Retour à Roswell
Voici la suite de la fic Un si douloureux secret. Il faut l'avoir lu pour comprendre cette fic.
Je remercie tous ceux qui ont pris la peine de m'envoyer des reviews pour la première partie.
J'espère que cette suite vous plaira!
Chapitre 1
Il y avait des journées où tout allait mal. Et aujourd'hui était une de ces journées ! La maisonnée s'était levée en retard et à présent la jeune femme essayait de se faire des œufs tout en préparant ses affaires quand elle entendit un grand fracas. Elle courut à la cuisine et poussa un long soupir. Elle s'approcha du bol de céréales tombé par terre, le ramassa et le jeta à la poubelle après avoir dit à son fils de cinq ans que ce n'était pas grave. Elle allait s'occuper de ses œufs quand le téléphone sonna. Décidément, tout se liguait contre elle aujourd'hui. Elle se dirigea vers le téléphone mural tout en jetant un coup d'œil à sa montre : il était 7h45. Qui pouvait bien appeler si tôt ? Elle décrocha :
- Allô !
- Pourquoi ne m'as tu rien dit Liz ?
- Maman ?
- Qui veux-tu que ce soit ? Ma chérie, tu aurais dû nous dire à ton père et à moi que Max, Isabelle, Tess et Michael sont des extraterrestres !
Liz retint son souffle. Comment sa mère était-elle au courant de ce secret ?
- Je…Comment ?
- Les parents de Max viennent de partir. Ils nous ont racontés tout ce qu'ils savaient depuis la fusillade au Crashdown ! Tu as dit que tu étais tombée mais tu as failli mourir !
Maman ! On va être en retard à l'école !
Liz regarda son fils qui s'était rapproché et qui tirait sur sa jupe pour attirer son attention.
- (à son fils) Deux minutes mon ange. (à sa mère) Maman, pourquoi t'ont-ils mise au courant maintenant ?
- Ma petite chérie ! Ils sont inquiets ! Eux, la mère de Maria, le père de Kyle et les parents d'Alex.
- Ils sont tous au courant ??!!
- Oui, les seuls à n'avoir pas été mis dans la confidence sont ton père et moi. Comme tu étais partis vivre ta vie, ils n'ont pas jugé nécessaire de nous prévenir.
- Alors pourquoi maintenant ?
- Ça va faire vingt quatre heures que leurs enfants ont disparu. Ils craignent qu'ils se soient fait enlever par leurs ennemis les…
- …skins.
- Oui, c'est ça ! Et ils se sont doutés que nous savions où Michael et toi vous logiez. Je suis désolée ma chérie mais ils ont besoin de vous. Ici
- Maman ! Tu sais bien que c'est impossible ! Jordan va à l'école, Michael a son travail qu'il ne peut pas quitter comme ça ! Et moi non plus.
- Ta patronne est ton amie ! Si tu prétextes un problème familial, elle te laissera prendre un congé ! Quant à Jordan, on est mi-juin, et il est en dernière section de maternelles ! Il peut rater la fin des cours !
- Et Michael ?
- Depuis quand n'a-t-il pas pris de congé ?
- Ecoute maman, il est inspecteur ! On ne prend pas des congés comme ça dans la police ! Bon, écoutes, je suis déjà en retard alors j'en parle avec Michael et je te téléphone ce soir, d'accord ?
- D'accord. Je t'aime ma chérie.
- Je t'aime aussi.
Liz raccrocha, se retourna vers son fils, lui dit de se préparer et fonça éteindre la gazinière où la vue de ses œufs noircis ne fit qu'augmenter son agacement. Elle prit la poêle et la mit dans l'évier. Elle fonça dans l'entrée, mit chaussures et manteau, courut vers son bureau, prit sous le bras les croquis de sa dernière ligne de vêtement, galopa à nouveau vers l'entrée, empoigna veste, clefs de voiture, de maison et finit son trajet dans sa voiture. Elle arriva à l'école de son fils avec un quart d'heure de retard, et à mi-chemin de son travail, sa voiture s'arrêta. Elle regarda le compteur qui lui indiqua qu'elle n'avait plus d'essence. Elle tapa sur le volant et jura. Décidément cette journée commençait très mal.
µµµ
Liz laissa tomber son sac. Jordan enleva tranquillement son manteau et alla s'installer devant la télévision dans le salon. La jeune femme enleva péniblement ses chaussures en se demandant ce qu'allait encore lui réserver la soirée alors qu'il n'était que 18 heures. Ce matin, elle avait raté une réunion et elle avait dû s'occuper des commandes en plus du déroulement du prochain défilé et de ses croquis en retard. En effet, bien que voulant devenir biologiste moléculaire, Liz était finalement devenu styliste ! Sa patronne, Patricia était une femme de quarante ans, vivante et très gentille qui était aussi devenue sa meilleure amie. La seule chose positive était qu'elle lui avait accordée un congé indéterminé pour s'occuper de son " problème familial ". Lentement la jeune femme se dirigea vers le salon et s'arrêta sur le seuil pour contempler son fils. Déjà sept ans qu'elle avait quitté Roswell ! Tous ses souvenirs depuis son départ remontèrent à sa mémoire.
Un an après leur arrivée, Michael et Liz s'étaient mariés. Cela avait été une cérémonie très simple avec des amis de Michael et les parents de Liz, ses cousins et oncles. Elle avait finalement dû renoncer à son rêve de devenir biologiste moléculaire et une de ses rencontres, Patricia Jefferson, à la tête d'une petite entreprise de mode l'avait engagée comme secrétaire et lui avait appris toutes les ficelles du métier. Mais sept mois après son mariage, Liz avait appris qu'elle était enceinte. Cette grossesse était aussi inattendue que problématique : en effet, elle se déroulait deux fois plus vite qu'une grossesse normale. Et au bout de cinq mois, elle donna naissance à un petit garçon. Michael avait grimpé les échelons et travaillait actuellement dans la criminelle comme inspecteur.
Que de souvenirs ! Finalement elle n'avait pas si mal réussi sa vie. A vingt-cinq ans, elle était une styliste qui commençait à percer, elle était mariée à un homme (enfin ce serait plutôt un extraterrestre) qui l'aimait et qu'elle aimait et elle était mère de famille. Elle regarda son fils. Il était tout le portrait de son père. Ses cheveux, châtains clairs, ne semblaient pas vouloir se discipliner, et ses yeux émeraudes brillaient avec la même intensité que ceux de son père. Il n'avait pas hérité uniquement de la ressemblance physique : il avait le même caractère rebelle et tête de mule que Michael ! Il avait été dur de lui apprendre qu'il ne fallait pas qu'il utilise ses pouvoirs en public et qu'il ne fallait pas qu'il en parle à ses amis. Car en effet, Jordan avait développé des pouvoirs dès son plus jeune âge, un peu en même temps que sa mère. Liz s'était découvert des " dons " sûrement dû au sauvetage de Max au Crash. Sa spécialité était la télékinésie, mais elle préférait éviter au maximum de s'en servir.
- Tu penses à quoi maman ?
La voix de Jordan sortit Liz de ses pensées. Elle vit que son fils la regardait. Elle s'approcha de lui et s'assit en tailleur à côté de lui. Presque immédiatement, il vint se coller à sa mère qui le prit dans ses bras.
- Ca te plairait de rendre visite à Papi et Mamie ?
Michael et Liz n'étaient jamais retournés à Roswell. Les parents de la jeune femme se déplaçaient pour rendre visite à leur petit fils mais Jordan n'avait jamais vu la petite ville du Nouveau Mexique où ses parents s'étaient rencontrés. Le petit garçon demanda d'une voix fluette :
- A Roswell ?
- Oui, à Roswell.
- On irait là-bas ? Où il y a le grand grand désert et où le vaisseau de papa a atterri ?
- Oui. Et tu verras l'école où je suis allée, ainsi que mon lycée, mes amis, le café où j'ai travaillé. Ca te plairait ?
- Et comment !!! Mais papa viendra avec nous, hein ?
- Aller où ?
Liz sursauta en entendant la voix de son mari. Elle n'avait pas entendu la porte claquer. Elle voulut parler mais Jordan l'en empêcha. Il couru vers son père et se jeta dans ses bras, tout excité aussi bien par le retour de Michael que par l'idée d'aller à Roswell.
- Maman, elle a dit qu'on allait aller à Roswell, là où il y a le grand grand désert !! Et qu'on y verrait papi et mamie !! Tu vas venir avec nous, hein ??!!
Michael lança un regard à sa femme, qui par un autre regard lui dit qu'elle lui expliquerait tout plus tard. Le jeune homme prit alors son fils dans les bras.
- Bien sûr que je vais venir ! Je viens justement de prendre des vacances ! Je voulais faire une surprise à maman mais finalement, elle m'a bien eu aussi ! Alors moustique, qu'est-ce que tu as fait de beau aujourd'hui ?
- La maîtresse nous a demandé de dessiner ce qu'on voulait et j'ai fait un vaisseau spatial !! Et…
Michael venait de quitter la pièce et Liz ne put entendre la suite. Elle se dirigea vers le téléphone, se saisit du combiné et réserva des places sur le vol de nuit en direction de Roswell. Puis elle monta dans les chambres pour préparer les valises.
Elle préparait ses affaires et celles de Michael quand elle sentit ce dernier l'enlacer. Elle frissonna quand ce dernier l'embrassa dans le cou. Puis, sa bouche tout contre l'oreille de sa femme, Michael demanda :
- Alors comme ça, on va à Roswell ?
Liz se retourna et tout en restant dans les bras de son mari, elle lui répondit :
- Ma mère a téléphoné. Ils sont tous au courant pour vos origines.
Le regard de son mari indiqua à la jeune femme son désarroi. Donc elle continua :
- Max et Isabelle ont prévenu leurs parents sur leurs origines et, bien sûr, la tienne. Puis ils ont décidé de mettre au courant la mère de Maria. Les Evans ont tout raconté à mes parents ce matin. Ils étaient les seuls à ne pas être au courant comme je suis partie avec toi. Max et tous les autres ont disparu depuis vingt-quatre heures, et ils n'ont toujours pas donné signe de vie. Alors ils ont tout révélé à mes parents en se doutant qu'ils nous avertiraient.
- Et qu'on rappliqueraient ! Michael poussa un long soupir. Liz, combien de fois avons-nous disparu plusieurs jours sans donner signe de vie ? Te rappelles-tu Las Vegas ?
- Oui, je m'en rappelle ! Oh et puis ça fait sept ans qu'on est parti ! J'ai peut-être envie de revoir Roswell, non ?
- C'est possible. Grommela le jeune homme.
- Michael, mon chéri, je veux aller Roswell. On a tous pris des vacances, profitons-en ! S'il te plaît ?
- De toute façon, si je refusais d'y aller, est-ce que ça t'arrêterai ?
- Non. L'avion décolle à 23h00 et Jordan et moi allons le prendre. A toi de savoir si oui ou non, tu nous accompagnes. Maintenant si tu permet, je vais voir ce que mon fils fait et ensuite, il faut que je…
La sonnerie du téléphone interrompit la jeune femme. Elle sortit de la chambre et entendit son fils l'appeler de la cuisine. Elle alla le rejoindre. Il lui tendit le combiné en lui disant qu'il allait préparer ses jouets. Elle se saisit du combiné et lança :
- Allô ?
- Liz chérie, c'est maman.
- J'allais justement t'appeler. Nous serons à Roswell demain matin.
- Ma chérie, si tu savais comme je m'en veux !
- De quoi ?
- Je viens d'avoir Mme Evans, Max vient de les appeler. Ils ont réussi à se sortir de leur mauvais pas tout seul et ils vont passer quelques jours à Las Végas avant de revenir à Roswell. Tu as réservé des places d'avion pour rien.
- Non, maman, ne t'inquiètes pas. Nous venons quand même.
- C'est vrai ?
La surprise que lu Liz dans la voix de sa mère la fit sourire.
- Oui, maman, c'est vrai. Je crois qu'il est temps de faire un saut à Roswell. Et puis on a besoin de vacances ! Alors on arrive demain matin.
- Où allez-vous loger ?
- A l'hôtel sûrement. Mais ne t'inquiètes pas. A demain.
- A demain. Je t'embrasse très fort et je t'aime.
- Moi aussi, bisous maman.
Liz soupira. Elle allait quand même aller à Roswell, avec ou sans Michael. Mais li fallait qu'elle le lui explique.
- Alors ? Que voulait ta mère ?
- Me dire que Max avait téléphoné et qu'il s'était débrouillé avec les skins. Ils vont passer quelques jours à Vegas avant de revenir.
- Et ils nous y trouverons.
Liz écarquilla les yeux et s'approcha de son mari. Elle passa les bras autour de son cou et plongea son regard dans les yeux de celui qu'elle aimait tant.
- Serait-ce une façon détournée de me faire savoir que tu viens avec nous ?
- C'est possible.
- Je t'aime tellement !
- Je t'aime aussi, mon ange.
Ils s'embrassèrent langoureusement et ce fut un petit raclement de gorge qui les interrompit.
- Vous avez une chambre pour ce genre de cochonneries !
- Non mais écoutes-le Liz ! File bonhomme avant que je t'attrape !
Michael partit à la poursuite de son fils. Liz adorait les voir comme ça. Au début de sa grossesse, elle avait eu peur de la réaction de Michael car bien qu'il ait changé, ils n'avaient pas parlé du fait d'avoir un enfant. Mais Michael était un père merveilleux.
- J'ai pensé à quelque chose Liz.
La voix de son mari la sortit de ses pensées. Elle secoua la tête et le regarda.
- A quoi ?
- J'ai toujours mon appartement à Roswell. Rappelles-toi, on ne l'a pas vendu. On l'a loué et cela nous rapportait un peu d'argent. Et l'étudiant est parti la semaine dernière.
- Tu ne me l'avais pas dit.
- Ca m'était totalement sorti de la tête. Mais on pourrait s'installer là-bas.
- Mais c'est une idée géniale ! Pas besoin de chercher d'hôtel.
- Ouais. Bon, alors on retourne à Roswell !
- On retourne à Roswell !
Voilà, le premier chapitre est fini.
Au prochain épisode, l'arrivée à Roswell et les inévitables face-à-face.
