Voici mon premier OS concernant notre couple. Elle sera en 2 parties.

Un grand merci à Allycity de m'avoir encouragé à écrire cette OS qui rejoint la sienne vers la fin de la mienne. Encore merci à toi d'avoir accepté.

Et à toi Delicity de m'avoir aiguillée dans cette histoire et de m'avoir remis dans le droit chemin quand je me perdais en cours de route.

Bonne lecture.

Les lueurs de Star City accompagnées de celles de la lune éclairaient la chambre. Je sentais une main me caresser les cheveux, puis descendre sur ma joue et enfin un léger baiser. Je me retournais lentement et distinguais vaguement une silhouette. Je tombais sur le regard bleu d'Oliver. Il était là, assis, à me regarder, avec son sourire que j'aimais tant.

- Oliver... Mais, que fais... dans le noir...Quelle heure est-il ? Et, ta ...chuchotais-je d'une voix encore endormie. ...passée ?

- Décidément, Madame Queen, vous ne finissez jamais vos phrases, me dit-il d'un air amusé presque moqueur. Il est très tard. Et William ?

- Il va bien. Il dort chez un copain, lui répondis-je en lui rendant son sourire tout en me redressant.

- Bien, me répliqua-t-il. C'est parfait. On va pouvoir...je crois...que j'ai très envie de...ajouta-t-il d'air malicieux en me caressant le bras.

- Vous non plus, M. Queen, vous ne terminez jamais vos phrases, lui rétorquais-je amusée. Alors, dis-moi, ta mission de ce soir ? lui demandai-je.

- Plus tard, me répondit-il. Pas ce soir...demain...demain...Car, là tout de suite, j'ai très envie de faire ça, me confia-t-il d'un sourire coquin. Il se pencha vers moi pour m'embrasser. Car, ce soir...j'ai...d'autres projets...pour vous...pour nous, enfin une autre mission, Madame Queen, me dit-il entrecoupé de baisers sur ma bouche, tout en commençant à la base de mon cou. Enfin, si tu es d'accord ? me demanda-t-il contre ma peau en rigolant légèrement. Pour m'aider dans celle-ci...

- Et, tu me réveilles, juste pour ça ? Tu n'crois...pas...trop tard...pour...ce genre...de...mission...pour...nous, lui répondis-je en l'embrassant par étape à mon tour sur ses lèvres.

- Il ne sera jamais trop tard pour nous, me dit-il en secouant de la tête pour dire "non". Ce soir, je ne veux penser qu'à nous...et rien qu'à nous...finit-il par me dire avec un large sourire.

Avec tendresse, il se pencha sur moi pour me donner un doux baiser me faisant basculer sur le lit pour s'y glisser à mes côtés. Il vint se positionner au-dessus de moi et replaça une mèche rebelle derrière mon oreille tout en me souriant. A nouveau, il s'inclina pour coller ses lèvres contre les miennes. Dès que celles-ci se touchèrent, je sentis sa langue se frayer un passage vers la mienne. Nos langues se rencontrèrent et se mélangèrent en un long baiser érotique et sensuel. A bout de souffle, il cassa ce baiser passionné et approcha ses lèvres près de mon oreille pour me chuchoter un "Tu es si belle, ce soir, mon amour".

Oliver prit mon visage entre ses mains et continua de m'embrasser. Ses mains quittèrent mon visage. Il entreprit, alors, de me retirer la nuisette que je portais. Celle qu'il m'avait offert pour mon anniversaire. Les bretelles glissèrent de mes épaules pour dévoiler ma peau nue. Il posa ses mains au creux de mes reins afin de l'enlever en la passant par-dessus-ma tête et la jeta au loin. Malgré la pénombre, je distinguai un petit sourire se dessiner sur son visage. Nous continuâmes à nous embrasser amoureusement avec de doux baisers.

Puis, sa bouche quitta la mienne et poursuivit son chemin vers mon cou ce qui me provoqua un soupir de plaisir et il remonta vers mes lèvres.

Il arrêta ses baisers fiévreux afin de reprendre son souffle en me glissant un "Je t'aime tellement, Felicity" au creux de mon oreille. A ces mots, je sentis un frisson parcourir mon corps. Puis, il reprit ses baisers lentement.

- Et si je te disais que mes mains meurent d'envie de caresser la douceur de ta peau, me dit-il en m'embrassant dans le cou. Il enfouit son nez au niveau de ma chevelure. J'ai tellement envie de toi, poursuivit-il.

Immédiatement, il joignit le geste à la parole et posa ses mains douces sur mon corps. Il commença à l'explorer tout en continuant ses baisers. D'abord, il promena sa main sur mon ventre nu, pour ensuite caresser mon abdomen pour enfin arriver à mes seins. Je sentis mon corps frémir sous ses caresses. Il en profita pour caresser du bout de ses doigts et à travers mon shorty ma partie la plus sensible, ce qui me fit légèrement soupirer. Il stoppa ses baisers et ses caresses pour enlever son Sweat vert à capuche suivi de son tee-shirt. Il se débarrassa ensuite de son bas de jogging mais garda son boxer.

Il revint vers moi afin de me surplomber à nouveau. Mais, je le repoussai afin de m'allonger sur lui et je commençai à descendre tout en embrassant son corps lentement, les lèvres, le cou. Je voulais le faire languir comme lui l'avait fait à l'instant. Arrivée à ses pectoraux, je me mis à mordre ses tétons qui lui arracha un soupir de plaisir. En le sentant gémir de plaisir, j'ai compris à cet instant, qu'il était à moi, ce soir...et rien qu'à moi...

- Felicity, me supplia faiblement Oliver...je...

- Chuttt! Chuttt! Détends-toi...tu en as besoin...après ta ronde...laisses-moi faire...lui chuchotai-je tout en continuant de l'embrasser. Lâches prise...mon amour...

Mes lèvres parcoururent ses abdos parfaitement sculptés qui m'avaient si souvent fait fantasmés, en y déposant de doux baisers. Ensuite, ma langue traça son chemin jusqu'à la ligne de son bas ventre. Je le sentis vibrer sous moi. Lorsque je fus à son nombril, je l'entendis pousser un gémissement rauque lorsque je glissai ma main sous son boxer, tout en caressant avec douceur la partie la plus sensible de son anatomie. Je me relevai et Oliver en profita pour me basculer de nouveau sous lui.

Il se mit entre mes jambes. Je sentais son désir qui grandissait mais également sa main gauche qui caressait ma jambe. Sa bouche se faisait de plus en plus pressante. Il reprit le chemin de la descente de mon cou en passant par mon décolleté où il posa sa tête entre mes seins.

Puis, il descendit sa main vers mon shorty qu'il enleva très vite. Il remonta sa tête jusqu'à la mienne et m'embrassa passionnément dans le cou tandis que je lui mordillais le lobe de son oreille. Ses lèvres amollies par notre long baiser glissèrent sur le haut de ma poitrine, et y déposèrent quelques suçons qui me firent vibrer. Une de ses mains glissa sur mon ventre et se rapprocha dangereusement de ma féminité, ce qui me fit frissonner. Oliver me fit un sourire et je sentis sa main caresser ma cuisse. Le cœur battant, j'écartai les jambes. Lentement, il inséra un doigt en moi, la sensation me fit gémir et pencher la tête en arrière. Il commença par faire quelque lent vas et vient en moi, sa bouche dévorant ma poitrine et son autre main me caressant par moment le visage. Je fermai les yeux tandis qu'il continuait. Mon corps s'enflamma de désir.

- Oliver ! gémis-je légèrement. Viens...j'ai besoin de toi...

Il remonta sur moi me couvrant de son corps et s'installa entre mes cuisses. Oliver entreprit alors de faire glisser son caleçon. Nos lèvres se cherchèrent longtemps avant se retrouver et de se frôler. Nos bouches s'épousèrent avec passion. Notre désir augmenta. Je fermai les yeux et le sentit me saisir par les hanches me souleva légèrement.

- Je t'aime...je suis fou de toi, me répéta Oliver, en me pénétrant tout en douceur.

Je m'agrippai à son dos et à sa nuque, le griffant et le pinçant par moment, tandis qu'il s inséra totalement en moi. Nos corps ne firent plus qu'un et tremblaient l'un contre l'autre. Lentement, il commença à bouger tout en fermant les yeux. Cédant à la flamme qui, peu à peu, m'envahissait, je passais mes mains dans ses cheveux, en encerclant alors mes jambes autour de ses hanches. Je le pressai plus fort contre moi en bougeant au rythme de ses hanches et en caressant le dos. Des vagues de sensations m'assaillirent, plus intense les unes que les autres. Je le sentis sourire au creux de mon épaule. Il se mouvait inlassablement en moi. Nos cris se perdaient dans nos bouches depuis qu'Oliver avait emprisonné mes lèvres contre les siennes. On essayait tous les deux de ne pas rompre notre étreinte. J'étais complètement enivrée par ses caresses et ses baisers. A bout de souffle, Oliver rompit notre baiser. Je prononçai son prénom, doucement, dans le creux de son cou, afin qu'il continue à remuer en moi. Il accéléra le rythme me prenant au dépourvu. Tandis que je succombais de plaisir, il enfouit son visage dans le creux de ma nuque.

Il poursuivit sur le même tempo, me cajolant le cou du bout des lèvres, me léchant la peau. Il embrassa chaque parcelle de mon corps. Sa bouche sur mon corps, je ne pouvais pas m'en passer. A bout de souffle, il resta quelques instants sans bouger comme pour savourer le plaisir d'être en moi. Il caressa mes lèvres du bout de ses doigts, puis ma joue. Je frémis sous sa douce caresse. Il me regarda avec amour. Il grignota à nouveau la peau de mon cou pour me laisser gémir en fermant les paupières. Puis, il se pencha pour m'embrasser. Il entrouvrit sa bouche et câlina mes lèvres de sa langue pour retrouver la mienne. Je lui accordai l'entrée et permis à nos langues de s'entremêler sensuellement. Il arrêta son étreinte, et tout en me regardant, il se retira lentement pour se coucher à mes côtés avant de me déposer un doux bisou sur le nez et remonter la couette sur nous. Il tourna la tête vers moi et me sourit.

Je le pris dans mes bras, sa tête sur ma poitrine. Je passai mes doigts dans ses cheveux en l'écoutant reprendre sa respiration. Nous étions étendus dans le lit à savourer l'instant présent les mains jointes. Il se redressa et m'encercla de ses bras musclés, puis me déposa un tendre baiser sur la joue. Je lui répondis par un tendre sourire qu'il me rendit aussitôt.

- Qu'est-ce qui te fait te sourire ? me demanda-t-il. Dis-moi.

- Rien...c'est juste que...je...lui répondis-je. Je crois que tu as bien fait de me réveiller enfin de compte, lui révélai-je. C'était bien...même très bien...je lui souris

- Moi, non plus, je ne le regrette pas, ma belle au bois dormant, me dit-il avec un regard charmeur.

Il rapprocha lentement ses lèvres des miennes tout en caressant doucement mon bras.

- Felicity, euh...je...euh...je voudrais un bébé...un enfant de toi...dit-il hésitant. Devant mon silence, il ajouta. Dis, si on en faisait un...T'en penses quoi ?

- Waouh ! euh...je...j'sais pas trop, lui répondis-je surprise par sa demande. Je me relevai du lit et distinguais une pointe de déception dans son regard. Pas...que je n'ai pas envie, mais...c'est si soudain...que je...tu peux répéter ?

Au vu de mon bafouillage, Oliver se mit légèrement à rire et me réitère sa demande.

- Oliver, c'est pas drôle...mais, un bébé...c'est pas une décision qu'on prend...comme ça à la légère...mais, ce soir...te donner une réponse...je...laisse-moi du temps pour y réfléchir...je t'aime...

- Moi aussi, je t'aime...comme un fou...sans toi, je serais mort mille fois, me confia-t-il. Sans toi, peut-être que je ne serais pas là où j'en suis. Mais, je n'ai pas eu la chance de voir grandir William. Il est presque devenu un jeune homme. Tu ne veux pas d'un p'tit bout à nous ? Qui nous ressemblera...qui sera à la fois à toi et moi...

- Si, bien sûr que si...je te promets d'y réfléchir...ok ? le rassurai-je. Laisses-moi un peu de temps...ok. Je déposai un petit baiser sur sa bouche. Et quand je serais prête à...

- Ok, me fit Oliver en secouant la tête pour dire "oui" avec son habituel sourire. Et si, on commençait à s'entraîner ? me lança-t-il rassuré d'un petit air coquin. En attendant que tu sois prête...et puis…il n'y a que toi et moi cette nuit et de longues heures devant nous…

A ces mots, il me prit par la taille et recommença à m'embrasser passionnément.

- Tu es infatigable, lui marmonnai-je dans son baiser. Il décolla ses lèvres des miennes. Et puis, j'ai faim...après notre...et, il nous faudrait des forces pour ça...pour commencer à s'entrainer...tu ne trouves pas ?

- T'as raison...c'est de ta faute...tu me rends dingue...tu as trop d'emprise sur moi, plaisanta-t-il en en faisant un clin d'œil. Ok, je vais aller nous préparer un p'tit truc à grignoter, poursuivit-il. Et je reviens vite, promis.

Il se leva du lit après avoir déposa un baiser sensuel au creux de mes lèvres. Il se dirigea vers la porte. Je lui jetai un dernier regard avec des étoiles plein les yeux. Il me murmura un "je t'aime" avant de sortir de notre chambre.

- Oliver...Oliver...l'appelais-je dans mon demi-sommeil tout en étirant mon bras vers la place à côté de moi. Et, notre en-cas...Tu es là ? Seul le silence me répondit.

Quelques légers rayons de soleil traversèrent le rideau de ma chambre et l'éclairèrent. J'ouvris les yeux lentement en les clignant plusieurs fois et en les frottant, avant de me rendre compte... Ce n'était qu'un rêve...un simple petit rêve et pourtant tout cela m'avait semblé si réel. Je repris doucement mes esprits. Oliver n'était pas là près de moi. Enfin, plus là.

A ce moment-là, je me souvins de tout. Tout me revenait à l'esprit. Toute la journée de la veille. Et des larmes commencèrent à couler le long de mes joues. Oliver s'était rendu au FBI. Et Quentin était...

Quelques heures auparavant.

Nous étions assis dans le couloir de cet hôpital, le "Starling Hôpital", depuis des minutes, voire des heures, à attendre des nouvelles de Quentin. L'opération traînait en longueur et cette attente devenait de plus en plus insupportable pour nous tous.

Pauvre Quentin ! Il s'était retrouvé dans cette situation à cause de Diaz. Il avait pris deux balles à cause de Laurel, en voulant sauver sa "fille". Je n'osais même pas regarder Oliver. Lui qui, il y a quelques minutes, venait de voir son ami afin de se parler à cœur ouvert. A ce moment-là, personne ne pouvait se douter, ni prévoir comment tout ça se terminerait.

Nous et moi étions assis l'un à côté de l'autre. Nous ne nous parlions pas.

De temps en temps, j'essayais de capter son regard en tournant la tête. Mais, à chaque fois, il gardait la tête baissée vers le sol. Il restait là, à regarder ses chaussures, comme s'il y cherchait des réponses.

J'avais tellement envie de lui dire "Dis-moi ce que tu penses ou à quoi tu penses ?". Mais, je n'ai pas eu le temps de le faire. Mon regard fût attiré par un mouvement qui venait du fond du couloir, l'agent Watson ! Mais que venait-elle faire là ? Elle avait vraiment bien choisi son moment, celle-là ! Mais, qu'est-ce qu'elle nous voulait encore ? Mais, ce qui me surprit le plus, était qu'elle n'était pas seule, deux agents assermentés l'accompagnaient.

- M. Queen, dit-elle et Oliver leva la tête et sortit de ses pensées. Le moment est venu.

- Le moment de quoi ? demandais-je surprise tout en regardant Oliver se lever.

Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Watson se tenait là, devant nous et Oliver se dirigea vers elle sans nous regarder, sans me regarder.

Mais, qu'est-ce qu'il faisait bon sang ?

Toujours sans me regarder et sous nos yeux, Oliver venait de passer ses mains derrière le dos pour se faire mettre les menottes. Il venait de se faire arrêter sous nos yeux. Mais que faisait-il ? Que lui passait-il par la tête ? Inlassablement le regard baissé, il nous dit qu'il pensait avoir plus de temps. Mais, plus de temps pour quoi ? Je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire.

Watson s'apprêtait à emmener Oliver, quand le Dr Schwartz fit son apparition et s'approcha de nous.

Elle dégagea sa voix avant de commencer à nous parler.

- - Quentin…il...les chirurgiens ont tout fait pour le réanimer, ils ont fait tout ce qu'ils pouvaient… mais son cerveau a été privé d'oxygène pendant 7 longues minutes, nous dit-elle, les yeux montrant des larmes. Il est parti, je suis vraiment désolée.

Quentin n'était plus là. Quentin était mort. Nous étions tous effondrés par la nouvelle.

A ce moment-là, j'ai vu beaucoup de tristesse dans le regard d'Oliver. J'aurais tellement aimé me jeter dans ses bras pour le réconforter, comme je le faisais la plupart du temps.

Mais, je savais que je n'avais pas le droit. Et, que même si j'aurais tenté de le faire, ces deux abrutis m'auraient barré le chemin qui me mènerait jusqu'à lui.

Watson nous avertit que malgré cette tragique nouvelle, cela ne changerait en rien à cette situation. Oliver devait la suivre.

Il acquiesça et s'excusa auprès de Sara qui nous avait rejoints quelques minutes plus tôt.

Il nous tourna le dos pour suivre les agents du FBI et nous laissa là, complètement stupéfaits, abasourdis, et avec notre peine.

Sara se jeta dans mes bras, complètement effondrée par la mort de son père. Je la serrai très fort pour tenter de la consoler et en même temps pour me réconforter.

Après un temps infini, j'ai pu rejoindre Oliver dans la salle d'interrogatoire. Il était là, assis, le regard posé sur la table.

L'agent Watson l'avertit que son transfert a pris du retard et que celui-ci n'aurait lieu que d'ici une trentaine de minutes.

Dès qu'elle fut sortie, nous laissant seuls, je sortis mon téléphone de ma poche afin de désactiver le système de surveillance de la pièce. Cela ne me prit que quelques secondes. Comme d'habitude.

Je me précipitai vers lui, en lui disant que Dig et moi, avions un plan pour le sortir de ce merdier dans lequel il s'était fourré.

- On ne peut pas, me répondit-il.

- Si, on l'a déjà fait, lui rétorquais-je. On a fait évader John.

- La situation n'était pas la même, me répliqua Oliver.

J'approuvai ce qu'il venait de me dire, je savais qu'il avait raison. Comme pour la plupart des temps.

- Ils vont m'envoyer dans une prison de haute sécurité et même si je voulais m'en évader… ils arrêteront le reste de l'équipe, me confia Oliver…. Y compris toi. Je crois que William a besoin que l'un de ses deux parents soit présent, me déclara-t-il.

- Pendant ton procès, tu disais que tu ne voulais pas dévoiler ton identité pour avoir une vie après Green Arrow et c'est à cette vie que tu vas renoncer, lui rétorquais-je, incrédule devant son choix, en martelant la table avec mon poing.

- Je voulais arrêter Diaz, mais ce que je voulais le plus, c'était de vous sauver, William et toi. Cela n'a pas marché comme je le voulais, me confia Oliver. Maintenant, que Quentin…bref...on va mettre en place la mesure de protection qu'on a mise en place pour William et toi, durant mon procès.

- Non, lui murmurais-je en secouant la tête.

A ce moment-là, nos mains étaient jointes. Cela arrivait souvent quand nous avions un coup dur, comme pour nous donner de la force.

- Lyla s'est déjà occupée de tout, m'informa Oliver. Tout rentrera dans l'ordre quand on se sera débarrassé de Diaz.

Je fus surprise par ce qu'il venait de me dire. Comment ça Lyla s'était déjà occupé de tout ? Pourquoi s'était-il tourné vers elle ? Plutôt que moi, sa femme ? Pourquoi elle et pas moi ? Incrédule, je lui dis d'une voix pleine de sanglots.

- Non Oliver, je refuse… je refuse de croire que ce soit la seule option.

- Au moins, on a libéré notre ville, me répondit-il, mais moi…je l'ai perdue, ajouta-t-il la voix plein de regrets.

Certes, notre ville est sauvée des griffes de Diaz. Mais, Oliver, mon Oliver n'a pas seulement perdu "sa" ville, il perd également sa liberté et son secret gardé depuis si longtemps. Et, le plus important, il me perd également. Ainsi que William.

Je m'agenouillai près de lui. Nos mains étaient toujours entrelacées les unes dans les autres, posées sur la table qui nous séparait.

- Oliver… tu n'étais pas tout seul dans tout ça, lui fis-je remarquer. Tu n'as plus jamais été tout seul depuis que John et moi…

- Je sais… Diaz a essayé de tuer tous ceux qui m'étaient proches, il fallait que je trouve une façon de protéger tout le monde… parce que je vais partir, finit-il par me dire.

Je baissai encore plus la tête tout en laissant couler mes larmes.

Bien sûr que Diaz avait essayé de nous tuer, mais d'autres, avant lui, avaient déjà tenté de le faire. Mais, ils ont tous échoué. Parce que nous étions tous soudés derrière lui. Nous étions sa force. Je ne comprenais toujours pas pourquoi il s'était livré, sacrifié après tant d'années, à risquer sa propre vie pour sauver celle des autres et pour le bien-être de "sa" ville. Il avait, dans le passé, abandonné tant de choses pour être ce héros dont Star City avait tant besoin, après son retour de ses 5 longues années passées en enfer. Aujourd'hui, il sacrifiait tout ça.

Oliver me demanda si William était présent. Je lui répondis que oui et que son fils attendait dehors. Je lui également dit que William ne savait plus où il en était et qu'il avait peur. Bien sûr qu'il avait peur, ce gosse. Comment en pourrait-il être autrement ? Cela faisait à peine un an que sa mère est morte, presque sous ses yeux, tué par un psychopathe, et qu'Oliver l'a recueilli. Et, aujourd'hui, il allait perdre son père à cause d'un autre. Il me demanda d'aller le chercher afin de lui expliquer la situation.

Je me levai et me dirigeai vers la porte. Mais, avant cela, j'essayai d'essuyer, du mieux que je pouvais, mes larmes. Je ne voulais pas que William me voit dans cet état. Moi, qui me suis toujours montrer forte devant lui et pleine d'assurance. Je ne voulais pas que ce môme me voit complètement anéantie et désemparée. Je ne voulais pas rajouter de la peur à la sienne.

Je pris une profonde respiration, ouvris la porte et le fis entrer afin qu'il puisse parler à son père. Pauvre gosse, je voyais bien que, dans son regard, il y avait de la peur et de l'incompréhension, et qu'il était perdu.

Quand Oliver vit son fils entrer dans cette pièce froide et sans âme, il se leva de sa chaise et s'avança vers lui.

Il le fit assoir sur une chaise de l'autre côté de la table. Oliver s'assit près de lui afin de tout lui expliquer.

A son regard, j'ai compris que celui-ci était aussi perdu que son fils, peut-être même plus. Comment cela aurait pu être autrement ? Il commençait seulement à être un père.

De mon côté, je me suis retournée pour ne pas leur faire face. Je voulais que ce moment soit à eux. Je mis la main devant ma bouche afin d'essayer de ne pas craquer, de retenir mes larmes le plus longtemps possible. Il ne fallait pas que je craque devant eux.

C'était horriblement difficile d'entendre Oliver expliquer à William que désormais celui-ci ne vivrait qu'avec moi, et que pour l'instant, son père serait momentanément absent de sa vie. Pour combien de temps ? Personne ne le savait. Même pas moi !

Après qu'Oliver ait pris le temps d'expliquer à William tout ce qu'il allait se passer à partir d'aujourd'hui, l'agent Watson réapparaissait. Elle fit signe à Oliver de la suivre.

Franchement, elle ne pouvait pas nous laisser encore du temps avec lui. Juste quelques minutes de plus, c'est tout ce que je demandais. Cela se voyait que ce n'était pas elle, qui allait perdre son mari, l'homme qu'elle aime. Etait-elle mariée au moins ? Quelqu'un partageait-il sa vie ? Savait-elle ce que c'est que d'aimer et d'être aimée ?

Oliver capta mon regard et comprit mon désarroi. Il demanda alors à Watson de nous accorder encore un peu de temps, même si ce n'est que 5 minutes. Celle-ci nous les octroya à contre cœur, mais seulement en sa présence.

Il se tourna, d'abord vers son fils.

- William…je suis désolé pour ce qui vient de se passer et je sais que c'est dur…mais promets-moi de…lui dit-il en posant ses mains sur les épaules de son fils. Felicity va veiller sur toi pendant mon absence. Promets-moi d'être fort pour moi…d'être sage...je sais que tu as peur…et surtout n'oublie pas que je t'aime, d'accord, finit-il par lui dire.

William lui fit "oui" de la tête. Puis, Oliver se tourna vers moi. William, de son côté s'éloigna, pour nous laisser seuls. Sans doute, avait-il compris que nous avions besoin d'un petit moment rien qu'à nous ?

- Promets-moi d'être forte, me dit-il en poussant un soupir. Tu te souviens…quand tu m'as laissé à Nanda Parbat…me demanda-t-il en prenant mon visage dans ses mains. Rien que le fait qu'il me parla de ce mauvais souvenir, une larme s'échappa de mes yeux. De son pouce, Oliver la sécha. Je t'avais dit que de la seule chance, que j'avais de survivre à tout ça, c'était de savoir que tu étais quelque part en train de vivre ta vie et que tu étais heureuse… Il prit une profonde respiration. Promets-moi de faire la même chose, aujourd'hui… avec William. Promets-moi de continuer à vivre et de prendre soin de lui, comme tu l'as toujours fait depuis que nous sommes à nouveau ensemble. Mais aussi, de prendre soin de toi...d'être forte... Je t'aime, Felicity Queen, me dit-il en me faisant un sourire dont il avait le secret et se pencha vers moi pour m'embrasser passionnément.

Notre baiser fut interrompu par la voix de Watson. Décidément, elle ne pouvait vraiment pas nous lâcher un peu la bride. Elle était vraiment inhumaine.

- M. Queen, il faut vraiment y aller maintenant. Votre transfert vous attend.

Après une dernière et longue étreinte, avec son fils et moi, et en nous promettant que tout ira bien, il nous répéta une dernière qu'il nous aimait. Il se laissa à nouveau passer les menottes et sortit de sa maudite pièce pour se rendre à "sa" prison, après avoir pu nous regarder une dernière fois. Une toute dernière fois...

La porte se renferma derrière lui en nous laissant, William et moi tristes. Watson n'eût même pas un regard pour nous. A-t-elle un cœur cette femme, me suis dis-je ? A ce moment précis, je savais qu'il avait le cœur serré et brisé, plein de tristesse, autant que moi.

Cet instant me rappelait, la dernière fois que j'ai dû le laisser seul, à Nanda Parbat, ce lieu hostile avec des hommes brutaux, sans cœur et sans âme. Certes, ce n'était pas la prison, mais, cela y ressemblait beaucoup.

Ce soir-là, je lui avais ouvert mon cœur, et, pour la première fois, je lui ai dit tout ce que je pouvais lui dire, à cet instant, je lui avouai les sentiments que j'ai pour lui, depuis notre première rencontre. Et, ce soir-là, nous avons fait l'amour passionnément, pour la première fois, avant de nous dire au-revoir.

Bien sûr, j'avais bien essayé de le faire sortir de là-bas avec l'aide de Diggle. Mais, cela n'a pas fonctionner comme je voulais. Et, il avait décidé d'y rester même si je savais qu'il ne voulait pas vraiment. Mais parce qu'il n'avait pas eu le choix.

Quelques heures plus tard, sur le tarmac, quand il m'a fait ses adieux, le regard d'Oliver était plein de tristesse et de regrets. J'y ai vu de la souffrance, tout comme aujourd'hui, en ce moment. C'était le même que ce soir.

Je sortis de mes pensées, William était toujours à mes côtés. Je le regardai, il avait le regard dans le vide et plein de chagrin. Sans doute, dans le même état que moi. Il ressemblait tellement à son père, à cet instant précis. Il avait le même regard triste que lui. Je le pris dans mes bras pour le réconforter en lui disant que tout irait bien, qu'il fallait que nous soyons fort pour son père comme nous lui avons promis et que tout allait s'arranger. Même si, je n'y croyais pas moi-même.

A notre tour, nous sortîmes de cette horrible salle, Diggle nous attendait dans le couloir, lui l'ami fidèle des débuts. A cet instant, je ne sais pas, si Oliver et lui, se sont croisés, s'ils ont pu se parler. Il nous proposa de nous raccompagner chez nous. Chez nous, pour moi, ces mots ne voulaient plus rien dire sans lui, ils n'avaient plus aucun sens. Nous quittâmes les locaux du FBI. Je m'attendais à voir une horde de journalistes, mais, apparemment ils étaient tous partis. Ces requins avaient ce qu'ils cherchaient depuis des années : connaître l'identité du fameux justicier.

Nous montâmes tous les trois dans la voiture. John prit la direction du loft. Il nous ne fallut pas plus de vingt minutes pour atteindre notre appartement. Les rues, si vivantes, étaient devenues quasiment désertes. Le trajet jusqu'à l'appartement se fît dans un silence olympien. Une catastrophe allait-elle arrivée ce soir, maintenant que "Green Arrow" était en prison ?

J'allais passer ma...notre première soirée sans Oliver, je ne sais pas si j'allais être si forte que ça finalement.

Voilà la première partie de mon OS. Espère qu'elle vous a plu.

En attente de vos commentaires.

Je posterai prochainement la suite...elle vous attend.