Disclaimer : Glee et ses personnages ne m'appartiennent pas. Le texte n'est pas de moi, j'en suis juste la traductrice. Vous pouvez trouver la version originale écrite par BattleKitten sur ce site et sous le même titre.
Note de l'auteur : Cette fic démarre directement après l'épisode Preggers (1x04) et suit librement le chemin du Canon à partir de là. Très librement à certains endroits mais il y aura des spoilers. Aussi, gros spoilers concernant l'épisode Born This Way (2x18) au sujet du passé de Quinn.
Never Asked To Feel Your Halo
Prologue
« Hé, qu'est-ce que tu fais ? »
Lucy sursauta alors que Seb Ober, sans conteste le garçon le plus populaire de tous les enfants du 7th grade*, s'arrêta à son banc pour faire la conversation. Cela n'était jamais arrivé avant. Que Dieu bénisse le scientifique qui avait inventé Proactiv. Priant pour que la pomme qu'elle avait mangéepour le déjeuner n'ait paslaissée de peau verte dans son appareil dentaire, elle replaça ses lunettes sur son nez et leva la tête de son dessin pour répondre à son aimable question.
Le sourire amical s'était changé en un cruel sourire en coin et son cœur angoissé l'avait distraite suffisamment longtemps pour qu'il saisisse l'occasion de lui arracher son bloc de dessin improvisé. Elle bondit pour le récupérer, parce que c'était privé et qu'il n'avait pas le droit de le lui prendre, tout en sachant déjà qu'elle avait été trop lente à réagir.
« Hé, regardez ! » Seb, qui était grand pour ses treize ans, tenait le livre au-dessus de sa tête en sautillant pour être hors de portée et s'adressa à la classe abandonnée de son professeur. « La Bouffie pense qu'elle est une artiste, maintenant !
– Quoi ?
– Laisse-moi voir !
– Qui a dessiné ça ? C'est pas si mal…
– Qui c'est supposé représenter ? »
Le dessin passait de mains en mains et tout le monde enresta bouche-bée. Lucy était devenue si rouge qu'on aurait dit que quelqu'un avait allumé un feu dans sa bouche. Elle sentit le besoin familier de fondre en larmes, celles-ci lui piquant les yeux et ses lèvres tremblant lorsqu'elle supplia faiblement : « S'il vous plait, rendez-le moi. »
Elle fut ignorée, comme d'habitude, et le dessin continua sa route à travers la pièce.
« Attendez, on dirait…
– Oh mon Dieu, est-ce que c'est… ? Oh mon Dieu. »
Alors que la plupart des enfants reconnaissaient le dessin – en particulier les filles – des rires éclatèrent autour de Lucy et elle pria avec toute la foi qu'elle avait en Dieu pour mourir sur place, avant que…
« Hé, Shan, la Bouffie a fait un dessin de toi ! »
… cela n'arrive.
Le dessin fit rapidement son chemin jusqu'aux mains de Shannon Sarson après cela, et alors qu'elle baissait les yeux vers le croquis détaillé d'elle-même avec un regard d'horreur absolue, les prières de Lucy furent exhaussées : elle mourut. Malheureusement la mort par humiliation n'était pas vraiment une mort.
Prenant le risque de lever les yeux et voyant la confusion et le dégoût sur le visage de la chef des cheerleaders de Belleview, elle eut le sentiment que celle par Shannon le serait.
« Qu'est-ce que c'est que ça ?
– Ça ne veut rien dire. » Elle détestait que sa voix soit si basse, d'un air qui paraissait si coupable. « On doit dessiner d'après un modèle au cours d'art et tu étais dans ma ligne de mire, c'est tout. »
« Et quoi ? Chaque fois que tu me regardes, tu me vois entourée de ces petits cœurs, c'est ça ? railla Shannon, provoquant l'hilarité de ses camarades à nouveau. Seigneur, tu es vraiment une bizarrerie de la nature ! Pourquoi tu ne peux pas nous faire à tous une faveur et simplement arrêter d'exister, Lucy la Bouffie ! »
"J'aimerais pouvoir", pensa-t-elle misérablement alors que les railleries continuaient et que la menace des larmes devenait une réalité, des trainées chaudes de honte coulant sur ses joues toujours en feu.
« … il est aussi le Quarterback, ce qui n'est pas rien, apparemment. Bien que vous savez que le sport n'est pas vraiment mon truc, et que je ne peux pas concevoir en quoi lancer une peau de cochon gonflable à travers un champ pourrait intéresser quelqu'un d'aussi sensible que Finn,j'apprécie le fait que le niveau social que sa position lui offre puisse s'avérer plutôt bénéfique pour le Glee Club—
– Ma puce. »
Rachel s'arrêta pour reprendre sa respiration au signal familier de son père. Cela ne la ralenti pas longtemps, cependant.
« —maintenant qu'il a promit son allégeance à la fois à son équipe et au Glee Club, bien qu'il ait reçu ce que je trouve comme ayant été une pression de groupe assez douloureuse administrée par ses coéquipiers via plusieurs fusils Paintball… Je pense d'ailleurs que c'est trèscourageux, vous ne trouvez pas que c'est courageux, Papa ?Dad ?
– Je t'avais dit qu'on aurait dû prendre une mère porteuse lesbienne, juste par prudence, murmura Hiram Berry à l'oreille de son mari.
– Oh, chut, murmura Leroy en réponse avec un petit sourire. Notre petite fille a sa première amourette hétéro, je trouve que c'est mignon.
– Je te rappellerai ces paroles quand elle rentrera à la maison à seize ans pour nous annoncer qu'elle attend l'enfant de ce Finn, ou pire ! »
Leroy commença à lever les yeux au ciel d'un air réprobateur face à l'imagination exagérée d'Hiram, mais cela le frappa aussi. Sa petite fille voulait sortir avec un adolescent, et un Quarterback, rien de moins. Il avait été aussi homo qu'il l'était maintenant lorsqu'il était Quarterback à McKinley, il y a de cela des lustres, et même lui avait couché avec bien plus de quelques filles juste parce que c'était ce qu'on attendait de lui.
« Voila qui est soudain moins drôle. »
Hiram lui fit un sourire suffisant avant de dire précipitamment : « Prems pour ne pas l'emmener à la clinique familiale Wellness !
– Zut ! murmura Leroy.
– De quoi êtes-vous en train de chuchoter, tous les deux, alors que vous êtes supposé m'écouter ? »
Les hommes s'écartèrent coupablement et se redressèrent quand ils virent que leur fille s'était détournée de la vaisselle dans l'évier, des mains mousseuses plantées fermement sur les hanches.
« Rien, ma puce.
– On t'écoute, chérie. »
Après avoir jugé l'un et l'autre avec un regard suspicieux, elle fut contente d'avoir de nouveau toute leur attention et retourna à sa tâche d'après-dîner.
« Donc, je disais : le courage de Finn prouve qu'il est l'homme parfait pour moi, et vous devriez l'entendre chanter… » Ils pouvaient deviner son soudain froncement de sourcils alors qu'elle hésitait. « Quoi qu'il en soit, ça s'accorde avec ma voix, et avec un peu d'entraînement vocal avec moi, je suis plus que sûre qu'il sera bientôt plus doué que ce que son talent inexpérimenté ne lui permet actuellement. Et sa présence est tellement imposante sur scène ! Je pense que c'est parce qu'il est grand… Est-ce que je vous ai dit à quel point il est grand ? Vraiment, c'est parfait et cimente complètement notre alchimie, c'est comme s'il était le yin de mon yang et…
– Ma puce. »
Rachel prit une autre géante inspiration à pleins poumons avant de reprendre là où elle s'était arrêtée : « …et si l'alchimie sur scène n'est pas un signe de Dieu, alors… »
Derrière elle, les deux hommes levèrent les yeux au ciel cette fois. La première amourette de leur petite fille allait être dure à accepter pour tellement, tellement de raisons…
7th grade C'est l'équivalent américain de la 5e pour les Français, ou la 1ère secondaire pour les Belges.
