Disclamer : Les personnages appartiennent à JKR
Bêta : la merveilleuse et fabuleuse que j'aime fort Archimède qui supporte mes délires et mes fautes avec toujours le même courage merci !
Rating : M
Résumé : Harry est marié à Ginny, il pense que c'est la meilleure chose de sa vie, mais peut-être qu'un être perdu de vue changera son opinion.
Pairing : Harry/Ginny puis Harry/Charlie
Remarque : Cette histoire met en scène des relations homosexuelles explicites entre hommes. Si vous n'aimez pas ça, passez votre chemin.
Se Retrouver - Chapitre 1
- Ry ! Harry !
Harry Potter leva les yeux au ciel en entendant son nom puis, après un soupir à fendre l'âme, il répondit :
- Quoi encore, Gin ? demanda-t-il sur un ton où transparaissait un défaitisme indéniable.
Harry adorait sa femme, Ginny Weasley. Il l'aimait de tout son cœur mais ça faisait bien une demi-heure qu'il avait baissé les bras et s'était assis dans un des fauteuils de leur salon. Ils avaient de toute manière du retard alors maintenant, un peu plus ou un peu moins, ça ne semblait plus aussi important.
La jeune femme s'activait depuis le matin même, passant du coiffeur à l'esthéticienne, sans oublier un saut chez la couturière et le tout, sans s'autoriser une minute pour respirer. Harry s'était montré aussi disponible et motivé que possible mais là, il avait abandonné l'affaire. Son épouse serait prête quand elle le serait et les autres devraient simplement s'y accorder.
- Tu sais où sont mes perles ? hurla la rouquine à travers les étages de la maison.
Harry retint in-extremis un autre soupir : Ginny avait plus d'un bijou fait de perles et en plus de ça, comment était-il censé savoir où elle les mettait ?
- Lesquelles ? cria-t-il en retour sans être convaincu que ça l'aiderait.
- Le collier que tu m'as offert à Noël ! Voyons Ry, tu ne fais vraiment aucun effort !
- Tu as essayé d'utiliser le truc très pratique qu'on appelle baguette magique ? finit-il par répliquer avec sarcasme.
La jeune femme ne prit même pas la peine de lancer une insulte bien sentie à son mari et se saisit de sa baguette avant de lancer un puissant Accio. Toutes ses perles volèrent à elle et Ginny n'eut plus qu'à choisir le collier qu'elle voulait.
La chambre à coucher était un véritable chantier et la maîtresse de maison donnait l'image d'une furie à force de s'agiter en tous sens. Dans un coin de la pièce, un elfe de maison tenait fermement une brosse dans les mains en contemplant le désastre avec un air désespéré.
La jeune Weasley ne le remarqua pas. Elle était en retard ! Après un dernier regard dans le miroir qui lui dévoila qu'elle était aussi prête que l'on pouvait l'être, elle sortit de la chambre pour rejoindre Harry au rez-de-chaussée.
Quand il la vit arriver, l'homme oublia leur retard. Elle était grandiose, absolument magnifique. Ses cheveux étaient relevés dans une coiffure compliquée piquée de perles placées avec goût. Son collier était en accord parfait et sa robe de soirée d'un vert profond soulignait magnifiquement sa silhouette fine.
Malgré toutes les années et tous les galas auxquels ils avaient assistés ensemble, sa beauté le surprenait encore et toujours et il savait qu'il ne pourrait jamais s'en lasser.
- Tu es superbe, la complimenta-t-il en renforçant son geste par un baiser léger.
Il ne voulait pas que sa femme ne reparte se maquiller maintenant qu'elle était enfin prête, sinon, ils risquaient de ne jamais arriver à la réception.
La fête à laquelle ils allaient participer était une assemblée annuelle en hommage aux morts de la guerre. Si au début, ça avait été une fête plutôt sobre de recueillement, elle s'était transformée au fil des ans en soirée mondaine où tout le monde tentait plus de montrer ses dernières acquisitions que de vraiment rendre hommage aux morts. Harry, qui avait déjà horreur des galas, détestait encore plus cette frénésie à vouloir se montrer « sous son meilleur jour ». Il s'indignait sur le fait que les gens se réjouissent de cette occasion et il méprisait la plupart des sorciers qui venaient là pour se faire voir.
Cependant, sa femme aimait briller en public. Elle affectionnait particulièrement toutes ces fêtes sociales où le champagne coulait à flot et que les toasts de foie gras et de caviar étaient légion. Elle adorait parader et lui, il la suivait avec plus ou moins d'enthousiasme. Harry s'était fait une raison avec le temps et endossait un masque distant et désintéressé à chacune de ses apparences publiques.
Il ne fallait pas croire qu'il était un homme soumis qui acceptait tout de la part de sa femme, mais il savait que ça lui faisait extrêmement plaisir alors il n'avait pas de raison de refuser. Et puis comme ça, il n'avait pas besoin de trouver des activités à faire, elles étaient déjà toutes prêtes sur un joli plateau d'argent.
- Toi aussi, lui répondit Ginny en s'émerveillant de constater une fois de plus qu'un rien habillait son mari.
Effectivement, Harry ne portait qu'une robe noire sans fioriture avec seulement un écusson familial brodé sur la poitrine. Le vêtement sortait d'un des meilleurs couturiers sorciers et il mettait parfaitement en valeur la silhouette fine d'Harry sans pour autant être d'un luxe tapageur.
Le brun fit un sourire tendre à sa femme en lui tendant un bras auquel elle s'accrocha. Il sortit ensuite sur le pas de la porte avant de transplaner sans attendre. Ils avaient déjà perdu assez de temps.
Dès que le couple eut posé les pieds au sol, Ginny s'empressa de vérifier si sa coiffure avait survécu au trajet. C'était évidement le cas, elle avait utilisé tellement de laque qu'il aurait fallu un véritable ouragan pour faire bouger la moindre de ses boucles rousses. Un carrosse attelé à des Sombrals les attendait.
Exceptionnellement cette année, la fête avait lieu à Poudlard car cela faisait déjà dix ans. Harry était souvent retourné dans le château pendant les premières années, mais ça faisait bien cinq ans qu'il n'avait pas dépassé les barrières de l'imposante bâtisse. Le fantôme d'un sourire effleura ses lèvres à la vue des créatures qui piaffaient maintenant d'impatience. Il se rappelait la première fois qu'il les avait vues et ses amis qui l'avaient pris pour un fou.
- Tu viens ? interrogea Ginny qui était déjà montée dans la diligence.
Harry cligna des yeux pour se reconnecter à la réalité avant de s'avancer vers le véhicule et d'y monter à son tour.
Le chemin fut rapide mais ceci n'empêcha pas le couple de se rappeler avec nostalgie les bons moments qu'ils avaient passés ici entre ces murs protégés.
Une fois arrivés à l'entrée principale, ils furent accueillis par des elfes de maison qui s'empressèrent de les débarrasser de leurs capes. Harry prit un moment pour se recueillir devant les portes. Des images de désolation lui revinrent et il ne tenta pas de les refouler comme il le faisait d'habitude. Après quelques minutes, Ginny le tira par la manche en lui demandant si tout allait bien.
Harry eut plus de mal à reprendre pied avec la réalité et il lui fallut un instant avant d'être sûr que le château était bel et bien en bon état.
- Ça ne va pas ? questionna Ginny avec sollicitude, inquiète par l'air perdu qu'elle voyait sur le visage de son mari.
Ce dernier parvint finalement à se reprendre et fit un sourire rassurant à sa femme.
- Tout va bien, ne t'inquiète pas. On y va ?
Enchantée, la rouquine entra la première sans lâcher la manche de son époux. Elle connaissait son horreur des conventions sociales et elle avait mis son comportement sur ce compte. Harry avait réendossé son masque d'intérêt poli et quand il faisait ça, il se faisait lui-même penser à Draco Malfoy, le roi dans la discipline.
La Grande Salle semblait encore plus magnifique que d'habitude. Le plafond enchanté montrait une foule d'étoiles magnifiques et les lumières mettaient en valeur la pièce, la rendant enchanteresse. Les tables bordaient les murs et présentaient une quantité d'amuses bouches raffinés que les elfes avaient sans doute passé des jours à préparer. Énormément de sorciers étaient déjà présents et déambulaient dans la salle avec bonne humeur et un groupe d'instruments enchantés jouaient en sourdine un classique.
Les parures des sorciers allaient de tenues simples et raffinées jusqu'aux vêtements les plus extravagants qu'Harry n'ait jamais vus.
- Bon, qu'est-ce qu'il t'arrive, à la fin ? s'exclama Ginny, exaspérée.
Elle ne comprenait pas le comportement de son mari qui était extrêmement dans la lune. Elle savait qu'il n'avait pas ces réceptions à cœur mais là, son attitude était vraiment inhabituelle.
- Rien, rien, éluda Harry avec un geste de main.
Cette fois-ci, la rouquine se tourna franchement pour lui faire face.
- Écoute Harry, je sais que tu n'aimes pas ces galas, mais on en a déjà parlé, non ?
La jeune femme avait envie de passer une bonne soirée et ça impliquait que son époux soit plus actif qu'un zombie, ce qui ne semblait pas être le cas actuellement. Le brun lui fit un sourire et se promit d'être plus attentif. Il ne pouvait pas s'autoriser de rêvasser maintenant, Ginny attendait cette fête depuis plus d'un mois.
- C'est bon, c'est bon, j'ai juste été surpris par la splendeur de la pièce, finit-il par répondre devant l'air sévère de sa femme.
Ce n'était pas un mensonge... N'est-ce pas ? En tout cas, Ginny sembla se satisfaire de la réponse et décida d'entraîner son mari à sa suite en direction des tables où se trouvaient les boissons.
Sur le chemin, ils croisèrent de nombreux sorciers et s'arrêtèrent à chaque fois pour échanger des salutations plus ou moins chaleureuses en fonction des personnes, ainsi que quelques banalités parfois.
Harry était désormais totalement pris dans son rôle, si bien qu'il ne remarqua pas immédiatement la présence de Ron et George Weasley, les frères de Ginny, à la table des boissons.
- Eh bien, depuis quand ignore-t-on ses beaux-frères ? questionna Ron avec une pointe de sarcasme dans la voix quand le couple arriva à leur hauteur.
Harry sursauta violemment, ce qui surprit les trois autres.
- Ça ne va pas Harry ? interrogea George avec un air inquiet.
- Oh, euh... Non, tout va bien, bafouilla Harry en reprenant contenance.
Il ne savait pas ce qui lui arrivait. Il avait l'impression d'être là sans être présent, et c'était extrêmement déroutant.
- Tu lui as donné quoi comme potion pour qu'il soit dans cet état ? demanda George à Ginny avec suspicion.
- Mais rien ! s'exclama-t-elle, outrée.
Ron calma la situation en proposant un verre aux nouveaux venus avant de s'exclamer :
- J'ai une superbe nouvelle !
Il s'attira aussitôt l'attention des trois autres.
- Comme je l'ai dit à George, Hermione est vraiment occupée ces jours-ci alors elle n'a pas pu venir... Mais... On avait prévu de vous le dire aujourd'hui alors, je suis le délégué officiel... Hermione et moi... On attend notre deuxième enfant !
Les visages d'Harry et de George s'illuminèrent immédiatement. Ron rayonnait de bonheur. Hermione et lui avaient eu leur premier enfant quelques années auparavant et il s'était trouvé le rôle de sa vie comme père au foyer. Il adorait sa fille plus que tout au monde et il rêvait déjà d'avoir un petit garçon un jour. Jour qui allait peut-être arriver bientôt.
- Mais c'est merveilleux ! s'écria George avec enthousiasme avant de porter un toast à l'heureux père.
Harry avait un grand sourire mais n'ajouta rien. Il voyait bien que Ginny forçait sa joie et il ne voulait pas se montrer indélicat. Après le toast, la rouquine prétexta devoir aller saluer quelqu'un d'autre avant de s'éloigner. Harry félicita encore une dernière fois son meilleur ami avant de rattraper rapidement sa femme.
Il l'attrapa par les épaules et la fit se retourner avant de la prendre dans ses bras. La rouquine avait les larmes aux yeux et il ne voulait pas qu'elle pense que sa soirée était un fiasco.
- Eh, c'est bon, fit-il d'une voix calme et consolatrice.
- Je sais, répondit la jeune femme en serrant son mari dans ses bras. Mais... C'est injuste...
- Ne t'inquiète pas, on finira par l'avoir cet enfant et si ça ne marche pas cette année, on ira consulter, d'accord ?
- D'accord, acquiesça Ginny en se reprenant.
Depuis environ cinq ans, le couple essayait d'avoir des enfants. S'il était tout à fait honnête, Harry pouvait dire qu'il était content de ne pas en avoir. Il y avait quelque chose en lui qui lui criait qu'il n'était pas prêt. Mais le temps avançait, et quand il voyait la joie que la fille de Ron lui apportait, il était un peu envieux. Malgré tout, ils n'avaient pas réussi à concevoir d'enfant pour l'instant et Ginny devenait très agitée dès que le sujet était abordé. Ils suivaient désormais un calendrier précis pour tenter de concevoir dans les meilleures conditions. Ce procédé avait l'effet pervers de retirer tout plaisir lors de l'acte et Harry n'avait pas été satisfait depuis longtemps.
L'incident fut cependant assez vite oublié car, déjà, Ginny papillonnait d'un groupe à l'autre, saluant ses connaissances avec enthousiasme et bonne humeur. Elle n'allait pas se laisser démonter par cette histoire, foi de Weasley !
Harry la suivait et jouait son rôle de mari aimant à la perfection. Soudain, alors que Ginny venait de dire bonjour au couple Nott, Harry remarqua une femme au milieu de la foule.
Elle avait des cheveux mi-longs, attachés en queue de cheval, d'un roux tout à fait particulier qui lui rappelait vaguement quelque chose. Elle était de dos et il ne put donc pas voir de quoi elle avait l'air mais ses habits étaient simples, ce qui plut immédiatement à Harry. Le jeune homme ne parvenait pas à détacher ses yeux de cette vision. C'était plus fort que lui.
Quand Ginny se tourna vers lui pour qu'il soutienne ce qu'elle venait d'affirmer, elle se retrouva face au vide pour voir qu'il se dirigeait vers quelqu'un. Aussitôt, un sentiment d'urgence proche de la jalousie s'empara d'elle. Elle s'excusa rapidement envers les Nott avant de se précipiter à la suite d'Harry. Il était déjà presque à la hauteur de l'inconnue et Ginny fit appel à toute sa dignité pour ne pas courir.
Comme hypnotisé, Harry posa sa main sur le bras de la femme qui se retourna.
Le cerveau du brun marqua un temps d'arrêt avant d'analyser la situation.
C'était Charlie Weasley. Un autre de ses beaux-frères. Ce n'était pas une femme. Il resta bouche bée tandis que l'homme lui offrait un grand sourire.
Harry ne sortit de son état de choc que lorsque Ginny le dépassa pour s'élancer dans les bras de son frère.
- Charlie ! Je suis tellement contente de te revoir ! s'exclama la jeune femme, les yeux brillants de larmes. Où étais-tu passé ?
Charlie rendit une étreinte chaleureuse à sa sœur, ce qui permit à Harry de reprendre contenance. Il ne savait pas ce qui venait de se passer et ça le mettait très mal à l'aise.
- Eh bien, sœurette, en voilà des manières, s'amusa le rouquin en la relâchant doucement.
Ginny était dans tous ses états. Charlie était le frère avec lequel elle s'entendait le mieux, elle l'avait toujours adoré et admiré. C'était celui qui était resté avec elle quand tous les autres étaient à Poudlard, il était celui à qui elle avait pu tout dire. Et ça faisait cinq ans qu'elle ne l'avait pas vu une seule fois. Il n'avait pas répondu à ses hiboux non plus. Il avait juste disparu sans rien dire. Et voilà qu'il réapparaissait comme par magie !
- Ravi de te revoir, déclara Charlie en tendant une main à Harry de manière détachée.
Harry rendit sa poignée à l'homme et fut parcouru par un frisson qu'il ne s'expliqua pas. Charlie et lui s'étaient toujours très bien entendus, mais Harry n'avait jamais remarqué à quel point sa voix était profonde et chaude.
- Enchanté, moi aussi. Où étais-tu passé ? fit-il en écho à la question de sa femme.
- Oh, la vie a été très occupée, commença Charlie en fixant son regard dans celui d'Harry jusqu'à ce que ce dernier ne détourne les yeux. Mon patron n'a pas trop apprécié mes relations avec les autres gars, il a dit que j'étais inapte au travail d'équipe et que j'allais finir par les ruiner à force de n'en faire qu'à ma tête, alors il m'a viré.
Ce que Charlie était loin de révéler, c'était que son patron n'avait rien eu à redire à son travail mais plutôt au fait qu'il s'envoyait en l'air avec presque tous les mecs qui se trouvaient sur place. Ça n'avait pas posé problème jusqu'à ce qu'un des stagiaires ne s'attache et que les gars se soient mis à se battre pour savoir qui allait faire sa fête à Charlie. Le chef de la réserve n'avait eu d'autre choix que de renvoyer le fils Weasley, malgré son affinité indéniable avec les dragons.
- Après ça, je n'ai pas voulu revenir à la maison. J'avais bien trop honte, vous comprenez ?
Ginny hocha frénétiquement la tête, elle comprenait parfaitement. Harry, quant à lui, était plus réservé, ce qui lui valut un sourire prédateur de Charlie qui le déstabilisa.
- Enfin bon, j'ai décidé de me réorienter, déclara l'homme sans attendre de réaction du brun. Et je me suis lancé dans une entreprise d'import-export d'objets volumineux par dragon. Je m'occupe surtout d'objets précieux qu'il est préférable de ne pas réduire magiquement.
- Mais c'est génial ! s'extasia Ginny en s'attirant un sourire un peu figé de son frère. Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ?
- Eh bien, il y a eu quelques années de galère où je n'avais pas le temps de m'occuper de mes obligations familiales alors… J'ai un peu disparu, je suis désolé, s'excusa-t-il sincèrement.
- C'est pas grave, tu es là maintenant ! répliqua la jeune femme, resplendissante de bonheur. Reste là, je vais chercher Ron et George !
Charlie hocha la tête tandis que sa sœur filait déjà aussi vite qu'elle le pouvait sans toutefois courir.
Harry se tenait là, un peu mal à l'aise. Il aurait peut-être dû suivre Ginny... Quelque chose l'en empêchait, cette même chose qui l'avait empêché de détourner son regard de l'homme pendant qu'il parlait. Il avait remarqué sa peau délicieusement bronzée et ses épaules larges et fortes, la cambrure délicate de son dos... Harry rougit à ses pensées et tenta de les chasser loin de lui. Qu'est-ce qui lui prenait ? Ce n'était pas une femme, par Merlin !
- Alors, Harry ? commença Charlie dès que sa sœur se fut éloignée.
Le brun sursauta et regarda l'autre homme avec le sentiment d'être pris au piège. Le plus étrange était sûrement qu'au fond de lui, ça ne le dérangeait pas trop.
- Est-ce que ça va ?
- Euh... Oui, répondit-il incertain. Et toi ?
- Très bien ! fit Charlie d'un ton enjoué. Même si... J'ai un problème assez dur à résoudre en ce moment.
- Ah bon, fit bêtement Harry qui sentit une vague d'excitation inexplicable le traverser.
- Oui, j'ai envie d'un truc... Mais je peux pas le prendre, continua-t-il d'une voix plus rauque.
Était-elle vraiment plus rauque ? Harry ne savait pas trop. En fait, il avait chaud.
- Peut-être que tu pourrais me donner un coup de main, lui chuchota Charlie en se penchant vers son oreille, ce qui le fit frissonner.
- Il est là ! s'exclama Ginny en approchant tandis que Charlie se redressait vivement et qu'Harry s'étranglait à moitié.
Ron et George arrivèrent à sa suite, un grand sourire aux lèvres.
- Charlie ! s'écria le plus âgé. Ça fait longtemps ! Comment vas-tu ?
- Très bien, George, très bien. Comment va la boutique ?
Un vague silence flotta alors que chacun d'eux eut une pensée pour Fred Weasley, le jumeau décédé de George.
- Magnifiquement ! Lee m'aide beaucoup, il sait parfaitement comment me prendre, même dans mes mauvais jours, répondit George avec un clin d'œil.
George était le seul de la famille Weasley à savoir que Charlie était gay et c'était essentiellement parce qu'ils s'étaient un jour battus à propos d'une touche mutuelle. Depuis, les deux garçons partageaient une affinité toute nouvelle.
- Ah ce que je t'envie, soupira Charlie sur le même ton. Si seulement j'avais un assistant, il pourrait s'occuper des tâches manuelles pour moi.
- Les gars, vous n'êtes pas subtiles pour un sous, déclara Ginny en levant les yeux au ciel.
Elle n'était peut-être pas officiellement au courant de la condition de Charlie, mais ça faisait longtemps que Lee venait assister aux dîner dominicaux. Ron et Harry se dévisagèrent l'un l'autre sans comprendre.
La conversation resta légère au fil de la soirée et les quatre hommes, ainsi que Ginny, ne se quittèrent plus, partageant les souvenirs de ces cinq dernières années dans une humeur joyeuse et détendue.
Finalement, Ron déclara qu'il devait partir. Il commençait à se faire tard et il devait garder la petite le lendemain. George décida de partir à son tour et il ne resta plus que Charlie, Ginny et Harry.
- Oh, Harry, tu sais, à propos du problème dont je t'ai parlé tout à l'heure... reprit le plus âgé.
- Oui ? demanda le brun, incertain
- Est-ce que tu pourrais passer demain ?
- Euh oui... Je suis libre demain... répondit Harry sans vraiment savoir ce que lui voulait Charlie.
Ginny sentit qu'il se tramait quelque chose. Elle n'aurait pas su dire quoi, mais elle avait le pressentiment que ce n'était pas innocent. Peut-être que ce n'était que de la possessivité mal placée ? Elle ne voulait pas que son frère préféré et son mari ne fassent quelque chose sans elle. Ça devait être ça !
- Qu'est-ce que vous allez faire ? demanda-t-elle sans parvenir à cacher son mécontentement.
- Oh, Gin, Gin, Gin, ne sois donc pas si curieuse ! Tu sais quel anniversaire c'est dans un mois et demi ?
Il fallut à peine quelques secondes pour que la jeune femme ne comprenne l'allusion. Il s'agissait de leur anniversaire de mariage.
- Ne viens pas gâcher la surprise, ma petite sœurette. Fais-moi confiance. Je m'assurerai qu'Harry fasse quelque chose à la hauteur de tes espérances.
Charlie détestait mentir, surtout à sa sœur, mais c'était une occasion en or qui ne se présenterait pas une deuxième fois et il fallait qu'il la saisisse sinon, il allait devenir fou.
En effet, ce n'était pas parce qu'il avait eu honte que Charlie n'était pas revenu depuis cinq ans, c'était parce qu'il n'aurait pas pu résister. Il avait toujours eu un petit faible pour Harry. Au début, il avait cru que c'était un sentiment plutôt fraternel et s'en était réjoui, mais le jour où il avait appris que Ginny et lui allaient se marier, il s'était mis à rêver d'Harry. Au départ, c'était des rêves plutôt niais où Harry quittait Ginny pour lui et ils s'enfuyaient ensemble pour aller s'occuper de dragons. Mais dès que le couple s'était uni, il avait rêvé de prendre Harry de toutes les manières possibles, dans tous les endroits imaginables.
Il n'avait pas eu de cesse d'imaginer le contact de la peau du brun contre la sienne, d'entendre ses gémissements de plaisir. Il avait paniqué. Totalement. Il avait réussi à se retenir au début et il s'était mis à sortir plus et à s'envoyer souvent en l'air. La fatigue l'avait aidé. Mais il y a cinq ans, quand Ginny, au milieu d'un dîner dominical, avait annoncé qu'elle désirait un enfant, Charlie avait cru devenir fou. Il aurait littéralement pu baiser le brun devant tout le monde tant il le désirait.
À la place, il s'était enfui. Il aimait bien trop sa sœur pour lui faire ça. Il avait essayé de s'en persuader mais même après cinq ans, Harry ne quittait pas ses pensées. Il n'était pas venu pour Harry aujourd'hui mais maintenant qu'il était arrivé à ce point, il n'y avait pas de retour en arrière possible. Si Harry ne voulait pas, il ne le ferait pas mais s'il était d'accord, il ne passerait pas à côté de sa chance.
Ginny continuait à trouver que c'était une mauvaise idée. Son instinct le lui criait mais elle ne voulait pas rater un cadeau magnifique – et devoir le faire livrer par dragon signifiait qu'il était forcément sensationnel – à cause de sa stupide possessivité.
- Ouais, tu as raison Charlie, je vais être patiente.
Harry ne comprit pas pourquoi il était si heureux mais il aurait pu danser le tango avec un hippogriffe à l'instant même.
- Alors à demain Harry, fit-il avec un petit sourire satisfait.
- À demain, répondit le brun d'une voix fluette.
Le frère Weasley s'éloigna et Harry le suivit du regard avant de tomber sur celui dur de sa femme.
- J'espère pour toi que ce cadeau est extraordinaire.
Harry lui fit un sourire crispé. Il espérait pour sa part que Charlie ait vraiment une bonne idée !
Le couple rentra un moment plus tard, éreintés tous les deux par la soirée. Ils se couchèrent après s'être préparés et s'endormirent l'un contre l'autre.
Le lendemain, Harry se réveilla et se dit qu'il avait été bizarre toute la soirée, ce qui expliquait sûrement ses réactions étranges devant les allusions de Charlie. Ce dernier avait probablement une véritable idée et il ne se passerait rien de spécial. Qu'est-ce qui pourrait bien se passer de toute manière ?
Fort de cette conviction, Harry s'habilla. Il se réjouissait d'aller voir Charlie, il l'appréciait beaucoup.
Harry se rendit jusqu'à l'adresse que lui avait donné l'homme le jour d'avant. Il s'agissait du centre administratif et il se trouvait dans le Londres moldu pour des raisons financières. Le centre d'envoi ne se trouvait même pas en Angleterre. Harry finit par arriver devant le bâtiment qui semblait s'effacer entre une clinique dentaire et un casino, un endroit discret.
L'intérieur était sobre mais chic. On pouvait sentir que l'on avait affaire à une entreprise sérieuse sans crouler sous l'excès de fioritures que les sorciers appréciaient souvent. Harry entra et se sentit à nouveau mal à l'aise. Une femme se trouvait à un petit comptoir et le dévisageait d'un air neutre.
- Je... J'ai rendez-vous avec Charlie... Weasley, déclara Harry, incertain.
Il avait l'impression d'avoir à nouveau quatorze ans, quand il avait rencontré Charlie pour la première fois. Il était un homme, par Merlin ! Il devait se reprendre !
La jeune femme ne sembla pas remarquer son conflit intérieur. Elle dévisagea son registre d'un air morne avant de demander :
- Votre nom ?
- Oh ! Euh... Potter... Harry Potter...
Aussitôt, la femme appuya sur un interphone et fit avec une voix stridente :
- Monsieur Potter, Harry Potter, demande à vous voir.
- Tu peux le faire monter, Rebecca, répondit une voix métallique.
La réceptionniste invita Harry à la suivre et l'emmena à l'étage où elle s'arrêta devant une porte en bois.
- C'est à l'intérieur, déclara-t-elle d'une voix morne avant de redescendre.
Harry inspira profondément. De quoi avait-il peur ?
Il ouvrit la porte après une dernière inspiration. Il n'allait tout de même pas affronter un dragon ! Juste la personne qui était assez folle pour les élever ! Rien que ça...
Derrière la porte se trouvait un long couloir flanqué de portes desquelles volaient parfois un oiseau en papier animé magiquement. Une porte s'ouvrit et Charlie passa par l'embrasure.
- Par ici, Harry, par ici !
Harry ne se fit pas prier et se dirigea vers la pièce qui se révéla être le bureau de Charlie.
Ce dernier semblait surexcité et il invita Harry à s'asseoir.
- Rebecca ne t'a pas posé de problèmes ?
- Euh non...
- C'est une moldue... Elle n'a pas le droit de passer la porte... Je crois que tu comprends pourquoi...
Harry fit un sourire figé à son ami. Il ne savait pas vraiment quoi dire.
- Et sinon... Tu as fait bon voyage ? Tu as trouvé facilement ? On a souvent des moldus qui se perdent ici, donc Mathilde est notre assurance anti-moldus... Les sorciers, par contre, n'arrivent pas à trouver leur route... J'ai même été obligé de faire relier le bâtiment au réseau de cheminette tellement j'ai eu de plaintes...
- Oui...
Harry était assez confus, mais si Charlie parlait si vite à propos de choses aussi peu importantes, c'était pour se calmer, pour détourner son esprit de son érection naissante. Il fallait qu'il se concentre sur autre chose.
- Bon, alors ce problème dont tu voulais me parler ? demanda Harry que le silence soudain de l'autre homme avait surpris.
Charlie hésita un moment. Comment présenter la chose ? Il y avait toujours cette toute petite partie de lui qui trouvait que c'était mal...
- Je vais être honnête avec toi Harry, ce que je veux, c'est te prendre sauvagement sur le bureau, mais si tu préfères la porte ou le sol, je saurai m'arranger...
Harry le dévisagea, éberlué. Il ne s'était absolument pas attendu à ça et il aurait dû être choqué. Il aurait dû. Charlie, quant à lui, était persuadé que c'était fini. Le brun ne lui parlerait plus jamais de sa vie et, il fallait l'avouer, il l'avait mérité.
Harry ne savait pas pourquoi mais cette crudité dans ces propos l'excita. Ça n'avait pas l'air d'être une mauvaise idée. Pourquoi est-ce que ça lui semblait si tentant ? Il aimait Ginny, il ne devait pas. Il se leva avec l'intention de partir mais Charlie le rattrapa, l'emprisonna dans une étreinte douce et forte à la fois, son érection touchant les fesses du brun.
- Harry, ne t'enfuis pas... Je sais que ce n'est pas raisonnable, mais j'ai besoin de toi, lui susurra l'homme en ponctuant ses mots de baisers délicats dans le cou du plus jeune.
Harry frissonna et son sexe pulsa. La voix de Charlie l'envoutait et ses mots semblaient s'enrouler autour de lui.
- Mais Ginny, je ne peux pas faire ça à Gin...
L'ancien dragonnier venait de happer le lobe de son oreille et Harry ne put retenir un soupir. Charlie commença à déplacer ses mains. Une se glissa sous le T-shirt du sorcier aux cheveux de jais tandis qu'il posait l'autre à la base de son menton pour l'obliger à tourner la tête. Harry ne résista pas autant qu'il aurait dû et ne fut pas long à répondre quand les lèvres chaudes et douces de Charlie se posèrent sur les siennes.
- Je t'en supplie Harry, ne pars pas.
La résolution du brun vola en éclats et il se retourna afin de s'engager dans un baiser plus exigeant. Leurs lèvres se cherchèrent un instant avant de se trouver et de s'engager dans un ballet tendre et intense durant lequel les deux hommes découvrirent le corps de l'autre avec leurs mains.
Charlie débarrassa ensuite le bureau d'un coup de baguette avant d'y asseoir Harry et de retirer son T-shirt. Il en avait rêvé. Tout son être vibrait désormais. Il embrassa la peau douce du plus jeune avec adoration créant un chemin de baisers sur ce corps qu'il désirait tant. Harry avait basculé sa tête en arrière et se laissait envahir totalement par ces sensations. C'était tellement intense ! Il n'avait jamais rien ressenti de pareil.
S'il avait pu, Charlie aurait fait durer la découverte du torse d'Harry mais il n'en pouvait plus, il se sentait à l'étroit dans son pantalon et voulait passer aux choses sérieuses. C'est pourquoi il ne s'attarda pas trop sur les tétons du brun bien que les gémissements de ce dernier étaient délicieux à entendre.
Le plus âgé défit d'un geste habile le pantalon de l'autre et le fit glisser jusqu'à ses chevilles. Harry le regarda avec une pointe d'incertitude avant que son amant ne prenne son sexe érigé en bouche ce qui le fit gémir profondément. La langue chaude de Charlie contournait son gland et réveillait en lui des sensations si intenses qu'il ne pouvait qu'ânonner faiblement.
- Han... Put... AIN ! Ch... Oh! Lie ! Ouais, ah ! Ouais... Han ! Là !
La voix rauque d'Harry continua de rendre fou Charlie qui entreprit des mouvements de va-et-vient frénétiques sur le sexe du brun.
Ce dernier ne put résister bien longtemps et se libéra en plusieurs jets chauds.
Charlie se redressa et le regarda avec un sourire. Il était absolument irrésistible dans son abandon post-orgasmique. Harry tentait tant bien que mal de reprendre son souffle et le plus âgé en profita pour s'approcher doucement et l'embrasser avec tendresse.
- Tu... As pas... parvint à articuler le brun entre deux inspirations.
- On a le temps, le rassura Charlie.
Il ne voulait pas presser le plus jeune car il avait bien l'intention de le prendre sur le bureau comme il le lui avait dit.
Brusquer les choses jouerait contre lui. Il embrassa encore une fois son amant avant de lui demander de se tourner. Harry était debout, le torse sur le bureau, les fesses à l'air, une vision parfaite selon Charlie.
Ce dernier entreprit d'embrasser lentement le brun le long de sa colonne vertébrale. Il déposait de nombreux baisers, s'attirant des grognements de plaisir plutôt engageants. Il attrapa ensuite sa baguette et lança un sort de lubrification sur ses doigts. Il massa un moment les fesses d'Harry de son autre main jusqu'à ce que ce dernier soit détendu. Charlie avait déjà dépucelé plus d'un mec et il savait que plus il prenait de temps en préparation, moins l'autre aurait mal. Et il voulait tout sauf blesser son précieux amant.
Quand Harry fut suffisamment relâché, Charlie vint poser son doigt lubrifié contre son entrée et se mit à détendre plus précisément cette partie sans cesser d'embrasser les reins du plus jeune. Harry était indéniablement tendu mais il faisait de son mieux et se concentrait sur les baisers. Il ne put toutefois retenir un gémissement de douleur quand le premier doigt le pénétra. Aussitôt, Charlie s'empara avec sa main libre de son sexe ramolli et se mit à le caresser doucement, éveillant des sensations agréables dans le corps d'Harry qui en oublia le doigt inséré.
Quand le deuxième fit son entrée, Harry en eut les larmes aux yeux et Charlie se pencha sur son corps pour l'embrasser dans le cou jusqu'à ce qu'il tourne la tête et que leur lèvres s'unissent. Le brun s'accoutuma lentement à la présence des doigts, aidé par les baisers tendre de son amant et sa main sur son sexe. Après un moment, Harry se mit à se mouvoir lui-même sur les doigts du plus âgé et ce dernier sut qu'il était aussi prêt que l'on pouvait l'être.
- Harry, est-ce que je peux ?
Le plus jeune lui lança un air effrayé. Il s'était légèrement redressé pour découvrir que, d'une façon où d'une autre, Charlie s'était dévêtu et ce qu'il découvrit le fit frissonner d'envie et de peur.
- Ça rentrera jamais...
Charlie éclata d'un rire rauque et se pencha vers son amant pour l'embrasser passionnément.
- Fais-moi confiance.
Harry hocha la tête et se positionna à nouveau comme le lui avait indiqué Charlie. Ce dernier sortit ses doigts de l'antre d'Harry et éveilla même un soupir de frustration de très bon augure. Il lança un rapide sort de lubrification sur son sexe avant de le positionner contre l'anus de son amant. Il entra doucement et ne put retenir un grognement de satisfaction. Harry était si étroit ! Le plus jeune respirait profondément en tentant par-là de calmer la douleur.
Une fois que Charlie se fut enfoncé jusqu'à la garde, il resta immobile un moment et embrassa sans s'arrêter le visage puis le cou d'Harry tout en lui caressant le sexe. Quand le jeune Potter eut retrouvé une respiration plus calme, Charlie commença à bouger. Les sensations autour de son membre étaient inouïes. Harry était fait pour accueillir son sexe. Il aurait pu jouir rien qu'à l'idée qu'il était en train de baiser Harry Potter ! Le mec dont il avait rêvé depuis tellement longtemps !
Quand Harry poussa son premier soupir de plaisir, Charlie sut qu'il avait réussi et il accéléra la cadence progressivement. Il allait de plus en plus vite tandis qu'Harry grognait et soufflait, faisant écho à ses propres gémissements et soupirs. Il effleura la prostate de son amant qui se cambra sous la vague de plaisir qui le traversa. Charlie n'allait pas tenir plus longtemps, et il sentait Harry se contracter autour de son sexe pulsant.
- Oh Putain Charlie ! cria le plus jeune quand l'autre homme toucha une nouvelle fois sa prostate.
C'en fut trop pour Charlie qui se libéra à l'intérieur d'Harry dans un râle de plaisir alors qu'il atteignait l'orgasme.
Il en avait rêvé mais rien n'était aussi bon que ce qu'il venait de vivre ! La respiration haletante, il sortit doucement et lança immédiatement un sort de nettoyage sur eux deux avant d'attirer Harry jusqu'à son siège et de le faire asseoir sur ses genoux.
Il entreprit de finir de masturber le brun qui était à nouveau au bord de la rupture. Quand ce dernier se libéra dans un soupir, Charlie jeta un autre sort de nettoyage avant de profiter des vagues de bien être qu'il ressentait encore.
Harry était dans le même état, ça faisait longtemps que le brun ne s'était pas senti aussi complet. Avait-il déjà ressenti quelque chose de cette intensité ? Il n'en était pas sûr... Peut-être dans ses jeunes années avec Ginny...
GINNY !
Harry se redressa brusquement, provoquant la surprise de son amant. Il avait l'air proprement horrifié. Il remit rapidement ses habits, toujours sous le choc. Qu'avait-il fait ?
Harry dévisagea Charlie qui le regardait avec un air calme. Il n'allait pas s'excuser et dire qu'il était désolé, car il ne l'était pas. Il avait rêvé d'Harry pendant bien trop longtemps et ça avait été bien trop bon pour qu'il ne demande pardon.
Harry ne savait pas quoi dire et finit juste par s'enfuir sans rien ajouter. Ça avait été bon. Très bon mais il ne pouvait pas ! Il était marié ! Il... Il aimait Ginny !
À Suivre…
