Titre: Nos Jeux Interdits
Rating: T pour le langage et pour le yaoi, même si cela reste relativement soft.
Disclamer: L'univers de Death Note et ses personnages ne m'appartiennent que dans mes fantasmes. Les créateurs Takeshi Obata et Tsugumi Oba en détiennent les droits.
Bonjour ! Voici le premier chapitre de cette fic qui devrait en comporter quatre en tout. L'histoire se déroule à la Wammy's House durant la jeune adolescence de nos deux héros. La longueur sera variable, mais ce premier chapitre sera le plus court. Merci de prendre le temps de me lire ! Et n'hésitez pas à apporter vos commentaires et critiques s'il vous plaît!
« Je t'ai vu Mello !
— Ah ouais ? Et tu as vu quoi au juste, tronche de carpe ? »
Les poings sur les hanches et le front plissé par l'agacement, Linda s'approcha du garçon sans détourner le regard.
« Tu as pris le chocolat de Near ! »
D'un coup de dent, Mello déchira l'emballage de sa propre barre chocolatée et y croqua vigoureusement.
« Ah ouais ? J'ai fais ça, moi ?
— Ne fais pas le malin !
— J'ai rien pris du tout, tu vas devoir fouiner ailleurs si tu veux trouver du sensationnel !
— Arrête de mentir, je t'ai vu le lui arracher des mains et le glisser dans ta poche ! Je t'ai vu cette fois-ci, Mello, vu, vu, et vu, de mes propres yeux ! Nous avons le droit à une barre de chocolat le dimanche, mais tu sembles avoir oublié que c'est une barre par personne et pas une bouchée de plus! Rends-lui la sienne tout de suite !
— Near me l'a donnée. Pas vrai, Near ?
— Je t'ai dis d'arrêter de mentir ! »
Cette merdeuse commençait à l'agacer sérieusement… Et Near qui fixait le sol comme un abruti et qui ne daignait pas ouvrir la bouche…
« Puisque je te dis qu'il me l'a filée, merde !
— Dis plutôt que tu l'as forcé à te la donner, oui ! Tu es toujours en train de le bousculer et de l'embêter, je ne te laisserai pas faire cette fois-ci, Mello ! »
Calme-toi Mello, lui foutre la main dans la figure ne va pas arranger ton cas. Allez, respire un bon coup, souris-lui…. Putain, elle me gave cette conne ! Pour qui se prend-t-elle ?
« Sérieusement Linda… tu n'as rien de mieux à faire que de nous épier aux détours des couloirs ? Tu es amoureuse ou quoi ?
— Ne… ne détourne pas les choses…. Et ne change pas de sujet ! »
Il posa la main sur son épaule, lui offrit son sourire le plus mielleux et lui demanda, sur le ton de la confidence :
« Allez, dis-moi tout princesse, c'est lequel de nous deux qui te plait ? Tu sais… agresser les garçons comme tu le fais ne va pas t'aider à t'attirer leurs faveurs. Laisse-moi t'expliquer deux trois trucs.
— Je… mais n'importe quoi ! Mello… tu es trop près de moi, là ! Recule ! Recule je te dis ! »
D'une poussée, elle tenta de l'éloigner alors qu'il ne se dressait qu'à quelques centimètres d'elle, mais le garçon lui agrippa les poignets et s'approcha davantage, de manière à ce que son visage vienne pratiquement se coller au sien. Elle pouvait sentir son souffle jouer dans son cou. Cet idiot allait réussir à la faire rougir, et ce, malgré la colère et le dégoût qu'il lui inspirait ! Elle n'était pas dupe une seconde. Cette apparente démonstration galante n'était qu'une menace déguisée.
Dégage maintenant, pisseuse ! Libère-toi et vas chialer dans les jupes de Roger !
Il savait qu'elle savait, et il s'amusait sans doute comme un petit fou. Mais la promiscuité inhabituelle était dérangeante et déstabilisante et elle sentit le rouge lui monter aux joues.
Mello arborait ce sourire moqueur qu'elle détestait tant. Elle le maudissait intérieurement : « J'espère qu'un jour quelqu'un effacera ce maudit sourire de ta sale face, et te fera pleurer comme tu fais aujourd'hui pleurer les autres ! »
« Alors chérie, tu ne veux pas me le dire ? C'est à Near ou à moi que tu penses le soir avant de t'endormir ?
— Si tu ne me lâche pas tout de suite, je… j'appelle Roger !
— Allons Linda, Roger est trop vieux pour te donner des conseils de drague, ne sois pas stupide ! Allez, si c'est moi l'heureux élu, je veux bien consentir à te laisser m'embrasser. Mais après, il faut être raisonnable et retourner jouer avec tes petites copines ! »
Comme éveillé d'un rêve sans nuages, Near daigna enfin lever les yeux et les poser sur la scène qui s'offrait à lui. Son regard était insondable, et l'observateur distrait en viendrait sans doute à conclure hâtivement que le jeune garçon se moquait éperdument de ce qui était en train de se jouer devant lui. Peut-être d'ailleurs était-ce vraiment le cas, songea Mello. Peu importe, il s'occuperait de lui plus tard. Pour l'instant il devait se débarrasser de cette petite fouineuse, et s'il pouvait lui donner une petite leçon humiliante par la même occasion…
« Un baiser ne te suffit pas ? Mais c'est qu'on est gourmande en plus ! Bon allez, je suis d'humeur généreuse aujourd'hui. Prends en deux bien vite et retourne jouer à la petite fille modèle auprès de ton Roger chéri !
—Ça suffit Mello, laisse-la tranquille. »
Tiens, cet enfoiré d'albinos a retrouvé la parole ? Pas trop tôt ! Je te ferai payer ton silence plus tard mon gars, fais moi confiance !
Near posa un instant son regard vide sur Mello, puis sur Linda, et reprit du ton neutre qui était le sien :
« Linda, Mello a dit vrai, je lui ai donné mon chocolat. Je te remercie de ta considération à mon égard mais il n'y a pas à s'inquiéter. Tu peux t'en retourner sans crainte.
— Near ! Je l'ai vu te prendre ce chocolat ! Et ce n'est pas la première fois ! Tu ne dois pas avoir peur de lui ! Tu n'as pas à le protéger ! Il faut que tout ceci cesse ! Allons voir Roger tous les deux !
— Si nous allons voir Roger, je lui dirais la même chose qu'à toi : j'ai donné mon chocolat à Mello. Je ne pense pas qu'il apprécierait d'avoir été dérangé pour rien. »
Le visage de Mello se fendit d'un large sourire qui aurait donné la nausée à Linda si elle n'avait pas déjà eu le cœur au bord des lèvres. Il libéra ses poignets sans cesser de la jauger de haut.
« Tu es rassurée, chérie ? Tu vois, le vilain Mello n'a rien fait au gentil Near. C'est triste mais j'ai le regret de t'annoncer que tu vas devoir aller fouiner dans les affaires de quelqu'un d'autre si tu veux jouer les héroïnes.
— J'ai vu ce que tu as fait, Mello. Et si Near a trop la trouille pour t'affronter, je ne te crains pas, moi. Tu vas devoir redoubler de vigilance et d'ingéniosité si tu veux continuer à le torturer, car je t'ai à l'œil désormais !
— Bouh, ce n'est plus de l'amour ma parole, c'est une vraie obsession pathologique ! Mais permets-moi de te mettre en garde également, Grand-Méchant-Loup : à force de fourrer ton grand nez partout, tu pourrais bien y rencontrer un jour un chasseur agacé qui te ferait passer un sale quart d'heure. »
Après un dernier regard chargé de colère, elle tourna les talons. Mais elle se ravisa au bout de deux pas. Elle ne pouvait pas laisser Near avec lui, pas après ce qui s'était passé. Il allait encore se venger sur lui.
Elle se retourna à demi et contempla un instant le jeune garçon pâle qui s'était replongé dans son mutisme.
Il avait l'air… si fragile. Il ne répondait jamais aux provocations ni aux menaces de ses camarades. « Tu manques d'ambition mon brave Mello, se dit-elle, s'en prendre à lui est si facile ! » Une part en elle pouvait comprendre cette envie qu'éprouvaient les autres à vouloir secouer cet être trop calme et trop placide, mais Mello allait trop loin. Mello allait TOUJOURS trop loin.
« Near, tu devrais venir avec moi. La cloche va bientôt sonner, nous devrions déjà être en salle d'étude.
— Non mais tu t'écoutes un peu Professeur Linda ? Je crois que Near a passé l'âge d'être sous la garde d'une baby-sitter, tu ne crois pas ?
— C'est pas à toi que je cause, Mello. Viens, Near !
—… Très bien, j'arrive... »
Mello serra les dents.
Quoi ? Tu ne vas pas la suivre tout de même ? Tu fous quoi ? Mais merde, Near ! Tu te rends compte au moins ce pour quoi tu me fais passer en partant à ses côtés ? Tu vas me payer ça!
à suivre...
