Hey les enfants ! Aujourd'hui je poste un court, même très court One Shot que j'ai écrit il y a déjà un certain temps. Attention pour les âmes sensibles, c'est un peu violent !

J'espère que ça vous plaira ! Biz à tous !

Disclaimer : Les personnages de SLG (ici le Patron) sont la pure propriété de Mathieu Sommet, (malheureusement) ils ne m'appartiennent pas.


"Alors c'est pas compliqué..."

La clope aux lèvres je m'avance vers l'homme en face de moi. Pétrifié, je le vois écarquiller les yeux, et c'est presque comme si j'entendais les rouages dans son cerveau qui tournent, tournent. Il est dans un sale état. Et il doit se sentir tellement impuissant. Ses yeux cherchent une issue de secours, mais il est trop tard.

Bien trop tard.

Mon visage est à quelques centimètres du sien, je me délecte de sa peur. C'est grisant, électrisant. Je savoure cet instant, celui où je me sens... Vivant.

"... toi. Moi. On a le même but. On recherche la même chose gamin. Vrai ?"

Le sang qui macule son visage a une odeur âcre qui me brûle les narines. C'est un parfum que j'ai appris à aimer. L'effluve de ma victoire.

"REPONDS CONNARD !"

Je lui décroche un coup de pied dans les côtes qu'il ne peut éviter, et qu'il ponctue d'un long gémissement. C'est sûr que c'est moins facile quand on est attaché à une chaise. Plié en deux de douleur, mon "invité" peine à reprendre son souffle. J'ai horreur qu'on me fasse perdre mon temps. Et cet enculé ne me répond pas assez vite. Je tourne autour de la chaise et me place dans le dos du fantôme qui continue de grimacer de douleur. Je sors mon couteau en sifflotant, et lentement, je grave mon nom sur sa peau. Ses cris m'apaisent. Je souris. M'arrêtant à mi-chemin, je repose ma question tout en observant la lame rougie de mon arme. Sa couleur me fascine. Sa douleur me fascine.

"Alors gamin, vrai ou faux ?"

Je lui refais face et il lève enfin les yeux vers moi. Son regard a changé, passant de la crainte à la haine la plus profonde. C'est jouissif.

"Vrai..."

Il articule à peine, respire par accoups. Je marche jusqu'à l'autre bout de la pièce et ma silhouette se confond avec l'ombre. Pas de lumière, une flaque d'hémoglobine. Je tire une taffe puis revient vers l'homme attaché. Il ne pleure pas, se tient un minimum. Si j'étais objectif, je dirais même qu'il reste fier dans la douleur. Mais je ne le suis pas. Et dommage pour lui, sa détermination ne lui servira à rien.

"Un même objectif, globalement les mêmes méthodes. Finalement on se ressemble pas mal gamin."

Je pousse la chaise du pied, et dans un craquement sinistre, mon nouveau jouet s'écrase face contre terre. Je me demande vaguement à quoi il ressemblera sans son nez. Il ne peut pas se relever, et au fond de moi, je pense qu'il sait que c'est la fin. Il gémit. Mes jambes s'approchent de lui et s'arrêtent à un mètre de son visage.

"Mais tu vois gamin, il reste quand même une grande différence entre nous deux."

Je sors mon flingue.

"Je suis vivant."

Balle dans la tête, le sang gicle encore une fois à mes pieds.

"Et tu es mort."

Je m'éloigne après avoir jeté un dernier coup d'œil aux lettres que j'ai tracées dans son dos.

M.A.T.H.I.E.U

Putain oui je suis vivant.

Je suis vivant.

Je suis vivant bordel.

Mais dans un sens, je préférerais être mort.