Bonsoir, bonne nuit, bonjour,
Il est presque minuit chez moi et voilé que je publie. Rien de bien différent des autres fois, pourriez-vous dire.
Ce n'est pas vraiment corrigé, ce n'est pas parfait et ce n'est pas grave !
J'espère que vous allez apprécier votre lecture, tout de même
Donc, bonne lecture ou "zieutage", si vous n'êtes que de passage. (Oui, zieutage... Oui, je vais dormir après cette publication).
L'en-tête ne fait ni queue ni tête et ce n'est pas grave !
Et oui, encore un thème sombre et une fanfiction épistolaire.
Bisous,
Jess-Lili
Ma fille,
Tu m'as regardé dans les yeux et les larmes ont jailli. Pourtant, tu m'as juré que tout allait bien, que tu allais bien. Que ce n'était qu'un mauvais moment a passé. Que l'école, le travail et la vie sociale t'épuisaient. Que tu devais seulement ralentir la cadence. Que tu en faisais trop. Que c'était la pluie qui ruisselait sur ton visage et non tes larmes.
Je ne sais pas pourquoi, mais je t'ai cru, ma belle grande Molly. Je t'ai embrassé sur le front en te disant de prendre soin de toi. Que si tu voulais parler, ton père était toujours là pour toi. Puis, d'un coup de baguette, tu as fait jaillir des oiseaux dans la pluie. Comme si les gouttes ne te dérangeaient aucunement. Tu as arboré ton sourire d'ange. Ton sourire qui faisait craquer tous les hommes.
Tu m'as regardé dans les yeux et les larmes ont jailli. Pourtant, tu m'as juré que je n'avais pas à m'inquiéter. J'ai fait l'aveugle devant ton corps amaigri et tes yeux ternes. C'était l'hiver qui te rendait dans cet état. C'était la mort de ton grand-père maternel qui te peinait. Tu manquais de soleil.
Je ne sais pas pourquoi, mais je t'ai cru ma belle grande Molly. Je t'ai embrassé sur le front en te disant que le temps gris affectait tout le monde et que la douleur de la perte finissait par passer. Que le temps arrangeait les choses et réparait les fissures du cœur. Puis, d'un coup de baguette, tu as commencé à faire le repas pour m'aider. En arborant toujours ton sourire étincelant. Ton sourire qui faisait sourire les autres autour de toi.
Tu m'as regardé dans les yeux et les larmes ont jailli. Pourtant, tu m'as juré que tu allais bien. Que ton copain t'avait quittée. Que tu t'étais disputée avec une amie. Que tu étais simplement une personne émotive. Que c'était une mauvaise journée. Il pleuvait, il tonnait, il grondait. Tu étais d'humeur maussade et tu avais le cœur en peine, mais que ça allait passer.
Je ne sais pas pourquoi, mais je t'ai cru ma belle grande Molly. Je t'ai embrassé sur le front en te disant que ton ex-petit-ami ne te méritait pas. Que ton amie allait revenir vers toi parce que tu es une personne géniale. Quand je t'ai pris dans mes bras, je n'ai pas voulu remarquer ta maigreur. Ton corps frêle. Tu t'es dégagée de mes bras en arborant ton sourire angélique. Tu es allée voir ta sœur comme si tu n'avais pas pleuré.
Tu m'as regardé dans les yeux et les larmes ont jailli. Pourtant, tu m'as juré que ce n'était rien. Que tu avais eu une mauvaise note à une évaluation finale et que tu étais déçue de ta performance. Que tu aurais pu avoir une meilleure note. Que tu n'avais pas assez étudié. Que tu allais faire mieux la prochaine fois. Que ta dernière année à Poudlard allait commencer et que tu voulais être prête.
Je ne sais pas pourquoi, mais je t'ai cru ma belle grande Molly. Je t'ai embrassé sur le front et t'ai permis de quitter la table lorsque tu me l'as demandé. Tu voulais aller étudier. Tu voulais aller profiter du beau temps pour étudier sous notre pommier. En arborant ton sourire contagieux, tu es sortie avec tes livres sous le bras. Avec ta baguette, tu as attiré une pomme vers toi, sans y toucher pourtant. Je n'ai pas voulu voir le pull que tu portais malgré la chaude température. Je n'ai pas voulu voir ton assiette à peine entamé. Je n'ai pas voulu voir tes os saillants et ton haut trop grand.
Tu m'as regardé dans les yeux et les larmes ont jailli. Cette fois, tu ne m'as rien juré. Ce sont mes larmes qui ont jailli. Ce sont mes larmes qui sont tombées sur mes joues. J'aurais voulu que tu me dises que tout allait bien. J'aurais voulu que tu me dises que c'était parce que tu t'étais disputée avec ta sœur, que ton amie t'avait délaissée. J'aurais voulu ne pas me voiler les yeux face à ta douleur. J'aurais voulu remarquer ton mal-être. J'aurais dû voir la vérité derrière tes larmes et tes excuses. J'aurais dû te parler plus, tenter de comprendre cette étincelle éteinte au fond de tes yeux.
Mais la vérité, ma belle grande Molly, c'est que tu n'es plus là. Tu es partie en silence, sans dire un mot. Tu as rejoint ton oncle et ton grand-père, là-haut. Tu n'as rien laissé. Pas une trace de ton geste. Pas une lettre d'adieu. Tu n'as laissé que le vide autour de toi, ma belle grande Molly. Nos baguettes levées au ciel, nous devons te dire un dernier adieu. Ma belle grande Molly, tu as été emportée par un cancer de l'âme. Tu as réussi à faire taire ta souffrance, même si pour cela, tu as éteint ta flamme.
Ma belle grande Molly,
Papa survit sans ta présence. Maman et Lucy aussi. Ma belle Molly,
Je t'aime et repose en paix."
