Disclaimer : Evidemment, tout les personnages appartiennent à J.K Rowling !
Blabla de l'auteur : Hello ! Petit one-shot qui est en fait un cadeau de Noël pour ma Lisouille ! Et oui, cette année le père Noël a eu un problème et il est du coup très en retard donc… Ne m'en veut pas ! ^^
Bonne lecture à tous !
On a tous un jour besoin de partir. Loin de ses responsabilités, de ses emmerdes, de tout. Mais justement. Quand on porte sur ses épaules des responsabilités que même un adulte ne devrait pas avoir à porter, on ne pouvait pas se conduire comme tout jeune qui se respectait. Certains y arrivaient, mais pas lui. Alors oui, Draco ne demandait que ça : de la solitude. De l'isolement. Depuis la fin de la guerre, il n'avait jamais pu être vraiment seul. Il était retourné à Poudlard, pour refaire sa septième année. Il avait retrouvé la plupart de ses camarades, tous ceux qui n'étaient pas morts. Pour les morts, une pierre magique avait été dressée dans le parc. Leurs noms étaient gravés dessus pour l'éternité, et elle était constamment fleurie. Mais Draco ne voulait pas y penser. Justement, son nom à lui n'était pas dessus, donc il devait vivre. Mais il ne pouvait s'empêcher de penser que si certains noms étaient gravés sur cette pierre, c'était en partie à cause de lui. Parce-que lors de sa sixième année, il avait aidé des mangemorts à entrer dans Poudlard. Parce-que toute cette nuit de tuerie était arrivée par sa faute. Et que, quand l'armoire magique avait été réparée, il avait poussé des cris de joie. Sans savoir qu'il allait basculer dans des années de désespoir.
Allongé dans son lit, dans le noir total, il eu soudainement la sensation d'étouffer. Il avait besoin de sortir, de bouger. Il ne pouvait pas rester là sans rien faire. Il se leva brusquement, en faisant attention de ne réveiller aucun de ses compagnons de chambre. En effet, il avait perdu son titre de préfet, et était donc retourné dans le dortoir commun. Il s'habilla prestement et sortir par un des nouveaux passages secrets du château…
La sortie du souterrain se trouvait à la lisière de la forêt interdite, cachée par quelques bosquets de plantes inconnues. Quand Draco sortit, il s'écorcha les mains et des feuilles vinrent se loger dans ses cheveux. Il grommela un peu en les enlevant, mais ne tenta pas de se recoiffer, il ne l'était pas de toute façon. Le garçon soupira et leva les yeux vers le ciel. Il était magnifique ce soir. Chaque étoile brillait comme un minuscule perle, et la Voie Lactée formait le plus beau des colliers…Un bruit derrière lui le fit sursauter, et Draco décida de quitter la forêt rapidement. Après tout, il ne s'était jamais rien passé de bon au cœur de ces arbres.
Il descendit dans le parc et poursuivit sa route jusqu'au lac. Si jamais quelqu'un du château le trouvait ici, il ne donnait pas cher de sa peau. Il avait déjà eu beaucoup de chance de pouvoir revenir à Poudlard, il ne voulait en aucun cas se faire renvoyer. Il s'assit devant le lac, admirant la splendeur d'une calme nuit d'été. Il ferma les yeux et inspira profondément. Quand il ouvrit les yeux, il sursauta. Potter était assit à côté de lui. Presque par réflexe, Draco s'éloigna légèrement de Potter. Qui se rapprocha. Draco s'éloigna à nouveau, mais Potter continua de se rapprocher. Pourtant, ni l'un ni l'autre ne se lancèrent un seul regard. Draco soupira. À continuer comme ça, ils feraient le tour le lac. Il ne bougea plus, resta assis là où il était. Potter fit de même.
- Pourquoi on s'ignore ?
Draco écarquilla les yeux. Potter venait vraiment de poser cette question ?
- Je veux dire… Avant, on se détestait non ? Alors maintenant… On pourrait se détester encore… Ou peut-être être un minimum amis… Mais non. On a tacitement décidé de s'ignorer. Pourquoi ?
Draco plongea son regard dans le lac, espérant que le calamar géant leur saute dessus pour qu'il puisse ne pas répondre à la question. Pourquoi il ne pouvait pas être seul ? Jamais ? Quand il fuyait ses amis, ce sont ses ennemis qui viennent l'emmerder. Quand il fuyait ses ennemis, ses amis lui sautaient dessus. Il aurait dût rester enfermé dans ce stupide souterrain, au moins, il aurait eu la paix.
- Comment as-tu su où je me trouvais ? Demanda Draco.
- Je ne te cherchais pas spécialement, répondit Harry. Je n'arrivais pas à dormir, alors je suis sortit par le passage de la forêt et je suis venu au bord du lac. Je t'ai vu, et je me suis assis à côté de toi. Et maintenant, je te parle.
C'était bien sûr complètement faux. Depuis la fin de la guerre, Harry avait plusieurs fois croisé le regard de Draco. Un regard vide. Qui ne portait même plus la minuscule étincelle de vie qui animait son regard avant. Avant. Avant cette guerre qui les avait tous bouleversés. Avant ces morts qui les avaient tous déchirés. Avant ces horreurs, qui les avaient tous traumatisés. Alors ce soir, quand il avait regardé la carte du Maraudeur, il avait vu que Draco était seul au bord du lac. Il avait décidé de le rejoindre et d'essayer de lui rendre cette parcelle de vie que la guerre lui avait prise.
- Le ciel est magnifique ce soir, soupira Harry.
- Je ne crois pas qu'on s'ignore, lança Draco.
Quand Harry se tourna vers lui et le regarda enfin, le blond ne put s'empêcher de rougir. Et le brun ne put s'empêcher de sourire.
- Comment ça ? Demanda-t-il.
Draco soupira.
- Je ne sais pas. En fait, je ne t'ai jamais vraiment ignoré. J'avais juste… La tête ailleurs. Et puis… Je crois que je serais incapable de te haïr à nouveau. Maintenant qu'on a vu tous les deux que l'autre n'était pas qu'un sale connard égoïste, on ne peut plus être ennemis… Je suppose.
Il regarda Harry.
- Tu pensais vraiment de moi que j'étais un sale connard égoïste ? Demanda Harry.
- Je pensais que tu étais tout ce que je n'étais pas. Donc je pense que oui, sale connard égoïste faisait partie du lot…
Harry éclata de rire.
- Et toi, tu pensais que j'étais un sale connard égoïste ? Demanda Draco.
- Oui. Trente fois oui ! Et j'adorais que tu le sois, car ça me permettait de me décharger de tout mon côté obscur sur toi… Je crois que même pour Voldemort je n'ai jamais ressentit de haine aussi vive que celle que j'éprouvais envers toi. Voldemort, c'était mon pire ennemi. Mais je ne le croisais pas tous les jours, il ne me rappelait pas tous les jours que je le haïssais. Que toi si. Tu étais là tous le temps, plein de venin et de rancœur… Je pouvais te haïr 24/24h. Et j'adorais ça.
- Je n'aurais jamais cru t'entendre me dire autant de compliments Potter.
- Je n'aurais jamais cru t'en faire autant Malfoy.
Chacun se mura à nouveau dans son silence. Mais ce silence n'était plus gênant. Il était calme, reposant. Malfoy ferma à nouveau les yeux. Il était fatigué de devoir se méfier de tout. De devoir être un Malfoy. Il décida que ce soir, il était n'importe qui d'autre. Tout, mais pas un Malfoy. Tout de suite, il n'était plus traumatisé par la guerre. Il effaçait ses souvenirs, pour quelques minutes. Il faisait une pause. Et une question lui vint soudainement à l'esprit.
- Potter. Si maintenant, je te retendais la main, et que je te proposais à nouveau qu'on soit amis… Toi, tu pourrais être ami avec moi ?
Malfoy réfléchis à son tour. Il pensa que jamais il n'avait haït Potter. Il s'amusait avec lui. Il le détestait. Mais il n'avait jamais éprouvé une haine viscérale envers lui.
- Je crois oui, dit-il. Et toi Malfoy ? Tu pourrais être mon ami ?
- Oui. Je crois aussi.
Potter le regarda, surpris.
- Tu crois ?
- Oui, je crois. Je crois que je pourrais être ami avec toi. Oh c'est sûr, on ne sera jamais les meilleurs amis du monde. Et puis, on était peut-être plus doués pour être ennemis qu'amis. Mais oui, je crois que ça ne me dérangerais pas qu'on révise ensemble. Qu'on se dise bonjour en passant. Par contre, je serai toujours obligé de te provoquer.
- Pourquoi ça ? Sourit Harry.
- Parce-que ça m'a l'air tellement tout rose avec tes deux autres amis guimauves et Griffondors que je pense que parfois, tu seras soulagé de pouvoir te sortir de tout ça. Et moi aussi je vais avoir besoin de me défouler parfois. Et comme je ne peux pas me défouler sur mes amis, tant pis, j'aurais mon Potter.
- « Ton » Potter ?
- Ouais. « Mon » Potter. Mon ami spécial.
- Ton ami spécial ?…
- Ouais. On sera amis-ennemis.
Potter leva à nouveau les yeux vers les étoiles. Un sourire se dessina lentement sur son visage. Il baissa la tête et regarda le lac.
- J'apprécie beaucoup quand tu quitte ton cocon de je-suis-un-Malfoy tu sais… Dans un moment comme celui-ci, c'est vrai que j'aimerais beaucoup que l'on soit amis…
- Je ne veux plus être un Malfoy. Quand je vois ce que cette stupide étiquette a fait de mon père, j'en suis complètement dégouté… Ce soir, j'avais décidé d'être quelqu'un d'autre. Peut-être même un jour de m'appeler autrement…
Le silence qui suivit cette remarque était lourd de questions. Harry sentait que Draco voulait poursuivre, il ne chercha donc pas à dire quoi que ce soit. Mais ce que venais de dire le blond lui faisait étrangement chaud au cœur. Et un instant, Harry se dit que tout aurait été différent si au lieu de s'appeler Malfoy, Draco s'était appelé Potter…
- Je n'ai pas honte de mon nom, continua Draco. J'ai honte de ce qu'il signifie…
- Alors change cette signification, lança Harry.
Draco le regarda avec des yeux ronds.
- Prouve aux autres que tu es quelqu'un de bien. Que ton nom peut devenir le nom d'une famille noble. Que Serpentard est une maison noble !
Draco ricana. Il joua à dessiner des motifs dans la terre sèche pour canaliser son énervement.
- Je ne suis pas quelqu'un de bien Potter. Et surtout, je ne suis pas le seul détenteur du nom de Malfoy. Si je fais ce que tu dis, crois-tu que mon père, même au fin fond de sa cellule, se privera de me retirer mon héritage ? Je ne crois pas qu'un Malfoy sans le sous puisse faire quoi que ce soit. Et un Malfoy déshérité ne redore pas non plus le blason de la famille. Chez nous, ce n'est pas la noblesse du cœur qui compte Potter. C'est la noblesse du sang !
Harry était atterré par un tel discours. Malgré le vent nouveau de liberté qui soufflait sur l'Angleterre, Malfoy était toujours prisonnier de son rang et de ses préjugés stupides.
- Alors devient un Potter, lança Harry.
- Pardon ?…
Harry crut que Draco allait faire un infarctus. En même temps, à l'instant où les mots avaient franchis ses lèvres, il les avait regrettés. Il pouvait dire de Draco, lui aussi était resté aussi stupide et impulsif qu'avant. Draco se leva, et Harry s'empressa d'en faire autant, au cas où.
- Tu te rends compte Potter, que si qui que ce soit avait été là, on aurait pu prendre cette proposition débile pour tout à fait autre chose ?
Le ton de Malfoy était glaçant.
- Pour une famille comme la mienne, quand on te demande de porter le nom de quelqu'un, cela équivaut à une demande en mariage !
Harry ne savait plus où se mettre. Evidemment qu'il n'avait jamais voulu demander Malfoy en mariage ! D'où lui viendrait cette idée ?
- On est à peine amis que tu me demande en mariage… Tu te précipite un peu Potter je trouve…
Malfoy ricana. Harry se passa une main sur le visage.
- Je n'ai jamais voulu te demander en mariage Malfoy, tu t'en doute bien ! Je t'ai juste fais une proposition stupide, dans l'optique de t'aider. Mais je reconnais volontiers que c'est stupide, et j'en suis désolé. Voilà.
Les mots d'Harry calmèrent Draco comme une douche glacée.
- Ah bon. Mais tu sais, ce n'est pas si stupide que ça.
- Quoi donc ? Que tu t'appelle Potter ?
- Ah non ! Jamais ! Non mais, l'idée de changer de nom… Ce n'est pas stupide.
Harry écarquilla les yeux. Jamais il n'aurait imaginé que Mafoy voudrait sérieusement changer de nom. Et Harry pensa soudainement que s'il le faisait, ça lui manquerait de l'appeler Malfoy.
- Je ne sais pas si ça servirait à quelque chose que tu change de nom Malfoy, dit Harry.
- Pourquoi ?
- Les gens connaissent ton visage… Ils n'oublieront jamais qui tu es, et quel nom te collera à la peau. Pour toujours… Et j'avoue que même moi, j'aurais du mal à t'appeler autrement.
Draco baissa les yeux.
- Alors dès que mes études seront finies, je partirai.
- Où ça ?
- Je ne sais pas… Ailleurs.
- Sans ta mère ?
Harry eu droit à un nouveau ricana de la part du blond.
- Ma mère se meurt lentement Potter. Sans mon père, elle n'est plus rien. C'est une femme forte et courageuse, à mon contraire. Mais elle a trop vu d'horreurs, et le fait qu'on lui enlève mon père était de trop. Les médecins ne lui donnent même pas deux ans de survie à ce rythme. Je partirai.
- Et moi ? Je ne laisse pas mes amis tomber Malfoy.
- Je ne suis pas ton ami Potter… Je suis ton ami-ennemi. Je suis la seule personne au monde à laquelle en une seule soirée, tu as pu avouer toute ta haine, puis devenir son ami, puis la demander en mariage…
- Je ne t'ai pas demandé en mariage !
- Si je pars je t'écrirai. Si tu insiste. Si tu m'écris aussi… Mais je ne pourrai pas rester ici en portant ce nom.
Draco leva la tête vers les étoiles.
- J'étais venu pour être seul tu sais Potter. Mais étrangement, j'ai l'impression que je suis heureux que tu m'ais suivi…
- Moi aussi je suis content de t'avoir parlé.
Ils se sourirent. Et Draco se rendit compte que c'était son premier sourire depuis la fin de la guerre. Et Harry comprit que ce sourire était pour lui. Quand Draco se retourna pour remonter vers l'entrée du souterrain, pour retourner se coucher, son sourire ne disparut pas avant qu'il ne s'endorme. Et Harry le regarda partir, jusqu'à ce que le parc ne le cache à sa vue. Et lui aussi continuait de sourire lorsqu'il remit sa cape d'invisibilité. Et il ne s'empêcher de penser que, quoi qu'il en dise, Malfoy avait du cran. Parce-que tout Potter qu'il était, il n'oserait jamais traverser le parc sans sa cape d'invisibilité. Et il pensa aussi qu'il aurait pu lui proposer de partager la cape pour le retour. Bah, il lui proposera la prochaine fois. Parce-qu' il devait y avoir une prochaine fois. Il le voulait. Ils le voulaient, tous les deux.
FIN
Blabla de l'auteur : Alors alors alors… Je dois avouer que je suis énormément stressée de poster sur ce fandom ! Tout simplement parce-qu' il y a vraiment beaucoup de monde qui vient lire du Harry Potter ! C'est la première fois que je poste du Harry/Draco, mais j'adore ce couple, donc ce n'est pas fini ! Sauf si vous détestez ce que j'écris, je crois que dans ce cas, je n'oserai plus rien poster ! ^^
S'il vous plaît, donnez moi vos avis, car en me relisant, je me suis dit que j'écrirai bien une suite à ce petit OS (qui n'en sera plus un)… En vous souhaitant une bonne année à tous ! =D
Je reposte ce chapitre, qui est désormais revu et corrigé ! Car oui, je me suis relu, et j'ai même trouver une petite incohérence dans le début, que je me suis dépêché de corriger... La suite viendra finalement, mais je ne sais pas trop quand... Alors à bientôt j'espère ! =)
C.
