Ce n'était qu'un commencement

Bonjour à tous!

Me revoilà pour une toute nouvelle histoire. Désormais, nous allons nous plonger dans le seigneur des anneaux avec la suite d'une de mes précédentes histoire: Une vie de mensonges. J'espère que ce premier chapitre vous plaira. Pour vous aidez à mieux comprendre cette histoire si vous n'avez pas lu la précédente, je vous propose un petit résumé:

Il y a longtemps, les Montagnes Grises ont été attaquées par les orcs. Ces derniers ont fini par soumettre les nains qui y vivait. Désormais, le montagne est occupé par ce que l'on appel des Gazat, des nains aux cheveux et aux yeux noirs. C'est dans ce peuple que vit Daelonna, qui s'appelait alors Alnia sans se souvenir de qui elle était vraiment. Elle a été contrainte par ceux qu'elle pensait être ses frères de s'introduire dans la compagnie de Thorin dans le but de le tuer lui et ses neveux. S'attachant à eux, et en particulier a Kili, elle décide de ne rien faire. Elle fait alors la route avec eux jusqu'à Erebor où elle participe à la Bataille des Cinq Armées pendant laquelle sont tombés Fili et Thorin.

Bien évidemment, il s'agit d'un résumé condensé, mais j'espère que ça vous aidera à comprendre un peu mieux le contexte de cette nouvelle histoire.

Comme toujours, je retrouve ma bêta Sarah March pour cette nouvelle histoire ^^


Chapitre 1 : Une nouvelle famille

2941 du Troisième Age, Thorin Ecu de Chêne part pour la reconquête d'Erebor accompagné de 12 nains, un hobbit et un magicien. Mais, au dernier moment, une jeune naine, Alnia, s'est jointe à la compagnie. Elle avait vécu aux Montagnes Grises où vivaient les Gazat, un peuple de nains aux cheveux et aux yeux noirs comme le jais. On l'avait alors forcée à s'introduire au sein de la compagnie pour éliminer Thorin et ses deux neveux et héritiers : Fili et Kili. Néanmoins, elle avait fini par décider qu'elle ne ferait rien car elle s'était beaucoup attachée aux deux frères. Quant à Thorin, bien qu'elle ne s'entendait pas toujours avec lui, elle ne pouvait se résoudre à le tuer. Elle s'était donc battue à ses côtés.

Keelìne connaissait cette histoire par cœur. Elle ne comptait plus le nombre de fois où ses parents la lui avait racontée. Elle savait qu'on avait menti à sa mère depuis sa plus tendre enfance, elle était parfaitement au courant de ce qui lui était arrivé, elle avait vu ses cicatrices. Ses oncles Dwalin et Balin n'avait cessé de lui compter les exploits de ses parents lors de la Bataille des Cinq Armées. Son père lui avait parlé à de nombreuses reprises de son grand-oncle Thorin et de son oncle Fili. Elle savait parfaitement comment ils étaient morts. A chaque fois que son père lui parlait d'eux, elle voyait ses yeux se voiler de tristesse mais jamais il ne refusait de lui en parler.

Lorsqu'ils étaient encore enfants, son frère Fildìn et elle jouaient comme s'ils faisaient partie de la compagnie de leur grand-oncle.

Ils avaient appris à se battre depuis leur plus jeune âge. Keelìne était une bonne archère, presque aussi douée que son père mais ses capacités d'épéiste n'étaient pas des meilleures, bien qu'elle se débrouillait tout de même. Toutefois, elle avait développé une surprenante aptitude en matière de guérison. Quant à son frère, il était un très bon épéiste mais pouvait manquer de prudence. Ses capacités avec un arc n'étaient pas mauvaises non plus.

Keelìne se replongea dans son ouvrage « Herbes et Racines » offert par ses parents pour son anniversaire quelques jours plus tôt. Son frère et elle venaient d'avoir 76 ans. Ils avaient hérité des yeux noisette de leur mère mais tous s'accordaient pour dire qu'ils avaient le sourire de leur père. Les cheveux de Keelìn étaient châtain tandis que ceux de son frère étaient plus foncés. Ils avaient toujours été inséparables depuis leur naissance, elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait dû le soigner suite à un entrainement. Son frère était tout pour elle, et elle était prête à tout pour lui…

OoOoO

Il marchait dans la forêt, à l'affût du moindre bruit, l'arc à la main et une flèche chargée. Il connaissait la forêt par cœur, c'était chez lui, son territoire. Aucune bête ne pouvait lui échapper. Le sol était recouvert d'un fin manteau blanc, les arbres étaient nus, délestés de toute feuille. A chaque fois qu'il expirait, une volute d'air froid s'échappait de sa bouche. Il portait de hautes bottes fourrées ainsi qu'un manteau marron. A sa ceinture était attachée sa dague offerte par son père pour ses 76 ans quelques jours plus tôt. C'est alors qu'il entendit un bruit sur sa gauche. Tournant son regard, il vit un jeune cerf, ses bois commençant à peine à dépasser de son front. Il banda son arc sans quitter sa proie des yeux. Au moment où il s'apprêtait à tirer, il entendit une voix féminine l'appeler. Le cri fit fuir sa cible entre les arbres.

Fildìn rangea la flèche qu'il avait encochée et garda son arc à la main. Il tourna les talons et se dirigea doucement vers la voix de sa mère, râlant doucement dans sa barbe. Evidemment, il adorait ses parents, il avait toujours été fasciné par leur histoire. Son père et son oncle Dwalin lui avaient appris tout ce qu'il savait sur le maniement des armes. Sa sœur n'avait pas sa dextérité avec une épée, mais il savait qu'elle pouvait être redoutable avec un arc entre les mains. Il avait toujours été très proche d'elle, le fait qu'ils soient jumeaux devait sans doute renforcer leurs liens et il s'était toujours juré de protéger sa sœur, même au péril de sa propre vie…

OoOoO

« Fildìn ! » appela Daelonna

Son fils passait toujours la majeure partie de son temps dans la forêt. Elle et Kili ne l'en empêchaient pas du moment qu'il ne rentrait pas trop tard. Surtout que, depuis quelques temps, il semblait que des groupes d'orcs étaient vus un peu partout. Cela faisait déjà 70 ans qu'ils s'étaient installés ici, à la lisière de la forêt à l'ouest des Montagnes Bleues. Après leur départ d'Erebor 78 ans plus tôt, ils avaient vécu pendant presque un an à Fondcombe où le seigneur Elrond les avaient traités comme s'ils faisaient partie des siens. Puis, ils s'étaient installés aux Montagnes Bleues, s'étaient mariés et avaient eu les jumeaux. Quand ils eurent 6 ans, Kili et Daelonna voulurent vivre en plein air et non plus dans la montagne même. Aussi firent-ils construire une maison près de la forêt et voilà que 70 ans plus tard ils y étaient encore. Pas un jour ne passait sans que Daelonna ne pense à Fili et Thorin, et même tant d'années après, elle rêvait encore de la bataille au pied de la Montagne Solitaire et, à chaque fois, les corps froids de Fili et Thorin apparaissaient sous ses yeux. Tant d'années étaient passées et pourtant, elle avait parfois l'impression que cela s'était passé la veille.

Après plusieurs minutes, elle vit son fils émerger de sous les arbres, des feuilles et des branches accrochés à ses cheveux bruns, les bottes pleines de boue et de neige.

« Ah te voilà » fit la naine, quelque peu soulagée de voir son fils en un seul morceau « Tu sais l'heure qu'il est ? »

Le jeune nain tourna la tête vers le ciel et vit que les étoiles commençaient à être visibles tandis que le soleil avait presque disparu.

« Tard » répondit-il

« Tu sais que l'on veut que tu rentres avant la tombée de la nuit, surtout en ce moment. Des orcs ont encore été aperçus pas loin de la frontière des Montagnes Bleues »

« Je sais me défendre maman » répondit-il vaillamment « Si des orcs s'étaient montrés je n'en aurais fait qu'une bouchée »

« Même le plus fort des guerriers peut être terrassé d'une flèche. Je ne doute pas que tu puisses te débarrasser d'un orc seul, mais d'un groupe de trois ou quatre voire plus, permets moi d'en douter » lui fit remarquer sa mère « Allez, vient on rentre. On va bientôt passer à table »

Fildìn acquiesça tandis qu'il avançait près de sa mère en direction de leur maison. Il lui raconta sa journée de chasse, lui montrant les quelques petites prises de la journée. Il allait en venir au cerf quand ils arrivèrent devant la maison. Elle était faite en pierre, sur deux étages. Le toit d'ardoise était surplombé d'un conduit de cheminée en pierre et l'entrée était couverte par une pergola en bois. Un balcon au premier permettait de faire le tour de la maison et, depuis la cuisine il était possible d'accéder à un jardin où régnait un saule pleureur. Alors qu'ils étaient en train de remonter l'allée de pierre, Keelìne arriva en courant vers eux, un rouleau à la main.

« Maman ! Une lettre d'oncle Dwalin »

Fildìn se précipita alors sur sa sœur, tentant de voir le parchemin.

« Les enfants » fit la voix réprobatrice de leur père « Cette lettre est adressée à votre mère. Laissez-la lui et allez vous débarbouiller avant le dîner »

Les deux jeunes nains acquiescèrent pendant que Keelìn donna la lettre à sa mère. Pendant que les deux jeunes se dirigeaient vers la maison, Kili se rapprocha de sa femme qui avait les yeux rivés sur les mots écrits par son frère.

« Alors ? Quelles sont les nouvelles ? » demanda-t-il

« Apparemment eux aussi ont des problèmes avec les orcs, mais aussi les Gazat évidemment. Le rois Dain et Brand de Dale unissent leurs forces du mieux qu'ils peuvent. Mais il n'a toujours aucune nouvelle de Balin »

Cela faisait maintenant 30 ans que Balin avait repris la Moria et depuis de nombreuses années maintenant, ils n'avaient plus aucune nouvelle.

« Dain n'a pas envoyé d'expédition ? » demanda Kili

« Non, avec les problèmes qu'ils ont avec les orcs et les Gazat, il préfère garder toutes ses forces dans la Montagne »

« Ne t'en fais pas » dit-il d'un ton rassurant en l'embrassant sur le front « Je suis sûr qu'il va bien »

Daelonna sourit faiblement et hocha doucement la tête. Elle se dirigea ensuite vers la maison avec son mari. Il avait sans doute raison, mais cela l'inquiétait tout de même. Et toutes ces histoires avec les orcs ne la rassurait pas. Ils avaient aussi de temps en temps des nouvelles du seigneur Elrond, qui ne manquait pas de leur rappeler qu'ils étaient toujours les bienvenus à Fondcombe si jamais une guerre devait éclater. Les deux jumeaux avaient déjà eu l'occasion de voir la cité elfique quand ils étaient encore enfants et adoreraient y retourner.

La soirée se passa dans le calme, les enfants parlant de leur journée pendant qu'ils mangeaient leur repas : du lapin mariné au thym et au romarin avec une fine purée.

Les semaines suivantes se passèrent normalement. De temps en temps, des gardes des Montagnes Bleues venaient les voir pour les prévenir que des orcs avaient été aperçus pas très loin. Janvier 3019 avait fini par arriver sous un grand manteau blanc. Fildìn continuait d'explorer la forêt, souvent accompagné de sa sœur qui recherchait des plantes qui poussaient le plus souvent sous la neige telle que les hellébores d'hiver, des petites plantes bulbeuses à fleur jaune, ou encore des perces-neige, des fleurs à longue tige avec une fleur blanche tombante en cloche. Ils faisaient toujours en sorte de revenir avant la tombée de la nuit, de sorte à ne pas inquiéter leurs parents. C'est à la fin du mois de mars, lorsqu'ils rentrèrent de leur expédition qu'ils virent leurs parents les attendre sur le pas de la porte.

« Qu'est ce qu'il se passe ? » demanda Fildìn

« Nous avons reçu une lettre de Bilbon Sacquet. Vous vous souvenez de lui ? » demanda leur mère

Ils avaient beaucoup entendu parler de lui, le hobbit qui les avaient accompagnés jusqu'à Erebor. Ils l'avaient rencontré une fois des années auparavant lorsqu'il était passé les voir dans les Montagnes Bleues.

« Oui bien sûr » acquiesça Keelìne « Il a un problème ? »

Leur père leur tendit alors une feuille qu'ils saisirent, leurs yeux lisant les lettres tracées à l'encre noire.

Mes très chers Daelonna et Kili,

Au mois de septembre prochain, je fêterai mes 111 ans. Le temps est passé si vite, je ne cesse de penser aux Montagnes, j'espère même y finir mes jours en paix. Toujours est-il que je serais ravi de vous inviter à la Comté le 22 septembre prochain, où une grande fête pour mon anniversaire sera organisée. Bien évidemment, vos deux enfants sont aussi les bienvenus, cela fait tellement longtemps que je ne les ai plus vus. J'espère qu'ils vont bien.

J'espère que vous viendrez. Veuillez me renvoyer votre réponse au plus vite.

A très bientôt mes amis,

Bilbon Sacquet

Relevant les yeux vers leurs parents, les deux jeunes s'écrièrent d'une même voix :

« On peut y aller ? »

« Nous partirons le mois prochain » sourit Kili

Les deux plus jeunes poussèrent alors des exclamations de joie tandis que les deux parents souriaient. Ils étaient ravis à l'idée de revoir leur vieil ami, mais qui aurait pu croire qu'un simple anniversaire allait les mener face à la guerre pour la Terre du Milieu ?


La suite viendra bientôt. Pour ceux qui n'auraient pas lu Une vie de mensonges, les Gazat (que j'ai inventé) sont un peuple de nain vivant dans les Montagnes Grises et alliés des orcs.

Voilà ^^

Je vous dit à la prochaine pour la suite !