Disclaimer : la série ainsi que les personnages ne sont pas à moi (je les aurai un jour, je les aurai), la seule chose qui m'appartienne, c'est ce que j'en ai fait !

Rating : K+ (je pars du principe que quelqu'un qui débarque ici sait dans quoi il s'embarque, donc j'ai plus l'habitude de mettre K. Mais ici, le thème et le Pairing m'ont poussé à mettre juste au-dessus (osef)).

Pairing et avertissement : j'aime bien laisser la surprise, mais pour le coup j'ai décidé d'être gentil et de vous le dire, c'est un Sterek ! (Donc hxh, tous ceux qui n'aiment pas, peuvent s'en aller, cordialement, la direction).

Musiques (que j'ai écoutées en écrivant) :

I know You – Skylar Grey.
Words – Skylar Grey.
Home – Gabrielle Aplin.
I need You to listen – Marty Haugen.

Infos : il s'agit de mon dernier OS, quelque chose que j'ai écrit/relu et publié en très peu de temps (ce qui est à l'opposé de mes habitudes) et il est plus à l'image du dernier que j'ai publié. J'ai bien remarqué que c'est un style qui ne plaisait pas forcément à tout le monde, en comparaison aux autres histoires que j'ai pu mettre sur le site, mais c'est ce que j'aime écrire. Donc, je vous le partage avec plaisir en espérant que vous l'apprécierez !

Il s'agit d'une sorte de UA (ou AU, chacun sa langue (phrase étrange sortie de son contexte)), je ne change rien à ce qu'il s'est passé dans la série par contre je ne prends pas vraiment en compte les éléments de la dernière saison, disons simplement que je garde les personnages comme Jeff Davis nous les a donnés… La seule chose qu'il faut savoir c'est que l'histoire se passe une dizaine d'années plus tard (je ne donne pas de date précise parce que c'est inutile).

Ça me ferait plus que plaisir de connaitre votre avis, vos réactions et tout ce que vous en avez pensé donc n'hésitez pas à me laisser une review ! Sur ce, bonne lecture et à bientôt les petits loups.

C'était tout simplement un après-midi parfait, un moment simple comme Stiles les aimait, moment qu'il avait appris à aimer au fil du temps. Il semblait dans les nuages, le regard dans le vide en train de faire des spirales sur le torse du loup pendant que celui-ci se contentait de passer ses mains dans les cheveux du plus jeune. Derek aussi adorait ces moments-là, parce qu'il était avec Stiles et qu'il n'y avait rien pour lui empoisonner l'esprit, il n'y avait plus d'inquiétude, c'était tout simplement et parfaitement paisible.

Le loup était couché sur le lit et le jeune était venu se coucher sur lui – avec la douceur et la délicatesse d'un pachyderme bien entendu, parce que sinon ce geste n'avait plus ce côté romantisme à la Stilinski. Il adorait regarder l'humain quand il était perdu dans ses pensées et ce qui le rendait vraiment heureux, c'était de voir le bonheur sur le visage de son compagnon, si Stiles était heureux alors le reste n'était pas très important.

- Dis-moi, à quoi tu penses ? T'as l'air un peu… je ne sais pas… mélancolique, on dirait.

Le jeune brun sortit de ses songes et releva enfin la tête pour qu'il puisse se regarder dans les yeux, après un petit moment, il déposa un baiser sur les lèvres du plus vieux avant de reposer son menton sur le torse du loup. Derek ne s'était pas trompé, l'humain avait ce regard si particulier qui se partageais difficilement entre la tristesse et le bonheur sans pour autant savoir les départager, ce regard qui prouvait qu'on recassait le passé.

- Bho… je ne pensais à rien et à tout à la fois. Puis, tu es ici depuis quelques mois seulement et tu vas bientôt repartir, alors ça me rend un peu triste et mélancolique ouais… J'me repasse tous nos bons moments, comme dans les films tout pourri à l'eau de rose qui te donnent envie de pleurer.

Stiles avait bien vu que son compagnon s'était retenu de dire quelque chose, après ces années de vie commune, il commençait à trop bien la connaitre. Mais il préféra ne rien dire parce qu'il n'avait surtout pas envie de gâcher les derniers moments qu'il passait ensemble avant un petit moment.

- Et là, tu pensais à quoi ?

- A la première fois où tu as bien voulu être passif… ! Ahahahaha, Non Derek, arrête, je plaisantais ! Tu sais que c'est mal de chatouiller un pauvre humain sans défense au moins ?

- Pour le moment, je n'ai pas vraiment de problèmes de conscience, et même si la personne avec qui je dors ronfle plus fort que 10 personnes réunies, j'arrive à bien dormir la nuit.

- Ouais, bah moi au moins je suis de bonne humeur le matin monsieur ! Non mais plus sérieusement, je pensais à nos débuts, à chaque fois que j'y repense, je trouve ça vraiment surréaliste, si on m'avait dit y'a 10 ans que je serais en couple avec Derek Hale, je l'aurais jamais cru… Un garçon à la limite d'accord, ça m'aurait pas tant choqué que ça, mais toi ? Alors là ! Ça me choque toujours autant d'ailleurs.

Le loup lui aussi repensait très souvent à ce moment-là de sa vie, de leur vie. Et c'est vrai quand y repensant, lui aussi il aurait eu beaucoup de mal à y croire si on lui avait dit ça il y a une dizaine d'années, à l'époque il s'imaginait un avenir solitaire, mais voilà qu'il venait de fêter les 8 ans de son couple ! Même s'ils ont toujours gardé cette histoire secrète – pour une raison inconnue – Derek y repense souvent en se disant que s'il devait tout recommencer, il ferait exactement la même chose, pour obtenir la vie formidable qu'il avait aujourd'hui.

- Et en même temps, quand j'y repense, ça me semble tellement lointain… il s'est passé tellement de choses depuis ce jour-là. Mes « études », puis ton changement de vie et notre déménagement, mon premier boulot, puis mon deuxième, puis mon troisième aussi Ahah. Le truc bizarre c'est que ça me semble tellement de choses et d'un autre côté, ça me parait insignifiant, c'est tellement tout et tellement rien à la fois.

Il avait beau avoir grandi, Stiles restait Stiles, ce garçon immature ou trop en avance, ce garçon qui voulait tout savoir, tout connaitre, tout comprendre. Pourtant Derek lui avait dit plus d'une fois que c'était bien aussi des fois quand on restait ignorant, que si l'on ne savait pas certaines choses c'était pour notre bien. Mais il était têtu et à l'intérieur, il restait le petit garçon qui voulait tout connaitre du monde.

- Je t'aime Stiles, mais tu penses trop, beaucoup trop… et tu parles trop aussi, mais ça, ça ne changera jamais.

- Il est trop tard pour me changer, tu m'as accepté comme ça alors tu vas prendre à perpette mon vieux. Par contre, l'hôpital se fout un peu de la charité là, tu sais. Tu penses beaucoup plus que moi, après je te l'accord, je parle beaucoup et toi pas du tout, mais tu devrais peut-être le faire un peu plus…

- Peut-être que si tu parlais un peu moins, je parlerais un peu plus !

Le plus jeune soupira, il n'était pas vraiment d'humeur à plaisanter, ils avaient esquivé le sujet toute la semaine, depuis que Derek avait reçu ce fameux coup de téléphone, ils n'en avaient pas reparlé. Et ça lui pesait beaucoup trop, surtout aujourd'hui, il était temps de crever l'abcès, peu importe de quoi il était question.

- Non, mais vraiment Derek… toute la semaine, j'ai joué à celui qui était sourd et aveugle alors que toi tu faisais le muet et aujourd'hui, t'es encore plus bizarre que les autres jours alors dis-moi ce qu'il y a. Et me dit pas qu'il n'y a rien, je sais qu'il y a un truc qui va pas, alors crache le morceau une bonne fois pour toutes !

Derek se redressa un peu sur le lit, ce qui poussa le plus jeune à se relever et s'asseoir en face de lui, mais le loup semblait vouloir éviter tout contact visuel et l'humain ne pouvait pas supporter ce long silence qui était plus inquiétant que n'importe lequel des discours.

- Depuis qu'ils t'ont appelé, t'as changé du tout au tout… Tu vas devoir faire quoi là-bas ? Où tu vas ? Pourquoi ? Tu n'as rien voulu me dire ! C'est un peu plus qu'une simple mission c'est ça ? Je peux comprendre si tu dois partir pendant un long moment ou alors si tu dois partir très loin, je savais bien ce que c'était quand tu m'as demandé mon avis sur ce métier et pourtant je n'ai pas refusé, alors tu peux me le dire.

Le loup aurait bien voulu répondre, mais il n'y arrivait pas, sa gorge était nouée et plus aucun son ne semblait vouloir en sortir… Il n'aurait pas dû garder ça pour lui autant de temps, ça en était deux fois plus dur maintenant qu'il fallait tout avouer, mais il voulait protéger l'homme qu'il aimait le plus longtemps possible. Il se pencha pour ouvrir le tiroir à côté du lit et saisit quelque chose qu'il serra dans sa main sans que Stiles puisse deviner ce que c'était.

- Écoute bonhomme… si j'ai rien dit, ce n'est pas parce que je ne voulais pas te le dire, mais simplement parce que je ne trouvais pas les mots pour le faire, ce n'était jamais le bon moment et ça ne le sera jamais de toute façon. D'ailleurs, je ne sais toujours pas comment te le dire. Mais avant que je commence à te dire quoi que ce soit, souviens-toi que je t'aime, de tout mon cœur, de toute mon âme, vraiment !

- Derek ! Ce n'est pas en disant des choses comme ça que tu vas me rassurer.

- Je ne dis pas ça pour te rassurer ou te donner un espoir ou je ne sais pas quoi… je voulais juste te le dire, même si tu le sais et je sais que tu le sais déjà, je voulais te le dire, parce qu'après, il sera trop tard.

- Derek…

Il ouvrit enfin les mains devant le regard déjà rempli de larmes de l'humain, il tenait un petit bout métallique avec une chaîne. Stiles savait ce que c'était, il connaissait ce morceau de métal, il le voyait tous les jours autour du cou de l'homme qu'il aimait. Mais pourquoi ça ?!

- Ca c'est pour toi, prends-le Stiles. Ce que je vais aller faire ni où je vais aller, je ne peux pas te le dire, mais ce n'est pas une simple mission comme je l'ai déjà fait… Si j'ai eu tant de mal à te le dire, c'est parce que je ne reviendrai pas après ça, c'est comme une mission suicide et je… je pars demain matin.

C'était complètement surréaliste, Derek avait accepté son boulot avec les risques que ça comportait, mais jamais il ne s'était engagé pour faire le kamikaze ou quelque chose comme ça, pourquoi on lui demandait une chose pareille du jour au lendemain ?! Stiles n'y croyait pas, il n'avait pas accepté ça, c'était… impossible !

Le brun ne retenait plus les larmes qui coulaient le long de ses joues et il s'était machinalement accroché au pull du loup, tirant frénétiquement dessus comme pour ne pas le laisser partir. Mais il le lâcha pour donner des coups sur le torse du plus vieux, il criait, se débattait, pourquoi voulait-on lui retirer la personne qui comptait le plus pour lui alors qu'il avait enfin trouvé le bonheur ?! Pourquoi la nature semblait-elle vouloir ramener à elle tous les gens qui étaient proches de lui à des moments de sa vie où il se sentait enfin bien ? Pourquoi maintenant, comme ça, pourquoi lui ?... Pourquoi lui !

- Non, non, non ! Derek, tu vas faire cette putain de mission et tu rentreras à la maison, où je t'attendrai… peu importe… peu importe le temps que, que tu prendras, je t'attendrai… Derek !

- Prends ça bonhomme…

Derek était si calme, il semblait un peu triste, mais d'un autre côté, il semblait si paisible. Comment était-ce possible d'être dans un état pareil ? Il donnait l'impression d'avoir pris sa décision, il avait l'air résigné à ce qu'on lui avait demandé, comme s'il était assez fou pour être d'accord de mourir !

- Mais pourquoi tu veux me donner ce truc débile ?

- Stiles… tu sais ce que ça veut dire si je te le donne, je te l'ai expliqué. Je ne reviendrai pas.

- Oui, bah si c'est pour ça tu peux te le garder, je n'en ai rien à faire de ton truc de merde ! Je t'ai dit que tu reviendrais !

Le plus jeune s'abattit sur le loup ce qui les fit tomber tous les deux sur le lit et il pleura encore et encore, jusqu'à ne plus pouvoir, jusqu'à ne plus savoir. Des heures durant, il pleura, tellement qu'il tomba de fatigue au milieu de la nuit alors que Derek n'avait pas encore fermé l'œil. Le loup en profita pour sortir du lit et se prépara le plus silencieusement possible, il laissa un mot sur le coin du lit, il mit sa plaque dessus, il fit son sac, prit son manteau et déposa un baisser sur le front du plus jeune.

Derek était parti.

- flashback -

(6 ans plus tôt)

- Cette maison est vraiment magnifique et elle est énorme en plus !

- Elle te plait ?

- Totalement ouais ! Après, sans vouloir te vexer bien sûr, même si tu as beaucoup d'argent, je doute qu'on puisse se payer une maison comme ça… et ce n'est certainement pas avec mon pseudo salaire qu'on va y arriver non plus.

Derek souri et s'approcha de son compagnon qui regardait le jardin depuis la fenêtre de la cuisine, il semblait dans un rêve, ses yeux brillaient comme ceux d'un enfant pendant les fêtes de fin d'année, le loup adorait voir cette expression sur le regard de l'humain. Il s'était juré de le rendre heureux et vu les récents évènements, ce n'était pas forcément facile de lui donner le sourire, le jeune brun faisait celui qui allait mieux, mais le loup savait très bien qu'il souffrait encore beaucoup.

- Et bien si la maison te plait, on peut venir y habiter dès que tu l'auras décidé !

- Séreux ? Tu veux dire que t'as acheté ce truc ?!

- Non, non, comme tu l'as si bien dit, même si j'ai de l'argent, je ne pourrais pas me payer une maison aussi grande. Mais elle appartient à ma famille depuis pas mal d'années, on a quelques bâtiments un peu partout sur le continent et cette maison est l'une des plus grandes, on les loue et comme ça, ça nous permet d'avoir un revenu constant… Seulement les locataires de cette maison ont décidé de partir et au lieu de la louer à quelqu'un d'autre, je me suis dit qu'elle serait bien pour nous.

- Elle est parfaite.

Le plus jeune se retourna pour embrasser son compagnon, il était vraiment heureux pour le coup, son cerveau imaginait déjà des tonnes de choses. Comment ils allaient arranger la maison, leur déménagement, le brun était déjà en train d'imaginer tout son avenir ici, avec l'homme qu'il aimait. Et ça ne présageait que des bonnes choses !

- Mais tu es sûr que ça ne te dérangerait pas de partir si loin de là où tu as grandi ?

- C'est à Beacon Hills que tu as grandi aussi je te signale et j'avoue que si je devais choisir où on pourrait aller, je n'aurais pas forcément choisi Washington, mais ça me dérange pas du tout. Je pense qu'on sera bien ici, ça nous fera du bien de changer d'air, ça ME fera du bien.

- On pourra toujours y retourner de temps en temps de toute façon, ce n'est pas parce qu'on s'en va que Beacon Hills va disparaitre.

- Je ne vois pas pourquoi j'y retournerais… Depuis que Scott est parti à la chasse en Europe et que papa est mort, il n'y a plus rien qui me retienne là-bas. Tant que tu es avec moi, le reste, je m'en fous.

Derek déposa un baiser sur le front du brun et le prit dans ces bras, ça lui faisait mal au ventre quand il pensait à leur situation, il venait d'avoir ses 35 ans et Stiles n'avait pas encore la trentaine et pourtant, ils se retrouvaient seul. Toute la famille de Derek était partie il y a bien longtemps et le membre restant de celle de Stiles était parti il y a moins d'un an, le sort semblait s'acharner sur eux.

- Je me suis dit que c'était l'endroit parfait. Le quartier est très bien, la maison est en parfait état et l'endroit est plutôt bien choisi. Tu détestes ton boulot donc tu pourras facilement le quitter et trouver un nouveau job ici, si tu tiens vraiment à travailler bien sûr, parce que je te rappelle qu'on n'en a pas vraiment besoin. Et puis moi avec mon nouveau travail, je trouvais ça bien de me rapprocher de ce côté, si jamais on me rappelait.

- Bah oui je veux travailler, je t'ai déjà dit que je n'étais pas une femme de footballeur, je n'ai pas besoin qu'on m'entretienne ! Mais j'avoue que je quitterai mon boulot avec plaisir pour en trouver un autre Ahah !

L'humain attrapa l'une des plaques qui pendait au cou de Derek sur lesquelles on pouvait lire son nom et prénom, et joua un peu avec avant de la relâcher pour embrasser le loup. Il s'était passé tellement de choses pour les créatures comme lui ces dernières années que c'en était encore plus surréaliste et incroyable !

- C'est fou quand même, Derek Hale le petit délinquant qui est désormais agent spécial du département des affaires surnaturelles pour l'armée américaine… t'es un peu James Bond en vingt fois plus sexy en fait.

- James Bond ? N'oublie pas que tu n'es pas au courant que ce département existe si jamais on te pose la question !

- Ah ben oui bien sûr et puis je n'ai jamais croisé de loups-garous non plus ! Non mais j'étais sérieux, c'est fou quand même que l'état ait réagi de cette manière quand il a appris la nouvelle pour les loups-garous…

Derek regarda le plus jeune avec attention, c'est vrai que tout ce qu'il s'était produit était plus qu'étrange, mais il n'avait jamais vraiment pris le temps d'y réfléchir. À l'époque, tout s'était précipité sans qu'il puisse contrôler quoi que ce soit, ça avait d'abord touché la police d'État, puis le FBI et enfin l'armée. A partir de là, il avait fait taire tous ceux qui étaient au courant pour l'existence des bêtes surnaturelles et ils avaient proposé un travail à Derek. Qui de mieux qu'un loup-garou pour s'occuper de ce genre d'affaires ? Après en avoir discuté avec Stiles, il avait accepté l'offre et depuis il n'avait fait qu'une seule mission.

- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

- Simplement que j'aurais plus imaginé le contraire de la réaction qu'ils ont eue, au lieu de t'accueillir comme le messie, je les imaginais plus commencer à faire une chasse aux sorcières pour se débarrasser de tous les gens de ton espèce. Après, ne va pas imaginer que je ne suis pas content, ce n'est pas du tout ça, mais quand j'y repense je trouve ça encore plus bizarre que le fait d'être en couple avec le loup le plus badass d'Amérique.

- Ce n'était pas le plus badass de Californie avant ?

- Si, si, mais depuis tu as évolué ! Bientôt, tu seras le plus badass du monde et moi je serai président des États-Unis d'Amérique… mais bon, pour ça on va attendre un peu, j'aime bien la vie qu'on a là tout de suite. Je n'ai jamais compris pourquoi vous aviez deux plaques…

Stiles avait beau être un adulte désormais, il restait un grand enfant à l'intérieur et il avait toujours son énorme trouble de la concentration – qui malheureusement, s'empirait lorsqu'il devait faire quelque chose qu'il n'avait pas envie de faire. Derek l'aimait comme ça, s'était tellement à l'opposé de lui qui restait toujours beaucoup trop sérieux, ça lui plaisait.

- C'est une plaque d'identité militaire, il y a mon nom, mon numéro, mon groupe sanguin, etc, ça s'appelle aussi une dog tag et…

- Et ça s'appelle comme ça parce que pendant la deuxième guerre mondiale ils ont inventé ça pour reconnaitre les soldats sur le champ de bataille et ça leur faisait penser à un truc pour chien. Merci, moi aussi j'ai eu des cours d'histoire* ! Mais pourquoi deux plaques ?

- Pendant la guerre, il y avait des tonnes de corps donc il ne pouvait pas tous les rapatrier directement, les soldats désignés regardaient s'il y avait des survivants et prenaient l'une des deux plaques de ceux qui étaient morts. Comme ça, ils rentraient et donnaient la plaque à quelqu'un qui signalait le décès officiel du soldat et quand le corps pouvait enfin être rapatrié là où il devait l'être, il restait une plaque sur lui et donc on pouvait savoir de quel soldat il s'agissait. Aujourd'hui, c'est la même chose à part qu'on donne une plaque à la famille et on laisse la deuxième sur le corps des soldats.

Pendant l'explication du loup, Stiles avait repris les plaques en main pour les mettre derrière le t-shirt de Derek, comme s'il n'avait plus envie de les voir devant lui. Comme s'il voulait cacher que le travail de Derek était quelque chose de dangereux.

- Je ne savais pas que ça fonctionnait comme ça… j'espère que tu vas les garder très longtemps tes plaques alors, moi j'en veux pas !

- fin du flashback -

Le plus jeune se réveilla en sursaut alors que le soleil venait à peine de se lever, il était en plein milieu d'un cauchemar horrible dans lequel son compagnon était en train de se faire tuer et où il était obligé de regarder impuissant ce massacre sans nom. Il avait mal partout, chaque muscle semblait s'être ligué contre lui pour qu'il ait un mal de chien à se déplacer et son estomac n'allait pas vraiment bien non plus, lui donnant envie de vomir.

Il tendit le bras vers la place à côté de lui, mais il n'y avait rien ni personne, la place de Derek était froide, horriblement froide. Il devait être parti et depuis un certain moment… un bout de papier sur le coin de la table de chevet attira son regard. Il ouvrit les rideaux puis retourna dans le lit avant d'attraper la plaque et la lettre et il commença à lire la seule chose que le loup lui avait laissée.

« Stiles,

Je suis vraiment désolé, mais je ne pouvais pas attendre que tu te réveilles pour partir, j'aurais bien voulu te dire au revoir autrement que sur une feuille de papier, mais je savais très bien que si j'attendais que tu te réveilles, je n'aurais pas eu la force de partir, pas le courage de te quitter.

Tu peux penser que je ne suis qu'un homme, un con, un pauvre type, un voleur qui est parti au milieu de la nuit sans te dire adieu. Tu peux croire que dans le fond je n'étais qu'un animal qui n'avait aucun sentiment pour toi, que j'avais perdu mon humanité sans que tu le réalises. Tu peux m'accuser d'avoir fait passer mon devoir de soldat avant tout le reste, mais surtout avant toi, avant nous et notre couple. Tu peux même penser que je t'ai abandonné, lâchement, du jour au lendemain, simplement pour un « travail », pense ce que tu veux si ça te permet d'aller mieux… Je m'en moque, parce que je suis parti en sachant que si je faisais une chose pareille, c'était uniquement pour toi.

Rappelle-toi de ce que je t'ai dit tout au début, lorsqu'on s'est mis ensemble, c'était juste après le problème du nogitsune. C'est à ce moment-là que j'avais enfin réalisé que je ne serais rien si je te perdais, que je devais absolument te protéger de tout ce qui pourrait te faire du mal, ça à ce moment que j'ai su que je t'aimais. Alors, je suis venu auprès de toi et je te l'ai promis, je t'ai fait la promesse que je chasserais tous les mauvais démons que tu pourrais avoir et je compte bien la tenir.

Mon bonhomme, ne va pas croire que c'était facile pour moi de partir de cette manière, c'est loin d'être évident pour moi de devoir faire ça. Ne pleure pas parce que je suis parti, mais repense plutôt à tous les bons moments qu'on a eus. Ne sois pas en colère contre le monde entier parce que je ne suis plus là et qu'on ne sait plus être un « nous », mais réapprends plutôt à vivre sans moi. Ne survie pas, mais vie, ne te fais pas souffrir et profite du reste de ta vie, profite du temps qu'on t'a donné. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais je sais que tu y arriveras.

Stiles… sache que tu es un homme merveilleux, tu es le garçon qui a réussi à changer ma vie, tu es celui qui a fait en sorte qu'elle soit bien meilleure que ce que je pouvais imaginer. Je trouve que je ne te méritais pas, tu es parfait à mes yeux et je pense que même si j'étais resté auprès de toi plus longtemps, je n'aurais jamais eu assez de temps pour te dire à quel point je t'aimais. Et pourtant, c'est le cas, je t'aimais et encore aujourd'hui, je t'aime plus que tout au monde.

Je ne t'oublierai jamais, mais ne m'attends pas, ne perds pas ton temps pour moi.

Je t'aime,
Derek. »

Stiles relut les mots de son compagnon plusieurs fois et à chaque fois, il retenait les larmes qui voulaient sortir, mais il n'avait plus la force de pleurer. Le sol s'était écroulé, le ciel était tombé et la terre elle, elle avait malheureusement continué de tourner…

Derek était parti.

*Je ne sais pas si l'info est absolument juste, mais il me semblait que c'était ce que j'avais vu en histoire (après, désolé si je me suis trompé, hésitez pas à me le dire dans une review).

Alors ? Vous vous attendiez à cette fin ?

Désolé si c'est sombre… mais j'avais cette idée depuis un moment et c'était très clair dans ma tête (ce qui n'est pas très souvent le cas) et dès le début j'avais imaginé une fin comme celle-là. Bref, un peu douceur, un peu de malheur et une petite touche de mystère, c'est tout ce que je voulais dans cet OS et j'espère que c'est réussi !

Ps : je suis resté volontairement très flou au niveau de la fin de l'histoire et au niveau de ce que devait aller faire Derek (sans oublier que je n'ai pas parlé de ce qu'il se passait après son départ), mais si vous avez vraiment très envie de savoir, vous n'avez qu'à me le dire dans les commentaires et je ferai une deuxième partie.