Yo les gens ! Un court OS écrit pour la Nuit du FoF sur le thème Vérité. Mon premier Axel/Vanitas, mais je sens que ce couple risque de me coûter pas mal en frustration.
J'en profite pour une page de PUB : En ce moment se déroule le défi d'Halloween sur Geôlier de FR, le forum de KH, venez donc y faire un tour ! Vous pouvez sans problème participer même si ça a déjà commencé !
Bonne lecture !
Un fil de silence
Si la vie était une étoffe, celle de Vanitas et Axel ne contiendrait qu'un seul et unique fil de vérité. Tout le reste n'était qu'un tissus de mensonge, cousu de boniments et de fables, des racontars qu'ils s'étaient chacun son tour appropriés.
Il y avait leur rencontre, qui donnait la fausse note de départ, où ils avaient tous les deux convenu au bout de quelques verres de leur célibat.
C'était un joli boniment, que Vanitas n'effacerait pour rien au monde, que ça aie conduit à ce à quoi ça a conduit ou non – s'il n'y avait pas eu le reste, même, il aurait juste eu à mentir à Riku, parce que Riku avait tellement de mal à lui en vouloir vraiment. Un boniment brûlant et étouffant, comme une chambre close peine à craquer de fleurs encore vives.
Il se souvenait, il avait joui deux fois, mais avait crié trois. Axel ne saurait jamais, de toute façon.
Ils avaient fini par sentir, tous les deux, que l'autre n'était pas honnête. Ils n'avaient rien dit. Ils étaient bien. C'est fou comme ça peut être confortable, un mensonge, douillet comme un lit de plumes. Ils ne faisaient pas de commentaire sur l'odeur d'un autre. Ni sur les rendez-vous annulés. Ils n'en avaient jamais discuté, ils avaient juste senti, à un moment donné, que l'un était devenu à l'autre la seule relation véritablement importante.
Vanitas avait supporté les larmes d'Axel, la culpabilité dans les yeux verts, et si le roux lui dit que c'était parce qu'il avait eu un coup de fil de son père – un type qui savait ce que c'était, que d'être désagréable dans les règles – Vanitas avait bien compris que le roux venait enfin de larguer son copain. Pas trop tôt, il avait pensé. Il réprima le sursaut de mépris qu'il ressentit à voir ce grand type en larmes sur son épaule, et la remplaça par une pointe d'orgueil. Axel n'avait pas été mis au pied du mur, mais il l'avait choisi. Il réprima la tendresse, aussi, parce que ça n'était tellement pas son genre. Deux semaines suivantes, il se retrouva presque dans le même état.
Axel croyait encore que les parents de Vanitas étaient morts – juste enterrés au fin fond de sa tête, puisqu'il ne voulait plus les voir.
Vanitas croyait encore qu'Axel était naturellement aussi roux – parce que ça lui conférait un air mystique qu'il aimait beaucoup.
Mais qu'est-ce que ça pouvait bien changer ? La parole est si volubile. Si maniable. Alors, dans leur tissus de mensonges déblatérés à toute vitesse les soirs d'alcool, il restait un fin fil de silence, parce qu'il n'est pas possible de mentir sur ce qu'on ne dit pas, et sûrement que si c'était faux, ils se le seraient déjà juré avec toute la conviction que leur conférait l'habitude de mentir.
De toute façon, c'est pas leur genre, de dire Je t'aime.
