Bonjour à tous ! Me revoilà avec une fic un peu plus sérieuse que mon précédent OS et qui s'annonce assez longue, j'espère que vous l'apprécierez malgré tout !
Pour tenter de la situer, même si j'ai changé certaines données de la série pour les besoins de l'histoire, je la placerais vers la fin de la saison 7 (post-Somalie). Il est possible que j'introduise sans le vouloir des éléments des saisons 8 et 9, je préfère donc vous prévenir au cas où qu'il y a risque de spoilers.
Comme d'usage, je précise qu'aucun des personnages de NCIS ne m'appartient, et je remercie ma relectrice pour sa correction attentive et ses conseils avisés :)
Je peux maintenant vous souhaiter une bonne lecteur, et espérer que ce prologue vous plaira !
« A l'aide, au secours... » gémit-elle à demi-voix alors que l'ascenseur du NCIS s'ébranlait pour ouvrir ses portes.
En ce moment précis, une secousse était exactement tout ce qu'elle craignait le plus. S'extirpant avec difficulté de la cabine sous les regards curieux de quelques inconnus, elle vérifia qu'elle n'avait rien perdu sur son chemin en se contorsionnant pour réussir à apercevoir ses avant-bras.
Quatre panneaux de contre-plaqué répartis entre ses deux mains, deux pieds métalliques atrocement lourds qu'elle avait calés sous ses bras, son sac à dos qu'elle sentait gigoter derrière elle, et son iPod qu'elle savait menacer de glisser de sa poche pour venir se briser sur le sol...
Sans parler des bottes à talons hauts qu'elle s'était sentie obliger de mettre ce matin...
Oui, tout était encore là. Du moins pour le moment.
Se traînant avec difficulté dans le couloir tout en raffermissant sa prise sur l'une des plaques qu'elle sentait glisser inexorablement de la paume de sa main, elle lança en apercevant le deuxième open space sur sa gauche en sortant à droite de l'ascenseur (direction qui correspondait aux rares et obscures consignes qu'elle avait reçues avant de venir) :
« Le bureau de l'agent Gibbs, c'est ici ? »
Elle jura à voix basse en voyant les deux hommes à qui elle s'adressait la fixer avec des yeux de merlans frits alors qu'elle peinait à maintenir les différentes composantes de ce que les Américains devaient appeler un bureau dans ses bras.
« Dites, au cas où vous n'auriez pas remarqué, je suis un peu chargée... ironisa-t-elle. Alors s'il faut que je fasse encore 30 kilomètres, ça serait bien de me prévenir tout de suite...
- Bien sûr, désolé ! répondit celui qu'elle identifia comme le plus expérimenté des deux, qui s'approcha aussitôt d'elle, armé d'un grand sourire charmeur. Oui, vous y êtes, superbe créature ! Vous avez besoin d'aide ?
- J'ai l'air ? rétorqua-t-elle, sarcastique, avant de le contourner et déposer les planches dans l'espace vide le plus proche. Et vous pensez que ce bureau en pièces détachées va rentrer ici ?
- Euh, sûrement... commenta le second, qui la fixait d'un air interdit alors que le premier boudait, probablement parce qu'elle n'avait pas répondu à son superbe créature. Mais vous réalisez que nous n'avons absolument aucune idée de qui vous êtes et de pourquoi vous viendriez mettre un bureau dans notre open space ?
- Oui, oui, je réalise, lâcha-t-elle avec un accent à couper au couteau qu'elle ne faisait aucun effort pour masquer tout rajustant sa veste en cuir et en retirant ses écouteurs de ses oreilles pour ranger tranquillement son iPod dans sa poche. Et vous, vous réalisez qu'à l'entrée de votre agence, un type d'1m90 m'a mis un bureau en pièce détachée dans les bras en me disant de me débrouiller pour le monter parce qu'il n'était pas payé pour 'aider les jolies minettes à leur papa' à transporter des bureaux en kit dans le bâtiment ? »
Les deux agents du NCIS échangèrent un regard interdit, avant de reporter à nouveau leur attention sur elle, on ne peut plus décontenancés par cette fille qui n'avait visiblement pas compris que la formule l'invitait à se présenter.
« Où est l'agent Gibbs, d'ailleurs ? s'enquit-elle sans leur adresser un regard, tandis qu'elle s'accroupissait pour tenter d'ordonner les planches qui gisaient en vrac sur la moquette grisâtre de l'open space. Je n'ai aucune intention de monter ce bureau seule...
- L'agent Gibbs est ici, lança une troisième voix masculine, la faisant soudain relever la tête. Je vois que vous avez déjà traumatisé mes hommes, officier.
- Agent Gibbs ! répliqua-t-elle en esquissant un sourire alors qu'elle se redressait pour serrer la main de l'homme aux cheveux poivre et sel qui les avait rejoints. Je regrette de voir que vous n'avez pas annoncé la nouvelle de mon arrivée à vos hommes...
- Je vais me rattraper immédiatement, grogna-t-il, visiblement peu enthousiaste, avant de s'adresser à ses deux agents, toujours hébétés. McGee, DiNozzo, je vous présente l'officier Liat Tuvia. Elle a été envoyée par le directeur David pour remplacer Ziva pendant ses 5 jours de congés, que vous savez destinés à officialiser sa démission auprès Mossad lors d'un voyage à Tel Aviv, puis à profiter d'un peu de repos après ce qu'elle a vécu cet été. Officier Tuvia, je vous présente l'agent spécial Timothy McGee et l'agent spécial Anthony DiNozzo. Je compte sur vous deux pour l'accueillir comme il se doit. Et pour l'aider à monter ce bureau, que ces planches ne traînent pas là pendant une semaine... Liat, venez avec moi. Il faut que vous voyiez le directeur Vance. »
La jolie blonde acquiesça avant de sourire à McGee qui sentit son coeur faire un bond dans sa poitrine. La remplaçante de Ziva était vraiment très jolie...
Alors qu'elle frôlait Tony pour sortir du bureau à la suite de Gibbs, l'Italien lâcha en arborant un sourire digne d'une publicité pour une marque de dentifrice :
« Alors comme ça, vous êtes du Mossad ?
- A votre avis ? rétorqua-t-elle en lui prenant doucement la main qu'il lui tendait, avant de lui tordre le poignet, lui arrachant un cri de douleur.
Il la regarda s'éloigner, stupéfait, en secouant son bras sous le regard hilare de McGee lorsqu'elle lança du haut des escaliers, un sourire malicieux au coin des lèvres :
« Oh, et, entre nous ? Je n'aime pas du tout qu'on me traite de superbe créature !
- Ca valait vraiment une clé de bras ? maugréa-t-il à l'intention de son coéquipier, une fois qu'elle eût disparu de son champ de vision.
- Qu'est-ce que tu veux, elle est du Mossad... Et elle n'aime pas... répliqua le jeune agent en se mordant la lèvre pour ne pas rire, alors que Tony avouait à son bleu d'un mouvement de sourcils que, pour le coup, il ne pouvait que reconnaître la pertinence de son analyse.
Alors ? Qu'avez-vous pensé de ce (très) court prologue ? Voulez-vous la suite ? J'attends vos reviews ! :)
