Auteur : Poulpy

Rating : T

Disclaimers : Harry Potter et toute sa clique ne m'appartiennent pas, et encore heureux, j'ai pas assez de lits chez moi. Ils sont donc à J.K Rowling. La chanson "Your Song" appartient à Elton John.

Note d'auteur : Bonjour tout le monde. C'est assez simple en somme. L'idée m'est venue en découvrant la reprise de la chanson d'Elton John, Your Song, par Ellie Goulding, reprise trèès jolie. Cette chanson a en quelque sorte bercée mon enfance. J'ai voulu qu'elle berce l'univers d'Harry Potter aussi. Découvrez comment ! ^^ (La traduction en français sera disponible en bas de chaque chapitre, des liens vers l'écoute de la chanson seront mis à disposition également.)

Petit-Secret : J'écoutais la version d'Ellie Goulding en écrivant, donc si vous voulez les mêmes émotions, le lien : (on youtube) .com/watch?v=6EAyEWjnn6U


~ Ta Musique ¤


C'était un doux chantonnement. Un murmure presque inaudible. Un simili de souvenir qu'on ne pouvait replacer. Ou bien était-ce un vague souvenir de cours de musique à l'école primaire moldue ? Parfois un mot ou deux lui revenaient, flous. Il n'était même pas sur de l'exactitude de ceux-ci. Mais une douce chaleur montait en lui et le rassurait.

Harry se réveilla.

-Harry ?

Le brun resta au fond de son oreiller, la touffe rousse de son ami se trouvant bien trop près de lui pour qu'il émerge en paix.

-Eh ça va vieux, demanda Ron, t'as fait un cauchemar ?

-Non, pourquoi ? Grommela Harry en se relevant, Ron maintenant assis sur son propre lit.

-Tu as un reste de larme aux yeux, nota le rouquin tout en se préparant pour le premier cours de la journée.

Harry ne répondit jamais. Il se contenta de se préparer également pour descendre dans la Grande Salle pour le petit-déjeuner.


Le jeune-garçon écrivait activement sur son parchemin avec sa plume noir. Trop rapidement même. La feuille se déchira sous la plume aiguisée et il fit une moue en soupirant avant de jeter le papier dans sa corbeille. Replaçant en arrière ses cheveux noirs pour ne pas être dérangé tout en étant penché sur son parchemin, il reprit sa tâche sur un nouveau. La lumière vacillante de la bougie créait des ombres étranges sur les murs froids et humides, rendant la petite silhouette maigrichonne pareille à celle d'un Détraqueur. Il replaça plusieurs fois ses cheveux derrière ses oreilles, les graissant au fur et à mesure que la nuit s'écoulait. Au final, peu avant le levé du jour, il relut, fier de lui, son parchemin.

It's a little bit funny this feeling inside

I'm not one of those who can easily hide

I don't have much money but girl if I did

I'd buy a big house where we both could live

If I was a sculptor, but then again, no

Or a man who makes potions in a travelling show

I know it's not much but it's the best I can do

My gift is my song and this one's for you

And you can tell everybody this is your song

It may be quite simple but now that it's done

I hope you don't mind

I hope you don't mind that I put down in words

How wonderful life is while you're in my world

I sat on the roof and kicked off the moss

Well a few of the verses well they've got me quite cross

But the sun's been quite kind while I wrote this song

It's for people like you that keep it turned on

So excuse me forgetting but these things I do

You see I've forgotten if they're green or they're blue

Anyway the thing is what I really mean

Yours are the sweetest eyes I've ever seen

Oui. Résolu à offrir son poème le jour même à Lily Evans, le jeune Severus le plia dans sa poche en quatre et parti se préparer pour le petit-déjeuner.


Harry n'eut que rarement des rêves identiques, où il se sentait en sécurité avec ce chantonnement. Mais assez pour en garder un relent dans sa mémoire. Désormais, il était presque sur de certains mots. Surtout d'un passage. Il se souvenait de plus en plus uniquement de celui-là, cette voix cristalline et flottant jusqu'au creux de son oreille en un chuchotement.

I hope you don't mind. I hope you don't mind.


-Je suis désolé.

-Ça ne m'intéresse pas.

-Je suis désolé !

-Epargne ta salive.

C'était le soir. Lily, vêtue d'une robe de chambre, se tenait, les bras croisés, devant le portrait de la grosse dame, à l'entrée de la tour de Gryffondor.

-Je suis sortie seulement parce que Mary m'a dit que tu menaçais de dormir ici.

-C'est vrai. Je l'aurais fait. Je n'ai jamais eu l'intention de te traiter de Sang-de-Bourbe, ça m'a simplement…

-Echappé ?

Il n'y avait aucune pitié dans la voix de Lily.

Et pendant qu'elle continuait d'expliquer qu'il était trop tard et qu'elle ne comprenait pas pourquoi il voulait devenir un Mangemort, Severus ne comprenait pas pourquoi elle ne lui parlait pas du poème qu'il avait glissé discrètement dans son sac lors du cours de Potion.

-Vous avez hâte de rejoindre Tu-Sais-Qui, n'est-ce pas ?

Il ouvrit la bouche puis la referma sans avoir prononcé un mot.

-Je ne peux plus faire semblant. Tu as choisi ta voie, j'ai choisi la mienne.

-Non… Ecoute, je ne voulais pas…

-… me traiter de Sang-de-Bourbe ? Mais tu traites de Sang-de-Bourbe tous les gens qui sont de la même naissance que moi, Severus. Pourquoi serais-je différente ?

Luttant avec lui-même, il était sur le point de parler. Mais avec un regard méprisant, Lily tourna les talons et se glissa par le trou du portrait.

Plusieurs jours plus tard, sans que Lily ne lui ait reparlé depuis, Severus la vit discuter avec Potter à leur table du déjeuner, un parchemin à la main, plié en quatre. Elle avait quelques rougeurs sur le visage, rehaussant ses cheveux roux, et semblait tendue. Les potes à Potter le regardèrent, surpris, et ce dernier sourit à Lily tout en se levant. Et Severus se pétrifia en les voyants s'embrasser.


Le professeur Rogue était à son bureau, observant un vieux parchemin sous verre qu'il tenait à la main. Son regard se faisait lointain tandis qu'il se souvenait l'avoir récupérer parmi les débris de la dernière demeure de Lily Evans. Un petit nœud en soie bleu y avait été accroché avec soin. Et Severus n'avait jamais pu le retirer. Il imaginait Lily Evans, souriante, en train de nouer le petit bout de soie bleu, puis en accrochant le parchemin encadré, au mur de la chambre de son futur enfant. Et sa haine avait beau être encore vivace pour James Potter, et très réelle pour Harry, il n'avait pas pu le retirer. Car ce n'était pas James dans son imaginaire qui l'accrochait, ce tissu à cette partie d'âme de Severus, c'était Lily.

Severus fit glisser sa main lentement, le long du poème tandis que les mots de ceci sortaient, mués, de sa propre bouche. Il haïssait son avant-dernier vers. Il n'avait rien trouvé de mieux pour la rime que de supposer de ne plus savoir de quelle couleur étaient les yeux de Lily, s'ils étaient verts ou bleus. Bien évidemment qu'il n'avait jamais pu oublier. Ni leurs formes, ni leurs couleurs. Et le jeune Potter continuait de lui prouver qu'il ne s'était jamais trompé dans ses représentations fantomatiques de Lily.

Puis, il dut ranger précipitamment la feuille jaunie dans son tiroir alors qu'on tapait à sa porte. Se frottant les paupières pour arrêter d'égarer ses pensées vers de noirs souvenirs, il autorisa la personne à entrer. C'était Drago. Son filleul. Il semblait perturbé, comme très souvent. Severus lui fit un signe pour qu'il s'assit en face de lui et lui demanda ce qui l'amenait.

-Je, commença Drago, je voudrai savoir ce que tu penses des mariages d'intérêts, Parrain.

Severus détourna les yeux et s'assombrit.

-Cela dépend. On peut tomber amoureux de la personne avec qui on est forcé de se marier, tu sais. Après, si l'on est déjà amoureux, c'est plus compliqué. Pourquoi ? C'est tes parents qui t'en ont parlé ?

Le descendant Malefoy se tritura les doigts, gêné. Ce n'était vraiment pas dans ses habitudes d'être aussi expressif et émotif. D'ordinaire, il restait impassible lorsqu'il venait poser des questions à son parrain et que celui-ci lui répondait. Mais comme Drago ne semblait pas vouloir répondre, Severus prit l'initiative.

-Tu es amoureux Drago ?

-Moi ? Amoureux ? Mais voyons, ne sois pas ridicule Parrain. Comme si les Malefoy pouvaient s'abaisser à de telles niaiseries, huh ? Hahaha ! Non vraiment, ce n'est absolument pas mon genre ! Voyons, tu m'imaginerais, rêvasser comme Londubat ? Me balader en sautillant dans les couloirs et soupirer de tendresse en voyant quelqu'un passer devant moi, parce qu'il serait soi-disant responsable de mes visions remplit de cœurs et que sa simple présence suffirait à me combler ? C'est illogique ! S'indigna Malefoy en continuant d'être mal à l'aise.

Un silence pesant suivit cette réplique et Severus le regarda, ses yeux signifiant clairement : Bien sûr. Prends-moi pour un idiot. Puis, il soupira de résignation et se rapprocha de Drago en se penchant un peu sur son bureau.

-Tu n'as qu'à chercher à extérioriser la personne qui te pose problème, d'une quelconque manière. A extérioriser ton soucis, ça pourrait donc, te rendre plus apte à accepter le mariage d'intérêt.

-Tu es sûr que ça marche ? Tu as déjà essayé ?

Severus ne répondit pas. Puis, il enchaîna sur comment Drago allait extérioriser ça, proposant des activités artistiques. Mais en dehors du piano, Drago n'était pas spécialement doué dans une autre.

-Ecrire des poèmes ? Mais ça va pas ! Je m'appelle pas Ginny Weasley ! avait-il répondu, mettant mal à l'aise son parrain.

Au final, après avoir longuement discuté, et hésité pour Severus, la conversation se termina. Alors que Drago se levait déjà pour rejoindre sa Salle Commune, le Maitre de Potion l'interpella pour qu'il attende. Le jeune homme blond se retourna alors, pouvant observer son parrain ouvrir un tiroir et en sortir un vieux parchemin encadré. Il se leva, dans toute sa splendeur, faisant virevolter sa cape, et s'avança vers Drago en lui tendant le papier.

-Tiens. Tu n'as qu'à commencer par te baser sur ces paroles pour t'exercer au piano à extérioriser. Prends-en soin, j'y tiens beaucoup.

Drago le prit avec un soin tout particulier, n'osant même pas ajouter un commentaire sur la vieillesse du document et son caractère peut-être un peu trop romantique à son goût, puisqu'il n'était pas amoureux de toute manière. Mais ce n'était pas une mauvaise idée. Drago était doué au piano, pas en composition de paroles.


Harry se retourna dans son lit, se mettant sur le côté droit, et se repliant sur lui-même. It's a little bit funny this feeling inside. I'm not one of those who can easily hide. I don't have much money but boy if I did. I'd buy a big house where we both could live. Cette voix était si douce, si cristalline. Harry était bien, dans cette douce châleur qui l'enveloppait. Un léger souffle chaud lui effleurait le visage tandis que la voix s'élevait encore. And you can tell everybody this is your song. It may be quite simple but now that it's done. I hope you don't mind. I hope you don't mind that I put down in words. How wonderful life is now you're in the world. Harry vit au dessus de lui un éclair blanc l'éblouir tandis qu'un petit rire lui échappait. Il ne reconnu pas sa voix, elle était bien trop aiguë. Bien trop jeune. Bientôt, de longs bâtons rouges vinrent se coller à son visage en une douce caresse, comme des cheveux. Il tendit la main pour les attraper et entendit un joyeux :

-James, Harry m'a appelé maman !

Avant de se réveiller, la main en l'air dans son lit à baldaquin pourpre.

Il se redressa, abaissant son bras et essuyant la larme habituelle de ces rêves qui venait toujours en cachette. Se rendant alors compte du rêve qu'il venait de faire, Harry se prit la tête dans les mains et tenta de calmer ses tremblements. Tout cela était de la faute à cette mélodie qu'il avait entendu la veille s'élever depuis le couloir du troisième étage, en début de soirée. Il n'avait pas osé s'approcher pour déranger l'activité du club de piano, mais il avait pu entendre très distinctement les mots « I hope you don't mind. I hope you don't mind. » ce qui l'avait intrigué et stoppé. Les notes au piano semblaient encore hésitantes, mais la voix qui s'élevait semblait être sûre des paroles à chanter. Il s'était alors arrêté, histoire d'écouter un peu plus le sens des phrases, le chanteur semblant tout reprendre depuis le début, mettant au point sa mélodie au piano.

It's a little bit funny this feeling inside

I'm not one of those who can easily hide

I don't have much money but boy if I did

I'd buy a big house where we both could live

If I was a sculptor, but then again, no

Or a man who makes potions in a travelling show

I know it's not much but it's the best I can do

My gift is my song and this one's for you

And you can tell everybody this is your song

It may be quite simple but now that it's done

I hope you don't mind

I hope you don't mind that I put down in words

How wonderful life is while you're in the world

Par la suite, les notes s'étaient arrêtées et la voix avec, se cherchant encore. Harry avait alors repris son chemin. Pour lui ça ne faisait pas de doute que les paroles et cette chanson avait fortement influencé son rêve. Ça se pouvait que ce ne fût pas ça qu'avait chanté sa mère, dans ses souvenirs qui le démangeaient habituellement. Aussi, dans les années qui suivirent sa scolarité, il évita le passage qui menait à l'ancien emplacement du Miroir du Risèd, pour ne plus faire de rêve. Et peu à peu, ses souvenirs retournèrent se terrer dans un coin de son cerveau. Et il ne fit plus de rêves.


Voilà pour ce chapitre-là ! ^^ J'ai apporté quelques subtiles nuances par rapport au texte original dans celui qu'écrit Rogue. On retrouve les paroles originales dans la version de Drago. (D'ailleurs, quand la Maman d'Harry chante c'est aussi transformé pour se rapprocher de la version de Drago. Il est normal aussi qu'on passe de girl à boy, Harry n'étant point une fille xD). Voici les liens vers les deux chansons.

(on youtube) .com/watch?v=6EAyEWjnn6U Celle-ci est la version chantée par la maman, pour vous imaginer sa voix. (Ellie Goulding)

(on youtube) .com/watch?v=13GD78Bmo8s Celle-ci est celle chanté par Drago. (Elton John)

Traduction des paroles originelles :

C'est un peu drôle ce sentiment à l'intérieur

Je ne suis pas l'un de ceux qui peuvent facilement cacher

Je n'ai pas beaucoup d'argent mais, mec, si je l'avais

J'achèterais une grande maison où nous pourrions vivre tout les deux

Si j'étais un sculpteur, mais là encore une fois, non

Ou un homme qui fait des potions dans un spectacle itinérant

Je sais que ce n'est pas beaucoup mais je fais de mon mieux

Mon cadeau est ma chanson et celle-ci est pour toi

Et tu peux le dire à tout le monde, que c'est ta chanson

Elle est peut-être simple mais maintenant qu'elle est terminée

J'espère que tu ne m'en veux pas

J'espère que tu ne m'en veux pas de dire avec ces mots là

Que la vie est merveilleuse depuis que tu es là

Je me suis assis sur le toit l'esprit un peu en désordre

Tant certains que ces vers m'ont donné du fil à retordre

Mais le soleil a été généreux alors que j'écrivais cette chanson

Pour les gens comme toi qui l'écoutent et la font vivre

Alors excuse-moi d'oublier mais ce sont des choses qui m'arrivent

Tu vois, j'ai oublié s'ils sont verts ou s'ils sont bleus

Quoi qu'il en soit la chose est, ce que je veux vraiment dire c'est

Les tiens sont les plus beaux yeux que je n'ai jamais vu

J'ai réussi à trouver la version correcte des vers qui n'allaient pas trop, mais parfois, ça rend mieux en anglais qu'en français, j'y peux rien :/

Enfin, j'espère que le début vous plait. La fic ne devrait pas durer une éternité de chapitre, j'ai déjà l'histoire de bien goupillée dans ma tête. J'espère aussi ne pas avoir rendu certains personnages trop OOC (Rogue ou Drago…). Enfin, n'hésitez pas à reviewer. Je n'attends que ça, de savoir si ça vous plait :) ! La suite bientôt ! ^^

Poulpy, avec un P comme Paix.

Petit-Secret : J'écoutais en boucle la version d'Ellie Goulding pendant l'écriture, et j'ai écrit le passage avec Rogue dans son bureau, tout seul, en chialant comme une madeleine.