UNE INVENTION A LA WEASLEY
Chapitre 1 :
Hermione prit une profonde inspiration et replia la lettre d'un geste sec avant de la fourrer dans sa poche.
Qu'est ce qu'ils avaient encore inventé ces deux là?
La jeune brune avait pris l'habitude d'intercepter le courrier en provenance du magasin des jumeaux Weasley car chacun de leurs produits, sans la moindre exception, était une source incontestable d'ennuis.
Elle était montée à la volière quelque temps avant la distribution quotidienne du courrier matinal afin d'y envoyer un billet d'urgence pour sa candidature en tant que médicomage et son regard perçant s'était attardé sur un hibou minuscule qu'elle avait immédiatement identifié.
Il s'agissait de Coq, l'oiseau livreur de la factorerie farces et attrapes que tenait les gémeaux roux au Chemin de Traverse.
Son instinct aiguisé lui avait conseillé de jeter simplement un coup d'œil méfiant à la marchandise et fut agréablement surpris de ne constater aucun bagage douteux aux pattes du volatile, à part un morceau de parchemin plié en quatre.
La curiosité de la jeune Gryffondor avait alors pris le dessus et elle s'était empressée d'en déchiffrer le contenu sans une once de malaise. Après tout, en tant que préfète-en-chef de sa maison, elle était parfaitement en droit de vérifier certains échanges, surtout ceux qui paraissaient étranges et suspects.
Une fois de plus, elle quitta l'oisellerie d'un pas indigné.
Le contenu de la correspondance ne lui plaisait absolument pas. La personne à qui le message était destiné avait plutôt intérêt à lui fournir des explications explicites et concises à propos de ce fabuleux projet.
L'adolescente brune sortit de l'oisellerie d'un pas décidé et indigné, ses prunelles noisettes emplies d'une lueur inquiétante, et se dirigea vers la Grande Salle où ses deux amis prenaient leur petit-déjeuner.
Harry Potter et Ron Weasley, soigneusement attablés, n'allaient d'ailleurs pas tarder à engloutir ce qui se trouvait dans leurs assiettes respectives, lorsqu'une tornade de cheveux ébouriffés encadrant un visage dont l'expression n'envisageait rien de bon, leur fit face :
Bonjour Hermignonne, lança d'un ton joyeux le rouquin aux yeux azurs pétillant de malice, tu as pu envoyer ton courrier en toute quiétude?
Tu as de la confiture d'orange sur le nez Ron, rétorqua d'un ton cinglant la jeune fille en le fusillant du regard.
Le jeune homme se frotta le nez en lui jetant un regard noir, tandis que la jeune fille se tournait vers un sorcier aux iris verts lumineux et aux cheveux bruns avant d'enchaîner sur la même intonation dure et sévère :
Je me préparais en effet à attacher mon parchemin à la patte d'un des hiboux de l'école lorsque je suis tombée sur cette...chose, lâcha t-elle d'un claquement de langue avec dédain.
Elle extirpa de sa robe de sorcier une enveloppe bleutée sur laquelle trônaient les lettres F et G, parfaitement calligraphiées et entremêlées.
On aurait pu croire à un simple courrier issu d'un quelconque magasin si seulement le F n'était pas préoccupé à essayer de faire rire le G, en le chatouillant sans cesse :
Ils ont encore dû oublier de masquer leur signature, râla Ron un buvant un verre de jus de citrouille, et alors il n'y a pas de quoi faire un drame Mione. Il serait temps que tu cesses de confisquer tout les messages que mes frères envoient à leurs clients, là cela vire réellement à de l'obstination et ce n'est bon pour ton teint.
Ma peau se porte très bien Ronald et j'arrêterais ce manège quand ils comprendront que cet établissement n'est pas un parc d'attractions, railla la jeune fille frappant de la paume de sa main la lettre des jumeaux et en la tendant à Harry en la faisant glisser sur la table, cependant j'ai choisi en toute amitié de délivrer ce mot à son destinataire au lieu de la brûler, continua t-elle d'une voix sifflante.
Ça c'est parce que la dernière fois que tu as tenté de la jeter au feu, elle t'a explosé au visage avant de s'enfuir en direction des dortoirs des Serdaigles, répliqua Harry avec un petit sourire amusé.
Ron éclata de rire, se souvenant de l'expression fulminante de la sorcière brune quand le courrier lui avait échappé . Il se tut soudainement sentant comme une aura de rage autour de lui et préféra se concentrer sur le contenu de son verre, soudainement devenu très intéressant.
Celui-ci la parcouru d'un œil rapide avant de la ranger dans son sac, un air satisfait dessiné sur son minois puis il annonça au mage roux :
Ils viennent de m'expédier les dernières informations, sourit-il, une lueur de joie brillant dans ses pupilles.
C'est magnifique, s'exclama le Gryffondor en se passant la main dans sa chevelure de feu, l'air aussi ravi que le Survivant.
Et je suppose que vous êtes contents?, hurla consternée leur amie, les traits déformés par la colère.
A voir ta tête cela de va pas durer, murmura le roux, toujours aussi sensible aux foudres de sa meilleure amie.
Pressentant un des courroux dont la brune avait le secret, Harry se leva furtivement, tirant son complice mal à l'aise par la manche :
Désolé Hermione, mais nous devons impérativement quitter les lieux. C'est une question de vie ou de mort, marmonna t-il comme pour lui même en balançant son sac sur ses épaules frêles.
Décidée à ne pas lâcher l'affaire, la préfète les suivit les pupilles dangereusement plissées.
Ils traversèrent les couloirs infinis du château qui rétrécissaient au fur et à mesure qu'ils progressaient, pendant que les nombreux tableaux et portraits accrochés au mur tantôt les défiaient pour un combat d'honneur tantôt leur proposaient une tasse de thé au jasmin.
Après avoir vérifier que personne hormis l'adolescente ne les espionnait, les deux garçons se dirigèrent vers la statue qui se tenait devant eux avant de faire basculer la bosse de la sorcière taillée dans le marbre permettant l'accès au passage secret qui s'ouvrit dans un bruit rocailleux, il s'y engouffrèrent, tenant à bout de bras leurs baguettes magiques afin de s'éclairer dans le tunnel étroit et humide.
Le boyau se profilait en serpentin avant de s'élargir et de remonter en direction de la surface où le soleil introduisait ses tièdes rayons qui s'infiltraient à travers la terre, la réchauffant.
Ils en sortirent les pieds trempés et les vêtement maculés de boue avec une Hermione proche de la crise de nerfs.
D'un pas précipité, les trois jeunes gens se hâtèrent vers le célèbre et chaleureux pub des Trois Balais tenu par une jolie femme aux rondeurs sensuelles et agréables aux regards.
Elle les mena dans une pièce aux murs pâles discrète et spacieuse à l'arrière de son comptoir, dans laquelle les jumeaux Weasley les attendaient devant une bouteille d'hydromel.
La patronne, après avoir veillé que nul consommateur ou employé n'aurait l'impertinence de les déranger au cours de cette réunion ésotérique et confidentielle, referma la lourde porte en chêne massif.
Les deux amis prirent place auprès de Fred et George qui, ayant vu qu'ils étaient venus en charmante compagnie, retenaient un fou rire en se mordant l'intérieur de leurs joues :
Salut Harry, s'exclama jovial et enjoué l'un des deux sorciers identiques, tu as reçu notre invitation ou celle-ci s'est perdue malencontreusement en chemin?
Il coulait son attention vers la farouche Gryffondor qui était restée debout, les lèvres pincées;
Harry esquissa un sourire fin et léger en réponse à l'interrogation.
Les deux gémeaux rusés comprirent le sous entendu et lui tendirent une fiole de cristal dans laquelle une liqueur pourpre aux bulles d'or liquide léchait les parois de verre :
Dans notre message nous t'avons expliqué et mis en garde contre tout contrecoup secondaire...commença l'un des deux bessons
Ou bien déplaisant, renchérit son frère, le mode d'emploi de cette potion est tout ce qu'il y a de plus aisé et primaire. Il te suffit juste de...
La boire, poursuivit son jumeau, et de compter au minimum un an avant que la réaction ne prenne fin et que tu ne doives commander un autre de ce splendide breuvage. Si nous mettons de côté ces petits détails sans importance...
Tu ne dois que suivre le mode d'emploi fourni avec le produit, le suivre de manière précise et correcte. Pas d'écarts. Je te rappelle également que nous ne prenons aucune garantie, par conséquent c'est pris...
Mais malheureusement pas remboursable, ni échangeable.
Harry acquiesça, diverti par les deux frères malins et farceurs.
En effet, lorsqu'il était venu passer ses dernières vacances chez eux, ils avaient repéré son air triste et douloureux, son rire forcé, ses soupirs langoureux. Si le petit protégé de leur maman n'était pas tombé amoureux, ils voulaient bien fermer boutique.
Au début, malgré les questions dont ils le pressaient, le jeune sorcier se renfermait sur lui même refusant de confier sa souffrance.
Il était persuadé en venir à bout dans la solitude et le refoulement. Réalisant son échec, il finit par s'ouvrir aux deux gémeaux qui avaient aussitôt cherché un moyen de lui venir en aide, sans répercutions trop tragiques si possible avait souligné le sorcier à la cicatrice.
Bien entendu, connaissant leur capacité surprenante d'invention et d'imagination, il n'avait pas été étonné quand la solution lui fut apportée sur un plateau d'argent.
Ensemble, ils avaient élaboré un stratagème et mis Ron dans la confidence afin qu'il ne meurt pas de crise cardiaque si jamais le projet fonctionnait.
L'avant dernier fils Weasley avait été séduit et fasciné par cette théorie entreprenante et avait d'emblée imposé son appui et son assistance. D'ailleurs, il s'était empressé de prévenir son amant du moment qui avait tout autant opté pour cette optique qu'il jugeait alléchante.
Les prunelles d'Hermione devinrent un peu plus obscures mais elle n'osa point intervenir dans la conversation.
De toute manière, elle escomptait bien les tourmenter d'une façon rationnelle et logique dans le but de leur prélever la moindre révélation, le plus minime des renseignements.
Et à ce petit jeu, elle excellait.
De retour dans leur salle commune aux tapisseries rouges et or, la précieuse bouteille contre sa poitrine, Harry prétexta un engourdissement inattendu et monta dans les dortoirs réservés au sexe masculin en haut des escaliers, sur la gauche.
Il était resté emmuré dans un silence inquiétant depuis que les bessons lui avaient confié le flacon, se contentant d'avancer en analysant la fiole sous tout ses angles, son attention vidée de toute âme, perdue dans une abîme sans fond.
Impassible comme le granit, la jeune sorcière brune s'assit dans un des fauteuils face à l'âtre dans lequel on distinguait les flammes bleutés hypnotisantes, intenses et s'emparant d'un de ses livres de cours, elle fit semblant de le parcourir, mimant avec soin les expressions qu'elle utilisait quand elle était captivée et plongée dans cette catégorie de manuel.
Elle savait que son attitude était ridicule puisqu'il ne leur restait plus qu'une semaine à demeurer dans le château avant de retourner vers leur futur, à nouveau. Ils avaient repris leurs études respectives après la guerre contre le Mage noir et ses adeptes. En tant qu'anciens élèves et membres de l'ordre du phénix, ils avaient bénéficié de l'accord du vieux directeur aux cheveux argentés, qui avaient pris soin de dissimuler sa décision en la qualifiant de « fleur ».
Depuis, chacun avait édifié sa vie.
Par exemple, Ron qui s'endormait la bave aux lèvres, vivait depuis plusieurs mois avec Blaise Zabini : un Serpentard à la peau cuivrée, aux yeux de chat et à la musculature puissante.
Ils partageaient leur quotidien dès que le roux était venu déclarer son angoisse, ses craintes de le perdre su le champ de bataille, le flou de ses émotions, les piques de poison dans sa poitrine.
Le mulâtre s'était avéré compréhensif car selon ses dires, son cœur battait en la présence du rouquin suite à leur rapprochement dans l'organisation contre Voldemort.
Par la suite, ils s'étaient installés ensemble, englués par le grand amour et la romance.
Cependant, un petit problème persistait, source d'accrochages : l'irrésistible Serpentard s'avérait être le meilleur ami de Draco Malfoy, une chevelure d'or blanc ainsi qu'une peau de glace et les yeux orageux ainsi qu'ennemi éternel du jeune Survivant.
Les deux prétendus anciens mangemorts s'étaient présentés comme les espions les plus surs de l'ordre et rapidement ils avaient conçu et forgé leur entourage et univers.
Ils étaient réellement dotés d'une capacité d'adaptation redoutable et d'une perception aigüe des sens.
En dépit du renforcement d'une fraternité sincère, fidèle entre le métisse et le sorcier à la cicatrice, le prince déchu des verts et argents demeurait en retrait adoptant un profil aristocratique et indéchiffrable peu avenant.
Il esquivait toutes les tentatives que le jeune rouge et or se risquait à omettre, ne provoquant aucune réaction.
Uniquement un mutisme acéré tel une lame froide, boréale. Une ignorance transparente, notoire et aussi blessante, empoisonnée que du venin.
Ensuite, il s'était éloigné, favorisant une existence prudente, feutrée et invisible.
Sans concevoir ce que sa présence attrayante et violente, son parfum suave, son essence avait infligé à l'ardeur et l'attachement du petit Gryffondor aux pupilles verdoyantes.
Sortant de ses souvenirs et de sa torpeur, Hermione ancra ses mirettes peu amènes dans celles de son compagnon qui somnolait à moitié, les mains sur les genoux et la tête dodelinant sur ses épaules.
Elle se redressa et chuchota, penchée :
Tu as intérêt à ne pas éviter ce que je vais te demander, commença t-elle avec précaution. Il est temps de ne plus fuir Ron et de m'avouer ce que vous planifiez toi et monsieur « j'ai toujours une physionomie triomphante comme si j'avais eu l'idée la meilleure qui soit au monde ».
Le dénommé Ron poussa un soupir à fendre l'âme, il avait promis à Harry de garder le mystère et de mettre personne sous confidence. Or là il ne s'agissait pas de n'importe qui, mais d'une rouge et or préfète en chef prête à lui arracher la langue si il ne coopérait pas. Il n'était vraiment pas aidé, parfois.
La situation n'était pas à son avantage, il déglutit avant de divulguer toute la visée de leur stratégie.
La farouche brunette en resta abasourdie. De toutes leurs pensées insensées il fallait reconnaître que la toute récente atteignait les sommets de l'irrationalité et de l'inconscience.
Cela lui plu à son grande surprise et à son grand désarroi. Elle pressenti de l'excitation escortée par une envie enivrante de mener cette folie chimérique à bien. Un sourire creusa ses fossettes, alors que son esprit vagabond l'entraînait dans les limbes des songes.
Un mois plus tard, le groupe des Gryffondors escorté par les jumeaux qui tenaient à vérifier l'efficacité de leur production cheminait jusqu'à la maison des deux amoureux transis.
Ce fut un eurasien plus qu'attirant dans son jean moulant et sa chemise immaculée entre-ouverte qui leur fit grâce d'entrer, en tortillant ses doigts dans ses cheveux corbeau.
Une lueur mesquine brillait dans ses pupilles.
Ils pénétrèrent dans le salon où devait avoir lieu la décision du jeune Potter. La pièce était vaste emplie de photos souvenirs qui faisaient de grands gestes théâtrales de la main, d'une odeur d'encens qui se diffusait. Deux divans en soie verte et une table de pierres noires trônait en son milieu.
Une multitudes de bougies enflammées faisaient office d'éclairage. Des étagères en bois d'if rosé, encombrées de livres et autres récits, complétaient l'ambiance tamisée reposante du salon des deux amants.
Les invités s'affalèrent dans les coussins entreposés sur les sofas. Harry, qui depuis quelques jours fréquentait et participait à l'animation du jeune couple, descendit de sa chambre vêtu d'un simple pull noir et d'un pantalon difforme.
Il ne dormait presque plus, et cela faisait un certain temps que l'insomnie refermait sa toile sur lui.
Des cernes sous ses yeux jadis si enviés, accentuait sa vision trouble et hagarde.
Piteux état pour un héros.
Il s'assit auprès d'Hermione et la jeune fille lui passa un bras amical et protecteur autour de la taille, avant de le ramener à elle, le serrant dans une étreinte maternelle et paisible.
Harry, tu peux encore renoncer et faire demi-tour et rendre à ces deux charlatans leur médecine, dit-elle en toisant les jumeaux aux iris rieurs, je suis certaine que cela t'évitera bien des ennuis. Si jamais il découvre la vérité , sa vengeance sera meurtrière tu peux me croire.
Je sais Hermione, rétorqua le jeune homme des larmes étranglant sa voix, l'attente ne m'a rien apporté à part des regrets amers et des sentiments étouffants qui oppressent. Je désire réellement tenter et subir sa sentence plus tard. Je l'aurais mérité...bien que j'aurais été au moins à ses côtés un certain temps.
Une année, précisa un des jumeaux.
La descente aux enfers n'en sera que plus difficile, argua la sorcière n'écoutant aucun des propos des deux gémeaux, te guérir de cette manière n'est pas la solution, même si je l'ai approuvé.
Le débat est clos, acheva Harry d'un ton sourd, on en a discuté plus d'une fois et je souhaite courir ce risque, ne plus me lamenter sur mon sort, gémir dans la nuit et me tordre dans son indifférence. Avoir les idées tournées comme une plainte vers le passé.
Blaise s'avança vers le brun et serra ses mains chaudes dans les siennes :
Tu sais ce qu'il te reste à réaliser dans ce cas et quelque soit le résultat de cette expérience on sera là pour te soutenir dans ta peine ou ton bonheur comblé.
Le jouvenceau hocha la tête avant de dévisager son entourage, une force, un courage transmis depuis une éternité.
Il avait cueilli l'espoir en eux au cours des dernières semaines mais à présent il se devait de progresser malgré sa solitude.
Il découcha la bouteille et but goulument le contenu directement au goulot...avant d'être pris d'une crise d'éternuements.
Une épaisse fumée de couleur vive s'extirpait de ses narines, de sa bouche, de son corps.
L'attroupement entier retenait son souffle, même les jumeaux hilares.
Lorsque les coloris s'estompèrent, une voix fluette se fit entendre dans le calme d'outre tombe qui avait envahi la salle :
Z'ai faim!
Horrifiée, Hermione contempla à ses pieds un enfant de trois ans, les pupilles rondes et émerveillées devant l'innocence du monde, la frimousse angélique aux joues rebondies et l'absence totale de la marque maudite en forme d'éclair. Elle dû l'accepter, les deux frères avaient beau être de vraies canailles, leur magie était exceptionnelle.
Ron, lui, était radieux et pris l'enfant dans ses bras :
Bébé Harry, murmura t-il dans le cou du garçonnet qui tapait de ses quenottes en gazouillant.
Encore sous le choc la brunette, elle, garda l'optique fauteuil et n'en bougea pas.
Son regard s'attendrit et s'adoucit quand le bambin lui tira la robe pour venir s'asseoir sur ses genoux.
Elle céda au caprice de l'enfant avant de se tourner vers les tourtereaux :
Et maintenant, messieurs les génies qui se mêlent de tout?
Cap chez Draco bien entendu, s'écria le vert et argent en applaudissant, je tiens impérativement à assister à sa réaction.
La Gryffondor ne cilla pas lorsque les deux compagnons se dépêchèrent de quitter le salon, causant autant de remue ménage qu'une horde de loups affamés.
La jeune fille en avait mal au crâne. Il ne restait plus qu'à prier pour que leur idiotie ou supercherie (elle ne savait comment surnommer cette démarche) ne soit pas découverte avant l'année écoulée...
Ou sinon je ne donne pas cher de leur peau, songea t-elle.
