Prologue très court mais chapitres de taille normale… si j'y arrive ! x) Je préfère prévenir : cette fic' est un projet complètement pas finalisé, je poste simplement le début (ce qui veux aussi dire que j'abandonne pas l'autre fic PJ que j'ai en cours pour autant hein, elle par contre elle est totalement en cours et ne s'arrêtera pas, des fois que la précision intéresse quelqu'un xD), deux trois chapitres, pour avoir quelques avis et surtout parce-que pour moi le fait que ce soit en cours c'est un moyen de me motiver. Brefouille, bonne lecture les gens !
Prologue : à la poursuite de Ronald McDonald
Avant même d'être englouti dans le tunnel spatio-temporel, Nico passait déjà une mauvaise nuit. Il regardait la ville, perché sur la torche de la Statue de la Liberté, morose.
New York est une de ces villes qui ne dort jamais. La nuit était tombée depuis bien longtemps, et pourtant, la lumière parsemait encore ses rues. Les phares des voitures qui filaient sur la route, moins nombreuses qu'en pleine journée. Les lumières qui s'échappaient des fenêtres des bureaux, où des grands patrons continuaient de travailler même à cette heure tardive. Les enseignes néons au-dessus des magasins qui semblaient ouverts 24h sur 24 – par les dieux qu'est-ce que Nico avait faim ! De temps en temps, un coup de klaxon retentissait dans l'obscurité. Une brise légère jouait dans les cheveux noirs du garçon et agitait les pans de son long manteau qui se fondait dans les ténèbres, charriant un vent qui, à cette heure-ci, devenait glacial. Mais le froid ne dérangeait pas le fils d'Hadès, pas plus que l'obscurité. Il n'avait même pas peur de perdre l'équilibre. Il était perdu dans ses pensées.
Il avait quatorze ans. A son âge, la plupart des gamins, demi-dieux ou pas, dormaient à poing fermés. Le lendemain, ils iraient au collège. Lui, il poursuivrait la chasse du monstre qu'il traquait depuis trois jours. Quelque-chose de puissant, de très ancien et qui pour une raison qui échappait à Nico portait vraisemblablement des chaussures de clown et puait la friture, mais qui n'avait pas encore fait de dégâts. Nico envisageait d'y retourner – au collège, pas à la chasse. Il n'aimait pas se mêler aux autres, mais il savait aussi qu'il ne pouvait pas passer sa vie à pourchasser les monstres les uns après les autres. Pendant toutes ces années de crise à la colonie des Sang-mêlé, avec la guerre contre Cronos puis contre Gaïa, il avait eu un but. Il enquêtait de son coté, agissait dans l'ombre pour faire pencher la balance en faveur des demi-dieux et intervenait plus franchement quand cela s'avérait nécessaire. A présent, la lutte était terminée, Gaïa était vaincue et la vie avait reprit son cours. Percy et les autres étaient rentrés chez eux, chacun de son coté, avec l'assurance qu'ils se reverraient l'été prochain. Les Romains avaient fait pareil. Mais Nico, lui, n'avait pas de maison où rentrer. Personne ne l'attendait, nul-part. Nico aimait la solitude, mais passer sa vie sans personne à manger des Curly n'avait jamais vraiment été un choix.
Il était ici, tout seul, au sommet d'un grande torche de pierre brandie pas une immense nana enveloppée dans un drap, qui regardait la ville de ses yeux gris l'air de dire : « Rendez-moi mes vêtements ou je fous le feu ! »
Oui, dans quelques semaines, à la fin des vacances d'été, il trouverait un endroit où il devrait se poser, et après avoir joué aux bonnes personnes quelques tours avec la Brume, il reprendrait ses études. Il vivrait à la colonie des Sang-mêlé, certainement. Il n'y avait pas sa place plus qu'ailleurs, les regards gênés et mal à l'aise des demi-dieux le lui rappelait constamment, parfois juste au-dessus d'un sourire poli, mais prudent. Malgré tout, c'était encore la meilleure solution.
Le fils d'Hadès soupira. Il n'avait pas encore envie de dormir. Il pouvait sans doute suivre les traces du monstre quelques heures encore, peut-être même le rattraper. La créature qu'il pourchassait se dirigeait très rapidement vers l'Ouest – la zone de la ville comptant le plus grand nombre de McDo, ce qui était tout aussi bizarre – mais quelques vols d'ombre devraient lui permettre d'empêcher sa proie de le semer.
Nico ferma les yeux et se concentra. En quelques secondes, il s'enfonça dans la silhouette dessinée à ses pieds par le clair de lune, et sombra dans le froid monde des ombres en direction de l'Ouest, de plus en plus vite. Il sentait son pouvoir drainer ses forces petit à petit. Le plus grand danger du vol d'ombre était de ne pas savoir quand s'arrêter, un trajet de plusieurs kilomètres ne duraient que quelques secondes mais épuisait ses forces à vitesse grand V, presque comme s'il avait parcouru cette même distance en courant.
Là, ca devrait suffire, songea-il au bout de quelques instants.
Il tenta de refaire surface.
Et soudain, quelque-chose le poussa vers le bas, plus profondément encore dans les ténèbres. Interloqué, il recommença à remonter vers le monde de la lumière. Aussitôt, un pouvoir bien plus puissant que le sien s'opposa à lui, une force immatérielle qui l'empêchait de se reconstituer. Paniqué, Nico se débattit, tenta de plier les ombres à sa volonté, encore et encore, tandis que son énergie continuait de faiblir. C'était exactement comme maintenir quelqu'un la tête sous l'eau jusqu'à ce qu'il suffoque. Il redoubla de puissance, concentra toute son énergie sur l'unique tâche de remonter à la surface alors que la panique l'envahissait totalement. L'espace d'un instant, il se sentit redevenir solide, mais il se heurta à une force colossale, une puissance qui formait un mur infranchissable entre lui et le monde mortel. La Chose s'amusait. Elle faisait mine de faire jeu égale avec lui, le laissait parfois gagner du terrain avant d'aussitôt le replonger dans la nuit, le laissait croire qu'il avait une chance avant de le replonger dans le désespoir. Elle prenait son temps !
Enfin, lassée, la puissance qui tentait de dominer la sienne balaya sa résistance sans effort, écrasa sa volonté comme un insecte. Une terrible douleur traversa son corps pourtant immatériel, comme des griffes chauffées à blanc labourant son esprit pour le réduire en charpie. Nico se sentit sombrer au cœur des ténèbres, toujours plus profondément, tandis que ses dernière forces le quittait et que l'énergie qui le composait se désagrégeait lentement. Qu'y avait-il, au fond du monde des ombres ?Il ne le saurait sans doute jamais, il serait mort bien avant. S'il avait une gorge, il aurait poussé un hurlement de terreur.
Un instant avant de disparaître, il entrevit une lumière immaculée qui brillait de mille-feux au fond du tunnel de jais.
On pourrait se demander ce qu'il y a au bout du tunnel, mais quand on y réfléchit, la vraie question est: maintenant, qui va arrêter Ronald ?! *musique dramatique*
