Voici ma nouvelle fic, qui sera entièrement du PDV d'Edward.

Je m'essaye à un certain suspens…

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J'avais passé une sale journée.

Je bossais 12 heures par jour depuis des mois, sans résultats probants jusqu'à présent.

Je n'étais pas le seul à me casser les dents sur cette affaire.

Nous étions deux à y travailler à temps plein.

Jasper et moi étions persuadés de la dangerosité de ce groupuscule, bien qu'aucun de leurs agissements n'ait, pour l'instant, donné lieu à de sérieux méfaits.

Je savais que Jazz et moi devions notre nomination à plein temps sur cette affaire à son père.

Le père de Jasper Hale était un des plus hauts dirigeants du FBI.

Jasper avait voulu être sur le terrain. Comme moi, il était donc agent spécial.

Jazz et moi nous connaissions depuis la fac.

Nous avons été camarade de chambre par hasard, puis copains, puis amis. Puis beaux-frères.

Nous sommes rentrés au FBI pour les mêmes raisons. Raisons que je n'aime pas à me remémorer…

Mais c'est par hasard que nous étions sur cette affaire de soupçon de terrorisme.

Nous avions reçu une lettre anonyme.

Qui nous informait de l'existence d'un parti radical revendiquant l'appartenance des terres aux Natifs américains, les amérindiens, donc.

Ni Jazz ni moi n'étions très fiers des agissements de nos ancêtres colons.

Cette partie de l'histoire des USA nous fait plus honte qu'autre chose, néanmoins, après avoir un peu enquêté sur ce groupuscule, nous avons découverts qu'il s'agissait d'un petit mouvement, mais extrêmement radical, prônant la violence pour reprendre les terres indiennes aux blancs.

Projet totalement irréalisable, mais que comptait mener à bien leur chef, Sam Uley. Nous avions réussit à l'identifier lui, et son second, un certain Jacob Black.

Ils étaient plus nombreux que cela, notamment deux femmes étaient à des postes clés: Emily, la femme de Sam, et une certaine Leah que nous pensions être la petite amie de Black. Les autres membres, nous soupçonnions bien entendu qu'ils étaient plus nombreux que quatre, n'étaient pas assez actifs pour être identifiés. Nous les suivions à la trace. Relevés de banque, de carte de crédit, de communications, écoutes téléphoniques…Nous savions, nous sentions qu'ils préparaient un gros coup… Évidement ils voulaient se faire connaitre, et sans doute chercher du soutien dans d'autres communautés indienne, et même chez certains blancs.

Depuis des semaines nous étudions chaque chiffre, chaque RDV d'Uley et Black, passions au peigne fin chaque information.

Et rien.

Rien nous permettant de les arrêter, ou même de découvrir ce qu'ils projetaient.

Juste un sixième sens, qui nous empêchait de dormir la nuit, Jasper et moi…

Ce soir là j'avais décidé d'aller boire un verre après le service.

Ça avait été une très sale journée.

J'avais passé la matinée à mettre un nom sur des destinataires des coups de téléphone d'Uley, et l'après-midi à le suivre à la trace via sa carte bancaire sans trouver rien d'autre que de très déprimants paiements d'essence et courses d'épicerie anodines.

Je savais, et Jasper aussi, que ce n'était qu'une question de temps avant qu'on nous mette sur une autre affaire. Nous devions avoir des résultats et nous n'en avions pas…

J'avais rompu avec Tanya, qui était elle aussi agent spécial, aux portés disparus, elle, un mois plus tôt, parce que d'accord on avait décidé de simplement baiser ensemble, et donc la fidélité n'était pas de mise, mais qu'elle roule des pelles à l'agent spécial Parker jusque devant mon nez dans l'ascenseur, fallait pas pousser non plus. Et en quittant le siège fédéral, je l'avais aperçue, collée à la super glu à un type que je connaissais de vue…

Bref, j'avais besoin de décompresser.

Rien n'allait.

J'ai poussé la porte du pub et je n'avais pas fait trois pas que je suis rentrée de plein fouet dans quelqu'un .

Ma veine continuait.

Je me suis mécaniquement excusé, avant de me rendre compte que la personne s'était accroupie et se tenait la cheville.

Je me suis accroupi aussi, à la fois furieux et embarrassé.

C'était une fille, de ce que je pouvais en juger à travers une masse de cheveux chatains ondulés devant son visage.

« Mademoiselle, ça va? »

Elle a reniflé, gardant la tête penchée vers son pied :

« oui, ça va aller, je me suis juste tordue la cheville… »

« laissez moi regarder »

« non, merci, ça ira… »

Elle a posé le pied par terre et a gémit de douleur.

Je l'ai prise par les épaules, l'ai soulevée et déposée sur la chaise la plus proche.

Elle a enlevé sa converse et a regardé sa cheville. J'en ai fait de même. Elle était déjà bien enflée.

Saleté de journée!!!

J'aurais du aller me coucher tout de suite au lieu de venir ici…

Elle a relevé la tête et j'ai eu un coup au cœur.

Elle paraissait jeune, très jeune et elle m'a parue si innocente, et pure…

Ses yeux brillaient, et j'ai comprit qu'elle retenait des larmes de souffrance. Elle n'était pas maquillée et son visage était étonnamment doux . Elle était très pale, mais ses lèvres pleines et rouges tranchaient sur la peau claire.

Elle sentait bon. Un parfum de fraise et de fleur, très jeune, très féminin…

Mon cœur a battu un peu plus vite. Une drôle de chaleur s'est répandue dans ma poitrine.

Je lui ai sourit.

Une petite souris, voilà ce qu'elle était.

J'ai senti la tendresse m'envahir. Qu'Est-ce qu'elle faisait là?

Elle a planté ses yeux dans les miens et m'a dit:

« merci de votre aide. Je suis d'une maladresse sans nom ! Ça va aller j'ai l'habitude de toutes façons… »

Je lui ai demandé, sans réfléchir:

« tu ne devrais pas être au lit, à cette heure-ci?! »

Elle a plissé les yeux, et son visage s'est coloré sous le coup de la colère:

« hé! Je ne suis pas une gamine! J'ai 20 ans! »

« désolée Miss! Tu fais vraiment plus jeune! »

« d'un coté il vaut mieux ça »

J'ai adoré la voir se mettre en colère. Elle était rebelle, la petite maladroite!

« je vais te ramener, tu ne peux pas marcher, pas avec une cheville dans cet état! »

Elle s'est raidie:

« non. Ça ira, vraiment! »

Elle avait raison de se méfier.

J'ai sorti ma carte du FBI.

Elle l'a regardé et m'a jeté un regard en coin:

« ça ne veut rien dire! Ted Bundy travaillait bien dans un centre d'écoute! »(1)

J'ai éclaté de rire. Elle avait le sens de l'humour, en plus!

« allez, viens, je te jure que je ne suis ni un tueur en série, ni un cannibale, ni un vampire! »

« c'est dommage pour le vampire, j'ai toujours rêvé d'en voir un en vrai! »

Elle riait aussi et je l'ai soutenue par un bras pendant qu'elle sautillait jusque dehors.

Je l'ai aidée à s'installer sur le siège passager et je l'ai ramenée jusqu'au campus.

J'ai posé quelques questions, poliment, mais j'avais vraiment envie de connaitre les réponses:

« tu es en quelle section? »

« 3° année d'étude des civilisation »

« intéressant! Tu es une vraie étudiante alors! »

« non, je suis une terroriste sous couverture! »

Nous avons rit ensemble.

Elle m'a sourit:

« et vous, vous êtes un vrai agent fédéral? »

« non, en fait je suis un extra terrestre en mission spéciale »

Nous avons plaisanté jusqu'à ce que je la dépose devant son dortoir. Elle a sautillée à nouveau, appuyée sur mon épaule et a ouvert la porte.

Avant de lui dire bonne nuit, je lui demandé son nom.

Elle a hésité un peu puis m'a dit:

« Bella. Bella Swan. Merci encore agent spécial Dinozzo(2), pardon agent spécial Taylor(3), à moins que ça ne soit Will Smith(4), enfin tout vaut mieux que Ted Bundy ,surtout pour moi! »

« agent spécial Cullen. Mais Edward ça suffira! »

Elle a plissé le nez:

« Will Smith ça vous allait bien aussi! »

Je l'ai regardée refermer la porte et je suis remonté en voiture.

Finalement, cette soirée était plutôt réussie.

Cette fille me plaisait. Vraiment, je revoyais ses grands yeux marrons rieurs, j'avais aimé son courage, son humour ,sa caractère rebelle, et même sa maladresse me paraissait touchante.

Je voulais la connaitre.

Je la voulais. Tout court.

J'avais eu envie d'elle, quand j'avais senti ses formes contre mes mains en l'aidant à monter puis descendre de ma voiture.

Je suis rentré chez moi, et sous la douche j'ai pensé à elle.

J'ai rit en revoyant l'expression de son visage, en me remémorant ses jeux de mots.

Elle me plaisait bien , la petite souris.

J'ai eu du mal à m'endormir. J'ai élaboré un plan dans ma tête, pour la revoir.

Je la voulais, de plus en plus, mon cœur battait en pensant à elle, mais je ne voulais pas être lourd…J'ai finalement trouvé une idée qui m'a parue bonne…

Le lendemain matin je suis allé au supermarché, j'ai acheté une grande corbeille en osier, dans laquelle j'ai mit des bandages, une crème anti inflamatoire, une boite de chocolat, une souris en peluche , un calepin noir en cuir et un stylo plume. Je suis passé chez le fleuriste, j'ai acheté deux douzaines de roses rouges dont j'ai parsemé la corbeille, j'ai réclamé un emballage mirobolant, puis j'ai écrit un petit mot:

« Petite souris boiteuse versus vrai agent spécial extraterrestre…Je ne donne pas cher du cœur de l'agent spécial, qui est déjà bien amoché…Je ne suis toujours pas un vampire, mais je peux faire comme si…La balle est dans ton camp. Edward. »

J'ai mit le mot dans une enveloppe, ajouté ma carte professionnelle et ma carte privée, j'ai bien agrafé le tout et j'ai payé 50 dollars pour que le colis lui soit livré dans l'heure.

J'ai rongé mon frein tout le samedi après-midi, puis tout le dimanche.

Je gardais mon téléphone entre les mains, vérifiant sans arrêt que j'avais du réseau.

Elle n'a pas téléphoné.

J'étais incroyablement déçu. Je ne savais pas grand-chose du coup de foudre, mais ce que j'avais ressenti pour elle s'approchait clairement de la définition que je m'en faisais. J'avais cru que le courant passait entre nous…

Le lundi je suis allé travailler avec le cœur en miette.

Ma petite souris occupait tout mon esprit, elle me plaisait et j'aurais vraiment voulu la connaitre.

Je me suis assis en grognant vaguement un bonjour en direction de Jasper, qui a comprit que je n'allais pas bien et n'a pas insisté.

Il était un peu plus de 9H00 quand une des réceptionnistes est montée à mon bureau, l'air agacé.

Elle a lancé une petite boite sur mon bureau en grognant que je n'avais pas à me faire livrer des colis perso au boulot , j'ai prit le paquet, le cœur battant, mais il n'y avait aucune adresse d'expéditeur et j'ai du me faire violence pour suivre le protocole pour l'ouvrir. Je suis allé le passer au rayon X et comme tout semblait normal j'ai arraché l'emballage.

A l'intérieur il y avait un petit mot:

« je rentre chez moi à 17H00. La petite souris, qui n'a pas peur des extra terrestre, même s'ils sont du FBI. »

Il y avait aussi une paire de dent de vampire en plastique. Et une boite de préservatifs.

Mon cœur s'est emballé.

J'ai couru au bureau de mon supérieur:

« Jack, je dois partir à 16H00! J'ai accumulé les heures sup, et là j'ai une urgence! »

Il m'a dévisagé, interloqué.

C'était lui qui m'avait surnommé « M. Uley » tellement je passais ma vie à surveiller ce type. Je ne l'avais pas vraiment habitué à avoir une vie privée…

Il m'a sourit:

« OK…Comment elle s'appelle? »

« Bella! »

« elle est claire? »

« Jack…elle a 20 ans et elle est étudiante, rien à voir avec la MAFIA ou le terrorisme OK?! »

« Edward…Tu connais la procédure! Je veux son nom complet demain matin, pour vérification! »

J'ai fait le salut militaire avant de rejoindre mon bureau.

Jasper m'a regardé en souriant quand j'ai commencé à lui raconter mon histoire.

Il a rit devant les dents de vampire et a sifflé devant la boite de préservatifs:

« elle est directe, ta petite souris! »

« j'aime ça, j'ai horreur des filles qui tournent autour du pot, ne savent pas ce qu'elle veulent… »

La journée a passé à une allure affreusement lente.

J'avais incroyablement hâte de rejoindre ma souricette.

A 16H00 j'ai bondit dans l'ascenseur et je me suis arrêté au snack du coin de la rue pour acheter rapidement des canettes de thé glacé et des beignets.

J'ai cherché son nom sur les boites aux lettres et j'ai découvert qu'elle habitait au 3° étage. Elle avait du s'amuser, avec sa cheville blessée…

J'ai toqué à la porte et suis resté figé en découvrant une petite brune qui venait m'ouvrir.

Elle m'a sourit:

« bonjour, vous devez être Edward? Je suis Angela, la voisine de chambre de Bella! Elle vous attend et je suis ravie de vous voir, elle me prend la tête depuis toute à l'heure, elle avait peur que vous ne veniez pas! »

« ANGIE!!! »

J'ai éclaté de rire, plus heureux que je ne l'avais été depuis des mois.

Angela a ouvert la porte et je suis entré dans la pièce.

C'était une petite chambre, avec deux lits une place collés aux mur, face à face. Il y avait aussi deux bureaux, et un immense placard. Les filles avaient décoré les murs avec des posters de film et des photos d'art, cela donnait une ambiance simple et chaleureuse.

J'ai découvert Bella, assise sur son lit, elle s'est levée en me voyant et a marché en boitillant vers moi.

Je l'ai attrapée par les épaules et nos regards se sont accrochés l'un à l'autre.

C'était intense. Je ne cherchais pas à cacher mon attirance pour elle, et je voyais le désir dans son regard aussi.

Elle a un peu rougit et a mordillé sa lèvre.

« je t'emmène faire un tour? »

« volontiers »

Je ne lui ai pas laissé le temps de dire ouf, je l'ai soulevée et balancée sur mon épaule, et Angela s'est mise à rire.

Bella a crié de surprise avant de chercher à se dégager:

« hé! Je peux marcher! Repose moi! »

Angela lui a tendu un sac à dos et son portable et je me suis éloigné dans le couloir tandis que Bella criait à son amie:

« Angie! Si je ne suis pas de retour à 21H00, préviens Will Smith et dis lui que j'ai été enlevée par l'agent spécial Dracula, il comprendra! »

Je l'ai alors posée sur le sol et je l'ai plaquée au mur.

Elle riait et moi aussi.

Mais j'ai prit ses mains dans les miennes et je les ai ramenées au dessus de sa tête, les maintenant fermement contre le mur.

Elle a soutenu mon regard et c'est moi qui ai fermé les yeux en premier, je me suis penché pour aller chercher ses lèvres et j'ai gémit quand ma langue a trouvé la sienne.

Le baiser était fort, intense, et parfait.

Nous étions à égalité. Elle ne jouait pas les effarouchées, je n'essayais pas de prendre le contrôle.

Nos langues apprenaient à se connaitre et elle a ouvert plus grand la bouche pour approfondir le baiser. J'ai suivit le mouvement et nous avons longtemps laissé nos lèvres et nos bouches se découvrir et s'aimer.

Au bout d'un moment elle a tourné la tête pour se dégager et elle a murmuré:

« je ne m'ennuie pas mais ma cheville me fait souffrir! »

« pardon »

Je l'ai à nouveau soulevée et mise sur mon épaule.

Elle a juste pouffé de rire mais n'a pas cherché à se dégager.

Je l'ai déposée à coté de ma voiture et elle s'est assise.

Je me suis installé au volant et je lui ai donné le sac de beignets. Elle a crié de joie:

« yes! Des beignets à la pomme! Mes préférés! »

J'ai mis le contact:

« on va ou Bella? »

Elle m'a dévisagée, surprise:

« chez toi? Ça me paraissait évident! »

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(1) Ted Bundy, tueur en série dans les années 70, et qui a tué,entre autres, dans la région de Seattle a un temps travaillé en tant que psychologue dans un centre d'écoute téléphonique pour personnes en détresse.

(2)clin d'oeil à la série NCIS

(3) clin d'oeil à la série FBI:portés disparus

(4) clin d'oeil au film : Men in black