Salut !
Oui, encore une nouvelle fanfiction... Et vous pouvez me croire celle-ci va être looooooonnngue ! D'ailleurs après réfléxion je crois que j'en ferai des tomes. xDD Elle me motive tellement ! Et j'ai dut faire énormément de recherche... J'en suis à la moitié du chapitre 3 pour l'instant et je pense le finir avant la fin de semaine. Si j'ai bien calculé mon coup, la fanfiction fera entre 25 et 35 chapitres... Au delà je couperai en deux fanfictions.
Je rassure je continue d'écrire Dis-le moi, mais de toutes les manières j'ai de l'avance et je m'investie autant dans les deux donc pas de soucis.
Il va falloir parler de plusieurs choses avant de commencer...
1° Cette fanfiction est entièrement différente de mes habitudes, déjà c'est Moderne. L'histoire se passe même dans le futur... Seulement à la place des voitures... Il y a des dragons. xD Aussi... Le drama arrivera... Pas tout de suite. ( Oui bien sur qu'il y a aura du drama allons...) EN fait, il arrivera quand ne vous vous y attendez pas. Il pourra se passer 15 chapitres de joie... Et la... BOUMMMMM ! AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH !
Pardon.
2° Il n'y a pas de personnage principal. Ouais évidemment dis comme ça c'est un peu bizarre, mais ne vous centrez pas que sur la bande. Il y aura pleiiiiiiins d'OC... Donc vous vous attacherez à eux aussi (je l'espère). Bien sûr, Harold, Astrid et les autres seront plus présents mais cela n'empêche rien. Et vous remarquerez que tous les personnages seront importants. TOUS.
3° Personne ne se connait. En effet, excepter quelques personnages, la bande n'est pas formée du tout... Astrid et Harold ne se connaissent pas ainsi que les autres, mais je rassure... IL Y AURA DU HICCSTRID. OH QUE OUI. xD
4° Pour certains de mes OC, sachez que j'ai intégré des auteurs et personnes déjà existantes... Ainsi : RanxShin59, Krokmou-Emma, DarkFrozen ( Vous devez les connaitre tous les trois grace à leurs histoires... Que je vous invite à aller voir au passage. :3), LittleTooth, et moi ! Nous serons présents dans la fanfiction. J'ai gardé entièrement notre personnalité... Nous sommes les même donc... N'ayez pas peur parfois si vous lisez des choses bizarre... C'est juste nous. xDD (Emadurly en force. ^^)
Mais considérez-nous comme de simples OC. Vous ne savez pas qui nous sommes et vous allez apprendre à nous connaitre. :P Petit défi que vous pouvez vous donnez : Qui est qui ? xD
Je pense que c'est tout... Ce premier chapitre est dans le point de vue de Harold. Mais le reste de la fanfiction sauf exception sera en Général à partir du prochain.
Voilàààààà... J'espère que ça vous plaira ! Et vous devrez remarquer tout de même une ressemblance par la suite avec Harry Potter, même si j'ai changé la plupart des choses. :P
Bonne lecture ! :)
L'école Pendragon
Chapitre 1 : L'admission.
PDV Harold
Ça… C'est Beurk.
Un petit coin reculé où peu d'habitants viennent s'y loger… Un village presque fantôme situé entre deux forêts qui semblent peu à peu s'imposer sur le territoire Irlandais. Ce pays a pourtant tant à offrir. Nous avons de magnifiques montagnes et volcans parsemés d'herbes si vertes qu'elles paraissent artificielles, le ciel est si bleu et dégagé que le moindre satellite qui passerait serait visible ! Les dragons eux, sortent souvent de leurs cavernes pour venir se montrer sur les places du village à l'ombre du soleil. Le spectacle peut paraître ahurissant ici, mais en vérité à mes yeux…Cette vie n'est pas exceptionnelle.
Je vis avec mon père : Stoick Haddock.
Autant vous dire qu'avec lui ma vie est loin d'être mouvementée. Déjà parce que je ne le vois presque jamais… Aussi parce que j'ai l'impression d'être un moins que rien à ses yeux. Depuis que ma mère est morte lors d'une de ses missions importantes, il passe sa vie entière sur Cranecrusher –Un CorneBrute, race de dragon très imposante, doté d'une carapace épaisse et monstrueuse qui couvre la plus grande partie de son squelette -. Ce qu'il fait de ses journées ? Moi-même je n'en sais rien. Je sais juste que La Confrérie des Dragonniers –Conseil qui regroupe des membres du gouvernement- confie à mon père et aux autres dresseurs de dragons des missions périlleuses et humanitaires pour pouvoir sauver les contrées voisines. Bien-sûr, mon père est entièrement responsable de cela. Il savait pertinemment ce qui l'attendait. Il a seulement préféré laisser son fils de 7 ans se débrouiller tout seul…
Toujours, tout seul…
La seule personne sensée que je connais c'est Varek Ingerman. Un ami vivant dans un village voisin nommé Aldenbourg… On se voit tous les étés, ses parents viennent souvent le déposer ici quelques semaines ! Heureusement pour lui, mon père n'est jamais là durant cette période. La saison étant très sèche, son aide est plus importante qu'en hiver lors des moissons. De plus, CraneCrucher est d'une aide redoutable ! À part ça, ici il ne faut compter sur personne.
La plupart de mes voisins ont au-delà de 90 ans et ne peuvent même plus bouger le moindre orteil sans hurler que ça leur fait mal ! Il n'y a personne de mon âge et je suis tellement cloîtré soit chez moi, soit sur « Chêne » que j'ai moi même l'impression de devenir aussi vieux que ces croutons…
Nous vivons dans un monde en guerre. Nous comptons sans arrêt sur les dragonniers pour faire régner la paix mais ça finit par ne plus suffire. Les ennemis se renforcent et s'assemblent… Ça fait des siècles que cela dur mais jamais rien n'a changé. Ceux du Nord sont entourés de créatures démoniaques que nul n'a jamais pu décrire avant de mourir… Ce qu'on sait, c'est qu'ils veulent dominer le monde et détruire les dragonniers une bonne fois pour toute… Pourquoi ? Là est la question.
oOo
Dans la forêt située à l'Ouest de mon village, un chêne reposait depuis de nombreux siècles. Je ne peux pas vraiment expliquer ce lien qui me rattache à cet arbre, mais depuis tout petit je ne m'en détache pas. Ma mère venait souvent ici avec moi. Parfois, il m'arrive encore de sentir sa douce main dans la mienne, d'entendre sa voix délicate…
« Tu vois ce chêne Harold ? Sa durée de vie est aussi indéterminée que la hauteur de son tronc. De nombreux dragonnets, oiseaux et autres petits animaux le peuple à l'abri des prédateurs. Cet arbre est un symbole de paix mon fils. Il protège ceux qui ont besoin d'être caché, ceux qui ont besoin d'être seul… Ceux qui sont perdus à jamais. »
Petit garçon curieux, je cherchais toujours à comprendre ce lien qui unissait ma mère et cet arbre qu'elle appelait « Chêne ». On passait des journées entières sur une énorme branche de celui-ci, à manger des mangues qu'on allait chercher au marché du village voisin.
D'ailleurs, à cette époque, quand le village était encore vivant, nombreux sont ceux qui trouvaient que ma mère était folle, dérangée et totalement hystérique.
Il se trouvait que c'était faux.
À mes yeux, elle était tout. Elle inspirait la bonté d'âme, elle respirait la joie et la sainteté. Elle possédait un dragon nommé Cloudjumper, un StormCutter magnifique qui lui était très fidèle. Ma mère était une dragonnière exceptionnelle, c'est pourquoi on la réclamait sans cesse… Chaque fois, j'avais pourtant le bonheur de la retrouver sur le palier de la maison… Assise sur les marches avec une fleur d'Orchidée entre les doigts. Quand on se retrouvait, on passait des heures ensembles près de cet arbre. Et chaque fois qu'on y venait, elle déposait cette même fleur sur les énormes racines… Comme si c'était magique, lors de nos retours, la fleur disparaissait. Je pouvais l'écouter parler pendant des heures et des heures durant… Elle donnait un sens à ma vie et savait écouter les moindres de mes paroles que mon propre père aurait trouvé grotesques. Moi… Je me sentais nul quand je la regardais. Je ne savais pas ce que j'étais, ce que je faisais, quel but je pouvais donner à ma vie !
« Ne laisse jamais personne l'atteindre. Protège ce qui nous appartient… Le jour où à ton tour tu deviendras dragonnier, tu sauras faire taire les guerres qui consument nos contrées. Qui tu es n'est pas une question que tu dois te poser. Ce que tu dois te demander, c'est pourquoi tu es ici. Pourquoi les hommes sont-ils tous aussi différents, qu'est-ce qui pousse notre monde à entrer dans une guerre indéterminée. Tu te souviendras de ce jour Harold. Mais sache une chose mon fils, nous ne pouvons changer la véritable nature des hommes. »
Lorsqu'elle a été envoyée en guerre en Albanie, j'ai attendu son retour pendant trois mois.
Elle n'est jamais revenue.
Il a fallu que mon père disparaisse un mois pour que la vérité finisse par éclater. Quand j'ai finalement appris qu'elle avait été brûlée au bûcher par la simple croyance qu'elle était sorcière... Cloudjumper a été décapité et à ce moment, j'ai compris que mon monde n'aurait plus aucun intérêt après leurs disparitions.
Ses dépouilles nous ont été envoyées en livraison propre. Mon père est rentré à la maison avec un coli tout à fait banal où ses cendres reposaient dans le fond de la boîte comme si celui qui avait fait cela en était fier. Je me souviendrais toujours de ses cernes… De son teint terne et fatigué… Mais surtout de son regard… Ce regard méprisable et impénétrable… Celui qui m'a tant hanté pendant des nuits entières.
« Regarde ce que tu as fait… Ce qu'elle a fait… À cause de toi… »
Inutile de vous racontez la suite.
Vous devinez forcément que mon père n'était plus le même avec moi après ça. Je me suis forcé à me dire que j'y étais pour rien mais si c'était véridique ? Et si au fond, elle avait risqué sa vie pour moi ?
Assis sur l'énorme branche du chêne de mon enfance, je contemplais la forêt verdoyante qui s'offrait à moi. Mon carnet et mon crayon de papier en main, je griffonnai un couple d'hirondelles parfaitement situé en face de moi, en mangeant une délicieuse mangue que j'avais pour habitude d'aller chercher tous les matins. Rien d'étonnant jusque là, mais j'aimais particulièrement rendre mes esquisses uniques. Il suffisait de quelques coups de crayons en plus pour que les oiseaux se retrouvent avec un casque d'aviation sur la tête et des vêtements. J'aimais inventer des choses, des histoires, des personnages, des dragons. J'aimais rêver et m'imaginer pouvoir enfin devenir dragonnier un jour. J'aimais regarder ce qui se trouvait en face de moi et écouter les chants des terreurs terribles. J'aimais m'asseoir en hauteur, risquer ma vie du haut de cet arbre… Sentir la vie derrière ces écorces.
Tout ça… C'est moi. Depuis plus de 10 ans.
« HAROLD ! »
La voix de mon père me sortit de mes pensées et me força à arrêter mon activité pour descendre de ce chêne. Comme à chaque fois, après avoir fini mon fruit, je veillai à lui donner un dernier regard pour une pensée à ma mère puis je retournai sur le chemin de la maison avec un pincement au cœur. Le bois craqua sous mes baskets et je sentis le vent frais caresser ma nuque ce qui me fit frissonner. Doucement, je pris mon téléphone glissé dans mon sac et regardai l'heure.
18 : 56.
En même temps, je vis un message de Varek, ce qui n'est pas banal.
18 : 47 : Salut Harold ! Tu ne devineras jamais… JE L'AI EU !
De quoi parlait-il ? Récemment, je me souviens qu'il rêvait d'avoir l'intégralité des romans de John Growlin (Un scientifique passionné par les mathématiques et la logique de Newton et Platon. Soit, les deux personnes les plus chiantes de l'Univers.), peut-être que ses parents se sont décidés à le lui offrir au final…
Pour ne pas jouer les ignorants, je préférais ne pas répondre. Je soupirai et rangeai mon portable dans ma poche arrière de jean. Lorsqu'enfin j'aperçu mon village, je me dirigeai vers ma maison –qui se trouve être un chalet de montagne en bois-, tête baissée pour regarder où je marchais puis j'ouvris la porte à la volée et balançai mon sac près du porte-manteau qui se mit alors à vaciller sous le choc. La maison était parfaitement propre. Comme tous les matins, je la nettoie de font en comble car depuis que j'ai 7 ans, c'est une habitude que je me suis pris. Même les murs et le plafond du chalet semblaient briller d'éclat, c'était à se demander si je n'étais pas malade.
« Ça va, je ne te gêne pas ? »
Je tournai mon regard vers mon père, homme imposant à l'allure de soldat, assit sur le siège qui appartenait autrefois à mon grand père. Il me regardait froidement, sans le moindre sourire et semblait impassible à l'idée de me saluer.
« B-o-u-j-o-u-r, papa. » Dis-je en crachant presque le premier mot, lui adressant un regard tout aussi mauvais que le sien.
Il se leva lentement et s'avança alors vers moi dans l'espoir de pouvoir avoir une autorité sur moi.
« Ramasse ton sac, tu as une chambre que je sache.
- Je ne vois pas en quoi ça dérange.
- Moi ça me dérange, tu balances tes affaires comme si tu n'en avais rien à faire… OR, il me semble que c'est moi qui te les paye !
- Roooo arrête un peu ton cinéma papa ! Je sais que tu t'en fou ! Tu dis ça juste pour m'emmerder et tu sais quoi ? Moi aussi j'ai envie, alors je vais le laisser la. »
J'accélérai alors en direction de ma chambre, en tâchant de le bousculer au passage ce qui lui vaut un hurlement.
« HADDOCK VIENT ICI TOUT DE SUITE !
- Laisse-moi tranquille ! Si tu veux pourrir la vie de quelqu'un… Tu n'as qu'à te regarder dans un miroir. »
Mais avant qu'il ne m'atteigne le bras, je lui claquai la porte au nez et tâchai de ne pas oublier de verrouiller la serrure. En faisant comme si sa voix ne me parvenait pas, je m'installai sur mon lit, pris mes plans disposés sur ma table de chevet et mis mon casque audio à fond dans mes oreilles. Bien entendu, les boum boum que j'entendais contre la porte n'étaient pas pour autant silencieux ce qui m'agaçais amplement.
« OUVRE CETTE PORTE ! »
Hum… J'ai loupé quelque chose sur ce Krokpik. Il y a un truc qui manque…
« HAROLD HADDOCK ! »
Peut-être que sa tête devrait être plus grosse…
« HAROLD !
Ou alors ce sont ses yeux qui sont trop petits…
« JE TE JURE QUE SI…
- Raaaaaa mais ferme-la ! »
Comme si cela avait marché, mon père n'émit plus aucun son. Je me mordis l'intérieur des joues et retournai alors à mon esquisse en esquissant un léger sourire de satisfaction.
« Alors toi… » J'entendis à travers la porte.
Au même moment, la baisse de son instantanée dans mes oreilles m'avertit que j'ai reçu un message.
19 : 12 : Héééé t'es mort ? Tu l'as reçu toi aussi ?
19 : 12 : Varek s'il te plait, c'est pas le moment.
19 : 13 : C'est encore ton père ? Harold c'est vraiment pas le moment ! Tu as reçu la lettre ou pas ?! :D
19 : 13 : MAIS QUELLE LETTRE ?
19 : 13 : Pour l'école Pendragon…
Mon cœur manqua un battement. L'école Pendragon… Bien-sûr !
19 : 14 : Tu te moques de moi ?
19 : 16 : J'ai l'air ? Franchement Harold on a attendu ça toute notre vie ! Nos parents aussi ! Enfin… Ton père pour toi mais je suis sûr qu'il pense comme les miens !
19 : 16 : T'es au courant que je viens de faire une crise d'ado là ? Tu veux que je débarque dans le salon en espérant qu'il me tende la lettre avec un sourire ?
19 : 17 : De toutes les façons, il te l'a dit lui-même qu'il attendait ce jour…
19 : 17 : Ouais, il me la dit… Mais là j'ai vraiment pas envie d'le voir.
19 : 17 : Nom d'un dragon Harold, on doit partir demain à 5 heures du matin ! Tu comptes t'y prendre quand ? RÉCUPÈRE-MOI CETTE LETTRE ! ^^
Je rêvais de cette école. Je rêvais de cet endroit… De cette vie !
L'école Pendragon est entièrement réservée aux héritiers de dragonniers. Nous y allons pour y passer 5 années de suite complètes d'étude sur le dressage, la maitrise et l'histoire des dragons. Il paraît même qu'à la fin du premier trimestre, ceux qui réussisse l'épreuve fournie peuvent se voir obtenir un œuf de dragon qui serait tout droit sortit de la source de Pengon, une eau pure et surtout très importante pour les croyants au sein de l'école. Bien-sûr il est primordial d'avoir la majorité de 18 ans pour y entrer et l'école est divisée en quatre classes ou maisons qui distinguent la personnalité et les aptitudes des gens.
Les sentinelles sont les personnes les plus courageuses, indépendantes, solitaires et surtout ambitieuses ! La plupart se vouent à la protection du pays mais bien sûr la maison ne qualifie pas la véritable orientation de chacun.
Les lumières sont extrêmement intelligents et gentils. Ce sont des personnes qui aiment travailler et réfléchir. Souvent, ce qui sont pris finissent par devenir guérisseur ou biologiste. Mais comme je l'ai dis, ce ne sont que des généralités.
Les Aliénés… Eux, sont extrêmement bizarres. Ils sont considérés comme de grands savants fous, des dingues, des hystériques qui passeraient leur temps à rêver de sensations fortes et à trouver les idées les plus tordues du monde.
Et… Les pèlerins de l'ombre. Alors eux, sont détestés par tout le monde. Ce sont des êtres froids, sans émotions fortes, juste sans cœurs… Qui ne pensent qu'au mal et à la souffrance des autres. Bien-sûr il suffirait qu'une personne ait la moindre onde négative pour qu'il se retrouve là-bas. Malheureusement on ne peut pas choisir où on va… Et dans ce cas là, c'est compliqué…
Personnellement je sais que je ne crains rien. Mis à part la haine que j'ai envers mon père, je ne pense pas être suffisamment méchant pour pouvoir intégrer ce groupe d'assassins !
Il paraît qu'il y a également pleins d'évènements d'organiser, des concours, des jeux… Aussi les cours sont diversifiés ! C'est l'école rêvée pour les passionnés de ces créatures, ce qui est donc mon cas. Si vous vous demandez comment je sais tout ça… C'est juste que je possède la plupart des livres dont l'école est le sujet. Je les connais par cœur ! Évidemment, mon père ne le sait pas… Mais… Ça fait des années qu'ils sont cachés sous mon lit à prendre la poussière… Alors…
oOo
« … Enfin… La lettre quoi.
- LA lettre ?
- La lettre. »
Le regard de mon père était tellement noir que je demandais s'il n'allait pas se lever pour me gifler.
« Tu te fou de ma gueule Harold ?
- Bah quoi ?
- Tu me pètes un caprice et tu me demandes gentiment si tu peux avoir la lettre ?
- C'est toi qui… »
En voyant ses yeux, je me résiliai à finir ma phrase et préférai me mettre ça sur le dos pour que ce sujet puisse être clôt au plus vite.
« Bon ok, je me suis légèrement emporté.
- Légèrement ?!
- Oui bon… Papa n'en rajoute pas s'il te plait !
- Mais tu veux que je réagisse comment ?!
- T'as pas besoin de réagir, tu peux juste me donner la lettre.
- Si tu crois que tu vas t'en sortir comme ça mon garçon…
- Arrête, on s'engueule tous les jours, c'est pas comme si c'était la première fois…
- Trop souvent même.
- Ah oui c'est vrai… J'avais oublié à quel point tu étais si aimable avec moi, c'est vrai ! Je devrais plutôt fermer ma gueule et me dire qu'à chaque fois c'est ma faute. Hein ? »
Il ne préféra rien dire et baisser son regard vers la lettre qu'il venait de prendre dans sa poche. Après un moment, ses mains se mirent à trembler et sa bouche à légèrement frémir.
« Je t'en ai toujours voulu. »
Un silence parcouru la pièce et bientôt, c'est le sol que je me mis à regarder. Le fait qu'il me l'énonce, à nouveau, ne me fit que plus mal. Son accusation me faisait perdre confiance en moi et chaque regard qu'il me donnait semblait me dire à chaque fois ASSASSIN, TU AS TUÉ TA MÈRE ! … J'étais décidé à ne plus les intercepter. Il pouvait penser ce qu'il veut. Mais qu'il ne bousille pas la mémoire de maman en me privant de mes rêves.
« J'ai tant de fois souhaité te pardonner…
- Tu dis ça comme si c'est moi qui l'avais tué.
- J-je…
- Ça fait des années que tu me pourris la vie avec ta mauvaise humeur papa. Pas une fois tu as pensé à me demander comment j'allais, MOI. Pas une fois, tu es venu me rejoindre près de Chêne.
- Arrête de l'appeler comme ça cet arbre de merde.
- C'EST PAS UN ARBRE COMME LES AUTRES ! »
En voyant que mes yeux s'étaient brouillés de larmes et que mes poings s'étaient serrés, mon père resta bouche-bée. Il avala sa salive, une fois… Deux fois… Puis il posa la lettre sur la table.
« Cet arbre ne vaut rien. C'est une image que tu t'es fait de ta mère Harold…
- Tais- t…
- Et je l'admets. Je suis désolé si…
- Gaspille pas ta salive avec tes paroles en l'air. Quoique tu dises, j'ai pas envie de te croire.
- Sache tout de même que j'ai attendu ce jour où je pourrai te donner cette lettre de mes mains. »
En entendant cela, je poussai un rictus et secouai ma tête lentement de droite à gauche en souriant.
« Parce que tu souhaites que je parte. T'attends ça depuis des années…
- Je n'ai plus à m'occuper de toi, tu es un homme maintenant…
- Tu ne t'es jamais occupé de moi Papa. Dès mes 7 ans, c'est moi qui a dut te faire tes foutus gamelles de départ, c'est moi qui a dut passer la serpillère et le balai chaque matin en espérant que tu puisses être fier de moi, c'est moi, moi et toujours moi ! Mais toi ? … Qu'est-ce que tu faisais pour moi ? »
Apparemment, il ne sut quoi répondre. Il se pinça les lèvres fortement et soupira doucement, les yeux légèrement remplient de larmes.
« Harold…
- Je vais retourner dans ma chambre si tu permets. – Je pris la lettre sèchement qui était posée sur la table – Ah et… Je t'ai fais à manger. Regarde dans le frigo. Compartiment bleu. »
Et en un claquement de doigts, ma chambre se retrouva devant mes yeux. Je n'avais même pas capté que mes jambes s'y étaient dirigées… J'étais extrêmement mal.
19 : 29 : Alors ?
19 : 31 : Harold ?
19 : 38 : T'es là mon ami ?
Allongé sous ma couette avec Audiomachine dans les oreilles, l'écran de mon téléphone se retrouva embué suite à ma respiration qui venait de s'accélérer lorsque mes premières larmes tombèrent. J'aurai tellement voulu partir dans de meilleures conditions…
19 : 41 : Harold… Réponds-moi, dis moi ce qui ne va pas…
19 : 41 : Ça va.
19 : 41 : Sûr ?
19 : 42 : T'inquiète pas Varek.
19 : 42 : Alors ? Tu l'as ?
19 : 42 : OUI !
En écrivant ma réponse, j'esquissai un véritable sourire. Je serrai la lettre contre moi, un léger stresse à l'idée de…
19 : 43 : Tu l'as ouverte ?
19 : 43 : Non…
19 : 43 : Tu attends quoi au juste ?
19 : 44 : Rien… C'est juste que…
19 : 44 : ?
19 : 44 : J'aurai tellement voulu que ma mère soit là pour voir ça.
19 : 46 : Désolé… Je comprends.
19 : 46 : C'est une autre vie qui va m'attendre…
19 : 47 : Qui va NOUS attendre Harold ! Dis-toi qu'en ouvrant cette lettre… Tu honores ce qu'elle a toujours voulu que tu sois. Je suis sûr qu'elle-même rêvait que ce jour arrive !
19 : 48 : Je n'en doute pas…
Le cœur battant, je fis de longues respirations pour calmer mes nerfs. Je posai mon téléphone sur ma table de chevet, sortis mes jambes de la couette pour venir me mettre en tailleur et serrai la lettre verte et or entre mes doigts.
« Aller Harold… Te dégonfle pas. »
J'ouvris alors délicatement l'enveloppe où l'adresse et le nom figuraient. Un long morceau de papier plutôt vieillot en sortit où une écriture noire faite au charbon se dessina.
Cher Haddock Harold,
Comme tout héritier de famille de dragonniers, votre place a été acceptée au sein de notre école Pendragon. Avec vous, 140 élèves et 115 masters vivront dans le château en compagnie de vos professeurs et directeurs. Comme vous devez sûrement le savoir, votre place sera décisive une fois que la source Pengon aura décidé de votre maison. Si malheureusement aucun résultat ne se fait parvenir, vous devrez quitter l'établissement.
Notre place réside à quelques kilomètres de l'Irlande dans l'Océan Atlantique. Vous vivrez en cohabitation avec les gens de votre maison mais également ceux des autres classes.
Évidemment, si vous acceptez de venir, vous devrez faire preuve d'un minimum de courage et patience. Chaque cours est nécessaire dans l'évolution d'un dragonnier, néanmoins des cours optionnels et obligatoires sont à noter. C'est pourquoi nous vous demandons d'en choisir 3 maximums, en fonction de ce que vous désirerez faire plus tard :
(Numérotez dans l'ordre si besoin)
1° Mathématiques et études théoriques.
2° Soins Médicinaux aux Dragons.
3° Art Supérieur.
4° Vols et Expéditions à l'état sauvage.
5° Art de la guerre et de la survie.
Les livres et matériaux nécessaires pour vos cours seront à acheter au sein du château et comme prévu depuis vos ancêtres, une bourse vous attendra sur place.
Nous espérons avoir une réponse avant 20h de votre part, au-delà, votre candidature sera impossible.
Dans tous les cas, nous viendrons vous cherchez demain à 5 heures.
Cordialement,
Le directeur de l'école, Mr Wester.
« 20 HEURES ? »
J'eus un énorme sursaut en lisant cela et me précipitai sur mon téléphone pour lire l'horloge :
19 : 54.
« MERDE MERDE MERDE ! »
Avec panique, je balançai tout ce qui se trouvait sur mon passage et cherchai un stylo sur mon bureau. Lorsqu'un bleu se trouva entre mes doigts, je revins sur mon lit et pris rapidement le papier-réponse dans l'enveloppe. Je cochai rapidement d'une croix la case oui, j'accepte que mon dossier soit validé et me mis à réfléchir brièvement sur les options avant de cocher : Soins médicinaux aux Dragons, Art Supérieur, Vols et Expéditions à l'état sauvage. Une fois fait, je remis le papier dans l'enveloppe sans prendre en compte la manière dont je l'ai plié puis je me ruai vers ma fenêtre.
« Il est où ce foutu dragon ? DRAGIBUS ! »
19 : 57.
Et enfin, lorsque la petite tête rouge du Terreur terrible fit son apparition sur le rebord de la fenêtre, je le pris par les pattes sans même lui adresser une caresse et accrochai l'enveloppe.
« Raaaa mais bouge pas ! »
Le dragon poussait des petits couinements qui signifiaient forcément que sa position n'était pas forcément agréable… Néanmoins, l'enveloppe fut bien accrochée ce qui lui permit de décoller rapidement.
« Fiou… »
Le front légèrement en sueur suite au stress qui venait de m'envahir, je me laissai tomber sur mon lit en fermant les yeux. Lorsque mon cœur reprit un rythme normal je chuchotai :
« T'as vu ça maman… »
Je pris ensuite mon téléphone et envoyai un message à Varek.
20 : 01 : J'ai lu et envoyé la lettre à temps…
20 : 01 : Et beh enfin ! C'était moins une !
20 : 02 : T'aurais pas pu me prévenir ? J'ai cru que j'allai faire une crise d'angoisse moi !
20 : 02 : Désolé, j'ai oublié.
20 : 03 : Toi ? Oublier ? AHAHAHAHAA…
20 : 03 : Je suis tellement excité aussi !
Et je l'étais aussi. C'était énorme, impensable… Un rêve qui se réalisait.
Plus tard, après m'être mit confortablement en caleçon pour dormir –Pardonnez cela, mais il faisait vaguement chaud ce soir-là.-, je naviguai sur le net à la recherche de quelques informations sur l'école.
C'était un autre monde. Tout était resté aussi parfait qu'il y a des siècles. Seuls quelques nouvelles inventions ont été créées suite aux nombreux problèmes rencontrés entre les élèves. J'espérais vraiment être n'importe où sauf chez les Pèlerins de l'ombre… Je crois même que je préfèrerai rentrer chez moi que d'y entrer !
Un grattement aigue détacha mon regard de l'écran qui trouva alors la fenêtre. Dragibus était rentré et semblait épuisé par ce voyage… Il devait être tard.
22 : 07.
« Bah alors mon vieux… » Soufflai-je en le prenant dans mes bras une fois la fenêtre ouverte.
Je me remis à ma place sur mon lit, le dragon dans les bras qui se mit à ronronner en rythme avec les battements de mon cœur. Je caressai du bout des doigts sa petite tête et bientôt, ses yeux se fermèrent.
Je ne comprendrais jamais pourquoi il est interdit de dresser un dragon en dehors de notre fonction. Nous avons le droit de les côtoyer mais en posséder un est interdit. C'est pourquoi la formation est nécessaire… Mais j'ai trouvé Dragibus il y a quelques années, lorsque j'étais à ma place dans Chêne. Il tombait de haut et j'ai eu tout juste le temps de le rattraper par le bout de la queue avant qu'il ne s'écrase au sol. Je ne sais pas trop comment s'est venu après, mais il m'a rejoint sur cette branche et ne m'a pas quitté…
Je ne cesse de me demander parfois ce que ferait mon père s'il l'apprenait. La seule excuse que je lui ai trouvé c'est qu'on avait besoin de lui pour le courrier… L'avoir comme animal de compagnie, pas sûr qu'il soit du même avis ; dragonnier ou pas. Mais comme je scelle toujours la serrure, je sais qu'il ne risque pas d'ouvrir la porte à la volée pour le découvrir se faire bercer de mes bras.
Lorsque la fatigue tomba vers 22 : 30, je posai mon ordi et Dragibus dans la boite en carton à côté de mon lit puis je me mis confortablement sous ma couette en attendant que le sommeil me vienne.
Mais comment dormir quand on sait ce qui nous attend le lendemain ?
oOo
J'y suis allé au milieu de la nuit.
Chêne était gigantesque, c'était impossible de voir sa hauteur exacte et le moindre regard donnerait le vertige à n'importe qui. Mais il était magnifique… On pourrait presque croire qu'il était le cœur de cette forêt Qu'il était l'habitacle de milliers d'espèces en survit. Il semblait presque rayonner sous la lune, aucune de ses feuilles ne pourrissaient et son tronc était en aussi bon état qu'il y a des années.
Cet arbre méritait tous les soins du monde.
Une fleur à la main, je me mis à genoux devant les racines. De ma main droite, je fis un trou suffisamment grand pour pouvoir y mettre l'orchidée. Je la mis délicatement dedans et rebouchai les contours avec attention. De mon sac, je sortis une bouteille d'eau. Ensuite, je vidai celle-ci sur la terre qui se mit à tout absorber petit à petit. Un sourire parcouru mes lèvres alors que du bout des doigts je caressais les pétales bleues de la fleur.
« Cette fois-ci, tu ne pourras pas disparaître aussi facilement… Tu continueras de vivre auprès de ma mère. Tu continueras de la garder aussi longtemps près de cet arbre, jusqu'à ce que je revienne. »
Quelques larmes me parvinrent mais je sus les retenir et alors que mon cœur semblait au bord de l'éclat, ma main se posa sur le tronc.
« Adieu mon ami. »
oOo
« Tu n'as rien oublié ? »
Mon père faisait les cent pas, ce qui n'était pas dans son habitude. Même à travers ma porte je pouvais l'entendre…
« Je vérifie. »
Mon sac de voyage était grand ouvert et vide. Je n'avais rien préparé comme un con…
« Je peux te donner un conseil ?
- Depuis quand tu m'en donnes…
- Ne prends pas trop de vêtements, crois-moi tu t'en achèteras suffisamment là-bas…
- Ouais bah non. »
Il était hors de question que je l'écoute. Alors je pris quelques fringues au hasard dans mon placard, quelques baskets en plus et les mis dans la valise sans prendre la peine de plier.
Ouais en fait… Je suis carrément en retard.
Rapidement, je la fermai et la fis rouler vers la porte. Un dernier regard parcourut cette pièce trop familière et j'eus l'impression un instant de briser quelque chose d'important…
« Fonce, mon fils. »
Ma mère pouvait être là sur mon lit, à me scruter de son regard si profond et vert… Elle pouvait être entrain de me sourire et de me rassurer de ses bonnes paroles…
« Montre-leur. »
Alors j'ouvris la porte.
Je me dépêchai de foncer à travers le salon pour ouvrir la porte d'entrée et ma surprise ne fut que plus grande lorsqu'un Razolame argenté mais parsemé de reflet doré se tenait devant ma maison, sur lequel un dragonnier fraichement fringué comme tel m'attendait.
« Dépêchez-vous, nous n'avons plus trop de temps. »
Je descendis ma mini valise des marches et approchai doucement du dragon et son dragonnier.
« Euh… Salut…
- Ne t'en fais pas Looping prendra ton bagage.
- Merci. »
Après un regard de remerciement, je me tournai avec hésitation vers mon père et fis quelques pas vers lui.
« Tu pouvais dormir.
- Je ne pouvais pas. Ce jour est important. »
Même en disant cela, son ton était glacial… Ne préférant rien tenter d'autre, je tendis ma main vers lui sans esquisser le moindre sourire.
« Au revoir. »
Il regarda ma main avec des yeux ronds et ouvrit la bouche comme s'il s'apprêtait à dire autre chose… Mais après quelques secondes, il se résilia et préféra serrer ma main dans la sienne.
« À bientôt.
- Pas sûr qu'on se recroise un jour. »
Et je fis demi-tour, montant derrière le dresseur qui m'avertit alors de faire attention. Ne lâchant pas mon père du regard, le dragon se redressa et décolla doucement avant de venir prendre mon sac entre ses pattes.
Je disparus bientôt et le village ne fut plus qu'une simple illusion.
« J'espère que tu te rends bien compte qu'après ça, il sera difficile de revoir ta famille. » Me dit le dragonnier.
Je ne pus alors m'empêcher de me retourner, tenant son épaule pour m'empêcher de basculer sur les côtés.
« Je n'ai pas de famille. »
Beurk était de la taille d'un point noir gros comme mon pouce et en voyant cela j'eus l'impression de casser ce que ma mère et moi avions construis. Mais je promettais. Je promettais de revenir. Une fois ma formation finit… Je reviendrai près du tronc de Chêne, je défendrai toute exécution qui lui sont voués et je continuerai à déposer des orchidées à ses racines comme ma mère la toujours fait.
« Nous allons à Galway, ce n'est pas très loin. Une fois là-bas, nous nous arrêterons près des côtes, les navires de Pendragon vous attendrons.
- Comment les reconnaître ?
- Vous ne pouvez pas les louper. » Me sourit-il.
Moi volant sur un dragon direction le meilleur endroit du monde… Comment ne pas être heureux en cet instant ? J'allais retrouver Varek et faire de nombreuses connaissances, j'allais pouvoir faire ce que j'aime et partager sans qu'on ne vienne me juger !
Cette nouvelle vie se joue comme un livre, il est temps pour moi de montrer qui je suis vraiment… Et Pendragon allait me donner cette chance.
