Rencontres
~Une voix. Elle essaie de me dire quelque chose. Je comprend rien. Pourquoi est-ce que je ne distingue pas ce qu'elle me...~
ITAIIII!!!!
Kyô venait de recevoir un poing dans le ventre et se réveilla dans la douleur. Il lança un regard mortel vers l'odieuse personne qui avait méchamment pris son ventre en assaut. Il était face à Kaoru qui le regardait le sourire aux lèvres devant la haine qui se lisait manifestement dans ses yeux.
-Bien dormi Kyô-chan??
-J'aurais pu continuer si tu venait pas de m'enfoncer l'estomac...
-Hé hé, mais c'est que je me suis fait piquer ma place dans ce car de merde... la prochaine fois on devra vérifier AVANT pour voir si le van a une crevaison[1]. Tu me laisses m'asseoir? Il prit le sac de Kyô et lui mit sur les genoux avant même que celui-ci ne puisse répliquer.
-Au fait, tu m'as appelé comment dis??
Le sourire du leader était à présent si grand qu'on aurait pu voir les plombages de ses molaires du fond.
-Quoi? Tu veux dire... Kyô-chan?
Il attrapa le poing du blond en plein vole et éclata d'un rire sonore. Il adorait ça, l'embêter et le voir réagir comme si il allait éclater. Il déposa le bras de son chanteur sur la jambe de celui-ci et prit un air sérieux.
-Ça va Kyô? Tu te sens mieux depuis hier?
L'inquiétude se lisait sur chacun de ses traits.
-Ouais ouais, je pèterai plus le plombs pour le reste du voyage, c'est promis!
Car en fait, le soir d'avant, il avait pété un câble et s'était mis à frapper sur tout ce qui bougeait en beuglant la fin du monde. Il s'était ensuite mis à pleurer à chaudes larmes pour on ne sait quelle raison et il s'était finalement endormi sur les genoux de Toshiya. Il s'était déplacé vers l'avant en plein milieux de la nuit pour pouvoir être seul et avait laissé les autres roupiller en arrière, repos bien mérité après ce qui s'était passé. Lui même ne savait pas ce qu'il lui avait pris et cherchait encore le pourquoi du comment. Le regard du guitariste commençait à lui peser lourd et il détourna le sien pour regarder le paysage extérieur défiler devant lui. Il entendit le guitariste dire qu'il retournait un peu voir les autres mais ne lui adressa pas un regard.
Quelques minutes plus tard, le bus s'arrêta à une station de campagne où très peu de gens embarquait et braqua son regard sur la seule personne qui montait à bord. Il fut frappé par ses traits très peu asiatiques, pas du tout même[2], et sa grandeur, elle le dépassait. Elle passa tranquillement dans l'allée et, après s'être retourné plusieurs fois, il s'aperçut que seul la place à côté de lui était encore libre. Il prit donc son sac qu'il avait remis là et le reposa sur ses genoux en attendant que la mystérieuse occidentale arrive à sa hauteur. Comme elle prenait tout son temps, il eut le temps de la détailler. Elle avait de beau cheveux noirs coupé court et dégradé du derrière de la tête jusqu'au devant où c'était plus long, de grands yeux bleus gris qui ne passent pas inaperçu dans la société asiatique et même dans la société occidentale. Elle avait une petite poitrine et des hanches très peu dessinées. Une petite bouche timide et un petit nez rendait son visage enfantin mais tranquille. Elle avait le teint un peu basané et il émanait d'elle un forte personnalité. Elle atteignit enfin le banc et s'installa en regardant le blond, visiblement intriguée. Elle lui fit un petit sourire et sorti son lecteur CD. Elle mit ses écouteurs sur sa tête et ne prononça pas un mot. Le blond reporta son attention sur le paysage et fini par s'endormir.
Cette fois, il se fit réveiller, non pas par Kaoru, mais par la jeune femme à côté de lui. Elle lui disait qu'il fallait descendre, que ses amis l'attendais dehors et qu'il allait manquer son arrêt, et elle aussi par la même occasion. Réalisant ce qu'elle lui disait, il sauta d'un bond de son siège, pris son sac et sorti précipitamment du car, elle sur ses talons. Arrivés dehors, la porte du véhicule se referma derrière eux et il parti en trombe. Ils se regardèrent et furent pris d'un fou rire. Ils étaient tous arrivé à Tôkyô, enfin. Les autres les regardaient en se demandant ce qu'il y avait de si drôle et eux pouffaient encore plus. Après avoir repris leur sérieux, la jeune fille se redressa l'air hautaine et s'apprêta à partir. Kyô lui saisit le bras et lui serra la main.
Merci, je m'appel Kyô... et toi?
Elle le regarda perplexe et, après un moment de réflexion, répondit simplement :
-Ce fut un plaisir. Et tu peux m'appeler Dai[3]...
Il lui fit un chaleureux sourire qu'elle lui rendit, après quoi elle fit un signe de tête aux autres qui étaient resté derrière et elle partie de son côté. Tous s'attardèrent un peu sur elle après quoi, ils inspirèrent tous d'un même accord. Ah ce qu'ils étaient bien de nouveau dans leur ville.
Chacun était rentré chez lui, heureux des plaisirs que leur offrait cette merveilleuse et grande ville peuplée de milliers de gens. Pourtant, chacun s'enferma dans son appartement en profitant des deux premiers jours de congé pour dormir le plus possible. Kyô était heureux d'avoir fait une rencontre pour le moins intéressante et comptait bien tout mettre en œuvre pour la revoir. Il n'était pas attiré plus qu'il ne le fallait par elle, quoiqu'elle était très belle, mais il était surtout intrigué par le mystère qui entourait tout son être et qui résonnait à chacun de ses pas.
PAPAAAA!!!
Kaoru regarda, tout ému, sa fille[4] qui arrivait en courant, laissant derrière elle la sœur du guitariste qui était attendrie du spectacle. Le brunet s'accroupit au sol et sa jeune fille se pendit à son cou en lui donnant pleins de bisous sur les joues.
-Bah... tu piques papa[5]...
Cela le fit sourire. Effectivement, il ne s'était pas rasé depuis quelque jours et il avait un commencement de barbe qu'il comptait bien réduire à néant d'ici peu. Il déposa un tendre baiser sur le front de sa fille et la pris dans ses bras, se dirigeant vers sa sœur. Il déposa un baiser sur la joue de celle-ci et lui fit un magnifique sourire.
-Merci Atsue-chan. Je sais pas ce que je ferais si tu n'étais pas là!
Elle mis la main sur son épaule et eu un petit sourire qui signifiait tout.
-Tu serais capable de te débrouiller niisan... Bon, il faut que j'y aille maintenant, Eiji m'attend dehors. Bon retour chez vous tous les deux! Babai ma chérie...
Sur ce, elle tourna le dos à son frère et à sa nièce et se dirigea vers la porte de la gare. Elle était venu lui porter sa fille, Eiji l'attendant pour pouvoir repartir au plus vite. Le leader regarda le trésor qu'il avait dans les bras avec autant d'amour que peut en exprimer un père à sa fille. Il aurait tout donné pour elle, il aurait décroché la lune et il aurait même tué pour que sa fille soit heureuse. Pourtant, le seul cadeau qui lui faisait réellement et totalement plaisir, c'était lorsqu'il revenait de ses tournées et qu'il l'accueillait dans ses bras, n'étant plus qu'amour et tendresse. Ils sortirent tous deux du magasin où Atsue et Kaoru s'étaient donné rendez-vous et se dirigèrent vers le stationnement à côté de la boutique.
-Alors Reika... qu'est-ce qu'on fait ce soir?? On commande où je te fais à manger?
Elle réfléchit un instant. Elle était plutôt douée pour une enfant de quatre ans à peine. Ses yeux s'illuminèrent et elle répondit enthousiasmée :
-Fais à manger!!!!!! J'veux pas que des monsieur viennent ce soir!!! Veux mon papa à moi que pour moi!!! Et après on va aller au parc et...
Elle était tellement adorable. Mignonne comme si c'était dieu qui l'avait crée. Ses petits yeux d'enfant reflétaient l'intelligence et la perspicacité. Elle avait une force et un courage incroyable. Elle était également très autonome pour une fille de son âge. Ses cheveux bruns étaient attaché de chaques côtés de sa tête et faisaient encore plus ressortir sa gaieté d'enfant de cette manière. Ses petites mains si fragiles trouvaient toujours celles de son père qui n'en était que plus heureux. Il était très fier de sa fille. Il aurait aimé être plus souvent avec elle, ne pas partir aussi souvent en tournée et travailler un peu moins, mais il voulait qu'elle réussisse alors il travaillait longtemps pour faire plus d'argent et ainsi, pouvoir payer les frais de l'école privée dans laquelle il allait l'inscrire plus tard. Elle était tellement intelligente qu'il ne pouvait se résigner à l'envoyer dans une école public. Elle passait beaucoup plus de temps avec sa tante qu'avec lui et il avait peur qu'elle n'aime plus Atsue que lui-même. Il lui achetait toujours un petit quelque chose car il avait trop peur qu'elle ne l'haïsse comme il avait haït son père pour son absence durant toute son enfance et sa répugnance à voir ses enfants. Si seulement Sumi était toujours là...
Il leva les yeux au ciel et regarda sa montre. Il n'avait qu'une heure de retard, un record pour lui. Il passa devant les gorilles qui ne le virent même pas tant il agissait en coup de vent. Il déposa son manteau et fut accueilli par Kaoru qui cria son nom avec une pointe d'énervement.
On a faillit attendre...
Ils se dirigèrent vers la table où étaient installés leur amis et les yeux de Kyô s'attardèrent au bar. Il finit par avoir les yeux gros comme des balles de golf en apercevant un client qu'il ne voulait voir en aucun cas.
-Je suis sûre qu'il fait exprès de nous suivre partout...
Kaoru regarda dans sa direction et poussa un soupir de découragement.
-Par chance, je dois partir dans très peu de temps puisque ma princesse doit m'attendre impatiemment à la maison...
Kyô le regarda les yeux remplis de supplications. Il était jaloux de son leader car, dès qu'il était en mauvaise compagnie, il n'avait qu'à dire : « Je dois y aller, ma princesse doit m'attendre... » et il pouvait s'éclipser.
-Tu veux pas que tonton Kyô se joigne à toi pour contempler la belle princesse dormir en attendant ton retour?
Le plus vieux pouffa et fit un signe négatif. Le blond comprenait pourquoi. Il n'avait pas souvent l'occasion de voir sa fille à cause de son travail et elle aimait beaucoup se retrouver seul avec son père, et vice et versa. Pourtant, dès que le petit blond arrivait chez eux, la petite Reika bondissait partout et tous deux s'amusaient bien ensemble, laissant le gentil papa faire à manger. Reika était souvent chez sa tante qui n'avait pas d'enfant et celle-ci l'empêchait de sortir car elle ne voulait pas qu'il lui arrive d'accident pendant qu'elle était chez elle. Elle était un peu paranoïaque en fait mais la jeune fille l'aimait tout de même un peu comme une mère puisqu'elle n'en avait pas.
-Bon dans ce cas... je vais essayer de passer sans me faire remarquer par le castor[6]...
Le guitariste éclata d'un rire sonore et le castor en question se retourna vers eux puis souris. Le chanteur regarda son leader avec mépris et celui-ci s'éclipsa rapidement pour éviter une mort certaine par ennuie ou bien par décapitation. Kyô qui le fixait d'un œil mauvais se retourna pour se rendre compte que le castor était à mois de 15 millimètres de lui. Il pris du recule et inclina la tête.
-Salut Kisaki...
Tout sourire, il le prit par le bras et répondit d'une voix mielleuse :
-Bonsoir Kyô... Ça faisait un baille dis donc...
Le blond fit un sourire crispé et se dégagea un peu brusquement de l'emprise du bassiste.
-Trois semaines, c'est cours je trouve... Et deux minutes avec toi valent trois semaines sans toi alors maintenant tu dégages et tu me fou la paix!
Il se sentait soulagé par ce qu'il venait de dire. Depuis qu'il avait quitter le groupe, il ne cessait de harceler le nain à toute les fois qu'il le voyait. Et ça faisait plus de 5 ans qu'il rêvait de lui dire ça. Mais il posa les yeux sur lui et se rendit compte qu'il ne réagissait même pas. Il avait toujours ce sourire mielleux et repris son bras.
-Je m'en fiche puisque ce soir, j'ai besoin de toi pour rendre quelqu'un jaloux et que tu es le seul à pouvoir m'aider puisque t'es le seul de tout ton groupe à avoir eu une relation avec moi...
~Hein quoi?! Mais j'étais saoul à ce moment là! Il pourrait s'en rappeler au moins...~
-Si jamais je doit t'embrasser, salle castor, je te jure que...
Trop tard, Kisaki avait la bouche collé à la sienne et il ne pouvait plus rien dire. Il aurait voulu le repousser mais le bassiste le retenait de toute se force. Lorsqu'il le lâcha enfin, il vit que deux personnes s'impatientait à côté d'eux. Un, un tout petit peu plus grand que Kisaki et l'autre environ de sa grandeur. Les yeux brillants, le bassiste se tourna vers eux et feint d'être surpris.
-Riku!? Iori!? Qu'est-ce que vous faîtes là?
Il regardait surtout Iori qui lui-même fixait méchamment Kyô qui regardait Riku intrigué qui regardait Kisaki d'un air désespéré. Kyô qui en avait vraiment marre du leader de Phantasmagoria et de ses simagrées déclara:
-Bon je me casse moi! Et toi le castor, tu reviens plus me voir...
Sur ce, il rejoignit les autres à leur table. Les autres n'avaient rien vu du spectacle et il en fut ravis. Le blond pouvait voir que Kisaki avait l'air de se sentir coupable auprès d'Iori qui ne lui adressait plus la parole tandis que Riku, lui, regardait ailleurs, l'air tout aussi désespéré que lorsque le castor l'avais embrassé. Il n'étais pas du tout concentré par ce que les gens disaient, quoi que personne ne disait rien, Toshiya batifolait avec Shinya et Die matait tout ce qui passait devant lui et qui était de sexe féminin. À un moment donné, le blond en eut marre et décida de rentrer chez lui. Il salua rapidement tout le monde, pris son manteau et sorti du bar un peu trop bondé à son goût. Arrivé dehors, l'air frais de la nuit envahie son être et l'apaisa quelque peu. La rue était vide de tout passant mais le trafic n'était pas moindre. Il décida de rentrer chez lui à pied. Il n'avait même pas fait cinq pas qu'il entendit une voix inconnue lui crier de l'attendre. Il se retourna et constata que le petit Riku accourait à côté de lui.
Riku c'est ça??
L'autre blond acquiesça d'un signe de tête. Il avait l'air d'avoir couru depuis l'intérieur du bar pour le rattraper. Il se pencha pour reprendre son souffle et se redressa d'un seul coup.
-Tu habites par là? Parce que si c'est le cas on peut faire le chemin ensemble parce que moi aussi j'habite par là-bas!
Kyô le regardais ahuri. Il avait balancé ces deux phrases sans reprendre son souffle et à une vitesse incroyable. Le pire, c'est que, voyant que Kyô ne répondait pas, il le prit par le bras pour le tirer et le força à marcher à côté de lui. Le chanteur de Dir en grey avait le mauvais pressentiment de ne pas survivre à ce phénomène. Il aurait au moins voulu qu'il lâche son bras.
Arrivé hors du bar, Kaoru décida d'aller directement chez lui à pied, puisqu'il était venu en voiture avec Shinya. Ça prendrait moins de temps que de rester pris dans la circulation une heure de temps. Il pris tout son temps pour profiter de la fraîcheur de la nuit et du calme de la rue déserte. Le seul bruit qu'il entendait était le grésillement dans lampadaire, le bruit des télés allumées quelque part dans un des appartement de l'immeuble qu'il passait, le trafic qui couvrait beaucoup de choses comme le bruissement des feuilles chatouillées par la brises nocturne. Ses pas résonnait sur le trottoir, confirmant sa solitude, quand d'autres vinrent se joindre aux siens. Ils ne provenaient pas de devant lui mais bien de derrière, et ce bruit l'embêtait énormément car il venait troubler son havre de paix intérieur. Il se retourna et s'arrêta, légèrement surpris. La jeune fille se stoppa à son tour et, l'ayant reconnu, lui sourit aimablement mais pas très longtemps.
Dai-kun...
Elle le regarda et fit une petite grimace d'agacement.
-Kun? Je suis pas si petite... Je dépasse Kyô tout de même...
Il éclata de rire et lui sourit.
-Quelle agréable surprise. Moi qui pensait qu'on ne te reverrais jamais...
Elle le regarda incrédule avant de répondre :
-Eh bien, vous vous êtes trompé. Et puis, puis-je savoir votre nom?
Il la regarda incrédule et se souvint. Kyô était le seul à avoir décliné son nom car il était le seul à avoir réellement eu un contact avec la jeune fille. Alors elle ne savait que celui du blond qui serait sans doute heureux de la revoir.
-Kaoru Niikura. Kao pour les intimes mais tu peux m'appeler Niikura-sama[7].
Il lui fit un large sourire et s'inclina comme s'il était un prince, ce qui fit pouffé la jeune Dai devant tant de ridicule vanité.
« Eh bien j'espère que nous nous reverrons un jour chère Dai...
Elle leva les yeux vers lui et il senti qu'elle allait lui demander quelque chose.
-Pourriez-vous me donner le numéro de Kyô-kun? J'aurais bien envie de lui faire la surprise de l'appeler...
Sans même une réponse, il lui tendit la main pour qu'elle lui donne du papier et un crayon, ce qu'elle fit sur le champ, et il inscrivit le numéro ainsi que l'adresse du blond. Il s'inclina de nouveau, leva son chapeau imaginaire à l'intention de la dame, la salua tout bas et continua son chemin. Elle partie aussi de son côté, très satisfaite de sa rencontre. En arrivant chez lui, il envoya la gardienne chez elle et alla directement dans la chambre de sa fille pour la regarder dormir de son paisible sommeil d'enfant.
OWARI
[1]AHAHA!! Bande de loser! Vous avez crevé un pneu sans vous en rendre compte!! Moi je dit que c'est Pyrite qui a fait ça à cause qu'il considère Withering to Death comme de la pourriture.
[2]Occidentale canadienne... En fait, j'ai un peu piquer l'idée de Sironimo avec Comme un Insecte où il y a une occidentale féminine que tout le monde aime...
[3]Die et Dai... le pire, c'est que c'était pas voulu al trop grande ressemblance sérieux...
[4]KAO AVEC UNE FILLE!! Mon dieu, je trouve que le rôle de père lui va trop bien
[5] Phrase typique d'une enfant de 4 ans qui embrasse les joues de son père... Je trouve ça trop kawaii!!
[6]Vous avez deviné au moins qui c'est!!
[7]Narcissisme powaaa!!!
