Me voici de retour pour une fic UA destiel qui j'espère vous plaira.

Pairing : Dean/Castiel

Résumé : Dean et Castiel sont amis depuis longtemps. Mais Castiel aimerait plus. Malheureusement, son ami est hétéro. Va t-il encore supporter de souffrir en silence ou va t-il enfin avouer ses sentiments au risque de tout perdre ?

Disclaimers : Les personnages ne m'appartiennent pas, si c'était le cas, on aurait déjà du destiel depuis la quatrième saison.

Rating : M avec du slash à partir du second chapitre …

Bonne lecture


Chapitre 1

L'alarme d'un téléphone sonnait dans une chambre, dans la maison des Winchester...

Dean ouvrit un oeil et tendit le bras pour prendre le téléphone. Il y était indiqué 07h00 et il était l'heure pour lui de se lever pour aller travailler au garage avec Bobby.

Depuis son plus jeune âge, il était attiré par la mécanique. Le garçon n'était heureux que la tête sous le capot d'une voiture avec les mains pleines de cambouis. Bobby lui avait donné sa chance en le faisant travailler avec lui quelques heures par semaines et de fil en aiguille, il était depuis un mois le très heureux associé de ce garage et il en était très fier.

Dean considérait cet homme comme son père vu qu'il les avait élevés, lui et son petit frère Sam après la mort de leur père. Après le décès de leur mère dans l'incendie de leur maison quand il avait quatre ans et Sam, six mois, leur père John les avait complètement délaissés pour tenter d'oublier la mort de sa femme dans l'alcool et tous les jupons qu'il croisait. Il avait perdu la vie, il y a quelques années, dans un banal accident de voiture, son taux d'alcool dans le sang dépassant les trois grammes. Depuis, Bobby les avait recueilli chez lui et les considérait comme ses propres enfants, lui, n'en ayant jamais eu, son épouse partie trop jeune.

Dean soupira, s'étira et se leva en se disant qu'il serait bien resté un peu plus longtemps au lit mais le travail l'attendait et il ne voulait pas faire faux bond à Bobby. Depuis qu'il l'avait pris comme associé dans son garage, ils avaient décidé de se spécialiser dans les voitures de collection. Dean adorait ça. Il avait même une Chevrolet Impala de 1967, héritée de son père et il la chérissait comme une femme, peut-être même encore plus, si c'était possible. Il l'avait surnommé son « Bébé » et ça faisait bien rire ses proches. L'Impala était la femme de sa vie comme disait Sam, ce qui ne faisait pas du tout rire son aîné.

Tout en restant dans ses pensées, il se dirigea dans la salle de bain, ôta son boxer, fit couler l'eau et se glissa dessous. Quand il eut fini de se laver, il tendit le bras hors de la douche afin d'attraper une serviette et l'enroula autour de ses hanches. Il sortit, prit une autre serviette pour se sécher les cheveux tout en se dirigeant vers son armoire pour trouver quelque chose à mettre.

Après quelques minutes de réflexion, il opta pour un jean déchiré aux genoux, et un tee-shirt Metallica, acheté lors d'un concert il y a plusieurs années. Il s'habilla à la va vite, se coiffa en se passant une main dans les cheveux, n'ayant pas besoin de plus, vu la coupe militaire qu'il arborait. Pas comme Sam, qui lui, avait des cheveux longs, et qui monopolisait la salle de bains pendant des heures juste pour se coiffer pfff !, une vrai nana, son frangin pensa-t-il avec un haussement d'épaules.

Enfin prêt, Dean prit son téléphone et son portefeuille le mettant dans la poche arrière de son jean, les clefs de son « Bébé », son sac à dos qu'il glissa sur l'épaule droite et sortit de sa chambre. Il descendit les escaliers menant au salon et dit

« Bonjour Sammy, je file, je suis en retard et Bobby va encore ronchonner, on se retrouve ce soir au Roadhouse ».

Il entendit son frère lui dire en rigolant :

« Ouais, ça marche. A plus Bitch »

« Mouais, c'est ça Jerk »

Il prit son vieux blouson de cuir qu'il adorait, une relique dont il ne se séparerait pour rien au monde car c'était un autre souvenir de son père, sur le porte manteau et claqua la porte. Dean monta dans sa voiture et démarra. L'ayant sortie du garage, il alluma son poste de radio et une chanson du groupe AC/DC éclata dans les haut-parleurs. Rien de tel qu'une bonne musique pour le mettre en forme pour toute la journée. Pendant qu'il conduisait, ses pensées s'égarèrent vers la soirée qui était prévue ce soir, on était samedi soir.

Oh, rien de bien folichon, juste une soirée entre amis, chez Ellen Harvelle, la compagne de Bobby, qui tenait un bar « le Roadhouse » avec sa fille Jo.

Ah, Jo, il l'appréciait beaucoup. Ils avaient essayé tous les deux de vivre une histoire mais ça n'avait pas fonctionné, il la considérait plus comme la petite sœur qu'il n'avait jamais eu, elle avait trois ans de moins que lui. Ils s'étaient séparés d'un commun accord et Jo était devenue sa meilleure amie et confidente. Si lui était toujours célibataire, Jo, elle, avait trouvé quelqu'un et elle était heureuse. Ash était un homme assez déjanté, vivant que pour elle et ses ordinateurs mais il avait fini par l'apprécier et depuis, ils s'entendaient très bien.

Il y avait aussi Benny, un gars qu'il avait connu au bar, il y a de ça quatre ans, et Castiel et Gabriel, deux frères, arrivés il y a deux ans à Lawrence. Il appréciait beaucoup Castiel mais ne pouvait pas en dire autant pour son grand frère, qu'il n'aimait pas vraiment car il ne cessait de lui faire des blagues douteuses malgré son âge, il approchait des 35 ans quand même et Charlie, une petite rousse, très pétillante qui mettait toujours une bonne ambiance à chacune de leur sortie. Elle aimait les filles et tous les deux s'étaient disputé une fois pour une femme, Lisa, mais elle n'aimait que les hommes alors c'est Dean qui l'avait eu. Pfff !, juste une perte de temps. Il avait failli perdre l'amitié de Charlie pour une personne qui n'en valait vraiment pas la peine. Au bout d'un mois de fréquentation, Lisa lui avait dit « je t'aime » et elle voulait s'installer avec lui et Sam. Il s'en était vite débarrassé. Les femmes crampon, ce n'était pas pour lui. Dean, lui, ne recherchait que des coups d'une nuit, sans sentiments ni attaches. De toute façon, il ne savait pas ce qu'était l'amour et ne voulait surtout pas s'emmerder avec toutes ces conneries. Il n'avait que 29 ans et avait tout le temps pour ça.

Toujours plongé dans ses pensées, il ne vit pas tout de suite qu'il était arrivé à destination et fut obligé de faire demi-tour.

Quand il arriva devant le garage, il ouvrit la porte et vit Bobby l'accueillant avec un large sourire en lui disant :

« Eh idjit, tu es pas en retard pour une fois, ça mérite une croix rouge sur le calendrier et un bon café". Enfin, bon, c'est un grand mot, hein ? C'est moi qu'il ait fait ! ».

Dean lui répondit en riant :

« Eh ben non tu vois, tout arrive à point qui sait attendre ».

Il prit la tasse que « son père » lui tendit en sachant que le café serait vraiment immonde, Bobby ne savait pas le faire, et ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé maintes et maintes fois, de lui apprendre, mais même Ellen, la mère de Jo avait abandonné.

Sans plus de paroles, Dean but son café en pensant « woow, encore pire que d'habitude », mais se tût car après tout, c'était l'intention qui comptait. Il posa la tasse, fit un petit signe de tête à Bobby, alla se changer et attaqua son boulot. Il fut tellement occupé que à part la pause de midi, où il avala un sandwich sur le pouce et une bière pour le faire glisser, il n'eut pas le temps de penser ni de parler à son associé.

Quand il l'entendit lui dire que la journée était finie, Dean poussa un long soupir de soulagement et sortit le nez de sous le capot de la superbe voiture qu'il était en train de réviser. Il alla prendre une douche située au fond du garage, se rhabilla et alla dire au revoir à Bobby.

« Eh, Bobby, je file, je dois aller me préparer pour la soirée chez Ellen. Je compte bien t'y voir d'ailleurs ».

« Allez, dégage d'ici, gamin. Peut-être que tu vas rencontrer la femme de ta vie ce soir, on sait jamais »

« Ouais, c'est ça Bobby, compte là-dessus. Tu sais bien que ça ne m'intéresse pas. Je veux m'amuser et en profiter un max. Allez, j'y vais, à ce soir».

Dean sortit ses clefs de voiture et se dirigea vers « son Bébé ».

Bobby qui n'aimait pas que Dean parle comme ça, poussa un soupir défaitiste et le regarda monter dans sa voiture.

Le jeune homme prit la direction de sa maison. Cette maison qu'ils avaient achetée, lui et Sam avec l'argent laissé par leurs parents. Elle n'était pas très grande mais elle leur suffisait à tous les deux. Il y avait un grand salon avec une cheminée, une cuisine américaine, et à l'étage, une salle de bains et trois chambres. Bref, bien assez grand pour deux hommes célibataires. Sam avait bien fréquenté Madison, une jeune femme rencontrée lors de ses études de droit à Stanford, mais ça n'avait pas marché et depuis, juste quelques flirts mais rien de sérieux.

Il se gara dans l'allée, sortit de sa voiture et entra dans sa maison. Il cria à Sam qu'il était rentré mais il n'eut aucune réponse. Il regarda l'horloge pendue sur le mur du salon et vit qu'il était déjà 18h30.

Pfff !, une demi-heure pour se préparer et retrouver les autres au bar, il allait devoir faire vite si il ne voulait pas être en retard. Ils s'étaient tous donné rendez-vous à 19h00. Et s'il continuait à tergiverser, il allait vraiment être à la bourre et il n'y avait pas moyen que ça arrive. Les personnes qui n'étaient pas à l'heure, devaient payer à boire à tout le monde toute la soirée et il en avait marre de rincer ses amis à chaque sortie.

Dean se déshabilla en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, examina ses vêtements dans le dressing et opta pour un jean noir serré qui mettait ses fesses fermes en valeur, un tee-shirt noir moulant ses abdos bien dessinés et une chemise verte qui faisait ressortir ses yeux couleur émeraude. Il était châtain avec des taches de rousseur parsemant son visage. Il voulait séduire une femme ce soir car ça faisait quelques semaines qu'il n'avait rien fait et ça commençait à le titiller.

Enfin prêt, il sortit de la maison et se glissa au volant de son impala, direction le bar où une super soirée l'attendait, il en était convaincu.

Quand il arriva à destination, il se gara et constata qu'il n'y avait que la voiture de Castiel sur le parking.

Bizarre, où pouvait bien être les autres ? Il était presque 19h00. Super, pour une fois, ce n'est pas lui qui paierait. Et il s'en frotta les mains de contentement.

Il sortit de « son bébé » et se dirigea vers la porte du bar. Il la franchit et vit Jo au bar. Il alla lui dire bonjour, lui claqua une bise sur chaque joue et jeta un regard autour de lui. Il aperçut Castiel de dos, assis à leur table habituelle et s'empressa d'aller vers lui.

Arrivé à sa hauteur, Dean vit que son ami était plongé dans un livre. Etrange car Castiel ne lisait jamais quand il était au bar.

Le châtain posa sa main sur l'épaule de son ami qui fit un bond sur sa chaise.

Dean, avec un grand sourire lui dit :

« Eh! Cas, ce n'est que moi, je ne voulais pas te faire peur. Ca me fait plaisir de te voir, ça va comme tu veux ? »

Castiel, surpris par le geste de Dean car il était concentré sur son bouquin le referma et lui dit avec un sourire forcé :

« Whoa Dean, avertis la prochaine fois»

Dean qui voyait bien que quelque chose n'allait pas car le regard de son ami, habituellement si brillant, était terne en cet instant. Non pas que Dean avait regardé les yeux de Castiel très souvent et ne savait pas qu'ils étaient d'un bleu céruléen, lui répondit :

« Ben comme tu peux le voir, c'est la super forme, mais toi, par contre, ça a pas l'air d'aller...qu'est ce qui t'arrive, mec ? »

« Si, si, ça va, juste un peu fatigué, la semaine a été dure au boulot ».

Castiel avait deux boulots depuis son arrivée à Lawrence. Du lundi au vendredi, de 08h00 à 17h00 sauf le vendredi où il finissait à 16h30, il était comptable dans une petite boîte d'expertise et le soir, de 23h00 à 02h00 du matin le mardi et le jeudi, et deux week-end par mois, il travaillait dans le bar d'Ellen comme barman. Il vivait seul dans son appartement et un seul travail ne suffisait pas pour le faire vivre correctement. Il faut dire que Castiel avait une passion dans la vie … les livres. Il était un passionné de lecture et souvent, il pouvait se plonger dans un bouquin et n'en sortait qu'après avoir connu la fin. Bien si c'était un livre avec peu de pages mais beaucoup moins si c'était un pavé. Et bien sûr, il en achetait des tas, de pavés, donc ses finances étaient malmenées et ses nuits étaient très, très courtes. Il rentrait chez lui à 02h30 quatre fois par semaine, lisait finissant par s'endormir sur son livre ou pas et en repartait à 07h30 chaque matin.

Dean, sachant que son ami ne lui disait pas entièrement la vérité, insista.

« Allez Cas, parle-moi, je vois bien que quelque chose te chiffonne. ».

Dean attendit que Castiel lui réponde même si au fond de lui, il espérait que son ami ne transformerait pas ce moment en confidences et émotions car ce n'était vraiment pas son truc.

Mais Castiel, ne se doutant pas des pensées de Dean leva la tête en le regardant droit dans les yeux, prêt à se confier.

La première pensée de Dean fut '' rhâaa, putain, ces yeux ! Un bleu comme ça, ''c'est pas humain ! '' et d'un coup, il se mit une claque mentale en pensant qu'il délirait et qu'il avait bien besoin de boire un verre car il venait de penser aux yeux de son ami, un mec.

Même si il avait décidé de ne pas boire pendant les soirs de semaine, souvent le week-end, il se lâchait et ne se souvenait pas toujours de ce qu'il avait fait ou avec qui il avait passé la nuit.

Il attrapa sa bière et la vida de moitié pour oublier sa dernière pensée.

Castiel, fixant toujours Dean lui répondit d'une voix éteinte :

« Ne t'inquiète pas, il n'y a rien de grave».

Dean soupira et curieux, demanda tout en tendant la bière à son ami :

« Tiens Cas bois un coup et raconte ce qui se passe ».

Castiel saisit la bouteille, la porta à ses lèvres pour en boire une longue gorgée.

« Non Dean, c'est bon, je ne veux pas t'ennuyer avec mes histoires, ça va sûrement s'arranger ».

Dean, en prenant le menton de Castiel entre ses doigts, ressentit une petite décharge électrique qui fit battre son coeur plus vite mais ne s'y attarda pas et lui dit :

« Eh! On est ami alors tu ne m'embêteras jamais. Vas y je t'écoute ».

Castiel, qui venait lui aussi de ressentir cette même décharge, plongea de nouveau son regard dans celui de son ami et lui dit :

« Pas grand-chose Dean, juste un problème avec Balthazar, on s'est disputé et je ne sais pas quoi faire ».

Balthazar était son petit ami depuis trois mois et leur histoire n'était pas sans complications.

Si il ne l'avait pas dragué ouvertement, ils n'auraient jamais été ensemble car Castiel était très timide.

Dean avait découvert que son ami était gay, par hasard, en apercevant les jeunes hommes échanger un baiser enflammé.

Et si au début, cette situation jeta un grand froid entre lui et Castiel qui faillit même briser leur amitié car Dean avait horreur qu'on lui cache la vérité, maintenant, tout allait très bien car ils s'étaient expliqué non sans heurts.

Dean avait même appris à tolérer Balthazar par amitié pour le brun même si il trouvait le jeune homme un peu bizarre. Une fois, il avait surpris le petit ami du brun partir du bar avec une jeune femme appelée Meg mais l'avait gardé pour lui malgré ses doutes sur le comportement de cet homme.

Inconsciemment, en repensant à la première fois où il avait vu ce baiser échangé entre les deux et les mains de Balthazar très baladeuses, il avait ressenti un étrange pincement mais n'avait pas su dire pourquoi.

Et bizarrement, en entendant le prénom du petit ami et voyant la triste mine de Castiel, il ressentait de nouveau ce tiraillement pas très agréable.

Dean toussota, se leva et prit place à côté de Castiel en mettant un bras sur son épaule. Il ressentit de nouveau la petite décharge électrique mais ne comprit pas pourquoi "peut être que c'est à cause d'un vêtement que je porte" mais n'y prêta plus attention.

Il dit à son ami :

« T'inquiète pas, mec, ça va s'arranger, c'est juste une petite querelle d'amoureux ».

« Ouais, t'as sûrement raison. Allez, on parle d'autres choses ».

Dean acquiesça et ils se mirent à parler de la semaine de boulot du mécanicien.

Ils parlèrent pendant un moment puis Dean vit arriver les retardataires. En regardant l'heure sur la pendule accrochée au-dessus du comptoir du bar, il se rendit compte qu'ils avaient discuté pendant plus d'une heure sans voir le temps passer.

Après les saluts et des excuses pour leurs retards, les jeunes gens s'installèrent autour de la table.

Dean était assis face à Castiel et ne put s'empêcher de lui jeter des regards furtifs tandis qu'il parlait avec Benny et Charlie.

Si les deux amis repérèrent son manège, ils se turent et firent comme si de rien n'était. Ils discutèrent tous les trois avec entrain.

Mais si les amis de Dean avaient été dans sa tête, ils auraient été plus que surpris.

Dean ne pouvait s'empêcher de penser à Castiel et Balthazar. Il espérait inconsciemment que son ami allait rompre mais ne comprenait pas pourquoi il avait une idée pareille. « Mon pauvre, pourquoi t'as envie que Cass casse avec Balthy ? Tu débloques complet mec ! Lève-toi et va draguer pour penser à autre chose !» se dit Dean, n'arrivant pas à quitter des yeux ne serait-ce qu'une minute, l'objet de ses pensées.

Dean arriva à décrocher le regard de Castiel et se tourna pour voir les femmes présentes dans le bar. Il avait l'embarras du choix. Ca allait de la grande blonde élancée à la rousse pulpeuse mais aucune ne l'attirait vraiment.

Dean but encore plus que d'habitude essayant d'oublier ses sombres pensées au sujet de son ami et étonnamment, même si plusieurs femmes vinrent le draguer, il refusa leurs avances, ce qui était une première dans la vie du jeune homme, surtout quand il essayait de s'enivrer sans succès.

Castiel ainsi que leurs autres amis le remarquèrent mais ne dirent rien. Peut-être que Dean était fatigué et l'alcool aidant, il n'avait pas envie de passer la nuit avec une de ces femmes, qui pourtant n'attendaient que ça.

Et le brun pouvait les comprendre car il avait lui aussi remarqué que son ami était un très bel homme. Castiel avait compris qu'il était gay à l'université. Un jour, alors qu'il était dans la chambre de son meilleur ami de l'époque Alfie, ils avaient échangé un baiser et avait apprécié. Ils s'étaient fréquenté quelques temps mais s'étaient à la fin, séparés d'un commun accord.

Il avait fait son coming-out peu après auprès de sa famille et la seule personne à l'accepter tel qu'il est était son frère aîné Gabriel.

Ses parents l'avaient rejeté car très pieux, n'avaient pu accepter que leur fils aime les hommes.

De ce jour, le jeune homme n'eut plus de parents et décida de laisser derrière lui cette vie qui n'était plus la sienne et sa vie ne fut remplie que de déménagements et de coups d'un soir ayant un besoin d'être aimé et désiré. Il vécut une longue histoire avec Inias, un homme plus âgé que lui mais apprenant qu'il avait une double vie, l'avait quitté, sans regard en arrière mais le cœur en miettes. Il mit beaucoup de temps à s'en remettre, pensant qu'il ne pourrait plus jamais tomber amoureux et encore moins faire confiance. En le trahissant, Inias n'avait laissé qu'une coquille vide.

Puis un jour, il décida d'emménager à Lawrence et son frère Gabriel le suivit, souhaitant rester proche de son cadet qui n'avait plus que lui.

Ils s'installèrent chacun dans un appartement car ils voulaient tous deux leur indépendance mais ne passèrent pas un seul jour sans se donner des nouvelles par téléphone.

Il avait rencontré Balthazar chez Ellen, un soir où il travaillait et l'avait trouvé charmant. Castiel apprit que le jeune homme était bisexuel mais sa préférence penchant tout de même vers les hommes.

Une discussion en entraînant une autre, ils avaient échangé leur premier baiser devant la porte de chez Castiel. Ce soir-là, ils n'allèrent pas plus loin car le brun n'était pas à la recherche d'un coup d'un soir. Il avait eu son compte même s'il avait grandement apprécié, mais voulait plus maintenant. Il avait 32 ans et souhaitait rencontrer quelqu'un pour une relation sérieuse. Et il savait très bien que cette personne ne serait pas Balthazar.

Il connaissait l'homme idéal qui le rendrait heureux mais à son grand regret, autant lui était totalement gay, autant l'homme de ses rêves était foncièrement hétéro.

C'est d'ailleurs en partie à cause de cet homme que Castiel s'était disputé avec Balthazar ce soir, ce qui l'avait conforté dans son idée de rompre avec lui. Il ne voulait plus perdre de temps avec un homme qui ne s'intéressait qu'à son corps, même si le sexe avec Balthazar était plutôt bien.

Et si il était mélancolique ce soir, c'était à cause de son amour non partagé pour celui qui hantait ses rêves et qui n'était autre que l'homme assis en face de lui … Dean Winchester.

Depuis qu'il l'avait rencontré, il ne pensait plus qu'à lui et en se rappelant qu'il avait failli le perdre quand il avait découvert son homosexualité, il poussa un soupir de désespoir. Jamais Dean ne s'intéresserait à lui que comme un ami. Et ça lui brisait le cœur.

Castiel sortit de ses pensées en entendant son portable sonner sur la table.

Le numéro de Balthazar s'affichait. Il hésita un instant puis décida de répondre.

Il se leva en saisissant le téléphone et se dirigeât vers la sortie, non sans jeter un dernier coup d'œil à Dean qui lui fit un petit sourire crispé.

Castiel disparut dehors et Dean ne le vit plus.

En voyant le nom Balthazar s'afficher sur le portable de son ami, Dean avait ressenti un léger malaise. Mais ne voulant pas s'y attarder, il se leva pour aller chercher d'autres bières.

En attendant sa commande au comptoir, une jolie brune vint s'asseoir sur un tabouret et essaya d'engager la conversation, collant son corps contre ses hanches et posant une main manucurée sur sa main, l'autre en bas de ses reins, limite sur sa fesse.

Peine perdue car Dean n'avait pas du tout la tête à ça. Il se demandait juste ce que pouvaient bien se dire Castiel et son petit ami.

Voyant que son approche ne fonctionnait pas, elle se pencha et lui murmura quelque chose à l'oreille qui n'eut pas plus de succès. Jo le sauva de cette situation en lui posant ses bières sur le comptoir.

Dean saisit ses boissons, ce qui obligea la jeune femme à changer de position et repartit en lui faisant un semblant de sourire, la laissant en plan.

Pendant le moment où Dean était au bar avec la brune, Castiel retournait à la table après s'être de nouveau disputé avec Balthazar.

Ce qu'il aperçut en entrant lui brisa le cœur, comme à chaque fois qu'il assistait à ce spectacle. Dean, l'homme qu'il aimait était en train de draguer et finirait sûrement par coucher avec cette femme.

Et à ce qu'il voyait, c'était bien parti pour. Cette femme avait une main sur la fesse de Dean et elle était en train de lui dire quelque chose à l'oreille.

Il décida de s'en aller, ne supportant plus de voir ça. Il avait envie de pleurer comme toujours quand il savait que son ami allait passer la nuit avec quelqu'un d'autre que lui.

Il prit sa décision et saisit son trench-coat posé sur le dossier de sa chaise. Il serra la main De Bobby, fit la bise à Jo et attendit que Dean revienne pour lui dire au revoir, ne voulant pas être impoli.

Quand l'homme de ses pensées arriva à la table, il posa ses bouteilles et dit, en fronçant un sourcil :

« Cass, tu t'en vas déjà ? Il est encore tôt. »

Castiel ne voulant plus voir Dean draguer lui répondit avec un sourire forcé:

« Oui Dean, je dois partir. Balthazar m'attend pour qu'on finisse la soirée ensemble. »

Dean, ressentant un autre pincement passa outre.

« Ah … ben … ok Cass, content que ça se soit arrangé … Alors … à plus et amu… ».

Le brun coupa la parole à son ami s'en voulant de lui mentir et dirigeant son regard vers le comptoir lui répondit :

« Merci Dean, je te laisse en bonne compagnie … »

Il serra la main de Dean et sortit du bar sans se retourner, le cœur en miettes.

Dean se retourna vers l'endroit où le regard de Castiel s'était posé plus tôt et eut un long soupir de dépit.

Déçu que son ami soit parti rejoindre son petit ami, il décida qu'il allait rentrer lui aussi.

Il demanda à Sam si il voulait rentrer avec lui. Son frère lui répondit qu'il avait sa voiture.

Alors avec un haussement d'épaules, il prit sa veste en cuir, l'enfila, saisit ses clefs dans sa poche, les fit tourner autour de son index tout en disant au revoir à la cantonade.

Il se dirigea vers la porte et sortit dans l'espoir que Castiel serait encore sur le parking mais la voiture de son ami avait déjà disparu.

A suivre …


J'espère que ce premier chapitre vous a plu et que vous avez envie de connaître la suite.

A très vite …