Salut à toi lecteur ,
Juste un petit texte que je me décide à publier pour l'anniversaire de What the cut ?!
Joyeux trois ans !
" -Nyo ?
-Ouais ?
- J'ai besion de toi pour une intro , tu est dispo quand ?
- Une intro ? Génial ! J'ai pas mal de commande , mais mardi je peux me libérer , ca te vas ?
- Oui , pas de problèmes !
- A mardi alors !
- A mardi ! "
Antoine se laissa tomber sur son lit , un sourire aux lèvres .
Il allait bien s'amuser mardi ...
- Franchement Antoine , c'est quand que tu déménage ?
Nyo venait de saluer les parents du jeune homme avant de monter a l'étage .
- Bah en fait , j'aimerais carrément , mais je veux pas le retrouver tout seul parce que sinon je sais bien que je vais me faire chier comme quinze rats crevés !
- Ah donc en fait tu cherche une collocation ?
- Ouais .
Il eu un léger silence . Nyo hésitait a proposer sa petite personne pour faire une collocation . Puis il décida finalement que tout ça n'était pas assez mur et qu'il valait mieux y laisser de côté pour l'instant .
Antoine ouvrit la porte de sa chambre et son pote pénétra a l'intérieur . Pote qui se dirigea directement vers son lit et chopa Richard en s'asseyant dessus . L'animateur de What the cut ?! poussa un soupir puis ajouta :
- Pourquoi est ce que a chaque fois que des amis viennent chez moi la première chose qu'ils font c'est s'assoir sur mon lit et prendre Richard !?
Nyo éclata de rire et ne dit rien car l'évidence était que c'était une question rhétorique .
- Et Samuel alors ?!
Le jeune homme rit de nouveau en jetant un coup d'œil au ventilateur .
Une fois qu'ils eurent reprit leurs sérieux Antoine commença a expliquer au dessinateur en quoi consisterait l'intro .
- Alors on doit agir comme un couple ...
- Quoi ?!
Le vidéaste se marra un peu tandit que Nyo rechignait .
- Nan mais franchement Antoine , pourquoi est ce que on doit faire ça ... ?
Antoine se racla la gorge avant de dire d'une traite ( ce qui est strictement impossible ) ( essayez ) :
- En fait c'est parce que des martiens comme dans le film de Tim Burton ( Mars Attack ) il y a longtemps on envahis la terre et leurs pistolets lasers chelou ne tue plus mais transforme les gays en hétéros parce car ils sont profondément homophobe est prêt à utiliser la manière forte, donc la Résistance se fait en postant des photos et des vidéos montrant clairement un couples de même sexe sur le net , mais en fait quasi personne ne sait qu'ils font disparaître les gays les uns après les autres parce qu'ils efface la mémoire ! Comme dans Doctor Who .
Nyo resta abasourdi un petit moment tandis que Antoine le regardait avec un sourire très con montrant clairement qu'il s'amusait beaucoup . Le jeune homme souri a son tour mais d'un sourire un peu moins débile. Il se demandait comment est-ce qu'il faisait trouver des idées aussi farfelues ...
- Ok. Mais qu'est-ce que je dois faire exactement ? Agir comme un couple, d'accord, informations enregistrées mais ensuite ?
Le vidéaste eu une figure gêné avant de murmurer :
- Ça va pas te plaire ...
Nyo se dit que de toute façon, il n'allait pas lui demander de ...
- Va falloir qu'on s'embrasse ...
Ah ben tiens, si . La main ( au long doigt fin qui ... stop on s'arrête là ! ) Du dessinateur s'abbatit sur son front . En relevant un peu la tête il demanda :
- T'es sérieux Antoine ?
Le dit Antoine hocha la tête puis déclara :
- Laisse moi tout t'expliquer d'un coup ! Au début de la vidéo il faut faire du blabla face caméra expliquant calmement la situation, les Martiens, tout ça, et puis dire clairement que ce que nous faisons c'est de la Résistance , puis ensuite une scène de couple niais où on se laisse tomber sur le lit ,voilà !
Le jeune homme soupira... Bon, ça allait le faire quand même ... Puis il osa poser la question qui fâche :
- Toi ça te dérange pas de m'embrasser ?
Le vidéaste murmura truc que Nyo compris comme étant :
- Un peu , mais j'ai fais tourner et retourner le scénario dans tous les sens et si on ne fait pas ce sera incomplet . Et je refuse l'idée qu'un what the cut ?! soit incomplet .
Ça le gênait un peu.C'est incompréhensible, c'est pas très répandu de s'embrasser entre pote. Certes il était très proche mais on s'embrasse pas entre amis ! ( Enfin je sais pas vous mais moi je le fais pas ) .Mais c'était juste pour les besoins du tournage. Alors ça allait le faire !
Il s'était mis d'accord de ne pas se rater sur le baiser pour n'avoir à le faire qu'une fois.
- Et nous résistons en faisant ce geste !
Antoine et Nyo s'embrassèrent. Avec tendresse . Main dans le cou, une autre autour de la taille. Le dessinateur jouait le jeu en faisant ce que son aîné lui avais demandé. Il se retrouve à une poignée de secondes plus tard rouge et essoufflé.
Ce baiser les avaient tout deux bien perturbé.
Merde ...
Ça voulait dire quoi prendre du plaisir en embrassant un pote ?
- Ouais donc je te tiens par la taille, toi tu as tes bras autour de mon cou on glousse comme des pintades et on se laisse tomber sur mon lit et genre on vas baiser !
Clair net et précis.
Il y eu besoin de refaire un deux trois fois la scè dernière fois tout était parfait jusqu'à ce que Nyo ne s'assome contre le mur .
Antoine allongea son pote à peu près correctement et commença à le secouer en l'appelant par son prénom. Au bout de plusieurs minutes infructueux effort il se mit alors à lui donner des petites tapes sur les joues. Puis des grandes baffe. Toujours pas de réponse. Nyo était dit définitivement inconscient .
Lorsque Nyo reprit conscience la forte lumière passant par la minuscule fenêtre d'Antoine lui agressa les yeux. Il les plissa et détourna le regard . Le dessinateur était toujours sur le lit d'Antoine . Il le cherche à du regard dans la pièce pour le découvrir assis sur le sol juste à côté de lui . Leur regards se croisèrent et rien n'aurait pu arrêter le jeune homme lorsqu'il commença sa tirade :
- Putain Nyo je suis désolé, tout est de ma faute ! En plus les prises précédente j'avais bien fait attention à ce que tu cogne pas ! Et là tu t'es carrément assommé ! Mec désolé ! Tout ça parce que j'ai pas fait gaffe !
Nyo se redressa. La tête lui tournait un peu, mais il réussit tout de même à marmonner :
- C'est bon, Antoine, c'est bon ...
- T'es sûr ?
- Du moment qu'on met toujours le même jour il n'y a pas de problèmes !
Le vidéaste esquissa un sourire. Si il plaisantait c'est que - comme il le disait - ça devait aller.
Le dessinateur grimaça en sentant une bosse sous ses doigts alors qu'il passait ses mains sur son crâne. Il préfère à oublier son existence et demanda :
- On a finit le tournage ?
- Ouais .
Il y eut un petit instant de silence où il se dit qu'il allait tout de même attendre un peu de se remettre au lieu de sauter direct dans sa voiture.
- Tu a de l'eau ?
Antoine tandis une bouteille qui traînait sur son bureau sans rien dire. Il culpabilisait . Après avoir bu longuement Nyo déclara :
- J'vais rentrer chez moi .
- Heu ... ouais . Donc, bon ben salut alors...
- Ouais... Salut ...
Nyo ferma la porte de la chambre de son pote, descendit rapidement les escaliers avant de saluer brièvement ses parents puis de sauter dans sa voiture. La vidéaste regarda les véhicules s'éloigner par la fenêtre de sa chambre. Cet après-midi avec lui avait été génial il était vraimentdégoûté qu'il se finisse sur une note aussi négative.
Il se sentait tellement mal de le laisser partir comme ça ...
Cette dernière entrevue avec Nyo le hantait complètement .
Dans sa tête il n'y avait que des " Et si ... ? " . Il passait son temps à penser à ça et à remanié ce qui s'était passé pour que ça ne finisse pas mal.
Antoine ne s'en rendais pas compte, mais Nyo occupait son esprit constamment. Beaucoup plus qu'avant en tout cas .
De plus le baiser le perturbait toujours. Il ne pouvais pas le nier, il avait pris du plaisir à embrasser son pote ... Son ... Pote ? Face à ce questionnement tous les éléments du puzzle s'assemblèrent. Il était toujours très - trop ? - content de le voir, lui demandait à chaque fois de l'aide pour les intros , il avait imaginé celle ci en pensant au jeune homme, le baiser qui lui avait plus, ses mains qu'il devait se retenir de placer plus bas que la taille de Nyo ...
Il était en train de tomber amoureux.
D'un pote.
De Nyo .
Merde .
Nyo venait tout juste de terminer une commande . Il lâcha tout son matériel et se laissa tomber sur son lit. Un coup d'œil-réflexes lui appris qu'il était quatre heures vingt-neuf du matin.
" N'as pas idée de travailler aussi tard ... " .
Il souleva les draps et s'y glissa . Le jeune homme s'endormit avec une dernière pensée :
" Demain il faut que j'appelle Antoine ... "
Lorsque le dessinateur s'éveilla. Il se sentait bien, reposé. Tout allait pour le mieux jusqu'à ce qu'il cogîte un truc. Si il se sont bien, c'était qu'il avait bien dormi. Si il avait bien dormi c'est qu'il avait beaucoup dormi . Si il avait beaucoup dormi alors qu'il alors qu'ils s'étaient pas couché à quatre heure du mat' c'est qu'il devait être très tard ...Coup de l'oeil au réveil . Quatorze heure cinq . Il se leva précipitamment, songeant qu'il avait cinq commandes qu'il avait prévu aujourd'hui il fallait qu'il se dépêche sinon il allait encore se coucher à pas d'heure ...
La dernière chose à laquelle il avait pensé la veille avant de s'endormir lui revint en mémoire :
" Demain il faut que j'appelle Antoine ... "
Un peu de procrastination n'allait pas lui faire de mal !
Nyo saisit son portable posé sur son chevet et composa et commença à composer le numéro d'Antoine .
Il ne savais pas trop ce qu'il faisait. Il lui en voulait un peu pour la scène de couple, le baiser ... Pas pour sa bosse, disparue depuis quelques jours déjà. Le jeune homme lui en voulais juste de l'avoir poussé à se toucher, de s'embrasser... Parce que c'était à cause de ça que désormais il ne supportait plus ses sentiments. Il se sentait obligé de se déclarer. Il en ressentais le besoin pressant.
Nyo était amoureux d'Antoine depuis un petit bout de temps déjà. Lui qui s'était résolu a fermer sa gueule jusqu'à que cette saleté d'amour à sens unique qui disparaisse venait d'être contrarié dans ses plans . C'était de la faute aux vidéaste et il lui en voulais.
Nyo ne savais pas trop ce qu'il allait faire . Il savait juste qu'il allait lui dire qu'il l'aimait .
A l'autre bout du fil Antoine décrocha enfin :
" - Ouais ?
Antoine n'avais pas regardé le numéro avant de décrocher, il avait failli rater l'appel.
- Ah, euh... Antoine c'est Nyo ...
- ...
-On peut se voir ? Aujourd'hui s'il te plaît .
Il était presque persuadé que Nyo avait tourner la page sur leur amitié après une semaine entière sans nouvelles ...
- Heu ... oui !
Il avait envie de le voir . Il voulait le voir .
- Ok.
-Tu pars tout de suite ?
-Oui .
-Je t'attends alors .
- À tout à l'heure mec .
-Ouais . "
Le dessinateur se gara devant la maison de son ami . Lorsqu'il sortit de sa voiture Antoine l'attendait sur le pas de la porte . Il fit un petit signe à ses parents avant de suivre son collègue qui montait les marches conduisant à sa chambre . La scène était exactement la même qu'il y a une semaine pile. Nyo souvint de la conversation mener dans ces même escaliers. À propos des fait de partir de chez ses parents et d'emménager dans une colocation. Il faudrait qu'il lui en reparle...
Mais pour l'instant ce n'était pas cela qu'il tenait a lui dire .
Antoine assis sur sa chaise et Nyo sur le lit . Au boit d'un moment , le vidéaste se décida a prendre la parole :
- Désolé pour la dernière fois tu as dû avoir bien mal ...
- Non je ne t'en veux pas.
Le jeune homme poussa soupir de soulagement.
- Mais par contre je t'en veux pour avoir fait cette scène romantique conne !
Antoine sursauta . Il avait craché ça avec colère. Le youtubeur bafouilla une question :
- Ah ... heu ... Pourquoi ?
Nyo eu un sourire triste, mélancolique reflétant une douleur certaines .
- Parce que ça m'a forcé à avouer mes sentiments pour toi.
La phrase en elle-même était paradoxale mais Antoine compris clairement ce qui y avait été exprimé. Nyo l'aimait . Son cerveau disjoncta . Il murmura un truc débile pour s'éclipser :
- Je ... je rentre chez moi ...
Pas terrible étant donné qu'ils se trouvaient tous les deux dans sa propre chambre.
Antoine avait ses mains enfoncées dans ses poches.
Il marchait sur un petit chemin isolé. Ses pensées se bousculaient dans sa tête. Alors qu'il avait tout fait pour réprimer ses de sentiments envers Nyo sans y parvenir il découvrait que celui-ci l'aimait .
Que devait-il faire ? Se mettre immédiatement en couple avec lui ? Lui dire clairement la vérité ? Le prévenir que lui ne faisait que commencer à tomber amoureux ? Demandé du temps pour réfléchir ? Vraiment il ne sais pas quoi faire . Il ne savais pas comment est-ce que il devait se comporter avec lui . Il ne savait pas comment est ce qu'il devait s'adresser à lui.
Il était perdu .
Nyo ne savais pas quoi penser.
Antoine était parti.
Juste c'est simple fait ne l'indiquait pas sur ce que il devait se mettre à penser.
Il avait mal.
Sûrement parce que son amour n'était pas partager. Ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti la douleur pareillement. Lorsqu'il s'était perdu dans le travail - acceptant quasi toutes les commandes - il avait réussi complètement oublié ces " conneries " . Mais la ne comptait pour lui que l'instant présent . Et là il avait mal, affreusement mal.
Un besoin qu'il croyait disparu depuis longtemps naquit en lui . Il voulait oublier tout ce mal nouvelle fois. De cette manière qu'il utilisait , adolescent. Extérioriser tout ça, que le mal soit visible.
Le jeune homme parcouru la chambre d'Antoine du regard. Connaissant l'individu il se dit qu'il allait bien trouver ce qu'il cherchais.
Là , un couteau à côté d'un trognon de pomme.
Lorsque Antoine rentra chez lui, une demi-heure c'est écoulé.
La voiture de Nyo était toujours garée devant sa maison . Le jeune homme était alors sûrement là ou il l'avait laissé , dans sa chambre . Le vidéaste monta les marches quatre à quatre.
Il avait pris sa décision, il savais ce qu'il allait lui dire. Jeune homme ouvrit précipitamment la porte de sa chambre et ... resta complètement muet face au spectacle qu'il découvrait .
Nyo ne leva même pas ses yeux de son bras. Bras tendu devant lui et sauvagement taillader.
Posé sur le lit Antoine vit couteau qui lui appartient , on le lui avait offert alors qu'il était gamin . Il était couvert de sang et tachait les draps .
De fine rigole se promenait tout le long de sa peau pour se rejoindre toute à l'envers de son bras d'où gouttait régulièrement du sang. Claque perle rubis allait s'écraser sur la vieille moquette moche qui couvrait le sol de la chambre d'Antoine.
Merde ...
- Merde ! Nyo ! Ça va pas ! ?
Même si ces yeux restèrent plongés dans l'étrange contemplation de son oeuvre un sourire ironique apparu sur les lèvres du jeune homme.
Non, effectivement, ça n'allait pas.
- Tu m'aimes pas connard ...
Antoine venait de s'agenouiller près de lui . Il était paniqué .
Le dessinateurs se laissa mener par Antoine à la salle de bain comme un pantin désarticulé . Les mains tremblantes le videaste rinca le bras a l'eau , désinfecta , appliqua des petites choses semblables à des pansements sur les plaies trop large pour rapprocher les bords , il mis des compresse sur les autres et banda étroitement le tout. Le palpitant battant encore la chamade à cause de toute l'adrénaline qu'il avait reçu le jeune homme fit s'assoir Nyo sur le bord de la baignoire . Il aurait voulu parler mais les phrases demeurer dans son esprit. L'une d'elle fini par sortir d'entre ses lèvres :
-Tu aurais dû me laisser crever Antoine.
Son coeur rata un battement et ses yeux s'agrandir d'horreur.
Il saisi Nyo par les épaules et s'exclama avec rage :
- Pourquoi tu as fait ça Nyo ! ? Pourquoi ! ?
Un drôle de sourire apparu sur les lèvres du dessinateur . Quelque chose que j'appellerai un sourire de suicidaire . Et doucement il murmura :
- Tu ne m'aime pas. Je n'avais juste assez de souffrir atrocement à cause de cet amour. Juste assez .
Il semblait Antoine que le jeune homme avais lâcher chacun de ces mots comme une chose précieuse.
Pas un seul instant il n'avait songé que Nyo puisse souffrir de cette amour il croyait à sens unique . Pourtant il en avait une démonstration profonde devant lui. Le vidéaste inspira un grand coup et lui dit :
- Je vais te dire la vérité Nyo . J'ai commencé à développer des sentiments .
Comme les youtubeurs devant lui ne réagissait pas, il ajouta violemment :
- Je suis en train de tomber amoureux de toi ! ! !
Le dessinateur releva son visage comme s'il avait été frappé.
Ses yeux se plantèrent immédiatement dans ceux d'Antoine . Et ce que le vidéaste y vit lui sembla merveilleux . De l'espoir. De la joie, du bonheur. Et de la peur aussi. La peur de l'inconnu.
Dans un étranger élan le jeune homme se précipita avec une douce violence sur les lèvres de Nyo . Il les savoura durant de longues secondes desquelles ils ressortirent essoufflés .
Antoine était sûrement un peu plus que " En train de tomber amoureux " ...
" - Antoine ?
- Ouais ?
- On sort ensemble ?
- On sort ensemble. " .
Nyo raccrocha sans aucune autre formalité. Il posa son portable à côté de lui et jeta un coup d'oeil a son bras . Les croûtes étaient formées depuis un petit bout de temps . Certaines étaient même déjà parties .
Il guerissait lentement.
