Disclaimer : J'attends toujours la réponse de Tite Kubo quant à la vente des droits sur bleach.
Je m'excuse d'avance pour les fautes.
Bonne lecture et n'oubliez les reviews.
J'avais perdu la notion du temps. Cela faisait une éternité que j'étais enfermé ici.
Seule.
Je ne savais pas où j'étais. Pas une once de lumière. Mais je devais certainement entre dans une pièce sous terre ou dans une grotte, vu le mur rocailleux contre lequel j'étais assise qui m'écorchait le dos.
Nue. La température ambiante de la pièce n'était ni froide, ni chaude, peut-être était-ce la boue qui me recouvrait.
Des chaînes mangeuses de reiatsu m'y retenaient. Elles rongeaient douloureusement la chair de mes poignets, de mes chevilles et de mon cou. Ces chaînes absorbaient le reiatsu qu'émettait mon corps. Me vidant de toutes mes forces et empêchant ainsi toutes tentatives d'évasions. Je ne pouvais ni crier, ni parler, ni bouger. Aucun son, ni odeur ne me parvenaient.
Je possédais toujours mes sens portant je ne pouvais pas les utiliser. Je me sentais aussi impuissante qu'un nouveau-né.
J'étais incapable de dire si le temps passait vite ou au contraire lentement. J'étais complètement paumée.
Mais tous ce que je savais c'était que cette stagnation du temps n'en finissait pas.
Un bruit sourd me sortie de ma torpeur habituelle.
Qu'est-ce c'était?
Le bruit se répéta. Cela semblait fort à une explosion.
Il se répéta encore. Et encore. Je me mis à compter.
Les explosions devinrent de plus en plus forte.
Mes oreilles sensibles à cause de leur inactivité se mirent à bourdonner.
A la trente-septième explosions, quelque chose céda. Je reçus des projectilles. Tandis qu'une épaisse fumée se leva.
Respirer devint difficile. Mes yeux me piquèrent et des larmes roulèrent sur mes joues.
Peu à peu, la fumée se dissipa. Me laissant apercevoir de la lumière.
des flammes?
Des hommes. Six pour être exacte. Se tenaient face à moi, à ma grande stupeur. Ils semblaient surpris eux aussi.
Quatre d'entre eux s'approchèrent de moi, et me parlèrent. Mais à cause de l'explosion j'étais devenue sourde.
Ils faisaient la même taille environ un mètre quatre vingt, à la peau très foncée. Montrant qu'ils travaillaient en plein soleil. Ils étaient bien bâtis. Parfait pour le travail manuel. Ils ne portaient qu'un paille usé et jaunit pas le temps. Et le sceau tatoué sur leurs torses, représentant deux os en croix sur une pièce d'or, prouvait leur appartenance à un maître. Un marchand.
Des esclaves. Pensai-je.
Voyant aucune réponse de ma part, ils se retournèrent vers une cinquième personne.
Les premiers mots qui me vinrent à l'esprit furent : petit et gros. En effet cet homme devait mesurer 150cm tout au plus. Et pesait plus de cent kilos. La nature ne l'avait vraiment pas gâté. En plus de ça il était atteint d'une calvitie qu'il tentait de cacher avec le peu de cheveux qu'il lui restait.
Il portait une robe de mousseline violette, avec des broderies en fils d'or qui lui collait à la peau marquant ses bourrelets et son ventre proéminent. Il tenait une canne en bois sophistiquée d'une main pleine de bagues, toutes plus grosses les unes que les autres.
Le maître devinai-je.
Ses petits yeux noirs croisèrent les miens. J'y lu d'abord de la surprise. Puis autre chose. Je connaissais bien se regard. Il évaluait ma valeur marchande.
Mon ouïe revenait peu à peu.
- C'est ça "le trésor des Anciens"? Lança-t-il
- Fields vous ne devriez surtout pas la libérer. Dit le sixième homme. Un grand vieillard chétif. Portant la typique toge blanche des prêtre de la religion Mendain en signe de pureté, une religion ancienne dédiée aux dieux cardinaux des cieux et des ténèbres, rabattue sur l'épaule gauche et tenue par une broche en ivoire, avec des sandales en fils d'or. Elle n'a pas été enfermée ici pour rien.
- Tu n'as pas ton mot à dire Vuukba! S'exclama-t-il.
- Ce sont des mangeuses de reiatsu, dit l'un des esclaves, on ne pourra pas le lui retirer. Mais si on creuse le mur on pourra les emmener avec nous.
- Bien. Allez chercher de quoi la sortir d'ici. Ordonna le marchand.
Deux esclaves partirent. Tandis que le dénommé Fields se rapprocha de moi. Il semblait m'évaluer plus attentivement. Si j'avais pu parler je lui aurais dit d'aller se faire voir mais ma voix était hors-service. Et si j'avais pu bouger je lui aurais fait un salut du majeur mais je n'avais pas la force de bouger. Alors je fis la seule chose que je pouvais : le fusiller du regard. Ce qui l'amusa.
- Au moins tu as des yeux d'une incroyable couleur émeraude. Ca montera le prix.
En réponse je mis plus d'intensité à le fusiller.
Il me manquait plus que ça. J'avais passé je ne sais combien de temps enfermée dans ce trou et j'allais sortir pour être vendu en tant qu'esclave. Bon au moins c'était un tout petit peu mieux qu'ici.
Ils mirent un certain temps à creuser le mur pour enlever les chaînes.
J'étais redevenue sourde à cause du bruit, aveugle à cause de la poussière. Et ils ne se gênaient pas et me piétinaient dessus.
Je regrettais presque mon isolation.
On me m'enveloppa dans une cape noire, sans délicatesse.
Le tissu était lourd, irritant et empestait la sueur. Ils m'installèrent dans une cage, où je ne pouvais que m'asseoir.
Le froid du sol me mordit la peau. On attacha mes chaînes aux barreaux.
Quatre esclaves portèrent la cage.
Nous empruntions des couloirs creusés dans la terre qui se ressemblaient tous. Mais mes accompagnateurs avaient l'air de connaître le chemin.
Au fur à mesure que nous avancions l'air fût de plus en plus chaud et lourd.
Après une marche interminable dans ce labyrinthe, j'aperçus la sortie. Je n'avais pas vu le soleil depuis un moment et le peu de lumière solaire que je voyais me brûlait. Par réflexe je fermais les yeux alors qu'on me portait vers la sortie.
Je sentis les rayons du soleil me caresser le visage. Et poussa un soupir de bien-être. Quand je ré-ouvris les yeux, je fus aveuglée par le soleil. Après quelques secondes d'adaptation à la lumière tout ce que je vis fût du sable.
Un désert. Non mais je rêve! J'ai été enterrée vivante dans le désert. J'étais outrée.
Les Anciens n'avaient vraiment pas envie qu'on sache où j'étais.
Les Anciens étaient les créateurs du Mendain, une religion se vouant aux dieux cardinaux des cieux et des ténèbres.
Je ne sais comment ils s'y sont pris mais ils avaient réussis à me capturer et à m'enfermer. S'ils avaient pu ils m'auraient tué mais ils ne pouvaient pas car leur religion l'interdisait.
Il n'y avait vraiment rien à l'horizon mis à part du sable.
Il y avait au moins une cinquantaine d'esclave tous des hommes. Il n'y avait que trois femmes, des servantes portant des robes blanches s'arrêtant au niveau du genou. Ils semblaient s'être installés autour de ce qui avait été mon tombeau vu les tentes et déchets.
Ils replièrent bagages.
On se mit en route.
Fields était sur un chameaux, tout comme Vuukba, le prêtre. Les servantes et les esclaves eux marchaient.
De charybde en scylla.
J'avais quitté un tombeau pour le désert.
Mes sens étaient réduis à cause de ses satanés chaînes.
On s'arrêta à cause d'une tempête. Le soleil se couchait, faisant radicalement baisser la température.
Voilà pourquoi je détestais le désert. Il y fait trop chaud la journée et trop froid la nuit.
Je ne pouvais que frissonner face à ce froid.
On recouvrit ma cage d'un drap noir. Mais j'avais toujours aussi froid.
J'étais si fatiguée. Tant de sensations en une journée. Mais à cause de ce froid je ne pouvais pas me permettre de dormir. Et de toute façon mes instincts ne le permettaient pas.
Mon estomac se manifesta de façon bruyante.
J'ai faim. Un sentiment que je n'avais pas ressentie depuis si longtemps. C'était sûrement la pièce dans laquelle j'avais été enfermée. Elle avait du contenir une incantation ou autre pour que je ne ressente plus la faim.
Mon corps n'allait pas supporter tous ceci très longtemps. Les chaînes me vidaient, de plus les variations extrêmes de température et la faim n'arrangeaient pas les choses.
Deux nuits et trois jours plus tard, je sentis à travers le drap de ma cage un changement un changement de température. La température devint plus supportable pourtant je pouvais sentir le soleil encore haut dans le ciel.
Un crissement de porte qu'on ouvrait. Les bruits des pas se firent différents. Le sol avait changé, et le soleil ne traversait plus le drap.
A suivre…
