Mon prénom est Katherine Pierce et je n'étais pas prête a être oubliée.
Et pourtant, juste comme ça, je suis morte. Tuée par la personne que je désirais le plus au monde. Tuée par celui que j'ai fait passé avant ma fille Nadia et l'espoir de la connaître. Tuée par une obsession vieille de plus d'un siècle, que j'ai moi-même rendue éternelle. C'est comme si j'avais programmée ma propre mort. Et que j'avais filtrer avec, l'embrassant et la taquinant pour me détourner de mon ennui et de ma course folle pour éviter mes ennemis.
Le couteau était encore enfoncé en moi quand je me suis allongée au près de ma fille Nadia, qui d'une manière, était morte à cause de moi. Dans ma tête défilait les noms des personnes a qui j'avais fait plus de mal que de bien. Et sans étonnement, je me rendis compte que cette liste était vraiment très très longue. Et que les premiers noms étaient ceux des personnes qui avaient êtes proches de moi un jour. Radioactive; c'est ce que je suis. Et pas juste le genre de maladie radioactive qui disparaît avec le temps mais plus comme une malédiction qui enclenche votre mort à plus ou moins long terme, dans d'atroces douleurs. J'ai réalisé que blesser les autres, c'était tout ce que je savais faire et que je ne ferais jamais. Blesser les gens était ma marque de fabrique, une sorte de made in Katherine Pierce.
J'ai glissé ma main dans celle de Nadia, qui était déjà morte mais que quelque part au fond de mon cœur d'humaine, des souvenirs garderaient en vie, et raviverait la flamme de vitalité et d'espoir qui la possédait et ce, à jamais.
Des regrets. Ces choses qui me paraissaient alors si étrangères quand j'étais encore une vampire apparurent en rafales dans mes pensées. Autrefois j''étais Katherine Pierce, et j'obtenais tout ce que je voulais. Nadia était mon premier regret. Stefan le deuxième. Et bizarrement, Elena était le troisième. J'avais détruit sa vie tout en la rendant meilleure. Quoi de mieux que des amis qui vous comprennent parfaitement, les frères Salvatore a vos pieds, et un petit frère qui ferait tout pour vous protéger? J'avais abandonné des choses pour elle dont elle n'avait même pas conscience, cette pâle copie de moi, faible et ayant besoin d'être protéger pour rester en vie et sûrement pour se sentir existé.
Pourquoi j'étais celle qui était en train de mourir de nouveau?
Ah oui, tout le monde me détestait. Même les personnes que j'aimais le plus me détestaient. Stefan aurait du me laisser crever lors de ma tentative de suicide, du haut de ce clocher. Nadia serait toujours en vie et je serais morte de tout manière.
Je sentais ma vie aspirée loin de moi alors que je fermais les yeux. Qui aurait-crût que je rendrais mon dernier souffle en temps qu'humaine?
Un froid m'a parcourut le corps, a fait grelotter mes os et m'a donné la chair de poule. Mes membres tremblaient sous le poids de la fatigue. Ma respiration étouffée peinait à se stabiliser et je luttait pour faire parvenir l'air dans mes poumons. J'avais un mal de tête- chose qui ne m'était pas arrivé en plus de 500 ans, j'avais presque oublié la sensation de malaise et de douleur que l'on peut ressentir. J'étais agenouillée devant Bonnie, la regardant avec une expression vide au fond de mes yeux. Je me fichais d'avoir une mort rapide ou de souffrir pendant des heures, tant que je mourrais au bout du compte. La vie n'avait plus aucun sens pour moi désormais. Je me suis relevée, fière d'avoir été un double Petrova, un vampire, un voyageur et d'être bientôt un fantôme. Fière d'avoir échappé à Klaus et à sa famille pendant plus de 500 ans. Fière d'être devenue celle que je serais à jamais; la "méchante, sournoise et insaisissable" Katherine Pierce
Un vent à commencer à souffler dans l'église. Il faisait doucement tourbillonné mes boucles brunes mais j'ai plus eu l'impression qu'il essayait de me mettre au défi de rester debout. J'ai serré les dents et le poing, tout en avançant vers Bonnie, qui se tenait devant l'autel. Elle était la clef de ma mort. Si je passais par elle, tout serait alors finit et j'aurais rendu les armes pour de bon. Et pour la première fois dans mes 539 années d'existence, j'ai pensé que c'était la bonne idée. J'ai lentement avancé mon bras vers elle, et puis je l'ai frôler du bout des doigts. Immédiatement, le vent m'éjecta vers les portes de sorties de la chapelle. Je m'accrochais à un des bancs en bois, terrifiée à l'idée d'être envoyée dans ce tourbillon de ténèbres. Qu'importe ce que sais, ce serait sûrement pire que l'enfer.
Le vent ne cessait de croître en puissance, et moi de faiblir. J'avais beau griffé le bois du banc, je sentis qu'il ne me restait que quelques secondes avant d'être absorbé a jamais dans le néant et d'être oublié pour toujours.
J'ai fini par lâchée prise, à bout de volonté et terrorisée.
J'étais prête pour affronter la mort, pas l'enfer.
Une sensation d'étouffement m'a réveillée. De violents spasmes ont agités mon corps. J'étais allongée contre un sol dur et froid, incapable de contrôler les mouvements de mon propre corps. La mort me semblait ridiculement douloureuse. Je m'était instinctivement recroquevillée sur moi-même, attendant la fin des spasmes. Les secondes m'ont semblé être des heures tant la douleur était atroce. Quand les spasmes s'étaient atténués j'avais tenté de me remettre debout, en m'appuyant contre les murs de cette chaumière. À croire que la Katherine morte était encore plus vulnérable que la Katherine humaine. Mes jambes tremblaient doucement, ou du moins autant que mes bras. J'ai regardé autour de moi, essayé de reconnaître l'endroit.
-Non...Non,non,non! j'avais répété avec une voie emplit de panique.
Ça ne peut pas être... Et pourtant...J'étais dans la chaumière où je m'étais pendue, peu après avoir accouché de Nadia. C'était l'endroit où j'étais véritablement morte. J'avais ravalé ma salive, puis doucement, je m'étais aventuré vers le lit qui trônait dans la pièce. Je gardais les yeux baissés, car je savais ce que je verrais à la minute même où je relèverais la tête. J'avais pris une grande respiration, puis je me suis allongé pas dessus les couvertures recouvertes de mon propre sang. Lors de l'accouchement, j'avais perdue beaucoup de sang. Les yeux fermés, je m'étais mise sur le dos, priant pour avoir tort. Quand j'ai soulevée mes paupières, des sanglots m'avaient assaillis sans crier gare. J'était face à face avec moi-même. A l'exception que cette autre version de moi était pendue, qu'elle avait le teint livide et qu'elle portait une robe d'époque tachée de son sang et non celui des autres. Cette Katherine était celle qui aurait dû vivre en tant que vampire,et non elle.
C'était étrange la manière dont je me faisais moi-même me sentir comme le pire monstre qui n'ai jamais existé. J'avais plaqué une main sur ma bouche. Être morte n'était pas une excuse pour être faible ou pour faire entendre au monde entier vos pleurs et leur montré vos faiblesses. Je me suis regardé dans les yeux quelques secondes, incapable de me défaire de l'ancienne Katherine. Et pourtant il le fallait. J'ai fermé les yeux, et ai fait une minute de silence. Quand je les ai rouverts, la Katherine originelle avait disparut.
-Mais qu'est-ce-que...? Les murs semblaient à leur tour fondre sur eux-même. Même le lit sur lequel j'étais allongé a disparut. Je m'étais retrouvé seule ( ça n'était pas la première fois et encore moins la dernière. ), au milieu d'une sorte forêt composé uniquement d'arbres noirs. Je m'étais adossée sur un coude, espérant me relevée sans trop de difficultés quand une main m'a plaquée au sol. C'était une femme, jeune, d'une beauté renversante avec ses cheveux rouges/bruns et ses yeux verts-olives.
-Arya, ne me fait pas répéter ta promesse.
La belle soupirait longuement, et reculait de quelques pas, me laissant apercevoir trois autres personnes qui m'encerclaient. Aucun d'eux n'avait l'air méchant, mais si je supposais que seule les personnes horribles comme moi était envoyées ici, je devais trouvée un moyen de m'échappé, et le plus tôt serait le mieux.
-On partage la nourriture...répondit Arya avec un ton lassé. C'est juste qu'elle a l'air tellement appétissante.
J'étais sur les coudes, les jambes repliées vers moi.
-Ils ont tous l'air appétissants. Maintenant bouge.
-Ne me donne plus jamais d'ordre, Gregor.
Gregor était grand, plutôt enrobé, avec une légère barbe. De ce que je voyais, lui et Arya n'était pas les plus grands amis du monde. J'avais profité de leur petite dispute pour doucement rampé en arrière. Même dans la mort, je devais courir. Qu'elle vie pathétique. Je m'étais relevé et j'avais couru le plus vite que je pouvais. La seule différence cette fois, c'est que c'était pour ma mort, en non pour ma vie d'humaine ou de vampire. J'entendais des rires derrières moi. Je sentais que je n'avais aucune chance de m'en sortir, qu'importe ce qu'il me ferait, j'étais beaucoup trop faible. J'entendaient leurs voix frôler mes oreilles alors que je m'enfonçait de plus en plus dans la forêt, tout en évitant les branches d'arbre et les ronces. Une racine m'a fait trébuché et Gregor en a profiter pour se dressé devant moi a l'instar d'Arya qui se tenait derrière moi. J'étais étalé sur le sol, et une bouche s'est approché de mon cou. Des crocs ont appuyés sur ma peau, tellement forts qu'ils étaient sur le point de la percer. Et pourtant, il ne l'ont pas fait. Une sorte d'ombre à fendue la nuit et a mordue le cou de Gregor. Immédiatement, les trois autres se sont échappés. Le corps de Gregor tomba par terre comme une mouche. J'ai levé les yeux vers l'ombre. C'était un jeune homme, avec des cheveux bruns, des yeux bleus-gris d'une clarté étonnante. Avec sa langue, il lécha le liquide noir qui recouvrait ses lèvres.
-Katherine Pierce...Depuis le temps que j'attendais ta mort.
