celle que j'avais découverte l'autre jour, lorsque nous avions parlé Karofsky. Une de partie de moi eut l'envie de le questionner, mais la tristesse prit le dessus. Il me tendit un mouchoir et je le saisis sans commentaire.
« Il va bien falloir que tu l'affrontes un jour, tu sais. Le retarder ne fera qu'augmenter ta peine. »
Là encore, j'eus envie de le remettre à sa place, mais il avait beaucoup trop l'air de savoir précisément de quoi il parlait pour que je puisse le contredire.
« Je dois y aller » , dit-il après un coup d'œil à sa montre.
J'hochai la tête doucement. Il regarda l'entrée, puis poussa un soupir, comme s'il allait regretter le geste qu'il avait l'intention d'accomplir. Il prit ma serviette, fouilla dans sa poche et en tira un stylo. Là-dessus, il griffonna un numéro de téléphone.
« Tiens, me dit-il. Tu peux le jeter si ça te chante. Mais si tu as envie de parler, je suis là. Pas d'entourloupe, je te le garanti. »
Il me lançait des regards de défis, comme s'il s'attendait à ce que je me moque de lui. J'hochai la tête. Sans un mot de plus, il s'engagea vers la sortie.
« Hey Twink ! » Appelai-je.
Il s'arrêta et se retourna lentement.
« Merci. »
Sebastian mima le retrait d'un chapeau et sortit définitivement de la cafétéria, me laissant seule avec une serviette griffonnée et mes inévitables doutes.
