Titre : La valse

Auteure : Hermystic

Rating : K

Pairing : John/Mary, léger John/Sherlock

Disclaimer : Ai-je besoin de préciser que John, Sherlock et Mary ne m'appartiennent pas ? Et qu'ils appartiennent respectivement à Sir Arthur Conan Doyle pour l'œuvre originale ainsi qu'à Steven Moffat et Mark Gatiss pour la version moderne de Sherlock BBC ?

Notes : Bonjour à tous et à toutes ! Cela fait bien longtemps que je n'ai rien publié par ici alors voilà ... Je m'y remet doucement mais surement en commençant par ce petit texte. Je le situe au moment où John découvre la vérité sur Mary et le moment où, pour moi, il retourne chez Sherlock juste avant le Noël de la saison 3. C'est un OS que je considère comme étant un missing moment de cette saison ! ^^

En vous souhaitant une bonne lecture !


Mon bonheur s'est envolé. A cause d'un mensonge. Venant de celle que j'ai aimé. Et que j'aime sans doute toujours.

Je ne sais pas. Je ne sais plus. Des larmes de rage coulent sur mon visage.

Un élan de colère traverse mon corps. Je balance tout ce qui se trouve sur mon passage. Je cogne les coussins. Pourtant rien a faire.

Cette colère est toujours là en moi. Contre elle. Contre moi. Contre lui aussi.

Parce que je sais qu'il a deviné . Depuis longtemps. Et il n'a rien dit.

Il n'a pas voulu me briser sans doute. Pas si tôt après son retour.

A travers mes larmes, un éclair blanc. Je cligne des yeux. Toujours là.

Je me relève en titubant. Je m'approche.

Une enveloppe. A notre nom. Dr and Mrs Watson.

Mon cœur se sert. Ce nom a-t-il encore un sens maintenant ?

Je ne sais pas. Mes mains tremblent. L'enveloppe aussi.

Je la retiens. Je la retourne pour l'ouvrir.

Dedans, une feuille. Pas n'importe laquelle.

La partition. De ce jour qui aurait du marquer le début de notre bonheur commun.

Les notes volent et s'égrènent au fur et à mesure que je parcours la partition des yeux.

Je me rend compte que je rejoue le morceau avec lui.

A travers mes souvenirs, je le regarde.

Doucement, mon regard bouge. Sa tête penchée. Son cou dégagé laissant apparaître la peau pâle. Ses doigts qui volent sur les cordes et qui tiennent l'archet. Son corps svelte.

Je rouvre les yeux brutalement ne voulant aller plus loin. Parce que je ne veux pas rester envoûté par lui.

Et pourtant …

Mes jambes se meuvent seules. Alors que je ne le veux pas. Mais rien à faire. Elles ne me répondent plus.

Je les laisse faire. Parce que je me doute parfaitement de l'endroit où elles vont m'amener.

Là-bas. Chez lui … Et chez moi aussi s'il accepte. Parce que je ne veux pas rester dans ce qui aurait du être notre cocon de bonheur.

Mes pas escaladent ces marches foulées de si nombreuses fois par nos allers et venues.

J'entre sans frapper. Je sais qu'il m'a entendu rentrer.

Voir même qu'il a deviné que je viendrais.

C'est pourquoi je lui en suis reconnaissant de n'avoir rien dit lorsqu'il a vu l'état dans lequel je suis.

Son regard s'arrête sur ma main droite. Je baisse la tête et constate que je tiens toujours la partition serrée dans mon poing.

Je lui tend la feuille froissée. Il la saisit. La regarde. Me regarde. Hoche la tête.

Il prend son violon. Le cale contre son menton.

Et il joue. Avec quelque chose en plus par rapport à la première fois.

Peut-être … De la tendresse ? De la compassion ? Non je dois rêver, pensais-je.

Comme si Sherlock Holmes peut éprouver quoi que ce soit !

Et pourtant … Son regard en coin me fait penser au contraire.

Sans m'en rendre compte, je me met à pleurer.

Encore une fois.

Mais cette fois-ci, je ne suis plus seul.

Sherlock est là.