Disclaimer : Les personnages sont à JK Rowling et la chanson à Jean-Jacques Goldman…
Rating : K
Note : N'hésitez pas à écouter la chanson en même temps, elle est très sympa…
En espérant que cette songfic vous plaira…
choox
TOUT ETAIT DIT
Il commença à pleuvoir... Le jeune homme maudit le ciel. Quelle idée idiote lui était-elle passée par la tête ? Pourquoi se rendre au Ministère à pied alors qu'il aurait pu transplaner ?
-Parce que c'est trop dangereux d'utiliser la magie en ce moment, maugréa-t-il
Une passante le dévisagea, d'un air inquiet. Il est vrai qu'il avait l'air fin, tout seul au milieu du « trottoir », lui avait-on dit, immobile, sous la pluie torrentielle… Mais où était-il ? Il était perdu dans un monde inconnu pour lui…
Il se décida à entrer dans un bar quelconque, ou quelque chose qui pouvait le plus y ressembler ! Il poussa la porte, trempé jusqu'aux os. Il entra et la porte claqua derrière lui. Où s'était-il fourré ? La salle était plutôt silencieuse, les quelques personnes présentes paraissant travailler : « Des étudiants, probablement ».
Son regard s'arrêta sur une jeune fille de son âge environ.
Elle écrit seule à sa table et son café refroidit
Pourquoi cette fille attirait-elle son regard ? Il est vrai qu'elle était plutôt jolie, du moins ce qu'il pouvait en voir, son visage étant baissé. Il se reprit : « Oh, oh… calme toi beau gosse… C'est une moldue… » Mais qu'y perdait-il ? Après tout, il ne pouvait rien lui arriver, il était le meilleur, et le plus beau ! Pourtant, quelque chose l'en empêchait…
Quatre mètres infranchissables, un bar un après-midi
Que faisait-il ici ? Il avait rendez-vous avec le ministre de la magie… Il ne pouvait pas s'attarder ! Il revint donc sur ses pas, toujours aussi mouillé, s'attirant un regard mécontent du patron. Il s'apprêtait à ressortir quand la pluie, qui tombait toujours, redoubla d'intensité. Après tout, il avait une excuse : comment s'y retrouver dans le monde moldu, lorsqu'on est un sorcier, et qu'on a jamais mis les pieds en dehors d'une zone non magique tout seul ?
J'avais
rendez-vous je crois, j'avais pas le temps
Avec un pape ou
peut-être un président
Mais la fille est jolie et les
papes sont souvent patients
Il se retourna donc et commanda un jus d'orange, seule boisson qu'il connaissait sur la carte affichée au-dessus du comptoir. Le barman esquissa un sourire et le servit. Prenant son verre et payant immédiatement, se félicitant d'avoir pensé à toute éventualité, surtout celle qu'il se perdrait ! Il s'assit non loin de la jeune fille et la regarda discrètement.
Elle
était là dans son monde, son monde au beau milieu du
monde
Loin, ses yeux posés ailleurs, quelque part à
l'intérieur
Plongée dans son livre, belle abandonnée
Pourquoi avait-il l'impression de la connaître ? Une moldue ! Mais il y avait en elle quelque chose de mystérieux. Il l'observa plus en détail.
En elle je lis tout ce qu'elle veut cacher
Ce n'était pas une moldue ! Il en était sûr… Et il avait l'impression que son attitude lui était familière…
Dans chacun de ses gestes un aveu, un secret dans chaque attitude
Ses
moindres facettes, trahie bien mieux que par de longues études
Un
pied se balance, une impatience, et c'est plus qu'un long
discours
Là, dans l'innocence et l'oubli
N'importe
quel sorcier, même celui qui connaît le mieux les moldus,
est tout de même différent… et le badge des Bizar'
Sisters accroché à sa trousse en était une
preuve !
Tout était dit
Mais qui était-elle ?
-Miss, l'interpella le barman, vous voulez quelque chose d'autre
-Non merci…
-Si vous avez besoin de parler…. Je suis à votre écoute…
C'est alors que notre sorcier remarqua pour la première fois qu'elle avait les yeux rouges, rouges d'avoir pleuré.
-C'est très gentil de votre part… mais je vais bien, vous savez !!
On ne ment qu'avec des mots, des phrases qu'on nous fait apprendre
On se promène en bateau, pleins de pseudo de contrebande
La jeune fille retourna à son livre. Le jeune homme tendit discrètement le cou pour voir ce que c'était, mais tout ce qu'il pu voir fut une grosse larme tomber sur la page… C'était d'un pathétique !
On s'arrange on roule on glose on bienséance
C'était d'un pathétique... Pourtant, il se prit à penser que ce n'était pas ses affaires, qu'il n'avait rien à lui reprocher, ni à se reprocher... Mais pourquoi alors sentait-il cette boule au ventre ? La culpabilité ? Certainement pas... En fait, si, il culpabilisait, il culpabilisait de ne pas pouvoir la consoler, parce que ce n'était pas à lui qu'elle allait faire croire que rien ne la tracassait !
Mieux
vaut de beaucoup se fier aux apparences
Aux codes des corps, au
langage de nos inconsciences
Muette
étrangère, silencieuse bavarde
Presque familière,
intime plus je te regarde
Il voulait se lever, aller s'asseoir auprès d'elle, lui parler, lui sécher ses larmes, la faire rire… Il se ravisa. Elle se redressa, comme si elle avait pris une décision, fouilla dans son sac, sortit un paquet de cigarettes, en alluma une et commanda un whisky... Où voulait-elle en venir ? Noyer son chagrin dans l'alcool n'était pas une solution, il en savait quelque chose... Il la fixa, espérant qu'elle sentirait son regard sur elle, qu'elle tournerait la tête, qu'elle le regarderait, qu'elle... Sa cigarette tremblait au bout de ses doigts, mais ce n'était pas forcément d'émotion, ça ressemblait d'avantage à de la colère !
Dans
chacun de tes gestes un aveu, un secret dans chaque attitude
Même
la plus discrète ne peut mentir à tant de
solitude
Quand ta main cherche une cigarette c'est comme une
confession
Que tu me ferais à ton insu
Elle retourna à son livre, écrasant d'un geste rageur sa cigarette. Mais le jeune homme ne la lâcha pas des yeux. Lisait-elle vraiment ?
A ta façon de tourner les pages, moi j'en apprends bien davantage
Non, elle ne lisait pas… Son soupir en disait long : comment s'intéresser à quoi que ce soit quand on a l'esprit préoccupé ? Elle releva une fois de plus les yeux, le regard toujours dans le vague, fixant le mur en face d'elle, puis prit sa tête entre les mains.
La
moue de ta bouche est un langage, ton regard un témoignage
Tes
doigts dans tes cheveux s'attardent, quel explicite message
Dans
ton innocence absolue
Elle avait l'air d'une sculpture symbolisant la réflexion... Elle resta ainsi plusieurs minutes, au point qu'il se demanda si elle ne s'était pas endormie : le temps paraissait s'être suspendu. Il n'entendait plus le tintement des verres que le barman nettoyait, il ne percevait plus les mouvements autour de lui des étudiants qui retournaient en cours. Il ne voyait qu'elle, attendant un geste de sa part.
Soudainement, une expression déterminée, un sourire en coin, les mains rassemblant rapidement ses affaires, murmurant pour elle-même « Il l'aura voulu ! »
Et
ce léger sourire au coin des lèvres c'est d'une telle
indécence
Il est temps de partir, elle se lève,
évidente, transparente
Elle s'en allait. Il n'avait pas bougé d'un pouce, et il ne voyait pas comment l'aborder. Il se résigna à ce qu'elle ne reste qu'un souvenir, mais un joli souvenir.
Sa
façon de marcher dans mon rêve, son parfum qui
s'évanouit
Quand elle disparaît de ma vie
Tout
était dit
C'est à ce moment qu'elle le considéra, ses yeux s'arrondissant d'étonnement !
- Malefoy !!!
- huh ?
- Tu ne reconnais pas ta sang-de-bourbe préférée ??
- Granger ?
Tout était dit
Voilà, c'est fini… vous pouvez imaginer tout ce que vous voudrez… ;-). J'espère que ça vous à plu… Une review ? pas de review ? (je préfère la première option mais c'est vous qui voyez… ;-) )
