Prologue

J'ai toujours aimé les vacances. Toujours. Ne rien faire, ce faire chier. Crever de chaud et ne pas pouvoir aller à la plage. Vraiment, j'adore les vacances d'été. Comme chaque année, je me retrouve à m'ennuyer chez moi parce que ma mère ne veux pas partir en vacance, préférant jongler entre chez belle-maman et chez belle-fille qui habite à même pas cinq minutes de la maison. Bon, d'accord, chez belle-fille il y a mes petits bouts de chou, mes neveux adorés, mes triplés. Mais bon ! Est-ce une raison pour ne faire que ça de ses vacances ? Non. Pas pour moi en tout cas. Elle s'étonne après que je ne foute rien de mes journées à part glander devant mon ordinateur à parler avec des japonais sur des réseaux sociaux où à apprendre un peu plus de kanji – sachant que j'en connais un bon nombre ( le minimum à savoir pour lire un journal quoi ) - .

Mais cette année, les choses changes. Ma mère sera toute seule à se faire chier à la maison. Moi, je part en montagne pendant deux semaines à faire du camping avec mes potes ! Je vais m'éclater ! D'autant plus que – j'ai vérifié – il va faire beau tout le long. Ah, que je les aimes ses vacances. Pour dire vrai, ce camping est mon cadeau d'anniversaire. Étant début juillet, nous partons demain et, dans trois jours, c'est mon anniversaire. Je vais fêter mes dix-sept ans. Enfin ! Je vais avoir un petit – riquiqui – peu plus de liberté ! - déjà que je n'en ai pas beaucoup - … Non mais c'est véridique ! Ma mère est hyper protectrice envers moi. Et non je ne suis pas marseillaise à tout extrapoler. La preuve :

-Coucher en semaine 9h30 grand maximum. Les week-end 10h30 et les vacances 00h00.

-Je dois l'appeler à chaque fois que j'ai fini les cours.

-Interdictions d'aller en boite de nuit, même avec ma grande sœur.

-Interdiction de sortir avec mes amis pour aller à Paris par exemple !

-Ma mère doit connaître les parents pour que j'aille chez une pote.

Et tout un tas de trucs dans le même genre ! C'est pas dix sept ans que je vais avoir c'est sept ans ! Bref, elle ne me fait pas confiance. Par contre, là, le fait qu'elle ait accepté relève du miracle ! J'ai bien cru qu'il allait neiger ! Bon, en contrepartie, je dois l'appeler tous les matins et tous les soirs. Bah oui, c'était trop beau pour être vraie. Mais bon, c'est déjà bien !

Actuellement, je suis entrain de faire ma valise pour mes quinze jours de pur liberté et bonheur, d'éclate totale. J'ai mit tout ce dont j'ai besoins – notamment pour la nuit car je ne tiens pas à avoir froid – ainsi que quelques trucs en plus, on ne sait jamais. Comme on ne pourra pas recharger notre téléphone, on a convenu de l'éteindre la nuit et la journée, le rallumant que si nécessaire. Moi, ça ne me dérange pas. Je l'aurai sûrement laissé à la maison si je ne devais pas appeler ma mère deux fois par jour.

Ma mère me regarde faire comme si je partais pendant des mois à l'autre bout du monde. Mais bon, je ne peux pas lui en vouloir, elle s'inquiète. Un peu trop mais elle s'inquiète. Je préfère ça qu'à une mère qui en à rien à faire que je crève dans les jours qui suivent. La rassurant d'un sourire éblouissant, je remet l'une des mes mèches de cheveux teintes en bleus derrière mon oreille et me redresse pour plonger mes yeux fins et allongés aussi bleus que l'océan dans ce identique quoique plus clair de ma mère. Au risque de paraître cruel, ces deux semaines vont me faire un bien fou.

Ma mère fini par s'éloigner, retournant au salon alors que je termine de remplir ma valise en forçant pour la fermer, devant m'asseoir dessus. Après un moment, je la fixe lorsque je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Le sortant, je souris en découvrant le message de Charlotte, ma meilleure amie. Elle fera partie du voyage.

« Kikou ! Comment vas-tu ? Moi ça va ! J'ai tellement hâte d'être à demain que j'ai ma valise de prête depuis trois semaines ( j'ai presque plus de sous-vêtements à cause de ça, d'ailleurs ). Ma mère en a tellement marre de me voir sauter partout comme une puce qu'elle m'a menacer de m'attacher ! T'imagine ! Bouah ! Je meurs ! J'en ai marre d'attendre !

P.S. : J'ai envoyer se message à Sasha et Sophie mais c'est silence radio, en espérant que toi tu sois toujours vivante ? »

Je rigole face à son message et m'empresse de lui envoyer ma réponse, afin d'au moins la calmer.

« Kikou, ça va. J'ai autant hâte que toi mais moi, je viens juste de faire la mienne – pas besoin de la préparer aussi tôt ! Grande folle. Ta mère à raison. Moi, c'est ma mère qui ne veux pas que je parte. Et c'est sur que si tu les saoules avec ton excitation, ils ne vont pas te répondre.

P.S. : Tu es une puce, une GRANDE puce ! »

Reposant mon téléphone, je pars donner un coup de main à ma mère qui me supplie d'étendre le linge pendant qu'elle lave la cuisine et une partie du salon. Lorsque je reviens, je vois que j'ai un message de Charlotte.

« JE NE SUIS PAS UNE GRANDE PUCE ! »