Joyeuse Saint-Valentin à toutes et à tous, que vous le fêtiez en amoureux ou non ou pas du tout !

Ce premier texte est pour remercier ma fantastique alpha et bêta, avec déjà plus de 12 ans de bons et loyaux services à mes côtés ! Je ne serais pas là sans elle... Merci Flo'wTralala !

Bonne lecture,


Hank tombe à genoux et seul l'angle de sa paillasse l'empêche de s'effondrer totalement, à bout de souffle. Il est de retour. Son estomac se contacte douloureusement lorsqu'il se rend compte que rien n'a changé. Son bureau, un peu plus loin, est envahi du même fouillis qu'il a laissé en partant – graphiques, feuilles de calculs et morceaux de métal provenant de ses précédentes expériences reposent, inertes.

A-t-il fait tout cela pour rien ? A-t-il échoué ?

Il se redresse péniblement, tourne son regard vers la fenêtre, le cœur lourd. La peur de retrouver les blocs de pierre massifs envahis de mousse qui jonchent le jardin depuis qu'il s'est retrouvé seul au manoir le harcèle, mais son pouls accélère lorsqu'il ne voit qu'une plaine verdoyante bordée de feuillus.

C'est alors que son oreille capte un bruit dans le couloir derrière lui. Il se retourne vivement, est à la porte en deux enjambées. Le couloir commence à se remplir, de jeunes mutants aux vêtements aussi bariolés que leurs cheveux et leur peau parfois, mais aussi des adultes, des adultes qu'il n'a pas vu depuis si longtemps.

Raven, resplendissante dans son bleu naturel, mais aussi Sean, et Alex, et Darwin.

Il ne peut s'être trompé d'époque aucun d'eux n'était encore en… présent lorsque l'école avait accueilli une seconde génération de mutants.

Il se précipite alors dans le bureau qu'il a évité de tout son être pendant tant d'années, après la disparition violente de son mentor, et hésite un instant devant la porte. Pourtant, sa voix chaleureuse retentit dans la tête de Hank, alors c'est avec un sourire naissant qu'il entre.

« Professeur. Oh, comme vous m'avez manqué… » ose-t-il avouer devant le sourire doux du télépathe.


« Hank, quelqu'un à la porte dit te connaître. » lui annonce Sean en passant la tête à l'entrée de son laboratoire, qu'il a retrouvé avec une tendre adoration mêlée de mélancolie. « Du style bourrin, avec une coupe de cheveux improbable. »

Mais c'est tout bonnement impossible. C'est certainement quelqu'un d'autre. Pourtant, il se laisse guider, les jambes tremblantes, le cœur au bord des lèvres.

Il manque de tourner de l'œil lorsqu'il aperçoit l'homme appuyé contre le chambranle comme à un vulgaire comptoir.

« Logan, » souffle-t-il.

« McCoy, » le salue l'autre. « Presque quarante ans, et tu n'as pas pris une ride. »

Hank ne sait pas s'il va rire ou pleurer, et son corps semble opter pour une stupéfaction muette.

Il a laissé l'homme en 1972, il y a quelques heures à peine, et pourtant…

Pourtant il se tient ici, devant lui, son éternel cigare aux lèvres.

Pourtant il se tient ici, devant lui, superbement nu.

Pourtant il se tient ici, devant lui.

Logan.