Apprendre à aimer

Auteur : Lightningwolf325, avec son autorisation. Merci !

Traductrice : est-ce vraiment nécessaire ? ~.O

Oui, je sais, je ne suis pas raisonnable. Et même pas raisonnable du tout. Mais que voulez-vous, je n'ai jamais dit que je l'étais ! Dans ma tête, c'est : je lis une fic - je craque - je traduis. Et tant pis si j'ai déjà les deux pieds dans la bouse avec mes autres traductions, fics, corrections et bac blanc.

Bref, voilà une fic bien sympa, que j'ai dévorée en un rien de temps. Elle n'est pas encore terminée en anglais, mais je prends le risque. Et puis l'auteur est vraiment sympa aussi ^^

Bonne lecture !

Ps : c'est la quatrième fois que je réedite en deux jours. ne veut vraiment pas !

Chapitre 1

Un train à vapeur écarlate arriva en gare. Les gens se pressèrent autour alors que les passagers débarquaient, parlant et riant avec animation. La plupart était des adolescents, se bousculant les uns les autres, s'étreignant et se disant au revoir tandis que leurs parents les entrainaient avec eux. La majorité était heureuse de partir, n'ayant pas à revoir le train qui les emmènerait à Poudlard avant deux mois, mais peut-être pas aussi joyeuse à l'idée de laisser ses amis derrière.

Alors que les parents tiraient avec force leurs enfants loin de la plateforme, de nombreux étudiants se dirigeaient vers un solide mur de brique. Bien que cela pusse paraître étrange en soi, ce qui arriva en suite le fut encore plus. Par groupes de deux ou trois, ces étudiants restants marchèrent rapidement vers le mur avant de purement et simplement disparaître.

Bien sûr, personne ne leur prêta attention. C'était un rituel de fin d'année. Et d'ailleurs, la plupart d'entre eux étaient arrivés à la gare de la même façon.

Un homme debout près de la barrière jeta un oeil à un groupe de trois et hocha la tête. Le trio, composé de deux garçons et d'une fille, acquiesça en retour et ils commencèrent à pousser les charriots qui contenaient leurs malles. Alors qu'ils atteignaient le mur, ils disparurent.

De l'autre côté de la barrière, le trio fut rattrapé par une paire de jumeaux roux.

« Qu'est-ce qui vous a pris autant de temps ? » demanda l'un des deux. Un des garçons, roux également, fronça les sourcils.

« C'est pas de notre faute, le gardien ne voulait pas nous laisser passer. » grogna-t-il.

« Ronald, sois poli ! » le réprimanda la fille.

« C'est bon Hermione, c'est juste mes frères ! »

« Ca ne veut pas dire que tu dois - »

« Alors, Harry - » commença bruyamment l'un des jumeaux.

« Vas-tu venir - »

« De nouveau cet été ? » finirent-ils ensemble.

Soupirant avec nostalgie, le dernier garçon répondit : « J'espère bien. C'est à Dumbledore de décider cependant. Il va y avoir la Coupe du Monde, non ? »

« Ouaip, » sourit l'un des jumeaux.

« A propos mec, comment tu fais pour les supporter tout le temps ? » L'autre jumeau pointa la tête vers la brunette et le roux qui étaient maintenant en train de se disputer pour quelque obscur sujet sans importance.

« Vous vous y habituez, » sourit Harry, passant la main dans ses cheveux noirs déjà incroyablement désordonnés.

« Ah, Fred, George, vous êtes là ! Et vous avez trouvé Ron aussi, très bien. » Une femme un peu ronde s'affairait à travers la foule, tirant une fille un petit peu plus jeune que le trio avec elle. « Viens, Ginny ! »

Roulant des yeux vers ses frères, la jeune fille répondit : « Oui, maman. »

Ne voyant pas le geste de sa fille, la femme se tourna et sourit à Harry. « Bonjour, Harry chéri. Tu as passé une bonne année ? »

« Oui, merci Madame Weasley, » répondit-il. Heureusement, elle ne sembla pas remarquer la façon dont son sourire se figea légèrement à la question alors qu'elle l'attirait dans une étreinte suffocante. Inutile de dire qu'il était plutôt soulagé quand elle porta son attention sur les autres.

« Et Hermione ! » rayonna-t-elle, tirant la fille hirsute dans une autre étreinte à en faire craquer les cotes.

« Bonjour Madame Weasley, » sourit Hermione, envoyant un regard rempli de pitié à Harry alors que Molly commençait une tirade sur la façon dont l'année avait dû être stressante pour lui, avec Sirius Black le pourchassant. Harry soupira.

Son année avait été assez stressante. Mis à part le fait que le célèbre tueur de masse Sirius Black avait tenté de le tuer, il avait découvert que ledit meurtrier était aussi son parrain et avait soi-disant trahi ses parents pour leur assassin. Et comme si cela ne suffisait pas, il avait ensuite appris que l'homme était innocent et que le véritable traître se cachait derrière le rat de son meilleur ami et qu'il avait dormi dans le même dortoir que lui les deux – presque trois – dernières années.

Il avait été tellement excité à l'idée de quitter les Dursley – sa seule famille restante – pour vivre avec son parrain nouvellement retrouvé. Malheureusement, ils avaient été incapables de réhabiliter le nom de Sirius avant qu'il ne fut forcé de partir. Ce qui signifiait qu'Harry était de nouveau coincé chez les Dursley pour l'été.

Harry fut ramené à la réalité par un autre câlin-à-la-ours de et la promesse qu'ils feraient en sorte qu'il puisse venir au plus tôt. Adressant un au revoir réticent à ses amis, Harry se dirigea vers une famille dont les trois membres se tenaient légèrement décalés sur le côté. L'un d'eux était un homme grand et costaud avec une moustache touffue qui, selon Harry, le faisait ressembler à un morse. L'autre adulte, une femme blonde aux yeux clairs et au long cou, ressemblait plutôt à un cheval. Ou à une girafe. Le dernier membre de la famille des animaux était un garçon de la taille d'Harry, quoique beaucoup plus large. Oui, le cousin d'Harry ressemblait sans doute aucun à une baleine.

L'homme-morse, Vernon Dursley, s'avança alors qu'Harry approchait. « Tu es prêt à partir, garçon ? » grogna-t-il. Détournant les yeux afin de ne pas provoquer la colère de son oncle avant même qu'ils n'aient atteint la maison, Harry acquiesça.

Le trajet du retour fut silencieux et tendu, non pas qu'Harry s'attendit à autre chose. La famille Dursley avait une assez forte aversion envers la magie, et le fait qu'Harry soit leur neveu ne les empêchait définitivement pas de le haïr. Harry était un sorcier, et c'était tout ce qui comptait. Ce qui n'aidait probablement pas non plus était que la dernière fois qu'il les avait vus, il avait fait gonfler Marge, l'horrible soeur de Vernon, avant de s'enfuir de la maison et de les laisser se débrouiller face à la Brigade d'Inversion de Magie Accidentelle qui avait été envoyée par le Ministère pour la dégonfler. Non pas qu'il regrettait de l'avoir fait grossir, non, il pensait seulement qu'il était dommage qu'ils n'aient pas pu faire dégonfler son gigantesque égo pendant qu'ils y étaient.

Alors que la voiture s'engageait dans l'allée, l'oncle Vernon se tourna vers Harry. « Monte tes affaires dans ta chambre puis ramène tes fesses ingrates en bas. Je dois te parler. » Sur ce, il ouvrit la porte et sortit, faisant se rehausser la voiture dans un craquement alors que le poids excessif était supprimé.

Se saisissant de la cage d'Hedwige et trainant sa malle hors du coffre, Harry repensa frénétiquement à tout ce qu'il avait fait depuis son départ de la plateforme du Poudlard Express. Sûrement qu'il ne pouvait pas déjà être en difficulté avec son oncle ! Peut-être était-ce en rapport avec ce qui s'était passé l'été dernier. Mais son oncle ne pouvait pas être encore en colère contre ça, n'est-ce pas ?

Après avoir déposé sa malle au pied de son lit et laissé la cage vide d'Hedwige dessus (il l'avait envoyée chez Ron pour le moment il n'était pas sûr de savoir comment son oncle allait réagir à sa présence cet été), il redescendit dans le salon. Il y trouva son oncle arpentant la pièce tandis que Pétunia et Dudley étaient assis sur le canapé. Avisant Harry, Vernon indiqua du menton le fauteuil du coin. Comprenant la commande sous-jacente, Harry s'empressa d'obéir, espérant gagner les faveurs de l'homme.

Cela prit quelques secondes avant que Vernon commence. Enfin, il se racla la gorge et débuta, « Garçon, j'ai été grandement honoré par les hauts placés de la Grunnings ; j'ai été envoyé en voyage d'affaires à Washington, DC ». Sa large poitrine se gonfla d'orgueil.

Harry s'abstint de rouler des yeux avec difficulté. Vernon était le directeur de la succursale locale de la Grunnings, une entreprise qui vendait des perceuses. Il était très orgueilleux quant à son travail, et ne manquait jamais une occasion de s'en vanter. Il fallut un moment avant que la pleine signification de cette déclaration percute Harry.

« Attendez, attendez, Washington DC comme dans la capitale des Etats-Unis ? » bafouilla-t-il. Vernon lui jeta un regard méchant.

« Oui, ce Washington-là. Maintenant, tu devais simplement rester avec Mrs. Figg - »

« Vous voulez dire que je ne reste pas ? » le coupa rapidement Harry. Chaque fois que les Dursley allaient quelque part, il était laissé chez la voisine-aux-chats, Mrs. Figg. Vernon lui lança un autre regard noir.

« Comme je le disais, Mrs. Figg est, malheureusement, tombée malade. Elle a été hospitalisée. Tu ne peux pas rester avec elle, personne d'autre ne te prendra et tu ne vas certainement pas rester seul dans cette maison. Donc, je n'ai d'autre choix que de t'emmener avec nous, » termina-t-il, le dégoût peignant sa voix.

Harry acquiesça précipitamment. Il ne pouvait croire ce qu'il entendait. Il n'allait jamais nulle part avec les Dursley.

« J'ai pris la liberté de t'arranger un passeport. La dernière chose à faire est de prendre une photo de toi. Nous sommes tous prêts à partir. J'ai une valise normale pour toi. » Il fit un signe en direction d'une valise usée dans le coin. « Nous allons mettre nos affaires dans la voiture pendant que tu prendras tout ce dont tu as besoin. Nous récupérerons ton passeport en chemin. Et, garçon, » ajouta-t-il de façon menaçante, « je ne veux pas que ta monstruosité ruine ce voyage, compris ? »

Harry hocha rapidement la tête avant d'empoigner sa valise et de courir dans les escaliers. Il y entassa ses affaires d'école ainsi que quelques uns de ses vêtements moldus les moins élimés. Griffonnant un mot pour Hedwige quand elle reviendrait (il était vivement reconnaissant qu'elle soit si intelligente), il coinça sa baguette dans sa ceinture et se dirigea en courant vers la voiture.

Il semblait que ça allait être un été intéressant.

°~~A suivre~~°

31/01/2012