Disclaimer : Les personnages de Miraculous appartiennent à leur concepteur, je ne fais que les emprunter le temps d'une fiction.
Avertissement : cela faisait quelques jours que des passages de cette histoire me trottaient dans la tête et me gênaient pour en écrire d'autres, donc j'ai fini par céder et m'y mettre. Franchement, ça m'a brisé le cœur et j'avais les larmes aux yeux en terminant le premier chapitre, alors j'espère que le résultat, aussi affreux soit il, vous touchera également. S'il vous plaît, laissez un petit mot pour dire ce que vous en pensez même si vous n'aimez pas, que les personnages et l'auteur n'aient pas souffert en vain. Merci.
Héros en fuite
Chapitre 1)Ce qui pouvait arriver de pire
Ladybug se redressa avec peine et secoua la tête pour s'éclaircir les idées. Pour la première fois depuis qu'elle avait commencé à lutter contre le Papillon elle avait peur, vraiment peur. Ce n'était pas la première fois qu'elle doutait de triompher, mais c'était la première fois qu'elle ressentait autant de peur.
Le méchant envoyé par le Papillon était vraiment redoutable, il parvenait à créer des sphères de néant, c'était ainsi qu'il avait qualifié la chose, dans laquelle il n'y avait que du vide. Pas la moindre trace d'air, rien, encore pire que les bulles de Nino lorsque ce dernier avait été akumatisé.
Oui, bien pire en vérité, parce que lorsque les dites sphères explosaient, elle faisaient du dégât, comme pouvait en témoigner la place qui leur servait de champs de bataille. Les beaux arbres qui la bordaient étaient brisés et arrachés, les massifs dévastés et le jet de la fontaine détruite s'élevait violemment vers le ciel en un bouillonnement rageur.
Elle ne savait pas où le Papillon avait bien pu recruter ce méchant, ni ce qui avait motivé son akumatisation, mais elle s'en moquait, la seule chose pour elle qui comptait à présent était de trouver quel objet contenait le papillon ensorcelé et de l'en sortir au plus vite afin de le purifier et de mettre un terme à toute cette folie.
Encore à moitié sonnée par la dernière explosion elle vacilla et porta la main à sa tempe douloureuse.
Elle avait failli réussir... elle avait failli l'atteindre, alors qu'il lui tournait le dos, distrait par Chat Noir... mais il avait compris la ruse et avait riposté au dernier moment.
Chat Noir et elle avaient échoué. Ils allaient devoir trouver un autre plan pour gagner le combat.
Mais où était son partenaire ? D'ordinaire lorsqu'elle avait subi un revers de cette ampleur il venait s'assurer qu'elle allait bien, pourquoi n'était il pas à ses côtés ?
Tandis que la peur enflait en elle Ladybug décida qu'il était temps de matérialiser un objet. Elle le fit sans tarder et vit avec inquiétude une sorte de javelot lui tomber entre les mains. Cela aussi était nouveau, que son pouvoir matérialise ce qui avait tout l'air d'être une arme n'était pas pour la réconforter.
La situation était elle sérieuse à ce point ?
Elle espérait bien que non.
Le javelot en main elle pivota lentement sur elle même. Lentement parce qu'elle n'était pas encore assez remise du dernier choc pour bouger plus vite, et aussi par prudence.
La vision qui s'offrit à elle lui arracha un cri de terreur et de rage mêlée.
Maintenant elle savait pourquoi son partenaire n'était pas venu à son secours.
Leur ennemi l'avait eu.
Sous ses yeux horrifiés une sphère de néant flottait à un mètre du sol, retenant en son centre une silhouette noire qui se débattait avec rage.
Même prisonnier Chat Noir ne s'avouait pas vaincu.
Ladybug sentit ses yeux s'emplir de larmes.
Si elle ne lui avait pas déjà fait utiliser son pouvoir de destruction il se serait déjà sorti de la sphère, mais elle lui avait demandé de faire exploser une des sphères lorsque cette dernière avait menacé de tomber sur une voiture qui traversait la place avec une famille à son bord et il lui avait obéit, avait détruit la sphère avant qu'elle n'atteigne le véhicule et avait encaissé de plein fouet l'explosion qui en avait résulté, avait été projeté à terre et s'était relevé bravement comme il le faisait toujours.
A présent c'était à elle de venir à son secours, de le sortir de ce mauvais pas en utilisant le javelot.
Certaine que c'était dans ce but que l'arme lui avait été remise elle l'assura entre ses mains et s'élança vers la sphère.
Elle était terrifiée, elle avait très peur de ce qui se passerait lorsqu'elle percerait la sphère, très peur que l'explosion ne tue son partenaire et ne lui soit également fatale, mais elle savait que si elle ne faisait rien il allait mourir dans peu de temps.
Elle refusait de rester à ne rien faire.
S'il y avait une petite chance, même minime, de le sauver, elle était décidée à la saisir.
Priant pour survivre, pour qu'ils survivent tous les deux elle augmenta la vitesse de sa course, les yeux rivés sur la sphère.
Elle vit le regard de Chat Noir se tourner vers elle et son partenaire s'agiter de plus belle.
En voyant Ladybug courir vers lui, un objet long et pointu en main, Chat Noir s'efforça de lui faire signe de ne pas approcher, de ne pas se mettre en danger.
Il était foutu et il le savait, mais sa lady elle était encore en mesure de mettre un terme à toute cette folie. Elle ne devait pas s'exposer, elle devait se concentrer sur leur adversaire.
Il se mit à lui hurler de ne pas venir, mais la sphère de néant lui ôtait toute chance de se faire entendre, elle lui volait jusqu'à sa voix.
Alors il secoua la tête en signe de négation, pour faire passer le message malgré tout. Il réalisa brusquement avec désespoir qu'il s'agitait en vain. Ladybug avait fermé les yeux, elle manquait les derniers efforts de son partenaire pour la détourner de son effort désespéré.
Elle assura solidement le javelot, il ne lui restait plus que quelques pas, elle devait absolument percer la sphère avant qu'il ne soit trop tard, que les dernières traces d'air dans les poumons de Chat Noir ne se soient dissipées.
La pointe de son arme s'enfonça brusquement dans quelque chose avec un bruit affreux qui atteignit ses oreilles de façon fort désagréable et lui fit rouvrir les yeux.
Elle découvrit avec horreur le visage de leur adversaire à quelques centimètres du sien, et réalisa que c'était dans son corps que le javelot venait de se planter, le transperçant de part en part, déchirant l'aorte juste en dessous du cœur.
Dans un dernier effort l'homme leva la main et la plaqua contre la poitrine de la jeune héroïne, créant une sphère de néant dans le cœur de celle-ci.
Le cœur de Ladybug s'arrêta quelques secondes avant celui de l'homme qu'elle venait de tuer. Ils s'effondrèrent tous les deux à quelques centimètres l'un de l'autre.
La sphère de néant qui emprisonnait Chat Noir se dissipa à l'instant même où celui qui l'avait fait apparaître rendit son dernier soupir et le super héros tomba à genoux, toussant et luttant pour faire entrer de l'air dans ses poumons suppliciés.
Lorsqu'il redressa la tête il découvrit les deux corps gisant l'un à côté de l'autre.
Il les considéra en silence quelques secondes puis se traîna péniblement sur les genoux jusqu'à eux, encore incapable de se lever et de marcher.
Il sentait son cœur battre follement dans sa poitrine. Il priait de toute son âme pour que sa lady soit seulement évanouie, qu'elle revienne vite à elle et se moque de lui, de son inquiétude injustifiée.
Elle était l'héroïne de Paris, bien sur qu'elle allait se réveiller et rire de la peur qu'il ressentait.
Il repoussa le corps de l'homme sans ménagement, maculant ses mains de sang sans s'en rendre compte et s'apprêtait à saisir celui de son héroïne lorsqu'un cri le figea sur place.
- Meurtrier !
Hébété il tourna la tête, son regard vert cherchant l'origine du cri. Un homme avec un appareil photo se tenait à quelques pas, l'air horrifié et furieux. Il prenait cliché sur cliché.
Chat Noir ne comprenait pas, pourquoi cet homme l'accusait il d'être un meurtrier ? Il n'avait rien fait...
Puis il réalisa que ses mains étaient pleines de sang et comprit que l'individu, arrivé après le drame, se méprenait sur ce qu'il s'était vraiment passé.
Il voyait deux corps à terre et lui, les mains pleines de sang, cela lui suffisait pour tirer des conclusions.
Elles étaient fausses mais Chat Noir n'avait pas le temps de fournir des explications, surtout, il ne voulait pas que les gens sachent que Ladybug avait tué quelqu'un.
Mieux valait qu'on le croit coupable. Paris avait besoin de Ladybug, les gens devaient continuer à voir en elle une héroïne qui les sauvait.
Il essuya maladroitement ses mains sur l'herbe, il ne voulait pas salir sa lady, et la prit dans ses bras avec précaution avant de prendre la fuite en l'emportant.
Il avait conscience que fuir de la sorte ne ferait que confirmer l'homme qui venait de le traiter de meurtrier dans ses certitudes mais il s'en moquait.
Il ne voulait qu'une chose, une seule : trouver un coin tranquille où il pourrait examiner sa partenaire et attendre son réveil.
Il bondit sur un toit et s'élança aussi vite qu'il le pouvait, le temps lui manquait terriblement à présent, son miraculous bipait, sa transformation ne tarderait pas.
Il entendit celui de Ladybug sonner lui aussi et se rendit compte qu'il allait découvrir sa véritable identité, qu'elle aussi saurait qui il était.
Il s'en moquait.
Pour l'heure la seule chose qui lui importait était de la voir revenir à elle.
Il trouva finalement refuge dans un immeuble abandonné et coucha doucement le corps inerte de sa partenaire sur un matelas apporté là par des squatteurs.
Épuisé et tremblant de tout son corps il se laissa tomber à genoux sur le sol couvert d'immondices. Il aurait voulu la ramener chez lui, mais il n'en avait ni le temps ni la force.
Il s'en voulait de l'avoir conduite dans un lieu si sordide, elle n'était pas faite pour tant de laideur, mais il n'avait rien trouvé de mieux.
Alors qu'il se penchait sur le corps de sa partenaire il le vit se délivrer du costume rouge et noir, pour se revêtir d'une tenue qu'il connaissait bien. Des ballerines et un jean rose, un haut blanc orné de fleurs sur le haut du vêtement et une veste légère d'une couleur incertaine que son père aurait probablement qualifiée de taupe.
Pour l'heure Adrien se moquait bien de savoir de quelle couleur était exactement la veste de son amie, les larmes aux yeux il attendait toujours qu'elle revienne à elle.
Il ne réalisa qu'il avait lui aussi repris son aspect civil que lorsque son kwami et celui de Marinette se mirent à lui tourner autour.
Plagg et Tikki ne savaient que faire. Ils avaient tous deux réalisé la gravité de la situation, ils savaient que l'adolescente était morte, qu'il n'y avait plus rien à faire pour elle, mais le garçon blond semblait ne pas avoir compris encore et ils n'avaient pas la moindre idée de la façon dont ils allaient le lui annoncer.
Plagg fut le premier à se lancer.
- Adrien, elle est morte, tu ne peux plus rien pour elle. Dit il bravement.
Le tremblement qui agitait Adrien augmenta.
- Non... murmura t'il. Non, non, non, non, non !
Son murmure se changea en un hurlement de douleur.
Il ne voulait pas l'accepter.
Elle ne pouvait pas être morte, c'était impossible. Elle était l'héroïne de Paris, Paris avait besoin d'elle, elle ne pouvait pas mourir. Il refusait de l'accepter.
Tout son être hurlait de rage et de désespoir.
En un instant il venait de perdre une amie, une camarade, une partenaire et celle qu'il aimait et il était impuissant à faire quoi que ce soit.
Il avait échoué à la protéger alors qu'il se l'était juré, que tel était son rôle.
Il sentit l'esprit du Papillon se glisser en lui sournoisement, profitant de sa douleur et de son désarroi pour s'en prendre à lui.
- Chat Noir, lui dit Papillon d'un ton onctueux, il était certain de son triomphe et cela se sentait, elle est morte, mais je peux encore la sauver, donne moi vos miraculous et je ferai en sorte qu'elle revienne à la vie. Si tu veux retrouver celle que tu aimes tu dois me faire confiance.
A suivre
