Alors voila, ma première fic sur Teen Wolf alors soyez indulgent svp !
Le personnage d'Isaac étant très touchant à mes yeux, j'ai voulu faire un OS là-dessus. C'est un AU donc pour situer : Scott, Stiles, Lydia et Allison sont une bande de copains et Isaac, bah il est tout seul ! Bref, j'intègre quand même des éléments de la saison 1.
Bonne lecture !
Derek se baladait, comme presque tous les soirs. Il se trouvait dans un quartier résidentiel qu'il était obligé de traverser avant de pouvoir se retrouver dans la forêt. Il avançait d'un pas rapide quand il entendit du bruit grâce à son ouïe surdéveloppée. Cela venait de quelques maisons plus loin, il s'agissait de quelqu'un qui prenait visiblement des coups. Derek n'était pas du genre à se mêler de la vie des autres, après tout, chacun ses problèmes ! Cependant, quand il arriva devant la maison en question, il s'en rapprocha. Sur la boite aux lettres, il vit qu'il s'agissait de la résidence Lahey. A travers la fenêtre de la cuisine, il put voir ce qu'il se passait à l'intérieur. Un homme d'une petite cinquantaine d'années tapait à coup de pied un adolescent blond à terre. Ce dernier avait le visage en sang et visiblement, ses côtes lui étaient douloureuses car il se protégeait le flanc des coups de l'homme. Derek ne savait vraiment pas quoi faire. Il décida finalement de ne pas s'immiscer dans la bagarre et tourna les talons. Il se retrouva face à une petite grand-mère, probablement la voisine.
- C'est comme ça presque tous les jours. Pauvre garçon. Il n'a rien fait pour mériter un tel châtiment. Ca me fait de la peine mais je ne peux rien faire. La seule fois où j'ai appelé la police, le petit n'a rien dit, il avait trop peur et le père a su que c'était moi qui les avait contactés. Il m'a menacé de brûler ma maison. Que puis-je faire de plus mis à part voir ce petit se faire battre chaque jour que dieu fait. Vous savez, avant, le père n'était pas comme ça.
- Qu'est-ce qui a changé ? demanda le jeune homme.
- Sa femme est morte d'un cancer et son autre fils est mort au combat. Visiblement, c'était trop pour lui alors il s'est mis à boire et à battre le petit. Combien de fois je le vois partir le matin à l'école en boitant ? Vous allez faire quelque chose, n'est-ce pas ?
Derek ne répondit pas et partit sans dire un mot. La voisine, déçue, regarda aussi à son tour par la fenêtre. Le petit avait perdu connaissance.
Le lendemain, Isaac eut du mal à se lever. Heureusement pour lui, son père était déjà parti au travail, il était donc seul dans la maison. Il se mit difficilement debout, ses côtes lui faisait un mal de chien. Quand il entra dans la salle de bain, il retira son t-shirt et vit les bleus qu'il avait sur le flanc. Cette fois-ci, son père n'y était pas allé de main morte. Dire que tout cela était parti d'une autorisation qu'il devait faire signer à son père pour une sortie avec le lycée. Ce dernier avait refusé mais Isaac avait insisté car il s'agissait d'une sortie au musée et il adorait ça sauf que son père avait descendu une bouteille de whisky avant et la réaction ne s'était pas faite attendre. Ainsi il se retrouvait avec une, voire deux côtes cassées et une arcade sourcilière ouverte. Mais la vie continuait, il n'avait pas le choix. Il prit rapidement une douche, s'habilla, prit une pomme et partit pour l'école. Pédaler dans son état n'était pas vraiment envisageable. Il s'en alla à pied, bien que cela ne lui sembla pas moins douloureux !
L'heure d'histoire était terminée, et il était vraiment temps, sinon Allison aurait dû tuer leur prof ! Ils étaient tous à deux doigts de mourir d'ennui ! C'était l'heure du déjeuner pour Allison et Lydia. Elle s'apprêtaient à rejoindre Scott et Stiles sur leur banc habituel et d'ailleurs la jeune femme les apercevait entrain de les attendre. Stiles devait encore une fois faire un discours sur tout et n'importe quoi pour passer le temps et Scott devait probablement l'écouter d'une oreille. Tandis qu'elles avançaient, Allison entendit un bruit inhabituel de l'autre côté de la cour. Elle décida de s'en approcher malgré les objections de Lydia qui mourrait de faim. Quand elles arrivèrent à l'endroit d'où venait ce bruit, elles s'aperçurent qu'il s'agissait de Jackson qui visiblement avait décidé de maltraiter un camarade de classe, Isaac. Ce dernier était à terre, sonné. Comme à son habitude, Jackson avait dû lui mettre un bon coup derrière la tête et les étudiants autour avaient l'air d'aimer le show ! Elle se mit alors devant Isaac :
- Tu n'as vraiment rien d'autre à faire Jackson ?
- Oh, je vois que ton garde du corps est arrivé, Lahey !
- Allez, laisse-le, intervint alors Lydia auprès de Jackson.
- Si tu veux. On se voit ce soir, lui répondit-il en partant.
- Hey, ça va ? demanda Allison.
- Oui, merci.
Il avait répondu automatiquement. Personne ne devait savoir qu'il avait mal. Il tenta de se mettre debout mais la douleur était atroce. Il laissa échapper une petite plainte de douleur. Aussitôt, Allison l'attrapa sur le côté pour l'aider mais ce fut pire et il ne put retenir un petit cri. Elle le lâcha, ne comprenant pas ce qu'elle venait de faire. Quand elle le vit se tenir les côtes, elle comprit :
- Fais-moi voir.
- Non, c'est bon, ça va.
- J'ai des notions en médecine, je peux t'aider.
- Je te dis que c'est rien.
- Isaac…
- Tu connais mon prénom ?
- Je te rappelle qu'on est dans la même classe. Pourquoi, ça t'étonne ?
- D'habitude, on ne se soucie pas de moi, on ne se souvient pas de moi.
- Oh…
- Je dois y aller. Merci.
Avant qu'elle ne puisse répondre, elle le vit repartir en boitant et en se tenant le flanc. Elle savait que Jackson avait la main lourde mais tout de même, elle trouvait cela étrange. Les filles revinrent vers Scott et Stiles :
- Tu te fais un nouvel ami ? demanda Stiles.
- Jackson le malmenait. Je ne pouvais pas le laisser faire.
- Oh pauvre chou… continua-t-il. Il ne pouvait pas s'en sortir tout seul ?
- Parce que toi tu t'en serais sorti sans Scott ? répondit la jeune fille sur la défensive.
- Hey, on se calme, intervint Scott.
- Vous le connaissez ? demanda Allison.
- Juste que c'est le fils du fossoyeur ! répondit Stiles.
- A vrai dire, son père est quand même le patron du cimetière, ajouta Lydia. C'est un peu plus qu'un fossoyeur.
- Ah oui, tu as raison, c'est lui en fait ! Il travaille pour son père le soir.
- Tu en sais des choses ? demanda Allison.
- Je te rappelle que mon père est le Shérif alors je sais pas mal de choses ! Mais c'est le secret professionnel !
- Pourquoi tu t'intéresses à lui ? interrogea Scott.
- Je ne sais pas, c'est plus un pressentiment. Quand je l'ai attrapé il a eu mal aux côtes alors que je n'ai pas eu l'impression que Jackson ait frappé si fort.
- Dit la fille qui te met par terre en deux secondes ! répondit Stiles. Vous vous rendez pas compte de votre force ! Je suis sûr que si tu m'en fous une là, maintenant, je tombe dans le coma !
- Tu as raison, il faut essayer ! rétorqua la jeune fille, prête à lui mettre une correction.
- On se calme ! Vous avez bouffé du lion aujourd'hui ou quoi ? dit Scott. Ecoute Allison, il fait entrainement avec nous. J'irai lui parler.
- Merci.
Quand arriva l'heure de l'entraînement, les garçons constatèrent qu'Isaac était déjà en tenue de sport. Scott et Stiles s'habillèrent :
- Qu'est-ce que tu ferais pas pour ton Allison ! Je suis sûr que ce mec est du genre à fond dans ses études et voila ! Vous vous faites un film pour rien !
- Ca ne coute rien de se renseigner ! Et puis si elle a raison, on aura l'air malin !
- Aller les filles, commença le coach. On se secoue les rognons ! Allez, allez !
Tous se retrouvèrent sur le terrain. Lydia et Allison les regardèrent des gradins. Ils commencèrent avec 2 km de course et Scott vit facilement qu'Isaac avait l'air de souffrir horriblement. Il décida de se rapprocher de lui :
- Hey ! Salut moi c'est Scott.
- Et moi Stiles !
- Salut les gars. Mais je connais déjà votre nom.
- Toi c'est Isaac, c'est ça ? demanda le jeune loup-garou.
- Wow, deux personnes dans la journée qui se rappelle de mon prénom, impressionnant.
- T'as pas l'air au meilleur de ta forme ! ajouta Stiles.
- Oh, c'est rien, j'ai mal dormi.
- Les filles, arrêtez de papoter ! Puisque vous avez visiblement la patate pour parler, un kilomètre de plus !
Tous râlèrent. Scott et Stiles ne parlèrent plus et dans un sens cela les arrangeait car ils ne savaient plus trop quoi dire. Allison, de son côté, voyait bien qu'Isaac avait vraiment du mal à courir. Soudain, il s'écroula. Scott et Stiles s'approchèrent de lui tout en demandant aux autres de lui laisser de l'espace. Le loup-garou en profita pour soulever rapidement le t-shirt du jeune homme qui avait perdu connaissance. Ce qu'il vit avec Stiles leur glaça le sang. Tout le flanc gauche d'Isaac était couvert de bleus. Cela devait faire un mal de chien. Il se réveilla d'un coup et s'aperçut que les deux lycéens avaient vu ses côtes. Ils l'aidèrent doucement à se lever quand le coach arriva à leurs côtés.
- Lahey ! Tu nous fais quoi là ?
- Désolé coach, j'ai pas mangé ce matin…
- Il a dû faire une syncope, dit Scott.
- Toi tu répondras quand je t'aurai sonné ! Bon, va sur le banc, je vais te faire mener du jus d'orange. Pour les autres, bougez-vous !
Isaac ne se fit pas prier et avança difficilement jusqu'au banc. Allison descendit à ses côtés et lui donna une barre de céréales.
- Merci, lui répondit le jeune homme.
- Comment te sens-tu ?
- Ca va merci.
- Tu veux qu'on appelle tes parents ?
- Ma mère est décédée…
- Oh… désolée. Ton père alors ?
- Non ! répondit-il vigoureusement, ce qui effraya presque Allison. Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur mais je ne veux pas qu'on dérange mon père dans son travail.
- Laisse-nous au moins te raccompagner. Stiles a une voiture.
- Non, c'est gentil, merci. Je vais y aller. Tu pourras le dire au coach s'il te plait ?
- Bien sûr. Prends soin de toi.
- Oui, toi aussi.
Isaac retourna dans les vestiaires et profita qu'il n'y ait personne d'autre pour se changer mais Allison l'avait suivi et l'observait, cachée. Quand elle le vit torse nu, une vague de compassion mais aussi de colère s'emparèrent d'elle. Son corps était meurtri de bleus sur le flanc mais aussi visiblement d'hématomes plus vieux mais pas encore tous cicatrisés. Il y avait aussi des traces de brûlures plus ou moins anciennes. Elle porta sa main à sa bouche pour ne pas qu'il l'entende pleurer car oui, cela lui faisait énormément de peine de voir un adolescent souffrir de la sorte. Le jeune homme finit de se rhabiller et partit.
Quand il arriva chez lui, son père l'attendait dans le salon. Il avait un verre dans la main et était face à la porte d'entrée, ainsi, il ne pouvait pas rater l'entrée de son fils.
- Ton coach m'a appelé. Il parait que tu as fait une syncope.
- Euh… non mais… je…
- Dis-moi une chose. N'y a-t-il pas à manger ici pour que tu fasses une syncope ?
- Si.
- Alors pourquoi ton coach m'a appelé pour ça ? dit-il en hurlant et en se levant.
- Je ferai attention maintenant papa, je te le promets !
- Oh mais j'y compte bien, ajouta-t-il en se rapprochant de son fils qui reculait au fur et à mesure mais qui se retrouva acculé contre le mur. Mais puisque visiblement ça te plait de ne pas manger, tu ne vas pas diner ce soir !
En hurlant ses dernières paroles, le père d'Isaac explosa son verre contre le crane du garçon. Ce dernier sentit du liquide chaud couler de sa tête et y porta sa main. Il vit qu'il saignait beaucoup. Son père lui envoya un torchon dans la tête en lui disant d'aller vite se soigner avant qu'il ne mette du sang de partout. Ce dernier alla dans la salle de bain et vit que par chance, aucun morceau de verre ne s'était logé dans son crâne. Il n'aurait pas besoin de points de suture mais la plaie serait visible à cause de ses cheveux courts. Une fois qu'il fut soigné, il aperçut son père derrière lui dans le miroir.
- Tu connais la suite !
- Non papa, s'il te plait…
- Je dois avoir des problèmes auditifs car je crois t'avoir entendre refuser de descendre.
Isaac ne répondit pas et baissa la tête. Il avança, son père collé derrière lui et se dirigea vers le sous-sol. Une fois en bas, le père d'Isaac lui montra le congélateur. Le jeune homme connaissait la punition. Il entra et son père l'y renferma. Malgré l'angoisse, il pensa à Allison, qui était son seul rayon de soleil de la journée. Puis il se rappela qu'elle lui avait donné une barre de céréales. Il la sortit de sa poche et la savoura. En effet, avec tout ceci, il n'avait mangé que sa pomme de toute la journée. Il finit par s'endormir, dans un sommeil agité.
Scott et Stiles étaient sur le chemin de la planque de Derek. Scott voulait obtenir son aide même si l'idée de lui être redevable ne lui plaisait pas du tout, et encore moins à son ami d'ailleurs :
- Répète-moi encore une fois pourquoi on va le voir ?
- Il a peut-être une manière particulière de gérer des problèmes mais au moins, il le fait ! Et là, je ne pense pas qu'on puisse laisser Isaac comme ça.
- Mais mon père aurait peut-être pu faire quelque chose !
- Ou aggraver la situation ! Tu as vu dans quel état il était ! Et c'est pas Jackson qui a fait ça ! Allison m'a parlé de sa réaction quand elle a parlé de son père et des cicatrices qu'elle a vu. Comment un père peut infliger ça à son fils !
- Donc on va voir le mec le plus violent et psychopathe qu'on connaisse, logique !
Ils arrivèrent chez Derek et le trouvèrent entrain de lire. Scott se rapprocha de lui :
- Je sais pourquoi vous êtes là, je vous ai entendu.
- Et le terme vie privée signifie quelque chose pour toi ? demanda Stiles.
- Ton copain ferait bien de baisser d'un ton sinon je vais lui expliquer ma façon de penser.
- Ah ouais… commença le jeune homme.
- Justement c'est pour ça qu'on est là, au sujet d'un camarade de classe : Isaac Lahey.
- Lahey, tu dis ?
- Oui, pourquoi, tu le connais ?
- Hier je suis passé près de sa maison et j'ai vu ce que son père lui a fait.
- Oh et intervenir, ça ne t'a même pas effleuré l'esprit ? demanda Stiles. Quand il est question de loup-garou y a du monde mais aider les autres, il n'y a plus personne !
- Pourquoi tu n'as rien fait ? interrogea Scott.
- Parce que ce n'est pas mon problème.
- Je le crois pas ! continua le lycéen.
- Tu dois nous aider Derek, insista le jeune loup-garou. Seuls, on ne peut rien faire mais avec toi on peut le sauver. Un de ces jours, il va le tuer ! Et tu auras sa mort sur la conscience.
- N'oublie pas qu'on t'a sauvé la vie ! (Ndla : cf. épisode 1x04).
- Et tu veux qu'on fasse quoi Monsieur le Justicier ? demanda Derek à Stiles.
- Qu'est-ce que j'en sais ? C'est toi le méchant loup-garou qui fait peur à tout le monde ! Pourquoi tu ne le ferais pas avec son père !
- On va chez lui. Je veux voir s'il va bien, dit Scott.
Tandis que les garçons se dirigeaient chez Isaac, Scott appela Allison pour la tenir au courant car il devait l'avouer, elle était à l'origine de ce « sauvetage ». En effet, l'état physique d'Isaac lorsqu'elle l'avait vu dans le vestiaire, l'avait marqué et elle l'avait bien fait comprendre à Scott. Comme ce dernier ne pouvait tolérer l'injustice, il se devait d'agir.
En arrivant sur place, ils constatèrent que le père d'Isaac dormait dans le salon, une bouteille de whisky à la main. La maison étant de plein pied, ils purent regarder dans la chambre de leur camarade mais cette dernière demeurait vide. Les trois jeunes hommes se regardèrent, pris au dépourvu. A ce moment, Derek entendit une petite voix venant de derrière le grillage « dans le sous-sol ». Il s'agissait de la petite dame qu'il avait vu la veille. Cette dernière était ravie de voir qu'il était revenu avec du renfort puis rentra chez elle, le sourire aux lèvres.
- Vous vous occupez du sous-sol, je m'occupe du père, dit Derek.
- Qu'est-ce que tu vas lui faire ? demanda Scott.
- Ce pour quoi tu es venu me chercher. Récupérez-le, je doute qu'il remette un pied ici après cette nuit.
Cette réponse suffisait à Stiles. Après tout, il avait raison, c'était exactement pour se charger du père qu'ils étaient venus le chercher ! Il tira Scott vers l'arrière de la maison et ils rentrèrent puis se dirigèrent aussitôt vers le sous-sol. Il y régnait un froid glacial et ils craignaient de le trouver frigorifié. Mais à la place, ils ne virent que des vieilleries et un grand congélateur fermé avec un cadenas. Ils se regardèrent simultanément, en ayant peur d'avoir compris tous les deux où se trouvait Isaac. Scott passa devant Stiles et posa son oreille sur le couvercle. Ses yeux s'écarquillèrent quand il entendit la respiration du jeune homme.
- Il faut vite le sortir de là, sinon il va manquer d'air !
- Bon, cherchons un pied de biche ou un outil pour ouvrir le congélateur ! proposa Stiles.
Pendant ce temps, Derek approchait du père d'Isaac. Voir l'homme qui malmenait et battait Isaac lui donnait des envies de meurtre. Mais il ne devait pas attirer l'attention sur lui ou sur ce qu'il était. Il commença en faisant tomber la bouteille d'entre les mains du tortionnaire. Ce dernier se réveilla, grognon.
- T'es qui toi pour être comme ça chez moi ?
- Celui qui va vous apprendre à vous battre contre quelqu'un d'aussi fort que vous ! répondit-il en donnant une droite en pleine face de l'homme.
- Non mais ça va pas !
- C'est autre chose quand on répond à tes coups, hein ?
- C'est ce petit merdeux qui vous a dit n'importe quoi ! Qu'est-ce qu'il vous a raconté ?
M. Lahey s'avança vers Derek puis lui envoya un crochet du gauche qui n'eut même pas l'air de sentir. L'homme continua les coups, les uns après les autres quand Derek attrapa son assaillant et le souleva au-dessus de lui. Ce dernier ne comprit pas ce qu'il lui arrivait, il avait presque décollé, comme s'il ne pesait pas plus lourd qu'une plume puis se sentit projeté pour atterrir sur le meuble du salon qui explosa sous l'impact. Derek se rapprocha de lui tandis que l'homme suffoquait.
Après plusieurs minutes, Scott s'arrêta, n'entendant plus le souffle d'Isaac. Il commença à paniquer et à se transformer. Stiles saisit l'opportunité et lui dit de retirer le cadenas avec sa « super force de loup-garou ». Sans attendre, Scott s'exécuta et ouvrit la porte en un rien de temps. Ayant récupéré sa forme humaine, il souleva le corps d'Isaac pour l'allonger par terre.
- Je n'entends plus son coeur battre !
- Alors fais-le repartir !
- Mais comment Stiles ?
- Je sais pas moi, fais comme dans les films, fais-lui un massage cardiaque !
- Et tu fais le bouche à bouche ?
- Oh, j'avais pas pensé à ça. Mais d'ailleurs arrête de penser, ramène-le !
Scott, pressé par la situation, donna un grand coup sur le cœur d'Isaac qui respira subitement. Les jeunes hommes étaient soulagés de voir qu'Isaac était revenu parmi eux.
- Oh merde, il a la tête en sang ! dit Stiles.
- Tiens, appuie ça sur la plaie, répondit Scott en lui donnant sa chemise. Hey, Isaac ?
- Hum… je suis désolé papa, je ne le ferai plus, désolé ! rétorqua le jeune homme qui ne semblait pas bien réveillé encore.
- Isaac, c'est Scott. Réveille-toi !
- Tu crois qu'il faut lui mettre une claque ? demanda Stiles.
- Tu te fous de moi ?
- Ah, euh, non t'as raison, ajouta-t-il, se rendant compte de ce qu'il venait de dire.
- Isaac, reviens parmi nous, hey…
- Qu'est-ce que… Qu'est-ce que vous faites là ? Si mon père…
- Ne t'inquiète pas pour ton père, on s'en occupe.
- Non, non, non, il sera hors de lui quand vous serez parti ! Il va me tuer !
- C'est pour ça que tu viens avec nous. On t'emmène.
- Pour aller où ? J'ai nulle part où aller !
- Pas ici en tout cas, répondit Stiles.
- Aie confiance en nous, ajouta Scott.
Le jeune homme, complètement sous le choc, hocha la tête puis ils l'aidèrent à se lever et à monter les escaliers.
Derek prit M. Lahey par le col et le souleva jusqu'à ce que ses pieds ne touchent plus le sol. Ce dernier était visiblement apeuré.
- Je vois que j'ai toute ton attention maintenant. Alors que les choses soient claires. Isaac part avec moi et je ne veux pas que tu prennes contact avec lui. Tu l'oublies à partir d'aujourd'hui ! Et tu disparais. Si je vois que tu es encore là la semaine prochaine, je reviendrais et ce ne sera pas pour te tabasser cette fois-ci. Me suis-je bien fait comprendre ?
L'homme hocha la tête et Derek le laissa tomber lourdement sur le sol. Pendant ce temps, les garçons revinrent du sous-sol, en supportant Isaac. Derek les rejoignit, prit le relai pour aider le jeune homme et ils partirent de là. Le loup-garou proposa aux jeunes hommes de l'héberger, ce qui étonna Scott et Stiles mais ils n'avaient pas trop le choix. Cependant, ils décidèrent dans un premier temps, de l'emmener à l'hôpital où la mère de Scott le prit en charge. Elle décida de le faire garder en observation toute la nuit pour être sûre qu'il n'avait pas de traumatisme crânien.
Le lendemain matin, alors qu'il émergeait doucement, au chaud, dans un lit, il aperçut Allison qui l'attendait sur une chaise. Ce dernier se sentait gêné. Montrer sa faiblesse auprès des autres n'était pas dans ses habitudes. Il remonta doucement le drap sur lui, en signe de défense, ce que remarqua aussitôt la jeune femme.
- Je ne vais pas te faire de mal, tu le sais ?
- Oui, désolé.
- Ne le sois pas. Je te trouve très courageux. Peu de personnes auraient supportés ce que tu as vécu.
- Je me doute que tu n'es pas pour rien dans ce sauvetage ?
- Je ne pouvais pas te laisser endurer cela. J'espère que tu ne m'en veux pas ?
- Allison, tu m'as très certainement sauvé la vie. Alors non, je ne t'en veux pas.
- Techniquement, c'est Scott qui te l'a sauvé, dit Stiles en entrant avec son meilleur ami.
- Salut les gars. Merci pour tout.
- Si on a pu t'aider, tant mieux, répondit Scott.
- Euh, je ne voudrais pas abuser mais où je vais aller maintenant ?
- Chez moi, répondit Derek. Habille-toi, je t'emmène.
Scott et Stiles ne virent pas cet élan de solidarité d'un bon œil mais ils ne purent rien dire. Isaac s'exécuta docilement, heureux de pouvoir avoir un soupçon de vie normale, sans douleur ni peur. Après avoir remercié ses camarades, qu'il pouvait dorénavant appeler amis, il suivit Derek. Le chemin se fit dans le plus grand silence. Une fois arrivés, Isaac mit ses affaires dans la chambre que lui avait donné Derek puis il revint dans la pièce principale où le loup-garou l'attendait.
- Je te remercie de m'avoir aidé.
- Je peux faire encore plus.
- Ah oui ? Mais comment ?
- En t'accueillant dans ma meute, répondit Derek en souriant et dont les ongles venaient de s'allonger.
Etrangement, Isaac ne fut pas effrayé. Derek comprit qu'il venait de trouver son premier bêta.
