Salut Salut tout le monde ! Voici donc une fiction qui se passe principalement dans l'anime des Douze Royaumes, après la troisième saison. Ce serait une forme de suite du côté de Sugimoto. Même si je sais que dans les livres il y a déjà une suite à cette saison, je tenais à développer la relation entre Yôko dey Yuka dans cette fiction.
Elle sera plutôt courte, d'ailleurs. On pourrait éventuellement appeler ça un roman épistolaire... Vu qu'il y a une correspondance je veux dire...
lisez et reviewer !
Pour ceux qui n'ont ni lu ni vu la troisième saison des Douze Royaumes, attention à vous : SPOILERS GARANTIS !
Lettre 1 : À l'adresse de Nakajima Yôko-san, impératrice de Kei.
"Chère Nakajima-san..."
Le stylo s'arrêta de courir sur la feuille. Sugimoto Yuka en mordit l'extrémité, butée devant sa feuille blanche.
Elle ne savait pas ce qui lui avait pris mais un an après son retour, elle voulut écrire une lettre.
Son retour des Douze royaumes.
Sans doute l'un des voyages initiatiques le plus incroyables de l'histoire. De l'histoire de la Terre, plutôt. Pour l'autre monde, elle ne savait pas si d'autres avait vécu la même expérience qu'elle.
Elle se demanda alors si il y avait eu des habitants des Douze Royaumes qui ont dérivés jusqu'au Japon ou en Chine. Non pas des Ranka, ces œufs qui abritaient des bébés humains et qui en venant ici, se logeaient dans le ventre des mères. Non, elle pensait à de véritables personnes qui seraient passées par des Shokus et seraient atterries ici, au Japon d'aujourd'hui.
Sans doute seraient-ils tout aussi perturbés qu'elle ne l'avaient été lorsqu'elle était allée aux Douze Royaumes avec Asano et Nakajima.
La voi de sa mère la tira de ses pensées :
"Yuka ! Si tu ne te dépêches pas tu vas être en retard !"
La jeune fille soupira puis se dirigea vers son uniforme suspendu et le prit pour s'habiller.
"Takasato-kun !"
Le garçon se retourna et vit la fille qui le suivait depuis quelques temps déjà. Sugimoto Yuka.
Malgré ses avertissements répétés de ne pas s'approcher de lui, elle continuait à venir le coûter à discuter avec lui. Au fond de lui il se disait que ce n'était pas désagréable de parler avec elle. Car elle semblait en savoir plus que les autres. Elle semblait connaître plus de choses sur lui que lui-même. Sa conscience lui disait de ne pas l'attendre, de ne pas la laisser s'approcher. Mais il s'arrêta pour la laisser venir à sa hauteur.
"Bien dormi ?" demanda-t-elle.
Kaname haussa le épaules.
"Tu as fait des cauchemars, c'est ça ?"
Comment cette fille pouvait-elle lire aussi facilement en lui ?
"Qu'est-ce que tu as vu ?
- J'ai pas envie d'en parler.
- Comme tu veux. Tu vas à la bibliothèque après les cours ?
- Oui, peut-être.
- Alors je t'y retrouve là-bas. À plus tard."
Elle allongea le pas vers l'entrée du lycée tandis que Kaname l'observait s'éloigner.
Pendant les cours, Yuka avait glissé entre les pages de son cahier la feuille ou elle voulait écrire la lettre. Elle ne savait pas par où commencer.
"Commencer par le commencement", pensa-t-elle en réfléchissant.
"Chère Nakajima-san,
Voilà je t'écris au moins pour te dire que je vais bien, je suis bien rentrée.
Ça fait environ six mois que j'ai repris les cours. Le rattrapage est dur !
Mais je me suis faite quelques amies hors de notre ancien lycée et qui sont plus amusantes que les filles de notre classe. Je suis devenue un peu plus sociable, mais je lis toujours autant. Malgré toutes les horreurs que nous avons vécu dans les Douze Royaumes, je ressens parfois une certaine nostalgie en relisant ces livres.
J'ai aussi rencontré un garçon qui ressemble beaucoup à la fille que j'étais avant notre disparition. J'essaie de me lier d'amitié avec lui mais il est très fermé et il y a une histoire qui l'entoure et qui est assez obscure. Je t'en parlerai quand j'en saurai plus.
Sur un sujet plus léger, je me suis coupée les cheveux. J'ai essayé de faire raccourcir la frange, selon ma mère ça me donne un air moins sombre.
J'espère que tout se passe bien chez toi.
Avec ces histoires de royaumes et de gouvernement, je m'intéresse plus à la politique, ici au Japon, et j'essaie de suivre l'actualité. Avec tout ce qui s'est passé là bas, je me rend compte que c'est un devoir de savoir ce qui se passe dans notre pays. Les messages nous parviennent beaucoup plus facilement ici que là-bas. Donc on a vraiment aucune excuse pour ne pas être au courant.
Les Douze Royaumes représentent un système idéal pour la Terre.
J'aimerais bien qu'un Tentei local s'occupe de refaire le monde à l'image des Douze Royaumes, comme ça on saurait vraiment quoi faire ! Peut-être que ça viendra. Mais je ne pense pas être encore vivante ce jour là.
J'ai vraiment réfléchi à comment pouvait se diriger un Royaume mais maintenant que j'y pense, vu dans quel état il était quand on l'a vu, je me dis que tu ne dois pas trop savoir par quel bout le prendre !
Courage ! De là où je suis et de là où tu es, c'est la seule chose que je peut te dire.
Prend soin de toi.
Sugimoto Yuka."
Elle ne s'était pas faite prendre par la professeur et elle fut très satisfaite du résultat. Elle ne savait pourquoi elle se tracassait devant sa feuille blanche, il suffisait d'y aller naturellement...
Elle commença à en rédiger d'autres dans la matinée puis dans l'après midi. Elle avait soudain hâte que la reine sur l'autre monde les lisent, à mesure qu'elle noircissait les feuilles. Au final, elle n'avait pas vu la journée passer. Et lorsque la fin des cours sonna, elle faillit oublier qu'elle devait retrouver Takasato à la bibliothèque.
Elle sortit du lycée d'un bon pas, et maintenant d'assez bonne humeur. Elle se rappela alors qu'il était probable que Nakajima ne reçoivent jamais ces lettres.
Quelle importance ! Qu'importe si elle ne les lisait pas ! L'important était qu'elles lui étaient adressées. Et qu'elle ne devait jamais oublier son amie.
La bibliothèque était peu fréquentée, ce jour-là mais Yuka n'aimait pas quand il y avait du monde, alors ça lui convenait parfaitement.
Elle trouva Takasato plongé dans un autre livre fantastique. Cette fois ci, il était arrêté devant l'image d'un oiseau au visage monstrueux. Il ressemblait aux Youmas qu'elle avait vu aux 12 Royaumes. Comment s'appelaient-ils déjà...?
"Des Kochos", murmura-t-elle par dessus l'épaule du garçon.
Il la regarda du coin de l'œil et parut à peine surpris de la voir si près de lui. D'habitude les gens apprenaient vite à prendre leurs distances avec lui. Mais celle-ci non seulement n'hésitait pas à le suivre mais aussi à s'approcher de lui. Et jusque là, aucun accident, aucune chute mortelle, aucune blessure grave... Elle ne lui voulait aucun mal, bien sûr, mais comme très peu parmi les personnes victimes de sa "malédiction" tellement elles avaient peur de lui.
"Des quoi ?
- Des Kochos. Ce sont des créatures qui peuvent voler et qui mangent les humains, se rattrapa de justesse Yuka.
- Jamais entendu parler, fit Takasato perplexe.
- Je l'ai lu quelque part dans un bouquin...
- Bizarre... J'ai l'impression pourtant que ça me dit quelque chose..."
La jeune fille le regarda longuement puis haussa les épaules. Elle sortit un livre de son sac de cours et le lui tendit.
"Tiens. C'est le livre que je t'ai emprunté l'autre jour. Il était vraiment intéressant."
Le garçon fixa l'objet étrangement puis le prit et le range dans le sien.
"J'ai appris pour ton professeur de peinture. Il est bien mort, n'est-ce pas ?"
Le garçon hocha la tête. Son expression ne changea même pas pour laisser place à la tristesse.
"Toutes mes condoléances.
- Tu n'as pas besoin de dire ça, je ne le connaissais pas à ce point. Il était gentil avec moi, rien de plus.
- Si tu le dis..."
Kaname la regarda du coin de l'œil en songeant que si il l'avait dit à quelqu'un d'autre, il l'aurait traité de monstre insensible et égoïste. Mais Sugimoto ne semblait pas choquée outre mesure et était plongée dans la lecture d'un livre qu'elle venait de prendre.
"Ça ne te dérange pas ?
- De quoi ?
- Que je réagisse comme ça...Tu ne trouves pas que je suis égoïste ?
- La manière dont tu réagis n'est pas ce qui est le plus important. Tu es le seul à gérer tes relations avec les autres. Tu les considères comme bon te semble, ce n'est pas à eux de te conseiller sur ta conduite. Si tu ne veux pas pleurer à la mort de quelqu'un, c'est ton problème. Ceux qui te jugent pour ça sont les plus égoïstes.
- Pourquoi ?
- Parce qu'ils pensent que la manière dont eux ils réagissent est la bonne. Mais en fin de compte ce n'est pas parce qu'ils disent que c'est une réaction normale que c'est forcément la bonne.
- On pourrait dire la même chose pour moi...Si ça se trouve c'est ma réaction qui n'est pas la bonne.
- C'est vrai. Mais ce n'est pas mon problème. Ni le leur. Toi seul peut en juger. Les autres n'ont pas à te le dire."
Kaname la regarda puis se remit à lire son livre. Ils se sentait un peu mieux. Il avait toujours eu l'impression qu'il était un monstre. Mais Sugimoto le fit redescendre sur terre, d'une certaine manière. Il n'était pas différent des autres.
Quand Yuka sortit de la bibliothèque elle était assez satisfaite. Elle avait réussi à avoir une assez longue discussion avec Takasato, qui jusqu'alors avait toujours eu un comportement asocial.
D'assez bonne humeur, elle décida d'aller se balader près du front de mer. La fraîcheur des embruns allait soulager un peu la journée brûlante.
Son sac de cours lui paraissait soudain bien lourd, alors qu'elle longeait le chemin sur la rive. La mer venait s'écraser sur les brise-vagues et ce mouvement répétitif la rendait mélancolique. Elle fixa longuement l'horizon, songeant que le Shoku qui l'avait emmené "là-bas" s'était ouvert un peu plus loin dans la mer.
"Nakajima-san...J'espère que tu vas bien..."
Il y eut alors une puissante rafale. Elle se la prit de face et dû se protéger en plaçant ses bras devant son visage. Quand elle les baissa elle entendit une voix familière et guillerette derrière elle :
"Tiens ! Si je m'attendais à te revoir !"
Elle se retourna brusquement. Et elle faillit ne pas en croire ses yeux.
Devant elle se tenait un garçon d'environ douze ans, vêtu à la chinoise, le poing sur la hanche, un sourire en coin sur son visage pointu. Il avait les cheveux noirs mais elle le reconnaîtrait entre mille. Il la saluez d'un geste de la main en disant :
"Salut !"
Yuka parvint à murmurer :
"Rokuta-san... Non... Enki !
- Oh ! Content que tu te souviennes de moi !" rit le kirin.
Sugimoto joignit son poing droit dans sa paume gauche et s'inclina devant le garçon. Le salut des 12 Royaumes.
"T'inquiètes pas ! Pas besoin d'être aussi formelle ici. Ce genre de chose n'a aucune valeur au Japon, s'exclama Rokuta en agitant la main.
- C'est vrai, pardon, fit Yuka avec un sourire d'excuse.
- En tout cas c'est une sacrée surprise de te revoir ! Tu as bonne mine..."
Assis tous deux sur un banc, Yuka était revenue d'une sandwitcherie à côté du parc. Elle avait acheté un sandwitch et une bouteille d'eau.
"Tiens, mange, dit-elle en le tendant au garçon, c'est un végétarien. Le voyage a dû être éprouvant !
- Végétarien ?
- Ça veut dire qu'il n'y a pas de viande dedans. Et de l'eau.
- Ah. Merci."
Il croqua dans le pain, mâcha et dit la bouche pleine :
"C'est pas mauvais. Mais c'est pas typiquement japonais.
- Non c'est vrai. Ça vient de l'Occident. Les Européens et les Américains nous ont beaucoup influencé sur le plan culturel et économique au fil des années. Tu aurais préféré autre chose ?
- Non, non, ça me convient très bien. Et puis je suis tellement affamé que je pourrais manger n'importe quoi ! Comment on ouvre ce truc déjà ?!" grommela-t-il, bloqué devant la bouteille en plastique.
Yuka le lui ouvrit. La simplicité de la chose sembla le frustrer un peu.
"Comment va... Nakajima-san ? demanda-t-elle enfin.
- Yôko ? Elle a eu quelques difficultés ces derniers temps. Mais elle va bien. Le royaume de Kei se redresse un peu plus chaque jour. Mais elle en fait voir à Keiki de toutes les couleurs ! Elle va de réformes en réformes ! Elle va devenir une grande reine, c'est sûr !"
La jeune fille sourit et s'appuya sur le banc :
"Ça ne m'étonne pas !
- Et toi ? Tu arrives à reprendre le cours de ta vie ?
- Ça va. J'ai raté beaucoup de choses mais je me sens bien. Mais ce que j'ai vécu là-bas était tellement intense ! J'en garde un bon souvenir. Je me dis parfois que j'aurais aimé y revenir avec un esprit plus ouvert... Pour mieux découvrir cet endroit. Mais ce n'est pas possible.
- J'aurais bien aimé t'exaucer, mais ce ne serait pas raisonnable. Tu t'en doutes j'espères !
- Bien sûr. Je ne vais certainement pas te demander de m'y ramener alors que Nakajima-san et Keiki se sont décarcassés pour que je rentre saine et sauve !"
Ils restèrent un instant à fixer la mer paisiblement.
"Ah au fait ! En parlant de Yôko ! Elle m'a demandé de te remettre quelque chose !"
Il sortit du revers de sa tenue une enveloppe. Il y avait des caractères japonais écrits dessus.
"À l'adresse de Sugimoto Yuka-san", plus précisément.
